ETUDE METALLOGENIQUE ET GEOCHIMIQUE DES MINERALISATIONS

ETUDE METALLOGENIQUE ET GEOCHIMIQUE DES MINERALISATIONS

Historique de secteur d’étude

Histoire de gisement

Le gisement Argentifère d’Imiter a été connu et exploité depuis l’antiquité. Confirmé par la présence de nombreuses excavations et grattages.
La plus ancienne indication de cette activité serait :
– une monnaie en cuivre, trouvée là et attribuée aux dynasties IDRISSIDE ou ABASSIDE (8éme siècle) par D. EUSTACHE (d’après SMEYKAL, 1978).
– Les vestiges des travaux miniers sont nombreux : fortifications, marteau et burins…
Le gisement a été redécouvert lors d’une prospection aérienne dans le Jbel Saghro, par la Société Minière de l’Atlas Marocain (SMAM), malgré la trouvaille d’un peu d’argent natif, aucun résultat concluant n’a été obtenu et les travaux furent abandonnés.
En 1962 le Bureau de Recherche et Participation Minière (BRPM) a repris l’exploitation suite à une compagne de 14 sondage sous les anciens travaux et ceux de la SMAM en 1963 – 1970 : les travaux de recherche qui ont été effectués par le BRPM, permettent l’évaluation des anciennes haldes. Cela aussi donne naissance à la Société Métallurgique d’Imiter (S.M.I) qui était constituée par (BRPM – ONA) dont le capital était répartit entre BRPM 69 % et ONA 31%.
– Vers les années soixante-dix les recherches qui ont été effectuées ont permis la mise en évidence des plaquettes d’argent natif sous l’ancienne carrière ce qui a poussé à l’exploitation souterraine.
– Alors le gisement d’imiter sera exploité par combinaison des exploitations ciel ouvert et souterrain.
– Pour améliorer le rendement la S.M.I a développé l’infrastructure minière.
– Dernièrement l’ONA est devenue l’actionnaire majoritaire de la S.M.I.
Figure 3 : Pièces de monnaies frappées à Todgha, et Objet d’antiquité en argent trouvés à Imiter.
Figure 4 : : Photo de carrière des anciens d’Imiter orienté Est – Ouest

Historique des recherches

Depuis la fin des années sécante, plusieurs études consacré à l’étude de la boutonnière d’Imiter ont été réalisées. Les premiers auteurs ont élaboré les bases de l’étude de gite argentifère d’Imiter, des programmes de recherche dans cette dernière et de valorisation des haldes argentifères (Amade 1959, 1961, 1964 et Smeykal 1964, 1964). Ultérieurement, d’autre travaux ont apporté des précisions sur la genèse et la formation des gites minérales dans la boutonnière d’Imiter, de faire les relations globales entre la fracturation et minéralisation, et l’étude des métalotectes responsables de la mise en place des minéralisations (Sebbag 1967, Leistel et Qadrouci 1991 Ouguir, Macaudiere 1994 et 1996, Cheilletz, Leversse, Gsquet Azizi-Samir et Zyadi 2002)
Plusieurs travaux ont été réalisés après, concernant le contexte tectonique, élaboration des modèles génétiques de ce gisement et l’étude des paragenèses minérales associées au dépôt d’argent (Baroudi, Beraaouz, Rahimi, Chouhaidi, 1999, Levresse 2001, Tuduri 2005).

Présentation de la zone étudiée

Présentation générale

L’industrie minière constitue une part importante dans le développement économique de notre pays, dont le but c’est d’avoir une extension de valorisation des sites miniers qui sont répartis dans le territoire national. Le Maroc est très riche en sites miniers, comme Imiter, Tiouit, Bou Azzer, Bleida, Tazalarht, Khouribga. Les principaux minerais extraits sont : argent(Ag), cuivre associer à l’or ou à l’argent (Cu-Or, Cu-Ag), Cobalt (Co), Or (Au), Cuivre (Cu), phosphate (Ph).
Le site minier d’Imiter est un gisement argentifère, dans une région désertique de sud-est du Maroc au pied sud de Haut-Atlas et sur le flanc nord du massif de Saghro oriental, dans une localité appelée : IMIDER. Ce gisement est exploité en carrière ou en mine (souterraine), par la société métallurgique d’Imiter (SMI).
Le présent travail effectué dans le cadre de notre mémoire de fin d’études donne une vue globale sur la partie Est de la boutonnière d’Imiter et son contexte géologique, avec une présentation de contraintes structurales et minéralogiques, afin d’établir une interprétation de la genèse des minéralisations.

Situation géographique

La boutonnière d’Imiter est l’une des boutonnières les plus anciennes au Maroc. Elle compte parmi les rares boutonnières où il y a un gisement qui peut s’exprimer l’argent sous sa forme native. Elle est se localisée dans l’Anti-Atlas oriental exactement au nord de Jbel Saghro oriental, orienté NE-SW, à une distance d’environ 30 Km entre les villes de Tinghir et de Boumalne Dadés. Le secteur d’étude est localisé à 5Km à l’Est de site minier d’Imiter, et à une altitude moyenne de 1500m.
Figure 5 : Localisation géographique du gisement d’imiter-Igoudrane

Cadre géologique

La boutonnière de Saghro où notre secteur se situe, fait partie du domaine mobile panafricain, limité au Nord par l’accident sud-atlasique et au sud par l’accident majeur de l’Anti-Atlas (Choubert 1947 et 1963), Elle renferme des terrains précambriens ( PII , P III ), constitués essentiellement de formations sédimentaires et volvano-sédimentaires, qui comportent une puissante série à dominance gréso-pélitique qui montre une succession de séquences turbitidiques interprétées comme des dépôts de cône sous-marin au pied d’une marge continentale. Les pélites noires qui représentent le principal encaissant de la minéralisation, occupent la partie sommitale de P II et sont considérées comme des dépôts de milieu confiné. Le site géodynamique de ces sédiments correspond à un contexte d’arrière-arc (Ouguir et al. 1996).
Figure 6: Carte géologique de la boutonnière d’Imiter, d’après documents inédits SMI

Problématiques Méthodologies et buts de travail

Problématiques

Cette étude s’inscrit dans le cadre du projet de fin d’étude du master «Géo-Ressources et Environnement (GRE)», à la Faculté des Sciences et techniques, Université Sidi Mohammed Ben Abdellah Fès- en collaboration avec la société métallurgique d’Imiter (SMI).
Les études qui ont été faites sur la zone de transition entre le Néoproterozoique Moyen (PII) et Terminal (PIII), dans la boutonnière d’Imiter et particulièrement dans sa partie Est (boutonnière d’Igoudrane), sont très limitées (in Tuduri, 2005). Ainsi, notre étude vise à contribuer à l’étude géologique en essayant de mettre en évidence l’accent sur l’importance gîtologique et métallogénique de cette zone de transition. Plusieurs études ont souligné l’importance de la phase de distension tardi-Néoproterozoique concernant la formation de gisements métallifères dans le domaine anti atlasique (Levresse, 2001; Cheilletz et al., 2002; Levresse et al., 2004; Tuduri, 2005; Tuduri et al., 2006).Les études géologiques qui ont été effectuées dans la boutonnière d’Imiter où notre secteur d’étude fait partie, ont mis l’accent sur l’importance de sédiments pélitiques et gréseux et du plutonisme générés par une tectonique extensive, en relation avec le dépôt de la minéralisation argentifère. Ce présent travail est consacré à l’étude géologique et géochimique de la partie Est de la boutonnière d’Imiter et l’étude de minéralisations associées aux formations sédimentaires de Néoproterozoique Moyen (PII), en relation avec la tectonique polyphasée qui est affectée la boutonnière au cours de temps géologique

Méthodologies

La figure ci-dessous montre les différentes étapes suivies pour élaborer ce présent travail.
Figure 7 : Différentes étapes suivies pour élaborer ce travail

Cartographie

L’exploration minière, représente un vaste champ d’application de la géologie à la recherche, et si possible à la découverte et la mise en valeur de ressources minérales qu’elles soient métallifères ou non. La première étape pour la recherche s’agit de la cartographie géologique, en effet c’est l’étape la plus importante dans l’exploration minière.

Matériels de cartographie

Le matériel de la cartographie utilisé comporte: un marteau, une boussole, papier millimétré, un porte mine, une gomme, une bouteille d’HCl, une loupe x10, une règle, un rapporteur, Carnet du terrain, des sachets d’échantillonnage, Marqueur, un GPS et un appareil photo.

La grille

Avant de commencer la cartographie, d’abord il faut mettre une grille (maille) de karkourage sur laquelle on va carter. La maille varie en fonction de l’échelle de la carte qui elle-même liée à la phase d’exploration.Pour une prospection avec une échelle de 1/5000 une maille de 200m sur 200m est suffisante pour localiser les zones importantes. Tant que la zone est bien localisée on peut sérer la maille, 100 sur 20m, dans le but d’avoir le détail qui nous aidera par la suite dans l’orientation des prochains travaux d’exploration. Ainsi, les données récoltées sur le terrain seront traitées par les logiciels Arc Gis, MapInfo, Global Mapper, etc. afin d’arriver à une carte géologique gîtologique bien nette.

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Table des matières

Chapitre 1 : INTRODUCTION GENERALE
A. Aperçu géographique et géologique général
1. Les grands ensembles structuraux du Maroc
2. Les grands ensembles structuraux de domaine Anti Atlasique et saharien
B. Historique de secteur d’étude
1. Histoire de gisement
2. Historique des recherches
C. Présentation de la zone étudiée
1. Présentation générale
2. Situation géographique
3. Cadre géologique
D. Problématiques Méthodologies et buts de travail
1. Problématiques
2. Méthodologies
2.1 Cartographie
2.2 Matériels de cartographie
2.3 La grille
2.4 Le cheminement
2.5 Données topographiques
3. Buts du travail
Chapitre 2 : CONTEXTE LITHOSTRATIGRAPHIQUE ET GEOLOGIQUE DE LA ZONE D’ETUDE
A. Socle néo-protérozoïque moyen (PII)
B. Granitoïdes
1. Contexte géodynamique de mise en place des granitoïdes
C. Complexe supérieur PIII
1. Complexe conglomératique
2. Tufs fin lités
3. Tufs cristallins rhyodacitiques
4. Ignimbrites terminales
D. Système de Dykes
1. Dykes Acides
2. Dykes basiques et intermédiaires
3. Origine de dykes
E. Les types d’Altérations hydrothermales
Chapitre 3 : ETUDE STRUCTURALE DE LA ZONE D’ETUDE
A. Introduction
B. Méthodes utilisées
C. Déformation discontinue : fractures
1. Fentes de tension
2. Les structures faillées
D. La déformation continue homogène : schistosité et linéation
1. Schistosité de fracture
2. Boudinage
3. Synthèse
E. Déformation continue : plissement
F. Coupes géologiques réalisées
G. Carte géologique réalisée
H. Synthèses
Chapitre 4 : ETUDE METALLOGENIQUE ET GEOCHIMIQUE DES MINERALISATIONS ASSOCIEES DANS SUD OUEST D’IGOUDRANE
A. Introduction
1. Méthodes de l’exploration minière Utilisées
1.1. Echantillonnage au marteau
1.2. Les tranchées:
1.3. Echantillonnage en sondage
B. La gîtologie
1. Morphologie
2. Direction
3. Puissance
4. Les structures minéralisées
C. Les textures
1. Stockwerk
2. Brèchique
3. Rubané
4. Boxwork
D. Les minéraux métalliques
E. Les analyses géochimiques
F. Carte d’anomalies géochimique
G. Interprétation génétique
H. Principaux métallotectes
1. Contrôle lithologique
2. Contrôle tectonique
I. Mode de genèse
J. Conclusion
Chapitre 5 : CONCLUSION GENERALE
LISTE BIBLEOGRAPHIQUE
ANNEXES

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