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Dรฉtermination du temps de dรฉsagrรฉgation ou de dรฉlitement
Cet essai se fait sur six comprimรฉs prรฉlevรฉs sur chaque lot de fabrication. Lโappareil de la Pharmacopรฉe franรงaise est constituรฉ par six tubes en verre de 77,5 mm de long et de 21,5 mm de diamรจtre intรฉrieur. Les tubes sont maintenus verticaux par deux plaques percรฉes de six trous. Sous la plaque infรฉrieure se trouve une toile mรฉtallique inoxydable. Une tige mรฉtallique met le tout en relation avec un systรจme mรฉcanique qui lui assure un mouvement alternatif vertical dโune amplitude de 50 ร 60 mm : 30 ยฑ 2 dรฉplacements (montรฉe et descente) par minute. Lโensemble est plongรฉ dans de lโeau ร 37 ยฑ 1ยฐC .Chaque tube est muni dโun disque mobile de matiรจre plastique de densitรฉ spรฉcifique comprise entre 1,18 et 1,20.
Pour lโessai, on place un comprimรฉ puis un disque dans chaque tube. Au bout de 15min, il ne doit rester aucun rรฉsidu sur les grilles. Sโil reste une masse molle, on vรฉrifie que celle-ci ne comporte pas de noyau dur.
Cet essai ne sโapplique pas aux comprimรฉs destinรฉs ร รชtre croquรฉs.
Test de dissolution
La Pharmacopรฉe dรฉcrit trois mรฉthodes
๏ผ Appareil ร palette tournante
Le rรฉcipient contenant le milieu de dissolution est en verre borosilicatรฉ. Il est cylindrique ร fond hรฉmisphรฉrique. La palette de forme parfaitement dรฉfinie se trouve dans lโaxe du rรฉcipient ร une distance dรฉterminรฉe du fond. Cet appareil convient dans la plupart des cas. Les gรฉlules doivent รชtre maintenues au fond par un moyen appropriรฉ : une spirale de verre ou de mรฉtal par exemple.
๏ผ Appareil ร panier tournant
La palette est remplacรฉe par un panier cylindrique grillagรฉ dans lequel est placรฉe lโunitรฉ ร essayer. Les rรฉsultats sont moins reproductibles.
La vitesse de rotation pour ces deux appareils est mesurรฉe avec une prรฉcision de ยฑ 4%.
๏ผ La mรฉthode ร cellule ร flux continu
Lโunitรฉ ร essayer est placรฉe dans une cellule qui est traversรฉe de bas en haut par un liquide de dissolution.
Pour chaque essai de dissolution, doivent รชtre prรฉcisรฉes les conditions opรฉratoires c’est-ร -dire : la vitesse de rotation, le milieu de dissolution (volume, composition et changements รฉventuels) et le mode de prรฉlรจvement. Lโessai se fait avec une unitรฉ de prise et doit รชtre rรฉpรฉtรฉ cinq fois.
Les rรฉsultats obtenus permettent de tracer des courbes. Pour un mรฉdicament donnรฉ, on peut se fixer des limites ร ne pas dรฉpasser telles que par exemple : 60% du principe actif doit se dissoudre en un temps t infรฉrieur ร 30 min.
Dรฉtermination du taux de friabilitรฉ
Les comprimรฉs ร essayer sont placรฉs sont dans un appareil qui va leur faire subir des frottements et des chutes pendant un temps dรฉterminรฉ. Les comprimรฉs sont pesรฉs avant et aprรจs ce traitement. La perte de poids doit รชtre minime sinon les comprimรฉs du lot risquent de ne pas pouvoir supporter toutes les manipulations quโils auront ร subir jusquโau moment de lโutilisation [14].
METHODES DโIDENTIFICATION ET DE DOSAGE
Les mรฉthodes spectrales
Lโanalyse spectrale recouvre plusieurs techniques de descriptions des signaux dans le domaine des frรฉquences. Elle permet en particulier dโobtenir les caractรฉristiques de la rรฉponse dโun systรจme linรฉaire en utilisant une fonction de transfert.
๏ถ Principe gรฉnรฉral
Leur principe est fondรฉ sur lโinteraction entre la matiรจre et la lumiรจre : un รฉlectron sous lโinfluence dโune radiation lumineuse passe dโune orbitale ร une autre plus รฉnergรฉtique ; il yโa absorption dโรฉnergie et donc dโune lumiรจre. Les รฉnergies misent en jeu varie en fonction de la longueur dโonde.
Dans le domaine de lโUV-visible, lโabsorption des radiations lumineuses se fait dans la plage spectrale sโรฉtendant entre 180nm et 1100nm. La spectrophotomรฉtrie est largement exploitรฉe en analyse qualitative car cโest une mรฉthode rapide et prรฉcise.
Les mesures reposent sur la loi de Beer et Lambert qui relie dans ces conditions, lโabsorption de la lumiรจre ร la concentration dโun composรฉ en solution selon lโรฉquation : A=๏ ๏ฅ๏ฌlc
A๏ฌ๏ est lโabsorbance ou la densitรฉ optique (sans unitรฉ) de la solution pour une longueur dโonde ฮป ;
c : (en mol.cm-1) est la concentration de lโespรจce absorbant trajet optique ;
๏ฅ๏ : (en mol-1.cm-1) est le coefficient dโextinction molaire de lโespรจce absorbante en solution [15].
La spectrophotomรฉtrie infra rouge (IR) sโutilise pour lโanalyse qualitative dโune molรฉcule. Elle permet de mettre en รฉvidence la prรฉsence dโune liaison particuliรจre. La rรฉgion du spectre IR sโรฉtend de 0,75 ร 300๏ ๏ญm mais la majoritรฉ des applications se situe entre 2,5 et 15๏ญm soit en nombre dโonde de 4000 cm-1 ร 670 cm-1.
Lโabsorption du rayonnement IR par les composรฉs organiques correspond ร deux types principaux de vibrations :
๏ผ Vibrations de valence ou dโรฉlongation ;
๏ผ Vibrations de dรฉformation angulaire.
En effet, lorsque la molรฉcule absorbe de lโรฉnergie sous forme dโun rayonnement IR, lโamplitude de ces vibrations est augmentรฉe, le retour ร lโรฉtat normal libรจre de la chaleur [16].
Mรฉthodes chromatographiques
Principe gรฉnรฉral
La chromatographie est une mรฉthode de sรฉparation des constituants prรฉsents dans un mรฉlange. Elle sert en analyse ร des fins dโidentification et de quantification. Le principe de base repose sur une diffรฉrence de distribution des composรฉs ร sรฉparer entre deux phases non miscibles : une phase stationnaire qui exerce un retardateur et une phase mobile qui entraine les produits ร travers la phase stationnaire. En chromatographie, la phase dite stationnaire est emprisonnรฉe dans une colonne ou fixรฉe sur un support plan et lโautre dite mobile se dรฉplace au contact de la premiรจre. Si plusieurs composรฉs sont prรฉsents, ils se trouvent entrainรฉs ร des vitesses diffรฉrentes, provoquant ainsi leur sรฉparation [11].
On peut distinguer deux types de mรฉthodes chromatographiques en fonction du procรฉdรฉ mis en ลuvre [18]:
๏ผ La chromatographie planaire : la phase stationnaire est prรฉsente ร la surface dโun support plan (chromatographie sur couche mince, CCM) ou immobilisรฉe ร lโintรฉrieur des pores dโune feuille de cellulose (chromatographie sur papier).
Dans ce cas la phase mobile se dรฉplace ร travers la phase stationnaire par capillaritรฉ ou sous lโeffet de la gravitรฉ
๏ผ La chromatographie sur colonne : la phase stationnaire est maintenue dans un tube รฉtroit et la phase mobile progresse par gravitรฉ ou sous lโaction dโune diffรฉrence de pression.
Appareillage de Chromatographie liquide haute performance (CLHP)
Lโappareillage utilisรฉ doit รชtre capable de supporter les pressions รฉlevรฉes imposรฉes par la trรจs fine granulomรฉtrie des phases stationnaires (PS). Il est pour cela formรฉ de matรฉriaux en acier inoxydable rรฉsistant ร la corrosion des phases mobiles (PM) liquides.
Mรฉthode de sรฉparation : lโรฉlectrophorรจse capillaire
L’Electrophorรจse Capillaire (EC) est une mรฉthode sรฉparative d’analyse datant du dรฉbut des annรฉes 1980 qui s’est dรฉveloppรฉe grรขce aux acquis de la CLHP et des procรฉdรฉs plus anciens d’รฉlectrophorรจse. Cette technique analytique a รฉtรฉ appliquรฉe ร un large nombre de composรฉs allant des petits ions aux macromolรฉcules tels que les anions et cations inorganiques, les acides aminรฉs, les catรฉcholamines, les principes actifs pharmaceutiques, les vitamines, les sucres, les peptides, les protรฉines, les acides nuclรฉiques, les nuclรฉotides, les polynuclรฉotides et de nombreuses autres espรจces.
Principe
LโEC consiste en la sรฉparation, la dรฉtection et la quantification de composรฉs organiques et inorganiques chargรฉs ou non en exploitant leur diffรฉrence de migration dans un capillaire tamponnรฉ et en prรฉsence dโun champ รฉlectrique intense. Diffรฉrents mรฉcanismes de sรฉparation peuvent รชtre mis en jeu.
Appareillage
Lโappareillage est constituรฉ de deux rรฉcipients, contenant un รฉlectrolyte tampon, dans lesquels trempent les extrรฉmitรฉs d’un tube capillaire (dont le diamรจtre interne est compris entre 10 et 100 ฮผm) ainsi que deux รฉlectrodes de platine.
Lorsquโune molรฉcule traverse le dรฉtecteur, elle absorbe une certaine quantitรฉ de lumiรจre. Cette information est transcrite en un signal visible sous la forme dโun pic dans un รฉlectrophorรฉgramme [20].
La sรฉparation รฉlectrophorรฉtique sโeffectue dans un capillaire en silice fondue de trรจs faible diamรจtre interne (10 ร 100 ฮผm) et avec une longueur de 20 ร 100 cm. Ces capillaires sont recouverts extรฉrieurement dโune gaine de polyimide qui leur confรจre une grande souplesse.
Les deux extrรฉmitรฉs du capillaire plongent dans des rรฉcipients remplis dโune solution dโรฉlectrolytes (tampon de sรฉparation). Ce tampon doit รฉgalement รชtre prรฉsent dans le capillaire afin de garantir des conditions constantes de force ionique et de pH pendant la sรฉparation. Une diffรฉrence de potentiel pouvant aller jusquโร 30 kV (en fonction de lโappareillage) est appliquรฉe au moyen de deux รฉlectrodes en platine plongeant dans les rรฉcipients dโรฉlectrolyte. Les courants maximums gรฉnรฉrรฉs peuvent aller jusquโร 200 ฮผA et les puissances jusquโร 6 W. Afin de prรฉvenir lโรฉchauffement du capillaire par effet joule, celui-ci est placรฉ dans une enceinte thermo-statรฉe [21].
La procรฉdure gรฉnรฉrale dโune analyse se dรฉcompose de la maniรจre suivante [21]:
๏ผ Conditionnement du capillaire : le capillaire est conditionnรฉ par de la soude 0,1 M, de lโeau et enfin la solution รฉlectrolytique ;
๏ผ Injection de lโรฉchantillon : dans le cas dโune dรฉtection ร la cathode (pรดle nรฉgatif), lโรฉchantillon est injectรฉ ร lโanode soit en mode hydrodynamique (application dโune surpression ร la surface de lโรฉchantillon) soit en mode รฉlectrocinรฉtique (application dโune diffรฉrence de potentiel) ;
๏ผ Sรฉparation : La sรฉparation des analytes a lieu dans le capillaire lors de lโapplication dโune diffรฉrence de potentiel ; les deux extrรฉmitรฉs du capillaire ainsi que les รฉlectrodes plongent dans la solution รฉlectrolytique
๏ผ Dรฉtection : le signal est transcrit sous forme de pic dans lโรฉlectrophorรฉgramme.
RESULTATS ET COMMENTAIRES
Les rรฉsultats sont prรฉsentรฉs sous forme de tableaux.
Rรฉsultats dโรฉtudes pharmacotechniques
Les Biguanides : la metformine
La metformine est le mรฉdicament antidiabรฉtique le plus populaire en Inde et l’un des mรฉdicaments les plus prescrits dans le monde. Cโest ainsi que Charjan et al ont rรฉalisรฉs (en 2011) des รฉtudes par spectrophotomรฉtrie UV pour diffรฉrents paramรจtres pharmacotechniques. Dix spรฉcialitรฉs (S1 ร S10) de metformine (850 mg) ont รฉtรฉ รฉvaluรฉes pour des paramรจtres in vitro, officiels et non officiels : uniformitรฉ de masse, test de duretรฉ, et temps de dรฉlitement. Tous les produits rรฉpondaient aux exigences selon les spรฉcifications gรฉnรฉrales de la Pharmacopรฉe Indienne [20].
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Table des matiรจres
INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : RAPPELS BIBLIOGRAPHIQUES SUR LE DIABETE, LES ANTIDIABETIQUES, LE CONTROLE QUALITE ET QUELQUES METHODES DโANALYSEDESMEDICAMENTS ANTIDIABETIQUES
I. GENERALITES SUR LE DIABETE
I.1. Dรฉfinitions
I.2.Critรจres de diagnostic du diabรจte
I.3. Le diabรจte de type 1
I.4. Le diabรจte de type 2
I.5. Le diabรจte gestationnel
I.6. Complications
II. GENERALITES SUR LES ANTIDIABETIQUES
III. GENERALITES SUR LE CONTROLE DE QUALITE
III.1. Notion de qualitรฉ
III.1.1. Dรฉfinition de la qualitรฉ
III.1.2. Quelques critรจres de la qualitรฉ dโun mรฉdicament
III.1.3. Les facteurs de dรฉgradation du mรฉdicament
III.1.4. Assurance qualitรฉ
III.2. La contrefaรงon
III.3. La malfaรงon
IV. QUELQUES METHODES DโANALYSE DES MEDICAMENTS
IV.1. Les mรฉthodes pharmaco-techniques
IV.1.1. Dรฉtermination des caractรจres organoleptiques
IV.1.2. Dรฉtermination du poids moyen et de lโuniformitรฉ de masse
IV.1.3. Dรฉtermination de la taille des comprimรฉs
IV.1.4. Dรฉtermination du pourcentage dโhumiditรฉ
IV.1.5. Dรฉtermination du temps de dรฉsagrรฉgation ou de dรฉlitement
IV.1.7. Dรฉtermination du taux de friabilitรฉ
V. METHODES DโIDENTIFICATION ET DE DOSAGE
V.1. Les mรฉthodes spectrales
V.2. Mรฉthodes chromatographiques
V.2.1. Principe gรฉnรฉral
V.2.2. Appareillage de Chromatographie liquide haute performance
V.3. Mรฉthode de sรฉparation : lโรฉlectrophorรจse capillaire
V.3.1. Principe
V.3.2. Appareillage
DEUXIEME PARTIE : ETUDE RETROSPECTIVE DE LA QUALITE DES ANTIDIABETIQUES DE TYPE 2
I. OBJECTIF DE LโETUDE
I.1. Objectif gรฉnรฉral
I.2. Objectifs spรฉcifiques
II. TYPE DโETUDE
III. METHODOLOGIE
IV. RESULTATS ET COMMENTAIRES
IV.1. Rรฉsultats dโรฉtudes pharmacotechniques
IV.1.1. Les Biguanides : la metformine
IV.1.2. Les sulfonylurรฉes
IV.1.2.1. Le glibenclamide
IV.1.2.2. Le glimรฉpiride
IV.1.3. Inhibiteurs des alpha-glucosidases : le miglitol
IV.1.4. Les incrรฉtinomimรฉtiques: la sitagliptine
IV.2. Rรฉsultats dโidentification et de dosage
IV.2.1. Les Biguanides : la metformine
IV.2.2. Les sulfonylurรฉes (ou sulfamides hypoglycรฉmiants)
IV.2.2.1. Le glibenclamide
IV.2.2.3. Le glimรฉpiride
IV.2.3. Les glinides : le rรฉpaglinide
IV.2.4. Inhibiteurs des alpha-glucosidases
IV.2.4.1. Le miglitol
IV.2.4.2. Le voglibose
IV.2.5. Les incrรฉtinomimรฉtiques
IV.2.5.1. Les inhibiteurs de la DPP4 (ou gliptines)
IV.2.5.1.1. La sitagliptine
IV.2.5.1.2. La vildagliptine
IV.2.5.2. Analogues du GLP1 : le liraglutide
IV.2.6. Metformine et Glibenclamide
IV.2.7. Metformine et Sitagliptine
IV.2.8. Metformine et Vildagliptine
IV.2.9. Metformine, Glibenclamide et Glimรฉpiride
IV.2.10. Metformine, Glibenclamide et Gliclazide
IV.2.11. Metformine, Glimรฉpiride et Voglibose
V. METHODES ANALYTIQUES DE DOSAGE DES MEDICAMENTS ANTIDIABETIQUES
CONCLUSION
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
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