Evolution de nombres de mémoires sur le petit élevage entre 1969 et 2011
Le nombre total de mémoires sur le petit élevage recensé est de 100, soit une moyenne annuelle de 2,24±1,59 mémoires. Nous constatons que, les nombres de mémoires sur le petit élevage suivent la même tendance que les nombres totaux de recherches effectués au Département (Figure 8a). Avant 1988, les nombres de recherches n’ont pas dépassé la moyenne théorique calculée pour chaque période (2,24±1,59 mémoires). Pendant la période 1988-1993, il n’y avait aucun mémoire recensé sur le petit élevage, observé sur la courbe des nombres cumulés (Figure 8.b) qui est constante entre cette période. Puis un changement de concavité à partir de 1994, suivi d’une augmentation des nombres de recherches dépassant même la moyenne théorique illustré sur la courbe de nombres de mémoires totaux (Figure 8.a). Le nombre de mémoires était passé de 0 à 22 entre 1993 et 1998, période pendant laquelle le nombre de recherches sur le petit élevage a atteint son maximum.
Situation de l’élevage porcin à Madagascar
Depuis 1973 jusqu’en 1981, le système de production porcine à Madagascar était dans la majorité des cas de type traditionnel (RAKOTOARIMANANA, 1973 ; RAVELOTAHINA, 1974 ; RAZANAMAHEFA, 1981). Les problèmes majeurs étaient la faible productivité, une alimentation et une couverture sanitaire insuffisantes, l’absence d’encadrement technique des éleveurs et, une commercialisation non organisée et informelle des produits (RAKOTOARIMANANA, 1973 ; RAVELOTAHINA, 1974). A partir de l’année 2000, les études sur 04 Régions ont montré que les races existantes dans les exploitations porcines étaient la race Large white, la race Landrace, la Race locale et les Métisses (Race locale croisée avec Large White ou Landrace). Entre 2000 et 2003, ce sont les Races métisses qui sont élevées par la majorité des éleveurs (plus de 65%) dans la Région d’Analamanga (RASOARINOROLALAO, 2000 ; ANDRIANOMENJANAHARY, 2003). Par contre, RAZAFIARIJAONA (2003) et LEBIZAZAVAO (2010) ont montré que la race Large white (80%) domine dans la Région d’Itasy. Par ailleurs, la Race locale est la seule race élevée dans la Région Atsimo-Antsinanana d’après KOFOKY en 2010. L’élevage de la race Landrace n’a pas connu un succès à Madagascar car peu d’exploitations ont réussi son élevage (RABEARIMISA, 1978 ; RAZAFIARIJAONA, 2003). Les types d’élevage rencontrés sont : type traditionnel ou familial, type artisanal ou fermier et type industriel ou intensif. Le type artisanal était le plus pratiqué à Analamanga et Itasy (RASOARINOROLALAO, 2000 ; ANDRIANOMENJANAHARY, 2003 ; RAZAFIARIJAONA, 2003 ; LEBIZAZAVAO 2010) représentant plus de 60% des types d’élevage rencontrés. Pour les Régions Atsimo-Antsinanana et Alaotra-Mangoro, le type traditionnel est le plus dominant avec respectivement 100% (KOFOKY, 2010) et 85% (RANDRIAMAHEFA, 2004) pour chaque Région. Les principaux modes de production étaient essentiellement l’engraissement et la production mixte (naisseurs-engraisseur) pour les Régions Alaotra-Mangoro, Analamanga, Atsimo-Antsinanana et Itasy (RASOARINOROLALAO, 2000 ; ANDRIANOMENJANAHARY, 2003 ; RAZAFIARIJAONA, 2003 ; KOFOKY, 2010), mais LEBIZAZAVAO a trouvé, en 2010, que le naissage est devenu le principal mode de production dans la Région d’Itasy (52%) suivi de l’engraissement (32%).
Les maladies et les pathologies porcines
Avant l’introduction de la Peste Porcine Africaine à Madagascar, les principales maladies qui touchaient les porcs étaient la maladie de TESCHEN, la pneumonie contagieuse, la peste porcine classique et la gastro-entérite des porcelets (RAVELOTAHINA, 1974 ; RAMBOAZANAKA, 1995 ; RANDRIAMALALA, 1996). A partir de 1998, la PPA a entrainé de lourde perte que ce soit pour les éleveurs (ANDRIAMAMONJY, 1999 ; RASOARINOROLALAO, 2000 ; RANDRIAMIHAJA, 2000, LEBIZAZAVAO, 2010), que pour les autres acteurs de la filière (RANDRIAMIHAJA, 2000). Elle a touché plus de 60% des cheptels quelle que soit la Région (ANDRIAMAMONJY, 1999 ; RASOARINOROLALAO, 2000 ; ANDRIANOMENJANAHARY, 2003). Le taux de mortalité variait de 7,3% (RAZAFIARIJAONA, 2003) à 43,49% (RASOARINOROLALAO, 2000), le taux de morbidité allant de 7,3% dans la Région d’Itasy (RAZAFIARIJAONA, 2003) à 75% dans la Région d’Analamanga (ANDRIAMAMONJY, 1999). Le taux de létalité est 100% selon RAZAFIARIJAONA (2003). La Race locale est moins sensible à la maladie d’après RASOARINOROLALAO (2000), les plus touchés sont les porcelets (moins de 7 mois, en croissance) et les femelles d’engraissement. Malgré ces pertes économiques subies par la filière porcine, l’introduction de la PPA a entrainé le développement d’autres filières par une orientation des éleveurs touchés vers l’élevage des Volailles et de Bovins laitiers (ZAFINTSIANO, 1998 ; RANDRIAMIHAJA, 2000 ; RAZAFIARIJAONA, 2003).
La qualité et la technologie de transformation des produits d’origine porcine
Une étude bactériologique de la viande de porc a montré qu’elle contient des germes pathogènes (Staphylococcus dores) du fait des facteurs d’hygiène des locaux d’abattage qui sont médiocres (RAZAFINDRAMANANA, 1995). En effet, les échantillons étudiés renferment 20% à 65% de flore aérobie mésophile, et 10% dépassent le seuil d’acceptabilité en taux de germes, mais les viandes ne contiennent pas de Salmonelle. Concernant la prévalence de la cysticercose porcine, RAKOTOARISON (2008) a trouvé que 2,8% des porcs inspectés dans l’abattoir de Fianarantsoa présentaient des larves de Tænia (Cysticercus cellulosae). La prévalence de la cysticercose porcine en 2007 était de 3,4%, qui est faible comparée à celle des tueries d’Ampasika-Antananarivo (RAKOTOARISON, 2008). Le problème d’insuffisance de l’inspection des viandes de porc à Madagascar constitue alors un le facteur de blocage de technologie artisanale de charcuterie-salaison (RAZAFIMPAMOA, 1994). Pourtant, cette technique de transformation est rentable du point de vue économique avec un minimum d’investissement
|
Table des matières
INTRODUCTION
1. MATERIELS ET METHODES
1.1. Matériels
1.2. Méthodes
1.2.1. Recherches d’information et consultations bibliographiques
1.2.2. Création d’une base de données
1.2.3. Triages des données
1.2.4. Analyse des données obtenues
1.2.5. Synthèse des recherches
2. RESULTATS
2.1. LES RECHERCHES EFFECTUEES AU DEPARTEMENT ELEVAGE-ESSA
2.1.1. Nombres de recherches effectuées entre 1969 et 2011
2.1.2. Evolution des nombres de mémoires dans le temps
a) Evolution des nombres de mémoires suivant les zones d’études
b) Evolution des nombres de recherches suivant l’espèce étudiée
c) Evolution des nombres de mémoires suivant les thématiques
2.1.3. Répartitions des nombres de recherches dans l’espace
a) Répartition suivant les zones d’études et les thématiques
b) Répartition suivant les zones d’études et le type d’animal étudié
2.1.4. Répartition des mémoires suivant les thématiques
2.2. SYNTHESE DES RECHERCHES SUR LES ANIMAUX A CYCLE COURT
2.2.1. Situation des recherches sur le Petit-Elevage effectuées Département Elevage-ESSA
a) Evolution de nombres de mémoires sur le Petit-Elevage entre 1969 et 2011
b) Evolution des nombres de recherches suivant l’espèce étudiée entre 1969 et 2011
c) Répartition des mémoires sur le Petit-Elevage en fonction des thématiques
d) Répartition des nombres de mémoires sur le petit-Elevage par Régions
e) Répartition des mémoires suivant les thématiques
2.2.2. Les principales problématiques posées et les objectifs visés des mémoires sur le Petit-Elevage
2.2.3. La synthèse des recherches
3. DISCUSSIONS
3.1. Une importance particulière des recherches sur les Bovins et une concentration des études sur les Hautes Terres
3.2. Analyse de la synthèse des recherches sur les animaux de Petit-Elevage
3.2.1. Insuffisance des études sur l’amélioration des conduites d’élevage des animaux à cycle court
3.2.2. Des études à pousser pour l’élevage porcin
3.2.3. Des opportunités de recherches et de développement de l’élevage de Volailles
3.3. Recommandations
3.3.1. Pour les Porcins
3.3.2. Pour les poules pondeuses et les poulets de chair
3.3.3. Poules de race locale
3.3.4. Canards
3.3.5. Oies
3.3.6. Dindes
3.3.7. Lapins
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
A. Références bibliographiques consultées
B. Listes des mémoires pour la synthèse bibliographique effectuée
ANNEXES
Télécharger le rapport complet