Etude hydro-pluviometrique du bassin versant de la NEMAet de la mise en valeur de ses basfonds

Les ressources en eau du Sénégal sont caractérisées par leurs vulnérabilités en quantité et en qualité. Ceci est lié à la situation géographique, à la faiblesse de la pluviométrie, et aux impacts négatifs des activités humaines (surexploitation pour la production d’eau potable, pollution due aux eaux usées domestiques, industrielles et agricoles). L’augmentation de la demande en eau au Sénégal liée à l’accroissement démographique et au développement économique, va engendrer une forte pression sur les ressources. Cette augmentation de la demande en eau est plus rapide que la croissance économique.

L’analyse et l’évaluation des ressources en eau et leur gestion sont nécessaires, plus particulièrement dans les zones arides et semi-arides. Parmi les ressources naturelles supportant les besoins humains et le développement économique, l’eau occupe une place privilégiée, autant en ce qui concerne sa quantité que sa qualité (Morette, 1964).

Dans un souci de gestion des ressources en eau, il parait primordial d’étudier le comportement hydrologique des bassins versants afin d’en dégager les caractéristiques principales. Or, toute étude hydrologique passe nécessairement par une bonne connaissance des processus hydrologiques à l’échelle du bassin versant. Ces processus nous permettent de comprendre la relation pluie-débit. Le Sénégal est l’un des pays du Sahel où le caractère temporaire des eaux de surface oblige les populations à s’intéresser aux nappes d’eaux souterraines (Malou., al.1999).

La maîtrise de l’eau des bassins versants constitue une priorité fondamentale pour le développement de l’agriculture dans les pays soudano-sahéliens. Il en résulte une élaboration ou une réactivation d’importants projets d’aménagements des ressources en eaux pour préserver les activités agricoles des irrégularités du climat (Dacosta., 1989). Pour faire face à cela, les paysans ont adapté leurs systèmes de production avec l’introduction de variétés à cycle court à la recherche de zones agricoles plus favorables du point de vue de l’alimentation hydrique, etc. Ainsi, les bas-fonds, petites vallées aux énormes potentialités font l’objet de convoitises. Le développement et l’intensification des ressources en eaux des bas-fonds sont devenus un enjeu important pour l’économie rurale intertropicale. Cependant, l’aménagement de ces vallées à l’échelle du bassin versant en intégrant les paramètres morphologiques, hydrologiques, contribuant à une meilleure gestion de l’eau disponible apparaît comme un impératif pour assurer le développement de nos régions .

LE MILIEU PHYSIQUE 

Le bassin versant de la Néma est situé dans l’estuaire du Saloum au centre ouest du Sénégal, précisément sur la bordure est de la Réserve de Biosphère du Delta du Saloum (RBDS) entre 13°30’ et 13°42’ de latitude nord et 16°22‘et 16°29’ de longitude ouest (Mendy A, 2010). Notre zone d’étude se situe entre les isohyètes 600 mm au nord et 900mm au sud. C’est un bassin expérimental, il appartient au grand bassin sédimentaire sénégalo-mauritanien. Le bassin de la Néma fait partie de la région de Fatick, département de Foudiougne, précisément dans les communes de Toubacouta, Nioro Alassane Tall et Keur Samba Guèye. Ce bassin couvre une superficie de 50km² et il est drainé par un cours d’eau, la Néma, qui s’étire d’est en ouest sur environ 11km. La rivière est creusée dans les bas plateaux du continental terminal, elle reçoit plusieurs affluents dont les deux principaux se trouvent sur la rive droite. Il s’agit de l’affluent de Saboya long de 2,86km et celui de Ndoumbout qui fait 2,36 km. La Néma se jette à la mer par l’intermédiaire d’un des bras de mer du delta du Saloum, le Bandiala (Mendy, 2010).

Situé dans un domaine climatique où la saison sèche est très longue et les températures très élevées, la Néma coule 6 à 7 mois dans l’année voire 12 mois quelques fois même malgré l’importance de la baisse des pluies observée au cours de ces décennies sur l’ensemble du territoire sénégalais.

LES CARACTERISTIQUES PHYSIOGRAPHIQUES MORPHOLOGIQUES DU BASSIN 

Les caractères hydrologiques d’un bassin sont dans une large mesure influencés par la capacité qu’ont les roches et les sols qui en dérivent d’absorber l’eau et de la retenir de manière temporaire. La capacité de stockage que possèdent les nappes phréatiques conditionne l’importance de l’écoulement de base des cours d’eau par rapport à l’écoulement total. La structure géologique commande ainsi les mécanismes des nappes et joue un rôle dans le soutien des débits de basses eaux ou d’étiage. Ce soutien est cependant très variable .

La géologie 

L’histoire géologique du bassin sédimentaire secondaire et tertiaire 

Au Secondaire et au Tertiaire, des phénomènes de soulèvement ont affecté les régions littorales du Sénégal et de la Mauritanie. A la suite de ces mouvements, il s’est formé une cuvette qui va du nord-ouest de la Guinée Bissau à l’ouest de la Mauritanie. Cette cuvette sera envahie par les eaux du Crétacé Supérieur à l’Éocène, formant ce que l’on appelle le bassin Sénégalo-mauritanien avec en surface des roches sédimentaires tertiaires et quaternaires.

Au départ, la période de sédimentation détritique (sables, grés) a été suivie par une alternance de transgressions marines et de régressions. Ces dernières, occasionnées par le soulèvement du bouclier, vont mettre un terme, à l’Éocène Supérieur, à la sédimentation marine et installer un environnement continental dans tout le bassin sédimentaire. Cette phase d’émersion est suivie d’une longue période allant de l’Oligocène au Pliocène où des écoulements en nappes charriant les éléments remaniés sous un climat semi-aride ont formé les faciès gréso-argileux du Continental Terminal.

La base du Continental Terminal est formée par des argiles de transition qui sont, soit des argiles kaolinitiques blanches ou jaunes à interlits de grès rouges, soit des argiles gris-ardoise, litées, associées à un limon ferrugineux à des sables ferrugineuses rouges. Le faciès le plus fréquent est le grès argileux bariolé, un grès blanc à larges taches d’oxydes de fer. C’est une roche tendre, à grains hétérogènes ou hétérométriques pouvant contenir des lits plus grossiers où les grains de quartz passent à travers des graviers et des passées plus fines d’argiles kaolinitiques blanches et quelques fois de minces niveaux latéritiques. Ce grès argileux qui couvre tout le bassin sénégalo-mauritanien est issu du démantèlement des massifs anciens.

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Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : LE MILIEU PHYSIQUE
CHAPITRE I : LES CARACTERISTIQUES PHYSIOGRAPHIQUES MORPHOLOGIQUES DU BASSIN
I. La geologie
II. La geomorphologie du bassin de la nema
III. L’hydrogeologie du bassin
IV. Le relief et les donnees morphometriques
V. Les sols et la vegetation
CHAPITRE II: LES FACTEURS CLIMATIQUES DU BASSIN
I. La pluie et sa variabilite dans le bassin
II. L’analyse des parametres climatiques du bassin
DEUXIEME PARTIE : ETUDE DE LA PLUVIOMETRIE ET DE L’ECOULEMENT
CHAPITRE III : L’ETUDE DE LA PLUVIOMETRIE
I. Le regime pluviometrique et sa variabilite
3. La variabilite temporelle de la pluviometrie
II. Le regime pluviometrique
III. Les pluies frequentielles
IV. La pluie moyenne du bassin
V. Synthese des facteurs de l’ecoulement dans le bassin versant de la nema
CHAPITRE IV: LES MODALITES DE L’ECOULEMENT
I. Le reseau hydrographique et le critique des donnees
II. Etude du bilan hydrologique de la nema
III. Le regime hydrologique moyen annuel et sa variabilite
IV. Les formes extremes de l’ecoulement
V. Le tarissement dans le bassin versant de la nema
TROISIEME PARTIE : LA MISE EN VALEUR DES BAS-FONDS DE LA NEMA
CHAPITRE V : LA POPULATION
I. L’etude demographique
II. Le regime foncier
CHAPITRE VI : LA MISE EN VALEUR ACTUELLE DE LA VALLEE DE LA NEMA
I. Les cultures et le cheptel
II. La vallee de la nema et les ong
III. Le systeme post-recolte
IV. Productions, investissements, superficies exploitees et revenu des paysans
V. Les contraintes et les solutions de la mise en valeur de la vallee e la nema
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE

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