Etude et evaluation de la production aurifere provenant des orpailleurs petits exploitants agricoles

Madagascar est cรฉlรจbre pour les richesses de son sous-sol quโ€™on peut voir ร  travers sa potentialitรฉ en divers produits miniers. Pour le cas de lโ€™or, pratiquement omniprรฉsent dans la Grande Ile, on le trouve aussi bien dans les gisements primaires et รฉluvionnaires que dans les placers alluvionnaires comme les lits des riviรจres. Cependant, dรจs la premiรจre exploitation officielle de gisements dโ€™or par Jean LABORDE en 1845 et ce, jusquโ€™ร  ce jour, lโ€™Etat, les orpailleurs et les collecteurs rencontrent toujours les mรชmes difficultรฉs, non seulement sur le plan national, mais aussi et surtout au niveau international : extraction, commercialisation, joaillerie, โ€ฆ.

LA PERIODE AVANT LA COLONISATION

D’aprรจs Grandidier, la premiรจre dรฉcouverte authentique d’or ร  MADAGASCAR aurait รฉtรฉ faite en 1845 par Jean LABORDE. Voici dans quelles circonstances ; Laborde รฉtait ร  la chasse des boeufs sauvages avec la reine RANAVALONA Iรจre dans la plaine de Manerinerina, qui est situรฉe dans l’Ouest de Madagascar au pied du massif central lorsqu’il aperรงut des parcelles d’or dans un torrent; il les prit et les montra ร  la Reine: ยซย L’or est bien mieux dans les entrailles de la terre oรน Dieu l’a mis que dehors, dit-elle, rejetez-le dans l’eau de la riviรจre. Si les รฉtrangers savaient qu’il y a de l’or ici, le pays ne m’appartiendrait plusย ยป. L’incident fut tenu secret. Lorsque RADAMA II succรฉda ร  sa mรจre, il prรฉvit la probabilitรฉ des prospections miniรจres, tout en se rรฉservant l’exploitation proprement dite, mais RANAVALONA II interdit de nouveau toute recherche.

En 1869, un mineur anglo-australien รฉtudia les alluvions de certains affluents de la Betsiboka et constata dans le sable de l’Ampisiry l’existence du mรฉtal prรฉcieux, mais il dut quitter le pays par ordre du premier ministre. D’autres tentatives ont รฉtรฉ menรฉes ensuite par des รฉtrangers. Les premiรจres exploitations aurifรจres connues datent de RANAVALONA III (1883). Il semble qu’un des premiers points exploitรฉs soit Sarobaratra. Les travaux se dรฉveloppent dans le BETSIRIRY, ร  la limite de l’Imerina et du Betsileo. En 1888, RIGAUD exploitait pour le compte du gouvernement malagasy toute une sรฉrie de chantiers au sud d’Antananarivo: Iaranandriana, Behenjy, Ambatolampy et les riches alluvions de Sarobaratra, Sahabe, Hatsara, Andraikibo, Vohitrakanga, Androka (log tom et batรฉe). Le 6 mars 1888, SAVARON commence l’exploitation de Betaimby prรจs de l’Ikopa (12 kg d’or en 34 jours). En 1889, il organise les mines d’or du Sud de l’Imerina et du Nord du Betsileo; sa rรฉsidence est ร  Ialatsara, la belle forรชt; il travaille ร  Andranofito, reconnaรฎt la tรชte de filon de Soavinarivo. Par ordre du Premier Ministre tous les sujets, ร  l’exception des nobles sont condamnรฉs ร  chercher de l’or par corvรฉe (fanompoana). Ce travail obligatoire donne lieu ร  de nombreux abus. Les productions ne dรฉpassรจrent pas 200 kg dans les meilleures annรฉes.

Le gouvernement malagasy, qui ne savait pas comment payer les intรฉrรชts de l’emprunt รฉmis pour son compte par le Comptoir d’Escompte, se dรฉcida ร  permettre ร  des รฉtrangers, moyennant une redevance, d’exploiter les alluvions aurifรจres. La premiรจre concession, situรฉe entre la Mahajamba et la Mahavavy, avait 300 kilomรจtres de cรดtรฉ; elle fut donnรฉe en dรฉcembre 1886 ร  M. SUBERBIE.

LA PERIODE COLONIALEย 

Au dรฉbut de la colonisation, la prospection aurifรจre s’exerรงa presque exclusivement dans les rรฉgions quโ€™on vient d’indiquer et oรน la prรฉsence du mรฉtal prรฉcieux รฉtait dรฉjร  connue. C’est ainsi que les recherches eurent lieu surtout autour de l’Ankaratra, dans le Nord et ร  l’Est du Betsileo, dans le BETSIRIRY. En 1897, le Comte de SARDELYS, ร  la tรชte d’une รฉquipe de prospecteurs sud-africains et californiens prospectent dans le Betsiriry. Dรจs 1898, des permis sont demandรฉs dans la rรฉgion du Kamoro et de la Mahajamba; des prospecteurs descendent vers l’Est et placent leurs poteaux-signaux sur la Nosivolo et le bas Mangoro d’une part, sur le Maningory (dรฉversoir du Lac Alaotra) d’autre part. Les annรฉes suivantes voient s’accentuer le mouvement de recherches dans la rรฉgion orientale au pied des Hauts Plateaux. C’est alors qu’on dรฉcouvre les gisements intรฉressants de la Manambitana (affluent du Maningory), d’Ampasimbe (au voisinage de Beforona), d’Anosibe, du bas Mangoro, du Sakaleona et surtout de l’Ampasary (affluent de Mananjary) puis plus tard ceux de la Saka, de la Maha et du Fanantara. En mรชme temps se poursuivaient les travaux sur les Hauts Plateaux mais sans donner lieu ร  de sensationnelles dรฉcouvertes. Le Betsiriry et la rรฉgion de l’Akavandra prenaient cependant un dรฉveloppement particulier de 1902 ร  1904 et les pรฉrimรจtres faisant tache d’huile s’รฉtendaient au Sud de Miandrivazo, jusqu’ร  la Mania et la Sakeny.

Dans la rรฉgion de Tsinjoarivo, les alluvions menaรงant de s’รฉpuiser malgrรฉ des apports nouveaux ร  chaque saison des pluies, l’attention se porte vers 1904 sur les gisements en place et de nouvelles recherches sont entreprises dans ce sens plus particuliรจrement au voisinage Andranofito, Analambato, Sarobaratra, puis plus tard en de maints endroits. La prospection continuant ร  s’รฉtendre vers l’Est atteint Maroantsetra et Vohรฉmar au Nord, Farafangana dans le Sud. Une place spรฉciale doit รชtre rรฉservรฉe aux gisements du Nord de Madagascar. Les premiรจres alluvions aurifรจres de la rรฉgion furent prospectรฉes par M. MORTAGES en 1906 et peu aprรจs les affleurements filoniens รฉtaient dรฉcouverts. Il y eut d’abord association entre le dรฉcouvreur du gisement et M. GRIGNON qui devait fournir les fonds pour l’achat du mรฉtal prรฉcieux aux orpailleurs. Puis, en vue de poursuivre l’exploitation industrielle du gisement, la Sociรฉtรฉ des mines d’or d’Andavakoera, au capital de 5 millions de francs, รฉtait constituรฉe au dรฉbut de l’annรฉe 1911. Divers travaux souterrains furent alors entrepris. Ils durent รชtre arrรชtรฉs vers 1921 par suite de difficultรฉs de l’extraction et de l’รฉpuisement des zones les plus accessibles. Depuis lors on s’en est tenu ร  l’orpaillage. D’autres essais d’un caractรจre industriel plus marquรฉ ont รฉgalement, ร  de nombreuses reprises, รฉtรฉ tentรฉs. Le premier date de 1904. Une drague fut alors montรฉe par une Compagnie anglaise dans la Tsiribihina pour traiter les alluvions du lit actuel du Mahajilo. Il semble qu’elle ne put jamais fonctionner, et qu’elle dut รชtre abandonnรฉs aprรจs s’รชtre รฉchouรฉe en aval de Miandrivazo. D’autres expรฉriences du mรชme genre furent รฉgalement faites, l’une sur les placers de la province de Mananjary, l’autre sur l’Ikopa. Pour cette derniรจre, l’installation comprenait une usine hydroรฉlectrique ร  Antafofo, une ligne de transport de force de plusieurs dizaines de kilomรจtres et de 2 dragues. L’รฉchec fut lร  encore aussi complet. On l’a expliquรฉ par la nature du bed-rock dont le profil en dent de scie (schistes cristallins) ne permettait pas ร  la drague de fonctionner efficacement. C’est dans la mรชme rรฉgion (exactement ร  Betaimby), et sensiblement ร  la mรชme รฉpoque que furent mis en oeuvre des monitors pour l’exploitation de latรฉrites prรฉsumรฉes aurifรจres. On dut enregistrer cette fois encore un insuccรจs. Une seule usine vรฉritable de broyage parait avoir rรฉguliรจrement fonctionnรฉ. Elle fut รฉtablie en 1908 sur les permis MORTAGES-GRIGNON ร  Andavakoera. Elle comprenait 5 batteries de 5 pilons chacune et des tables d’amalgamation.

LA PERIODE APRES L’INDEPENDANCEย 

De maniรจre gรฉnรฉrale, ร  partir de 1960, quatres pรฉriodes se sont succรฉdรฉes, correspondant grosso modo ร  celle des annรฉes 60, ensuite, celle des annรฉes 70, enfin, celle des annรฉes 80.

Rรฉalitรฉ et bilan
Pendant cette pรฉriode, on assistait donc ร  la mise en place de cette nouvelle politique en matiรจre d’or. On commenรงait dรฉjร  ร  percevoir l’inefficacitรฉ du systรจme mis en place notamment celui de la collecte. En terme de bilan, les productions officielles annuelles obtenues (moins de 25 Kg/an) ne furent malheureusement pas ร  la hauteur des rรฉsultats escomptรฉs, et en outre, on enregistrait mรชme une certaine recrudescence de diverses opรฉrations illicites, notamment dans le domaine de la commercialisation de l’or.

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Table des matiรจres

Introduction
PARTIE I : HISTORIQUE DE Lโ€™OR A MADAGASCAR
Chap I – La pรฉriode avant la colonisation
Chap II – La pรฉriode coloniale
Chap III – La pรฉriode aprรจs l’indรฉpendance
1- Pรฉriode des annรฉes 70
2- Pรฉriode des annรฉes 80
3- Situation actuelle
PARTIE II : LA POTENTIALITE DE MADAGASCAR EN TERME DE MINERALISATION AURIFERE
Chap I – Les diffรฉrents types de gรฎtes aurifรจres connus ร  Madagascar
1- Les gรฎtes primaires
2- Les gรฎtes secondaires
Chap II – Les rรฉgions aurifรจres de Madagascar
Chap III – La teneur en or des zones aurifรจres
PARTIE III : ANALYSE ET ESTIMATION DE LA PRODUCTION AURIFERE DE MADAGASCAR
Chap I – Analyse de la production aurifรจre de Madagascar
1- Les productions avant lโ€™indรฉpendance
2- Les productions aprรจs lโ€™indรฉpendance
Chap II – Estimation de la production aurifรจre de Madagascar
1- Gรฉnรฉralitรฉs
2- Les objectifs de lโ€™estimation
3- Mode de calcul
4- Paramรจtres dโ€™estimation
4.1- Le nombre probable des orpailleurs dans toute lโ€™รฎle
4.1.1- Population active de lโ€™orpaillage
4.2- Les pรฉriodes culturales
4.3- Production annuelle probable
5- Analyse comparative
6- Les recommandations et les suggestions
Conclusion
ANNEXES

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