Partout dans le monde, l’environnement est de plus en plus menacé. Certaines actions anthropiques en sont évidemment les principales causes. Ces activités de l’homme qui sont entretenues en vue d’un développement économique ont des impacts négatifs sur la biodiversité ainsi que sur le milieu physique colonisé par ces êtres vivants. Le problème devient de plus en plus difficile et nécessite alors des mesures très sévères pour sauvegarder l’environnement.
Une collaboration au niveau international sur le droit et la gestion de l’environnement est d’une importance capitale. Autorités d’Etat, chercheuses et expertes sont tous concernés. Une bonne sensibilisation et une conscientisation de l’importance de l’environnement s’avèrent nécessaire. Ceci serait le seul moyen de lutter contre la destruction de l’environnement. Aux Comores, particulièrement à la Grande Comore, de telles activités se développent de plus en plus et l’environnement est jour après jour fragilisé. Des petites industries se développent au fur et à mesure sans pour autant tenir compte des dangers qu’elles suscitent pour notre propre vie ainsi que la dégradation de l’environnement en général.
L’UNION DES COMORES
SITUATION GEOGRAPHIQUE
L’Union des Comores est située dans la région septentrionale du canal de Mozambique, entre 11°20 et 13° de latitude Sud et 43°10 de longitude.Cet archipel est composé de quatre îles principales dont ; Grande Comore (1024 km²), Anjouan (424 km²), Mohéli (211 km²) et Mayotte (374 km2) resté sous administration française (Gevrey 1970). L’Union des Comores est occupée par l’homme de manière permanente depuis le IXème siècle de notre ère (Maulaert, 1998) mais serait connu des navigateurs depuis l’Egypte ancienne (Gevrey 1970). Le climat est défini comme de type tropical humide sous l’influence océanique. Il est caractérisé par deux grandes saisons : une saison chaude et humide (été austral) de novembre à mars avril avec une température moyenne de 24°C à 28°C et une saison sèche et fraîche (hiver austral) d’avril –mai à octobre avec une température moyenne variant entre 23,2°C et 27°C (PNUD, 2002).
GEOMORPHOLOGIE ET PEDOLOGIE
La Grande Comore est l’île la plus vaste de l’archipel des Comores avec plus de 1024km². En ce qui concerne sa géomorphologie, elle présente le sommet le plus élevé avec le mont KARTHALA (2361m) qui est un énorme volcan encore actif. Trois massifs peuvent être reconnus avec leurs dômes généralement arrondis, leurs cratères bien conservés ainsi que leurs coulées de lave basaltique très sombre. De façon générale, la pédologie se caractérise par des sols fragiles constituant un milieu instable et une tendance vers des sols jeunes peu évolués. Une caractéristique des sols de la Grande Comore est de présenter une grande perméabilité à l’inverse des autres îles ou l’on trouve des sols meubles parfois imperméables. Les capacités d’infiltration et de rétention de ses eaux diffèrent en fonction des sols (Direction régionale de l’environnement-1993).
GEOLOGIE
Les îles des Comores résultent de la séparation des plaques Malgache et africaine et proviennent de points chauds sub-lithosphériques de magma (Nougier et al 1976). Elles reposent sur un socle océanique basaltique et sont constituées par les parties émergées de volcans (PNUD, Nairobi-2002). Il existe des différences spécifiques entre ces îles notamment sur la pluviométrie.
CONTEXTE SOCIO-ECONOMIQUE
L’union des Comores est caractérisée par une croissance démographique élevée (610 000 habitants en 2002) avec un taux d’accroissement de 2,7% sur un territoire exigu de 1 861km². L’activité économique est partagée essentiellement entre le secteur agricole, la pêche et un secteur tertiaire (commerce et services) (PNUD, 2002). L’agriculture est composée par une agriculture vivrière d’autoconsommation familiale dont le surplus est vendu et contribue à une valeur ajoutée, et l’agriculture de rente constituée essentiellement par trois sortes de cultures :Vanilla fragrans (vanille) , Cananga odorata (Ylang Ylang) et Syzygium aromaticum (girofle). Les revenus des cultures de rente sont des ressources pour d’éventuels investissements. La pêche est artisanale et pratiquée essentiellement avec des embarcations traditionnelles locales construites en bois (le ngalawa) ainsi que des embarcations motorisées en fibre de verre (SAID, 1996).
CONTEXTE JURIDIQUE ET INSTITUTIONNEL SUR L‘ENVIRONNEMENT
Le cadre politique de l’environnement aux Comores repose sur :
o La Politique Nationale de l’Environnement (PNE) adopté en 1994.
o Le Plan d’Action Environnementale (PAE) adopté en 1995.
o La loi Cadre relative à l’Environnement (LCE) a été adoptée à l’assemblée fédérale en 1994.
Avec l’appui de l’UICN (Union International pour la Conservation de la Nature) depuis 1999, dans le cadre du projet Conservation de la biodiversité et du développement durable au Comores, la LCE a été modifiée en 2001 par un arrêté ministériel axé sur la protection de la faune et de la flore sauvage des Comores.
Dans le cadre institutionnel, le ministre chargé de l’environnement est le garant institutionnel de la bonne gestion de l’environnement. Il définit les règlements appropriés pour l’application de la loi cadre. Il est assisté dans sa mission par La Direction Générale de l’Environnement (DGE), le principal organe administratif de la gestion de l’environnement. Un arsenal pénal est prévu à cet effet concernant les infractions aux dispositions légales figurant dans le texte de la loi (amende et peine d’emprisonnement pouvant aller jusqu’à cinq ans) (CHABOUD CH et SAID A-2000).
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Table des matières
INTRODUCTION
I. L’Union des Comores
I.1 -Situation géographique
I.2-Géomorphologie et pédologie
I.3 –Géologie
I.4 -Contexte socio-économique
I.5- Contexte juridique et institutionnelle sur l’environnement
II. Présentation du site d’Itsoundzou Mbadjini
II.1- situation géographique du site
II.2- Milieu physique
II.3- Milieu marin
II.4-Milieu biologique
II.5- Etude socio-économique de la population
MATERIELS ET METHODES
I. Technique et méthode d’étude sur terrain
II. Les Méthodes utilisées
II.1- Enquêtes auprès de la population riveraine
II.2- 0bservation et méthode d’étude sur le site
a)Inventaire de la biocénose animale
b) Inventaire de la biocénose végétale
II.3- La documentation
RESULTATS
I- Evaluation de la situation actuelle
I.1-Le milieu physique
I.2-Le milieu biologique
I.3-Le milieu socio-économique
II- Identification et évaluation des impacts
II.1- Description des impacts
II.2- Impacts socio économique
COMMENTAIRES ET DISCUSSIONS
SUGGESTIONS
CONCLUSION
Bibliographie
Annexe