Etude sérologique de la rubéole
L’infirmité motrice cérébrale (IMC)
L’infirmité motrice cérébrale (IMC) est définie de façon universelle comme étant un syndrome qui associe un trouble de la posture et un trouble du mouvement, résultant d’une lésion cérébrale non progressive et définitive survenue sur un cerveau en voie de développement. Son incidence varie entre 1,5 et 2,5 pour 1000 naissances vivantes et elle est la cause de près de 67% des handicaps moteurs sévères dans l’enfance [1,2]. Les étiologies de l’IMC sont variées et souvent contributives : elles peuvent être prénatales, périnatales et postnatales jusqu’à l’âge de deux ans. L’asphyxie périnatale a traditionnellement été considérée comme la cause principale d’IMC.
Cependant, malgré la médicalisation et l’amélioration notable des conditions d’accouchements dans les pays développés, aucun changement dans la prévalence des IMC n’a été observé depuis 40 ans . Il est ressorti des différentes études qui se sont penchées sur la question que 70 à 80 % des cas d’IMC sont actuellement dues à des causes prénatales dont la plus fréquente est la prématurité [4-6]. Mais il ne faudrait pas sous-estimer la part des autres facteurs notamment les infections virales intra-utérines maternelles telles que la toxoplasme, la rubéole, les infections à cytomégalovirus (CMV) et à herpès simplex virus, regroupées sous le nom de TORCH et qui représenteraient près de 5% des étiologies dans les pays développés.
Transmission et pathogénie
Le virus de la rubéole est modérément contagieux et se produit surtout en hiver et au début du printemps . Il se propage uniquement par voie respiratoire et nécessite un contact direct entre une personne réceptive et une personne contagieuse, dont les sécrétions rhinopharyngées excrètent de grandes quantités de virus. Ce sont les enfants, d’âge préscolaire ou écoliers, qui constituent classiquement la principale source de contamination ; mais celle-ci s’étend maintenant à l’adolescence et à l’âge adulte dans les communautés vaccinées.Après pénétration et lors d’une virémie transitoire, le virus diffuse vers les ganglions lymphatiques régionaux où s’effectue la multiplication virale. Sept à neuf jours après l’infection,les virus, présents dans la circulation sanguine, sont acheminés vers les différents tissus.
Pathologies associées
Si le tableau d’IMC est essentiellement marqué par un trouble moteur, d’autres grandes fonctions peuvent être atteintes, entraînant alors des difficultés d’apprentissage supplémentaires : on parle alors de « troubles associés » au trouble moteur. Ainsi, les apprentissages moteurs peuvent être retardés par des troubles de l’intégration sensorielle (asomatognosie), une mauvaise évaluation du mouvement de l’articulation, des troubles du regard, de l’audition et du langage, une atteinte cognitive (apraxies, agnosies). L’atteinte corticale est responsable d’épilepsies qui constituent aussi un frein à l’intégration sociale des enfants atteints d’IMC. Dans la série d’A Drougia et al, plus de la moitié de leurs patients (53,8%), présentaient des troubles ophtalmologiques. L’épilepsie était aussi fréquente, retrouvée chez 34,6% de leurs patients. Une déficience auditive a été répertoriée dans 3,8% des cas.
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Table des matières
Introduction
Malades et méthodes
I. Malades
II. Méthodes
1. Données recueillies
2. Etude sérologique de la rubéole
3. Définition du syndrome de rubéole congénitale
4. L’analyse statistique
Résultats
I. Profil épidémiologique
1. Age
2. Sexe
3. Origine
II. Facteurs de risque
1. Antécédents familiaux
2. Antécédents personnels
III. Clinique
1. Circonstances de découverte
2. Atteinte motrice
3. Pathologies associées
IV. Prise en charge
1. Bilan paraclinique
2. Traitement et mesures d’accompagnements
3. Evolution
V. Sérologie de la rubéole
1. Age et antécédents de rubéole post-natale
2. Statut vaccinal lors de la sérologie
3. Résultats et interprétation de la sérologie
VI. Syndrome de la rubéole congénitale
1. Cas suspects
2. Cas compatibles
3. Cas confirmés
Discussion
I. Rappels sur la rubéole
1. Historique
2. Virologie
3. Rubéole post-natale ou acquise
4. Rubéole congénitale
II. Données sur l’infirmité motrice cérébrale
1. Profil épidémiologique
2. Clinique
3. Prise en charge
III. Sérologie de la rubéole
1. Méthode diagnostique
2. Cinétique des anticorps
IV. Syndrome de la rubéole congénitale
V. Prévention
Conclusion
Annexe
Résumés
Bibliographie
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