Sur le plan mondial, le changement climatique est l’une des conséquences de la pollution de l’environnement. En réalité, ce sont les actions des hommes qui contribuent à la pollution de l’environnement telle que l’émission des gaz à effet de serre, l’usage des machines industrielles (Industries lourdes), les fumées des voitures et le comportement de chaque citoyen en ce qui concerne le respect de la nature. Souvent, le niveau de civisme et de citoyenneté dans les pays riches et industrialisés sont plus avancés par rapport aux pays pauvres car ils ont les infrastructures nécessaires pour la promotion du civisme et de la citoyenneté. (En Europe, En Russie, En Asie, En Amérique) Comme les blocs sanitaires, les bacs à ordures suffisantes pour le besoin de la population, les médias qui sensibilise les citoyens… De même, dans les pays industrialisés, l’application de la loi est plus sévère sous peine d’amende en cas de manquement aux règles. Tandis que dans les pays pauvres, le manque des infrastructures et l’insuffisance de l’application des lois et règlement constituent un blocage à la promotion du civisme et de la citoyenneté. (En Afrique, en Amérique latine…) La mentalité des citoyens contribuent aussi à la dégradation du civisme et de la citoyenneté. Madagascar fait partie des pays pauvres concernés par la situation d’incivisme et d’incitoyenneté que nous avons mentionnés ci-dessus. Selon le classement par l’Indice de Développement Humain (I.D.H.) des Nations Unies en 2017, Madagascar se trouve au 5ème rang, avant-dernier, des plus pauvres.
Plusieurs facteurs sont à l’origine de cette pauvreté voire économique, politico-social, environnemental et éducationnel. Elle se présente sous diverses formes d’ordre matériel et/ou mental. La majorité de la population vit en dessous du seuil de pauvreté de 1 dollar par jour, la généralisation de la corruption dans les administrations publiques et certaines administrations privées, l’insécurité au niveau national et régional (Grand Banditisme, vols de zébu (Dahalo), et Kidnapping), les conflits politiques (Crise institutionnelle et crise sociale), les trafics des ressources naturelles non renouvelables (Bois de rose, tortue, Or, pierres précieuses et industrielles…) Ces facteurs aboutissent souvent à la démission citoyenne submergée par la pauvreté. En effet, on constate une forme d’incivisme et du manque de conscience citoyenne de la part des citadins où il n’y a plus assez de respect pour les biens communs et l’environnement (Pollution urbaine.) Cette circonstance pousse à élucider les facteurs explicatifs de l’incivisme et de l’incitoyenneté.
Approches sociologiques et concepts théoriques
Les approches sociologiques et psychosociale
On va entamer avec les approches sociologiques selon la conception interactionniste symbolique, la vision holistique de la société, l’individualisme méthodologiques et les représentations sociales selon Moscovisci.
Interactionnisme symbolique
De prime abord, l’interactionnisme symbolique s’avère être une approche adéquate à notre travail de recherche dans la mesure où les individus sont en interaction réciproque dans la vie quotidienne. L’interactionnisme symbolique s’est développé aux Etats Unis au cours des années1960 à L’Ecole de Chicago et inspiré de l’ouvrage « Libérer l’avenir », Ivan Illitch. Par ailleurs, en tant que sociologue nous étudions les relations réciproques entre les individus. Le concept de l’interactionnisme symbolique rejette tout d’abord une conception de l’individu qu’il estime commune aux culturalistes et aux fonctionnalistes. Sur les méthodes de travail, les interactionnistes réhabilitent une sociologie quantitative. Les individus sont des sujets conscients et que l’action des individus a une signification. L’utilisation de l’approche interactionniste va nous permettre d’analyser les relations réciproques entre les individus et le processus d’influençabilité entre les citoyens dans leur vie quotidienne. En essayant d’analyser les relations réciproques entre les citoyens, on peut comprendre la logique d’action de chacun des individus membres de la société. Donc, elle va nous aider de comprendre les attitudes et comportements de chaque citoyen.
Holisme selon la vision durkheimienne de la société
Ensuite, l’approche holistique selon la vision durkheimienne s’avère aussi d’une importance majeure pour notre travail de recherche de la manière où elle nous donne des explications sur la relation entre la société et l’individu. L’auteur Emile Durkheim s’est interrogé sur les conditions de l’intégration sociale des individus tout au long de son œuvre. Il a fait les ouvrages comme « la division de travail social publié » en 1895, « le suicide » publié en 1897, « les formes élémentaires de la vie religieuse » publié en 1912 et « les méthodes en sciences sociales. » Durkheim pense que la société fait les individus. Dans cette perspective, il a essayé de faire une distinction entre la conscience collective et la conscience individuelle. Il définit la conscience collective comme l’ensemble des idées communes à tous les membres de la société. Elle est le résultat du brassage des pratiques et des idées mises en œuvre par les membres d’une société depuis de nombreuses générations et offre une richesse et une complexité infiniment supérieure à celles des représentations d’un seul individu. Il pense que seule la conscience collective réunit les individus puisqu’elle fait de la société une entité morale et harmonieuse. Ainsi, à travers la vision holistique de Durkheim, on peut déterminer le comportement et l’attitude des citoyens selon son groupe d’appartenance et son groupe de référence. Ainsi, la vision holistique de la société va nous aider dans l’interprétation du phénomène d’incivisme et du manque de citoyenneté d’un point de vue sociétale.
Individualisme méthodologique
L’individualisme méthodologique est un courant de penser qui avance l’hypothèse que le phénomène social est l’agrégation des comportements individuels dictés par la motivation de chaque individu. A cet effet, il faut appréhender la motivation de chaque individu afin de pouvoir expliquer le phénomène social en question. L’auteur RAYMOND BOUDON est l’un des représentants de ce courant de penser individualiste méthodologique.
Les représentations sociales selon Moscovisci
Selon Moscovisci Serge, le père fondateur de la théorie des représentations sociales, « C’est une manière d’interprété le monde et de penser à notre réalité quotidienne, une forme de connaissance sociale que la personne construit plus ou moins consciemment à partir de ce qu’elle est , de ce qu’elle a été et de ce qu’elle projette et guide son comportement. Et corrélativement l’activité mentale déployée par les individus et les groupes pour fixer leurs positions par rapport à des situations, évènements, objets et communications qui les concernent. » Les représentations sociales est constitué des attitudes que Moscovisci décrit comme un positionnement, une orientation générale, positive ou négative par rapport à l’objet de la représentation. Il y a aussi l’information qui est exposé pour sa part comme l’ensemble et l’organisation des connaissances sur l’objet de la représentation. Ces informations varient en fonction de leur nombre, de leur variété, de leur précision et de leur caractère stéréotypé. Enfin, le champ de représentation sociale qui comprend le contenu même de la représentation arrimant des dimensions affectives et cognitives de manière structurée.
Le concept de représentations sociales permet de mieux comprendre les individus et les groupes en analysant la façon dont ils se représentent eux-mêmes, les autres et le monde. Les représentations sociales jouent donc un rôle fondamental dans la dynamique des relations sociales et dans les pratiques. (Moscovisci Serge, «Les représentations sociales », 1984, p 132.) .
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Table des matières
Introduction générale
CHAPITRE I : CADRAGE THEORIQUE
Section 1 : Instrument d’analyse et de mesure
A-Méthodes et techniques sociologiques utilisés pour la collecte des données sur terrain
a-Technique d’enquête
b-Instrument d’analyse et de mesure
c-Appareillage méthodologique
d-La pré-enquête
e-Techniques vivantes-questionnaires-entretiens
B-Démarches privilégiées
a-Enquête d’exploration
b-Enquête de diagnostic
c-Echantillonnage
d-Documentation
e-Choix du thème de la recherche
f-Choix du terrain d’enquête
Section 2 : Approches sociologiques et concepts théoriques
A-Les approches sociologiques
a-Interactionnisme symbolique
b-Holisme selon la vision durkheimienne de la société
c-Individualisme méthodologique
d-Les représentations sociales selon Moscovisci
e-La conception durkheimienne de l’éducation
e-Conférence mondiale sur l’éducation pour tous à Jomtien (Thailande en 1990 le 05 au 09 Mars)
f-Concepts théoriques sur la citoyenneté
h-Concepts théoriques sur le civisme et l’incivisme
Conclusion partielle
CHAPITRE II : CARACTERISTIQUES DU LIEU D’ENQUETE
Section 1-Brève historique du lieu d’enquête
A-Historique du Fokontany Manarintsoa Antsinanana
B-Situation géographique du Fokontany Manarintsoa Atsinanana
a-Délimitation du Fokontany Manarintsoa Est
C-Caractéristique de la population a étudié et infrastructure existant dans la localité
Situation démographique
D-Activités de la population dans le Fokontany Manarintsoa Atsinanana
Tableau 1 : Activités de la population dans le Fokontany Manarintsoa Atsinanana
Figure 1: Surface selon les activités de la population
Infrastructure existant dans la localité
Tableau 2 : Etablissement scolaire
Figure 2: Nuage des points selon les établissements scolaires dans le Fokontany Manarintsoa Atsinanana
Image 1 : Borne fontaine dans le Fokontany Manarintsoa Atsinanana
Image 2 : Saturation des bacs à ordures (Bac intermédiaires)
Tableau 3 : Répartition de la population par tranche d’âge
Figure 3: Barre par tranche d’âge
Schéma 1: Carte du Fokontany Manarintsoa Est selon les secteurs
Conclusion générale