Généralités sur l’éducation
-Définition : Le mot éducation a plusieurs acceptions au point que parfois il est employé dans un sens très étendu en le considérant comme la résultante des influences que les autres membres de la société ou même les éléments de la nature peuvent exercer, soit sur notre intelligence. L’éducation renferme toute nos propres actions et celles des autres dans l’objectif de nous rapprocher de la perfection de notre nature. Cette perfection consiste bien souvent en un développement harmonique de toutes les facultés humaines. Il va s’agir de sublimer toutes les puissances dont dispose l’homme et de les réaliser aussi complètement que possible sans toutefois qu’elles se nuisent les unes aux autres. Il existe aussi une définition qui paraît utilitaire et selon laquelle l’éducation aurait pour objectif de « faire de l’individu un instrument de bonheur pour lui- même et pour ses semblables » ( James Mill). Le bonheur consiste en effet en une aspiration subjective que chaque être humain apprécie à sa façon. Etant donné que la présente recherche s’inscrit dans un cadre sociologique, l’acception suivante de l’éducation paraît adéquate. L’éducation est l’action exercée par les générations adultes sur celles qui ne sont pas encore mûres par la vie sociale. Elle a pour objet de susciter et de développer chez l’enfant un certain nombre d’états physiques, intellectuels et moraux que réclament de lui et la société politique dans son ensemble et le milieu spécial auquel il est particulièrement destiné. Il en résulte que l’éducation consiste en une socialisation méthodique de la jeune génération. Il existe en chacun de nous deux êtres inséparables. L’un constitué de tous les états mentaux proprement à nous. L’autre est un système d’idées, de différents dont nous faisons partie : telles sont les croyances religieuses, et les opinions collectives de toute sorte. L’ensemble de ces deux êtres différents constitue essentiellement l’être social. L’un des principaux objectifs de l’éducation consiste à constituer cet être en chacun de nous. La société se trouve donc face à chaque génération nouvelle. Dans cet objectif, toute action éducative ne se limite pas en un simple développement de l’organisme individuel dans le sens marqué par sa nature, mais elle est censée créer dans l’homme un être nouveau. En tout cas, l’éducation devrait répondre à des nécessités sociales dans la mesure où elle entretient étroitement des rapports avec la nature des sociétés dans lesquelles évolue l’être humain. Et cette éducation change quand les sociétés changent. A l’égard de toutes ces constatations, il nous paraît incontournable de nous passer de la revue littéraire. Par conséquent, pour étayer nos balises méthodologiques, force nous est de nous référer à des ouvrages relatifs à notre thème.
L’agriculture
A l’échelle la commune, les conditions naturelles et le peuplement permettent de distinguer trois principales zones de production :
. Les zones du sud formé de basse colline et de bas- fonds : sont les domaines des cultures vivrières en sec comme la pat ate douce, maïs, manioc, la riziculture et des légumineuses et maraîchères comme la tomate, les petits pois,…
.Les zones de l’Ouest sont le domaine de la riziculture sur le bas-fond, c’est le « vakiambiaty » pendant la saison culturale de novembre en avril ; c’est aussi le domaine de culture de contre saison en période de morte saison, c’est- à- dire pendant la période sèche. On y trouve surtout des tomates, les choux et les pommes de terre.
. Les zones constituées de collines élevées, séparées par des petits vallons situés au Nord de la commune, sont réservées aux autres cultures vivrières en dehors du manioc et des maïs sur les mi- pentes, et la riziculture dans les vallons. A part la culture du riz et de manioc, qui est généralisée, le fokontany d’Ampanataovana et d’Ambotsiroa sont spécialisés en cultures commerciales comme le haricot vert, les petits pois, le voanjobory, la tomate et les brèdes, destinés aux marchés locaux et pour ravitailler les communes environnantes. La population agricole constitue la majorité de la population active. Elle pratique des activités tournées principalement autour de la riziculture nécessairement pour satisfaire les besoins en nourriture pour la famille. Les techniques agricoles ont peu évolué, et la taille des rizières pour chaque ménage reste faible, c’est- à- dire entre 200 et 800m2. Les matériels utilisés sont en général rudimentaires ( angady et quelques charrues et herses) ; en outre, les paysans n’ utilisent guère d’engrais chimiques du fait de leur coût élevé.
Le fonctionnalisme en sociologie
Le fonctionnalisme « relativisé » de MERTON reste fidèle à l’approche générale du fonctionnalisme tout en restreignant la portée de ces trois postulats. Le premier postulat stipule que certains éléments sont utiles à certains groupes, mais néfastes pour d’autres. Il existe des fonctions de types différents : fonctions culturelles, sociales, groupales, psychologiques. Le second avance qu’il n’est pas vrai que « tout fonctionne » : certains éléments sont fonctionnels, d’autres encore sont non fonctionnels. Et le troisième postulat affirme qu’il est possible de supprimer un élément, à condition de le remplacer par un équivalent fonctionnel (ex : une idéologie politique peut remplir la fonction d’intégration sociale normalement assurée par la religion). Dans le même sillage, en se basant sur son livre, le sociologue américain MERTON(1998), à travers ses analyses sur le social, a essayé de distinguer la notion de fonction manifeste et de fonction latente. Selon ce dernier, les fonctions manifestes sont celles objectives qui contribuent à l’ajustement ou à l’adaptation du système, elles sont comprises et voulues par les participants. Dans une perspective mertonienne, les fonctions manifestes consistent à satisfaire des besoins individuels ou encore collectifs, c’est-à-dire par groupe, que les individus veulent adapter pour satisfaire leurs besoins dans un système ; par exemple dans l’achat de voiture ou encore des nourritures, la fonction manifeste consiste à satisfaire des besoins individuels ou collectifs et constitue le besoin de se nourrir. Tandis que les fonctions latentes consistent à l’affirmation d’un statut social ou du groupe d’appartenance. Ici nous pouvons évoquer la question de prestige social. Dans l’achat de nourriture ou des meubles, par exemple, acheter des produits de luxe pour affirmer et pour signaler l’appartenance à un groupe social précaire consiste en une fonction latente.
L’holisme
La conception et la réalisation de toute recherche requiert une approche spécifique et adéquate. Etant donné que la présente recherche s’inscrit dans un contexte spécifiquement sociologique, le type d’approche holiste y paraît approprié. Etymologiquement, Holisme vient du grec ancien holos qui signifie « .la totalité, l’entier ».Il s’agit d’un néologisme forgé en 1926 par Jan Christiaan Smuts, un homme d’Etat sud africain, pour son ouvrage Holism and Evolution. Selon cet auteur, le holisme est : « la tendance dans la nature à constituer des ensembles qui sont supérieurs à la somme de leurs parties à travers de l’évolution créatrice ». D’une manière très simple, le holisme peut se définir donc globalement par la pensée qui tant à expliquer un phénomène comme étant un ensemble indivisible, la simple somme de ses parties ne suffit pas à le définir. En l’occurrence, toute étude relative à l’éducation peut former un tout indivisible avec la sociologie. Une des raisons pour laquelle l’holisme devient incontournable dans la présente recherche. L’holisme appliqué aux systèmes humains, par essence complexes, consiste nécessairement à expliquer les faits sociaux par d’autres faits sociaux, dont les individus ne sont que des vecteurs passifs. Le domaine d’application dans la présente recherche se limite dans les sphères de la sociologie et de l’éducation. L’approche holiste, en sciences humaines, s’intéresse particulièrement aux motivations et aux pratiques sociales des individus pris d’une manière collective au sein de la société. Durkheim dans son ouvrage intitulé Les règles de la méthode sociologique, explique que « La cause déterminante d’un fait social doit être recherchée par rapport aux faits sociaux antérieurs et non parmi les états de conscience individuelle » .En sociologie, les analyses holistes voient dans la société des contraintes qui assujettissent les individus. Selon toujours, ce même auteur, les actes individuels ne peuvent être expliqués que par l’étude de la société et des normes sociales qu’elle impose à ses membres. Par l’éducation qu’il reçoit, l’individu intériorise des comportements, des façons de penser et de sentir, en somme toute une culture. Pour eux, les goûts et toutes les autres pratiques sociales se construisent socialement. En l’occurrence l’éducation, faisant l’objet de la présente recherche, illustre ces pratiques sociales. En sociologie, le holisme prône l’explication de l’inférieur, du local (ex : les comportements humains) par le supérieur, le global (ex : les modèles culturels, les institutions). Le holisme accompagne une volonté d’autonomie méthodologique en privilégiant « l’explication » sur la « compréhension » (W. Dilthey), le sociétal sur l’individu (E. Durkheim), le système sur les acteurs(T.Parsons). Tous ces auteurs insistent sur l’importance du tout social et des forces sociales qui ont, d’une certaine façon, un critère propre et une volonté qui dépassent les caractères et les volontés de leurs membres. En somme, les applications théoriques du holisme dans le domaine sociologique se fixe comme objectif de déduire le comportement et les représentations des individus, des phénomènes sociaux dans lesquels ils se trouvent.
|
Table des matières
INTRODUCTION GENERALE
Contexte général
Motifs du choix du sujet et du terrain
Problématique
Hypothèse
Objectifs
Objectif général
Objectifs spécifiques
Aperçu méthodologique
Limites de la recherche
Annonce du plan
PREMIERE PARTIE : APPROCHE THEORIQUE,CADRE D’ETUDE ET ASPECT METHODOLOGIQUE DU TRAVAIL
CHAPITRE I : Approche théorique
1- Généralités sur l’éducation
2- Selon E. Durkheim
3- Selon P. Bourdieu et J.C Passeron
4- Selon P. Bourdieu
5- Selon D. Hameline
6- Historique du FRAM
CHAPITRE II : Cadre de l’étude
1 – La Commune Rurale d’Ambohidratrimo
a- Organisation territoriale
– Evolution de l’organisation administrative de la ville
– Fonctions administratives actuelles
b- Les potentialités et les contraintes
– Les potentialités
– Les Contraintes
c- Démographie
– Origine de la population
– Répartition de la population
d- Les activités économiques
– Les activités en ville
– Le tourisme
– Le commerce
-La production artisanale
-L’agriculture
e- Religions
2 – CEG d’Ambohidratrimo
a-Situation géographique
b-Historique du CEG d’Ambohidratrimo
c-Caractéristiques de l’infrastructure
d- Matériels et mobiliers scolaires
e-Nombre des manuels dotés par l’Etat et encore utilisables
f-Nombre des personnels administratifs et enseignants selon leurs statuts
g- Nombre de la salle de classe
h- Nombre de section
i- Répartition par âge et sexe des effectifs des élèves
j- Volume horaire d’apprentissage hebdomadaire par classe (normal)
k- Volume horaire d’apprentissage hebdomadaire par classe (réduit)
l- Activités pédagogiques et spécificités de l’équipe pédagogique
CHAPITRE III : Aspect méthodologique du travail
1 – Technique vivante
2 – Technique d’observations
3 – Technique d’échantillonnage
4 – Types de recherche
5 – Types d’approches
– Type d’approche : le fonctionnalisme
* Le fonctionnalisme en anthropologie
* Le fonctionnalisme en sociologie
– Type d’approche : Le Holisme
Conclusion partielle
DEUXIEME PARTIE : RESULTATS D’ENQUETES ET ANALYSE
CHAPITRE IV : Résultats d’enquêtes
1- Tableau de renseignements synoptiques sur les enseignants
2- Tableau de renseignements sur les parents d’élèves
3- Les infrastructures éducatives
4- Rôles respectifs des acteurs dans le système
a- Attributions de l’Etat
b- Les charges des parents d’élèves
c- Les prestations des enseignants FRAM
5-Taux de réussite aux examens de BEPC au CEG Ambohidratrimo
Chapitre V : Analyse des résultats
– Théorie de MASLOW
– Echec scolaire
– Les déterminants de l’échec scolaire
* Les déterminants institutionnels
* Les déterminants individuels
Conclusion partielle
TROISIEME PARTIE : DISCUSSIONS
CHAPITRE VI : Sur l’analyse FFOM.
* Tableau de FFOM
– Forces
– Faiblesses
– Menaces
Chapitre VII : Analyse prospective
– Sur la formation des enseignants
Chapitre VIII : Suggestions
Conclusion partielle
CONCLUSION GENERALE
BIBLIOGRAPHIE
Télécharger le rapport complet