Étude financière d’un projet

INTRODUCTION

  Actuellement, la pauvreté sévit à Madagascar. Pour lutter contre cette pauvreté, le Document de Stratégie pour la Réduction de la Pauvreté (DSRP) qui est un document national engagé par le gouvernement malgache auquel ont été associées toutes les forces vives du pays – le secteur privé, la société civile, les élus, les partenaires du développement et la participation de toute la population définit en son axe 2 : « Susciter et promouvoir une croissance économique à base sociale élargie »Le troisième point stipulant le développement rural rencontre le désir du promoteur du présent projet intitulé « CREATION D’UNITE DE PRODUCTION ET DE COMMERCIALISATION DU COCON (SERICICULTURE) A MAHITSY ».En effet, en l’année 2004, dans le souci de continuer les activités de ma défunte grandmère, ma famille a déjà planté 100 pieds de mûrier à Ambohimalaza pour reprendre un petit élevage traditionnel de vers à soie en vue de produire des œufs. Depuis, on s’est intéressé à la sériciculture. On s’est rendu à de différentes manifestations des produits en soie et on a découvert que l’offre concernant les œufs et, surtout, les cocons sont très insuffisante à Madagascar. Ce qui m’a amené à envisager de créer cette société qui sera spécialisée à l’élevage intensive de vers à soie en vue de produire des cocons. Cependant, avant tout, il s’avère nécessaire de se familiariser avec la moriculture, base de l’activité séricicole.Le projet a pour objet de créer une société à vocation séricicole afin de promouvoir la filière soie dont la production est faible. En 1999, notre production nationale n’est que 0,01% de la production mondiale de cocon. L’augmentation de production de cocon entraîne un accroissement de production de la filature et, par la suite, des produits de soie appréciés par les étrangers et les classes aisées.La création de ce projet cherche à conserver la valeur culturelle malgache ainsi qu’à gérer les ressources locales et les ressources naturelles. Sa concrétisation engendre une création d’emploi en milieu rural, contribue à l’accroissement de la production nationale de la filière soie et, partant, améliore les performances économiques du pays.

LES CRITERES D’EVALUATIONS DU PROJET

la pertinence Dans un sens, elle permet d’évaluer la corrélation entre les objectifs du projet et les priorités de développement de la zone cible. Pour ce projet, l’objectif global est de satisfaire les besoins en cocon des filateurs ou filateurs tisserands afin de promouvoir la filière soie, une branche d’activité économique très florissante.Dans un autre sens, elle confirme le bien-fondé du projet. Comme nous avons déjà vu dans la première partie de l’étude, ce projet s’avère nécessaire pour résoudre les problèmes du manque des matières premières en produits de soie. Il est le point vital de la filière soie, une activité base de sa prospérité. De ce fait, la pertinence de notre projet consiste à satisfaire les besoins en cocon pour les filateurs, filateurs tisserand, habitant les 3 villages d’ Ambohitrabiby et à Sabotsy Namehana tant que nous produisons 3.250 kg de cocon par an.
l’efficacité Elle s’apprécie par la comparaison des objectifs et des résultats. C’est le degré de réalisation des objectifs. Autrement dit, la différence entre ce qui était prévu et les réalisations.Ce projet est efficace lorsqu’avec un investissement initial de 22.803.533Ar dégage un résultat de 6.606.250Ar pour la 1ère année et de 11 143 378Ar pour la 5ème année
l’efficience Elle se réfère au coût et au rythme auxquels les interventions sont transformées en résultats et au fonctionnement des ressources dans la production à moindre coût. En fait, c’est l’économie dans l’atteinte des objectifs.LANDISOA .Les démarches suivies dans la partie «étude financière » font paraître l’utilisation optimale des emplois et des ressources afin d’assurer la rentabilité de ce projet.
la durabilité Elle vise à évaluer la capacité de l’entité à fonctionner de façon autonome après le retrait de l’assistance extérieure. Il s’agira de la viabilité organisationnelle, technique,économique, financière, politique et culturelle. On peut dire que ce projet est surprenant, car il a un grand avenir devant lui suivant toutes les études faites. Tant que Landisoa existe, elle essayera de fournir les besoins des clientèles qui augmentent sans cesse, ainsi le degré de viabilité et de profitabilité continue au fil du temps.

EVALUATION SOCIALE

CREATION D’EMPLOI A Madagascar, le chômage se fait sentir, cela signifie que l’offre est inférieure à la demande de travail. L’un des objectifs de ce projet vise la création d’emploi durable. Malgré l’effectif minime que le projet peut supporter, une partie de chômage sera absorbée et les rémunérations en déduites peuvent être qualifiées « excédent social »
REHAUSSEMENT ET PROMOTION DE LA VALEUR CULTURELLE MALGACHE La création de l’entreprise peut avoir une conséquence positive sur la valeur culturelle Malgache. Son existence participe à l’augmentation de la production de soie car le cocon qu’elle va produire en est la matière première exclusive. Ainsi, le produit de la soie va inciter les gens à réestimer la valeur et le goût de la soie comme il en a été depuis longtemps.
PROTECTION DE L’ENVIRONNEMENT La plantation des mûriers contribue à l’augmentation du reboisement et, partant, à l’abondance de la pluie, à la protection de la terre contre l’irrigation et à l’amélioration de la couche d’ozone.

CONCLUSION

  La présente étude a été choisie dans le but de créer une station de production de cocon, matière première de produit de soie. Jusque là, l’activité séricicole à Madagascar est restée rudimentaire et archaïque dans l’ensemble. La production est non seulement disséminée et encore très faible sur le plan national qu’international. Pourtant, les cocons malgaches sont très appréciés en vertu de ses qualités ; si cette filière se développe avec prospérité, elle offre certainement d’immenses possibilités jusque là insoupçonnées. La conception de ce projet requit des études sur plusieurs plans à savoir :
– Etude de marché
– Etude technique
– Etude financière
Dans la première partie, nous avons tenté toute possibilité de recueil de données indispensables, afin d’éviter des affirmations gratuites ; mais toutes les données existantes ne sont pas mis à jour, et l’absence d’autres données statistiques auprès des institutions telles que l’INSTAT, Ministère de commerce, Ministère de l’élevage constitue une des difficultés que nous avons rencontrées lors de la conception de cet ouvrage. Les informations que nous avons collectées lors des descentes sur terrain sont alors indispensables pour servir de base de donnée dans notre analyse. Eu égard à ces investigations, nous avons ressenti une forte insuffisance de cocon, due à l’application des techniques d’élevage traditionnelle à faible productivité.Sur le plan technique, nous avons pu détailler les démarches à suivre pour la mise en œuvre du projet, les infrastructures nécessaires et les techniques de réalisation. Par la suite, nous avons pu appréhender les différents types de produit attendus par nos clients. Aussi, estil important de mettre en place l’organigramme et d’élaborer un calendrier de mise en place du projet pour s’orienter vers une bonne gestion efficace. Pour terminer, dans l’étude financière, nous avons déterminé que la production de cocon est un projet rentable dont le TRI atteint 46% Il nécessite un Investissement arrondi à 22 803 250 ariary avec une charge annuelle autour de 19 913 000 ariary pour obtenir des chiffres d’affaires annuels variant de 26 325 000 à 64 522 000 ariary.
Elle présente plusieurs avantages sur tous les plans : financier, socio-économique, culturel, environnemental et politique.Au point de vue financier, en plus de sa rentabilité, ce projet engendre un coût récurrent minime. L’élevage de vers à soie ne requît pas une alimentation chère car les chenilles se nourrissent exclusivement de feuilles de mûrier. Les charges sont essentiellement constituées par les frais de personnel, soit 75% des charges globales. Ce qui conduit à un effet socio-économique positif. Effectivement, ce projet permet une création d’emploi de 13 personnes en milieu rural. Il peut générer d’autres projets tels que l’apiculture, l’industrie agro-alimentaire (fabrication de confiture ou préparation de jus voire extraction d’arôme de mûr) surtout si la plantation subit une extension Au point de vue culturel, ce projet rehausse la valeur culturelle malgache ou « SOATOAVINA MALAGASY ». Il réintègre la valeur de la soie dans la vie des Malgaches, satisfaisant le dicton « lambamena, velon-kitafiana, maty hifonosana » traduit étymologiquement « la soie, on s’en couvre pour la vie, on s’en enveloppe pour la mort » c’est-à-dire que la soie suit la vie d’un malgache jusqu’au delà.En ce qui concerne l’environnement, la plantation de 60 000 pieds de mûriers sur 2 hectares révèle un maintien de sol et participe à la purification de l’air qui signifie également minimiser la pollution. Elle concourt aussi à la vision « MADAGASCAR VERTE ».De plus, au point de vue politique, ce projet contribue à la réalisation du DSRP qui envisage le développement rural. En effet, il procure une source de revenu en milieu rural et il offre un fournisseur d’intrant indispensable aux filateurs, par la suite aux tisserands et aux artisans. Il donne aux paysans l’occasion de créer du travail en contractant avec l’entreprise sous forme de sous-traitance. Ainsi, il entraîne la promotion de la filière soie à Madagascar .En tout cas, toutes les conditions nécessaires pour l’élevage de vers à soie afin d’obtenir des cocons sont bien remplies, d’une part, et, d’autre part, le marché est encore loin d’être saturé. Ce projet est donc réalisable, rentable et viable. Cette étude a été cadrée sur Mahitsy. Mais, son application peut s’étendre dans tout autre lieu à Madagascar où la plantation du mûrier est possible. Ce qui ouvre un autre objet d’étude.

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Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE: IDENTIFICATION DU PROJET
Chapitre I: PRESENTATION DU PROJET
Section 1 : HISTORIQUE
Section 2 : CARACTERISTIQUES DU PROJET
Chapitre II: ETUDE DE MARCHE
Section 1 : DESCRIPTION DU MARCHE VISE
Section 2 : ANALYSE DE L’OFFRE
Section 3. ANALYSE DE DEMANDE
Section 4 : CONCURRENCE
Section 5 :
LES POLITIQUES ET LES STRATEGIES MARKETING A ADOPTER
CHAPITRE III: THEORIE GENERALE SUR LES OUTILS ET LES CRITERES D’EVALUATION
Section 1 : LES OUTILS D’EVALUATION DU PROJET
Section 2 : LES CRITERES D’EVALUATION DU PROJET
DEUXIEME PARTIE : CONDUITE DU PROJET
Chapitre I :TECHNIQUE DE PRODUCTION ET REALISATION
Section 1 : INFRASTRUCTURE ET IDENTIFICATION DES MATERIELS
Section 2 : TECHNIQUE DE REALISATION ENVISAGEE
Chapitre II: CAPACITE DE PRODUCTION ENVISAGEE
Section 1 : EVOLUTION DU CHIFFRE D’AFFAIRES ET DE PRODUCTION ENVISAGEE
Section 2 : ASPECTS QUALITATIFS ET QUANTITATIFS
Section 3 : LES DIFFERENTS FACTEURS DE PRODUCTION
Chapitre III: ETUDE ORGANISATIONNELLE
Section 1 : ORGANIGRAMME ENVISAGE
Section 3 : CHRONOGRAMME DES ACTIVITES

TROISIEME PARTIE : ETUDE FINANCIERE DU PROJET
Chapitre I: CÔUT D’INVESTISSEMENT
Section 1 : NATURE ET COUT D’INVESTISSEMENT
Section 2 : TABLEAU D’AMORTISSEMENT
Section 3 : PLAN DE FINANCEMENT
Section 4. REMBOURSEMENT DES DETTES
Section 5 : LES COMPTES DE GESTION
Chapitre II : L’ETUDE DE FAISABILITE
Section 1 : COMPTE DE RESULTAT PREVISIONNEL
Section II : LE FLUX DE TRESORERIE PREVISIONNELLE
Section III : LES BILANS PREVISIONNELS
Chapitre III : EVALUATION DU PROJET
Section 1 : EVALUATION FINANCIERE
Section 2 : EVALUATION ECONOMIQUE
Section 3 : EVALUATION SOCIALE
Section 4 : PERSPECTIVE D’AVENIR
CONCLUSION
ANNEXE
BIBLIOGRAPHIE

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