Etude sur les facteurs a l’origine du decollage rapide des pays de L’ASIE de L’EST

Parmi les nouveaux pays industrialisés, les premiers qui ont atteint la phase de décollage sont appelés « les quatre dragons de l’Asie». Il s’agit de la Corée du Sud; Hong Kong ; Singapour et Taiwan. En 1960, la Corée du Sud était plus pauvre que le Ghana ainsi que de nombreux pays d’Afrique ; le revenu par habitant à Taiwan était inférieur à celui du Brésil et quatre fois plus faible qu’en Argentine ; Hong Kong et Singapour n’étaient pas très riche, ces pays étaient tous au départ des fabricants de produits de bas de gamme (petite quincaillerie, bibelot, gadget…). Cependant, les économies de ces quatre pays sont entrées très rapidement dans une phase de décollage. En effet en moins d’une génération (1960- 1980), le revenu par habitant est multiplié par quatre, ces croissances économiques sont accompagnées d’une amélioration des indicateurs de développement humain qui se situent désormais aux premiers rangs du monde en développement. Comparé à l’Amérique Latine ou à l’Afrique, la croissance de ces pays a été près de trois fois plus rapide.

Les approches théoriques de la croissance

Pour définir la croissance économique, on se réfère souvent à la définition de François Perroux définissant la croissance comme un processus continu et soutenu d’élévation du PIB réel d’un pays dans le temps, la croissance économique est un phénomène quantitatif d’accumulation de richesse . Les pays présentant les meilleurs indicateurs de bien-être et de développement sont ceux qui présentent les meilleures performances en termes de croissance.Le taux de croissance se définit alors comme la variation relative du PIB en volume d’une année sur l’autre .

Les théories classiques

Adam Smith, David Ricardo ou Thomas Robert Malthus ont leur propre point de vue sur les sources de croissance économique, Adam Smith est surtout connu pour sa théorie sur la division du travail, Ricardo pour «les rendements décroissants» et son fameux «état stationnaire» et Malthus pour sa loi de la population.

Adam Smith (1723-1790)

Adam Smith, considéré comme étant «le père de l’économie politique» dans son ouvrage «Recherches sur la nature et les causes de la richesse des nations» en 1776 considère que le moteur de la croissance économique réside dans la division du travail, consistant à repartir un travail complexe entre différents travailleurs spécialisés pour simplifier la tâche de chaque travailleur.

Le travailleur sera plus habile dans l’exécution d’une tâche spécialisée, le temps de production sera plus courte, l’utilisation des machines facilitera le travail… conduisant ainsi à une hausse de la productivité du travail , donc de la croissance en général. La productivité d’une entreprise tend à augmenter grâce à la division du travail, il en a déduit la loi des rendements croissants du travail. Pour illustrer sa théorie, il a donné l’exemple de la manufacture d’épingles où un seul ouvrier ne peut à lui seul fabriquer un épingle mais quand il fait appel à d’autres mains d’œuvres, le travail se facilite, la production augmente : «Un ouvrier lire le fil à la bobille, un autre le dresse, un troisième coupe la dressée, un quatrième empointe, un cinquième est employé à émoudrele bout qui doit recevoir la tête. Cette tête est elle-même l’objet de deux ou trois opérations séparées : la frapper est une besogne particulière; blanchirles épingles en est une autre; c’est même un métier distinct et séparé que de piquer les papiers et d’y bouterles épingles» .

Thomas Robert Malthus (1766-1834)

Thomas Robert Malthus est un des auteurs classiques ayant une vision pessimiste en ce qui concerne la croissance. Il évoque comme David Ricardo qu’à un moment donné, la croissance stagne et n’augmente plus, il n’y aura plus de profits, c’est l’état stationnaire. Il a expliqué ce postulat par «la loi de la population», la population suit une suite géométrique tandis que les ressources suivent une suite arithmétique. Donc les ressources tendent à être insuffisantes pour nourrir toute population, et dans le cas où il n’y aura plus de ressources, c’est l’état stationnaire.

La solution pour soutenir la croissance à long terme est donc des politiques de contrôle de naissance comme celles adoptés en Chine à travers la politique de l’enfant unique.

David Ricardo (1772-1823)

David Ricardo est également pessimiste en ce qui concerne la croissance. Il explique son postulat par la théorie des rendements décroissants de la terre. La répartition des revenus va stimuler les investissements car plus il y a des profits, plus les agents économiques vont investir, mais cette répartition des revenus ne crée pas toujours des investissements en raison des rendements décroissants.

L’approche postkeynésienne (1939)

L’instabilité de la croissance

Selon Harrod, il existe trois taux de croissance. D’abord, il y a le taux de croissance effectif correspondant au taux de croissancede la productioneffectivement observé. En d’autres termes c’est le taux qui se réalise réellement. Ensuite, le taux de croissance nécessaire, un taux non observé, c’est le taux qui assure l’équilibre entre l’épargne et l’investissement.

Et enfin le taux de croissance naturel correspondant au taux auquel l’économie devrait croître pour assurer le plein emploi en l’absence de progrès technologique, il correspond au taux de croissance démographique. Il y aura une croissance équilibrée avec plein emploi si ces trois taux sont égaux, leurs études ont montré que l’égalité est rare, ils ont déduit que la croissance est stable sur «le fil du rasoir», c’est-à-dire que le chemin de la croissance équilibrée est très étroit et elle relève du hasard. L’économie peut à tout moment tomber dans le déséquilibre, sans espoir de revenir à l’équilibre.

Dans la plupart des cas, les déséquilibres s’installent, il s’agit du déséquilibre sur le marché de biens et services est l’écart entre le taux de croissance effectif et le taux de croissance nécessaire ; et le déséquilibre sur le marché du travail est l’écart entre le taux de croissance nécessaire et le taux de croissance garanti.

La double influence de l’investissement

L’investissement est à la fois une composante de l’offre et de la demande car en investissant, les entreprises augmentent la capacité de production notamment l’offre, mais elles achètent également des machines ou autres moyens de production à d’autres entreprises, donc l’offre et la demande tendent à augmenter, et s’ils augmentent au même rythme, la croissance est équilibrée, mais ce n’est pas toujours le cas.

Si la demande est supérieure à l’offre, les entreprises vont chercher à accroître leurs capacités de production pour répondre à l’excès de demande. Or, en investissant, elles créent une demande supplémentaire. Il est alors probable que l’excès de demande s’intensifie au lieu de se réduire. Inversement, si l’offre est supérieure à la demande, les entreprises risquent de réduire leurs dépenses d’investissement, donc de réduire plus amplement la demande. Deux situations sont alors possibles : si l’offre est supérieure à la demande, alors l’économie se retrouve en surproduction , elle s’éloigne du plein emploi et elle risque de connaître une déflation . Inversement, si la demande est supérieure à l’offre, l’économie subit alors des tensions inflationnistes. Harrod et Domar ont également montrés que les autorités publiques ont un rôle à jouer dans la croissance à long terme en veillant à ce qu’elle soit équilibrée. En assouplissant et resserrant ses politiques conjoncturelles , l’Etat va ajuster la demande globale de manière à ce qu’elle s’équilibre avec l’offre globale .

Le rapport de stage ou le pfe est un document d’analyse, de synthèse et d’évaluation de votre apprentissage, c’est pour cela chatpfe.com propose le téléchargement des modèles complet de projet de fin d’étude, rapport de stage, mémoire, pfe, thèse, pour connaître la méthodologie à avoir et savoir comment construire les parties d’un projet de fin d’étude.

Table des matières

INTRODUCTION
PARTIE 1: LES APPROCHES THEORIQUES DE LA CROISSANCE
CHAPITRE 1 : LES THEORIES TRADITIONNELLES DE LA CROISSANCE ECONOMIQUE
Section 1: Les théories classiques
Section 2: L’approche postkeynésienne (1939)
Section 3: Le modèle néoclassique de Solow (1956)
CHAPITRE 2 : LES THEORIES DE LA CROISSANCE ENDOGENE
Section 1: Les nouvelles sources de la croissance
Section 2: Les implications de la nouvelle théorie de la croissance
Section 3 : La place de l’Etat
CHAPITRE 3 : LA THEORIE DE LA CROISSANCE DE ROSTOW
Section 1 : Les 5 étapes de la croissance
Section 2 : Le décollage
PARTIE 2: LES PRINCIPAUX FACTEURS A L’ORIGINE DU DECOLLAGE RAPIDE DES PAYS DE L’ASIE DE L’EST
CHAPITRE 1 : HISTOIRE DU DECOLLAGE DE LA COREE DU SUD
Section 1: La Corée du Sud sous la domination Japonaise
Section 2: La première république coréenne
Section 3: Le décollage avec Park Chung Hee
Section 4: La Corée du Sud de maintenant
CHAPITRE 2 : LE MODELE DE L’ASIE DE L’EST DE L’ETAT DEVELOPPEUR
Section 1: Accumulation de capital humain en Corée du Sud
Section 2: Accumulation de technologies en Corée du Sud
Section 3: Complémentarité Etat/marché
CHAPITRE 3 : ETAT ET STRATEGIES DE DEVELOPPEMENT EFFICIENTES
Section 1 : Les stratégies industrielles des pays de l’Asie
Section 2 : Les résultats de la stratégie de promotion des exportations
CONCLUSION

Lire le rapport complet

Télécharger aussi :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *