ETUDE GENERALE DE LA PEAU DU FURET

ETUDE GENERALE DE LA PEAU DU FURET

Chasse au lapin 

Encore utilisée afin de limiter les populations de lapins de Garenne en France au milieu du XXème siècle, ce but est toujours d’actualité en Nouvelle-Zélande. Par contre, la chasse au furet est devenue aujourd’hui plutôt un loisir, que ce soit en Europe ou aux Etats-Unis. Comment cela se passe-t-il ? L’animal est lâché dans un terrier occupé par un lapin. L’odeur de son prédateur naturel suffit la plupart du temps à faire fuir le lapin vers la sortie du terrier et les chasseurs le tirent. Une autre technique fréquemment utilisée par les braconniers consiste à remplacer le fusil par des filets appelés « bourses », à la sortie du terrier : elles se referment sur la proie quand celle-ci se jette hors du terrier, poussée par le furet. Si le lapin ne fuit pas assez vite devant le furet, celui-ci peut le rattraper et le saigner puis s’endormir dans le terrier, ceci pouvant devenir un inconvénient majeur quand on sait que le furet est un animal qui passe la plus grande partie de ses journées à dormir. Certains ont donc choisi de museler le furet pour l’empêcher de tuer sa proie, le rendant vulnérable si l’habitant du terrier se révèle être un putois ou un renard !Les furets utilisés pour la chasse sont dressés dès le cinquième ou sixième mois. Instinctivement, ils vont inspecter toutes les galeries. La plupart auront aussi l’instinct d’attaquer une proie, il vaut mieux cependant présenter au fureton débutant un lapin assommé pour ne pas l’effrayer avec les cris et l’agitation d’un lapin vivant. Il faut aussi penser à manipuler très tôt et avec douceur les petits furets afin de les habituer au contact de l’homme. Encore pratiquée en Grande Bretagne et en France, la chasse au furet ne l’est presque plus aux Etats-Unis, voire interdite dans certains états américains.

En France, la législation [37] ne cesse de changer : la loi du 5 août 1953, reprise par l’article 373-3 du Code Rural de 1987 (décret du 27 septembre 1955) stipulait l’interdiction de la chasse aux bourses et furets pour prendre les lapins sauf dans les départements où celui-ci était considéré comme nuisible, faisant déjà référence à l’article 395 de ce même code, reprenant la loi du 10 mars 1930, qui habilite les préfets à autoriser la chasse au lapin de garenne « là où il est déclaré gravement nuisible par arrêté officiel » par tous les moyens possibles. De même, les préfets peuvent sur avis du conservateur des Eaux et Forêts, autoriser la capture de gibiers spécifiques (le lapin entre autre) pour conservation provisoire en vue de repeuplement ultérieur.

Plus récemment, les articles R*227-5 à R*227-21 du code rural de 1995 reprennent tout ceci clairement : le ministre chargé de la chasse fixe la liste des animaux nuisibles après avis du Conseil national de la chasse et de la faune sauvage. Celle-ci est adaptée dans chaque département par le préfet, qui « fixe après avis du Conseil départemental de la chasse et de la faune sauvage et de la fédération de chasseurs, le temps, les formalités et les lieux » de cette chasse. Ces arrêtés préfectoraux sont fixés chaque année. La capture de lapins est autorisée à l’aide de bourses et de furets dans les lieux où il est déclaré nuisible, mais elle peut l’être également en tout temps par autorisation préfectorale exceptionnelle..

L’animal de compagnie 

Rendu à la mode en tant que tel en Amérique du Nord, de part son caractère « exotique », tout en étant facile à entretenir, les furets étaient déjà quelques 50 à 70 000 élevés là bas annuellement comme animaux de compagnie dans les années 1980. Le nombre total de ces N.A.C. étant évalué à 1 000 000 pour quelques 400 000 propriétaires. Au niveau mondial, l’International Ferret Association répertorie 100 000 membres pour environ 6 millions de furets. Il existe cependant des états américains qui ont interdit le furet en tant qu’animal de compagnie, car considéré comme exotique voire sauvage. The American Veterinary Medical Association Council on Public Health and Regulatory Veterinary Medecine, qui s’oppose à l’utilisation d’animaux sauvages ou exotiques comme animaux de compagnie, s’oppose à la possession de furet, même si celui-ci, domestiqué depuis plus de deux mille ans semble peu capable de vivre à l’état sauvage !

De plus, aucun vaccin antirabique n’a été approuvé pour le furet (même si celui pour les chiens est utilisable). Enfin, le jeune furet a tendance à mordre tout ce qui passe à portée de dents, et des enfants ont ainsi été « attaqués », créant une polémique. Alors que, en faisant attention en présence de jeunes enfants qui peuvent avoir des mouvements brusques risquant d’entraîner une réaction imprévisible du furet, celui-ci n’est pas plus dangereux qu’un chien ou un chat. D’autres Etats (comme New York) demandent juste une autorisation spéciale.

Enfin, certains acceptent pleinement le furet comme animal de compagnie. Le furet a aussi conquis le Canada et a gagné l’Europe. En Grande Bretagne, il est intéressant de noter l’existence depuis des siècles d’un jeu particulier, le « ferret-legging » consistant à enfermer un furet dans chaque jambe de pantalon de tous les concurrents, en attachant bien les chevilles et la taille pour que les furets ne puissent pas s’échapper et à voir lequel des concurrents les supporte le plus longtemps (record : 5 heures 26 minutes, en 1983, par un homme du Yorkshire, de 72 ans).

REPRODUCTION, CROISSANCE ET DEVELOPEMENT

Chez la femelle, la maturité sexuelle est atteinte entre 7 et 10 mois (au printemps qui suit leur naissance). Certains auteurs parlent même de 4 mois [19]. Le cycle est mono est rien. L’oestrus est induit par une durée d’éclairement supérieure à 12 heures par jour (en général de mars à août mais un éclairage artificiel peut induire le début de l’oestrus ). L’ovulation est provoquée par l’accouplement comme pour la chatte ou la lapine. Le signe le plus évident de l’oestrus est une vulve hypertrophiée. Cependant, en cas de non-accouplement, les femelles peuvent rester en chaleur jusqu’à 6 mois (selon la durée journalière d’éclairement). La sécrétion d’oestrogènes qui s’en suit peut nuire à la santé de la femelle (risque d’aplasie médullaire, sensibilité accrue aux infections utérines, perte de poids…).

C’est pourquoi il est recommandé de stériliser les femelles non destinées à la reproduction. La maturité sexuelle chez le mâle est atteinte vers 7 mois. L’activité sexuelle du mâle dure de décembre à juillet, ce qui permet la maturation du sperme avant que les femelles ne soient en chaleur. Durant cette période, les testicules sont bien descendus dans le scrotum et sont plus volumineux. Quinze jours après l’observation de l’hypertrophie vulvaire, il est possible de « mettre la femelle au mâle ». Il faut les surveiller pour éviter d’éventuelles bagarres si la femelle n’est pas encore tout à fait prête à accepter le mâle. L’accouplement est le plus souvent violent et bruyant. Poursuites, sauts et cabrioles le précèdent. Puis la femelle est soumise, maintenue fermement au niveau du cou par les dents du mâle. Elle est parfois traînée à travers la cage sans aucun ménagement. L’accouplement en lui-même peut durer de 1 à 3 heures, une partie de ce temps couvre en fait la fin de l’intromission, les mâles n’étant pas très bien coordonnés.

L’ovulation à lieu 30 à 40 heures après. La vulve des femelles reprend une taille normale en 2 à 3 semaines, ce qui peut être utilisé pour confirmer la gestation. Celle-ci dure en moyenne 35 à 38 jours contre 42 chez le putois. Les foetus sont palpables dès le 14ème jour. Des pseudo gestations sont possibles en cas d’accouplements non fertiles. Les portées comportent 2 à 17 petits qui pèsent 7 à 10 grammes et naissent aveugles et nus ou avec un poil fin et clair. Ils n’ouvriront les yeux que 3 à 5 semaines plus tard. Ils commencent à manger de la nourriture solide vers 3 semaines. Le sevrage a lieu entre 6 et 8 semaines. Ils pèsent alors entre 300 et 450 grammes. Le poids adulte est atteint vers 4 mois. La mortalité néonatale peut atteindre 8% dans les quatre premiers jours. Les causes principales sont le cannibalisme, les anomalies congénitales et une mortinatalité importante.

A partir du 5ième jour, les causes de mortalité sont entre autre une chute de la lactation, de la négligence maternelle, des nids sales ou surchauffés et différentes maladies infectieuses. Il peut y avoir 2 portées par an, car selon le moment de l’année les femelles peuvent revenir en chaleurs 15 jours après le sevrage des petits.

EVOLUTION AVEC L’AGE ET LA SAISON

Les petits naissent nus ou avec seulement un fin duvet blanc qui laisse entrevoir le contour des organes internes par transparence. La face dorsale du cou abrite un amas de graisse sous cutanée de réserve. A 3 jours, les furets albinos présentent un manteau de poils blancs tandis que les putoisés ont un manteau gris, les marques de la robe n’apparaissant qu’entre la troisième et la quatrième semaine. La quantité de sébum sécrétée augmente durant la période reproductrice, ce qui entraîne une augmentation de l’odeur de l’animal à ce moment-là, ainsi qu’un poil gras, qui est de plus jauni chez le furet albinos. Une alopécie bilatérale symétrique de la queue et de la région inguinale est souvent observée durant la période de reproduction, surtout chez la femelle (de mars à août), mais aussi chez le male (de décembre à juin). Ceci est également visible chez des animaux stérilisés. C’est ce qui est appelé « alopécie saisonnière ».

Le processus exact est inconnu, cependant il semble que cela dépende de la durée journalière d’éclairement et du réchauffement des températures et donc des glandes surrénales et pinéales. En période de reproduction, il est possible également de remarquer, chez des femelles non castrées, les pertes de poils que celles-ci s’infligent en cherchant à faire leurs nids. Les furets muent au printemps et en automne. La mue peut s’accompagner d’hypotrichose ou d’une alopécie plus ou moins importante qui rentre dans l’ordre en un à deux mois. Cependant, comme elle est conditionnée par la lumière et l’alternance jour nuit, les animaux vivant en appartement peuvent ne plus présenter de mue bien marquée. Le poil d’hiver est plus long, plus doux, avec un sous-poil plus fourni.

La forme du masque et la couleur générale peuvent varier avec la saison, ce qui rend l’identification des individus selon leur apparence difficile. Les deux sexes accumulent de la graisse sous-cutanée en hiver qui disparaît à la fin de la saison de reproduction. Ce dépôt lipidique physiologique tend aussi à disparaître chez les animaux vivant à l’intérieur ou très actifs.

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Table des matières

TABLE DES ILLUSTRATIONS
INTRODUCTION
I GENERALITES SUR LE FURET
I A HISTOIRE
I A 1 CLASSIFICATION
I A 2 ORIGINE
I A 3 UTILISATIONS
I A 3 a Chasse aux rongeurs
I A 3 b Chasse au lapin
I A 3 c La production de fourrure
I A 3 d La recherche
I A 3 e L’animal de compagnie
I B MORPHOLOGIE, BIOLOGIE ET ELEVAGE
I B 1 MORPHOLOGIE ET ANATOMIE
I B 1 a Morphologie générale
I B 1 b Anatomie
¤ Squelette
¤ Appareil digestif
¤ Appareil respiratoire
¤ Appareil circulatoire
¤ Appareil génital
I B 2 NUTRITION [5
I B 3 REPRODUCTION, CROISSANCE ET DEVELOPPEMENT
I C CONSULTATION DU FURET
I C 1 MOTIFS DE CONSULTATION
I C 2 CONTENTION ET EXAMENS CLINIQUES
I C 2 a Contention physique
I C 2 b Contention chimique
I C 3 ACTES MEDICAUX ET PRODUITS UTILISABLES
I C 3 a Administration de médicaments
¤ Injections
¤ Administration orale
I C 3 b Prélèvements
¤ Sang
¤ Urine
¤ Moelle osseuse
¤ Prélèvements dermatologique
¤ Autres
I C 3 c Maîtrise de la reproduction
I C 3 d Diver
I C 3 e Principes actifs utilisables chez le furet
I C 4 DONNEES BIOLOGIQUES
II PEAU ET ODEUR DU FURET
II A ETUDE GENERALE DE LA PEAU
II A 1 DESCRIPTION
II A 2 EVOLUTION AVEC L’AGE ET LA SAISON
II A 3 ENTRETIEN DU FURET
II A 3 a Logement
II A 3 b Normes d’ambiance
II A 3 c Bains et brossage
II B ROBES
II C ODEUR DU FURET
II C 1 les glandes anales
II C 1 a Localisation
II C 1 b Anatomie
II C 1 c Ablation des glandes anales
II C 2 l’odeur corporelle des furets
II C 2 a Castration
II C 2 b Ovariectomie
III PATHOLOGIES DE LA PEAU DU FURET
III A DERMATOSES D’ORIGINE PARASITAIRE
III A 1 INSECTES
III A 1 a Puces
III A 1 b Poux
III A 1 c Myases cutanées
III A 2 ACARIENS
III A 2 a Gale du corps : gale sarcoptique
III A 2 b Gale des oreilles : otacariase
III A 2 c Démodécie
III A 2 d Tiques
III A 2 e Aoûtats
III A 3 MALADIES FONGIQUES
III A 3 a Teigne
III A 3 b Autres mycoses
III B DERMATOSES D’ORIGINE VIRALE OU BACTERIENNE
III B 1 AFFECTIONS VIRALES
III B 2 AFFECTIONS BACTERIENNES
III C TUMEURS CUTANEES
III C 1 INCIDENCE DES DIFFERENTES TUMEURS CUTANEES CHEZ LE FURET
D’après Dillberger J.E. et Altman N.H
D’après Li X., Fox J.G., Patrid P.A
Concernant l’épiderme
Concernant les glandes sébacées
Concernant les glandes apocrines
Autres
D’apres Parker G.A. et Picut C.A
III C 2 MASTOCYTOME
III C 3 EPITHELIOMA SPINOCELLULAIRE
III C 4 TUMEURS DES CELLULES BASALES
III C 5 ADENOCARCINOME DES GLANDES SUDORIPARES, PERIANALES, PREPUCIALES ET MAMMAIRES
III C 6 LYMPHOME CUTANE
III D MALADIES ENDOCRINIENNES
III D 1 TUMEUR SURRENALIENNE ET HYPERADRENOCORTICISME
III D 1 a Diagnostic
III D 1 b Pronostic et traitement medical
III D 1 c Chirurgie des glandes surrénales
III D 2 HYPEROESTROGENISME
III D 3 SERTOLINOME
III E PATHOLOGIES CUTANEES DIVERSES
III E 1 ALLERGIES
III E 2 COUP DE CHALEUR
III E 3 CARENCES, EXCES ET DESEQUILIBRES ALIMENTAIRES
III E 4 INFESTATION MASSIVE PAR DES NEMATODES
III E 5 DERMATITES NON-SPECIFIQUES
III E 6 CAUSE IATROGENE
III E 7 EFFLUVIUM TELOGENE
III E 8 AUTRES
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE

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