ETUDE ET ANALYSE TECHNIQUE DE LA CONCEPTION ROUTIERE
Etude topographique en vue du tracé d’un projet de route
Généralités
Tous les travaux de construction d’une route neuve ou travaux de réhabilitation d’une route existante nécessitent une étude topographique. Cette étude a pour but d’obtenir les données nécessaires à l’étude du tracé de cet aménagement. L’étude topographique de route se résume comme suit :
● tracé en plan ;
● profil en long ;
● profils en travers.
Reconnaissance
La descente sur terrain est plus que nécessaire car elle a pour but de rechercher et de reconnaître sur le lieu la possibilité de la réalisation du projet. La reconnaissance de terrain est obligatoire pour tout projet du Génie Civil. La reconnaissance nous permet de choisir la méthode topographique appropriée, et les appareils à utiliser en vue d’exécuter le levé. Cette opération a permis de localiser les endroits appropriés pour placer les bornes de la polygonale de base. Lors de la Reconnaissance, on a trouvé quelques repères de nivellement le long de la bande d’étude. Il y a un repère de nivellement à proximité d’un carrefour giratoire, près de la poste Mananara-Nord et un autre repère de nivellement au centre-ville de SoanieranaIvongo. Ces deux (2) repères de nivellement servent pour la fermeture altimétrique le long du cheminement polygonal.
Polygonation
La polygonation est l’ossature nécessaire à l’établissement des levés à toutes échelles. La polygonation aussi est une base pour implanter des courbes et des piquetages du projet et qui a pour but de déterminer chaque point en X, Y et Z.
Exécution de la polygonation
La polygonation qu’on a réalisé concerne en même temps la planimétrie et l’altimétrie, c’est à dire que chaque point doit avoir ses coordonnées en (X, Y, Z). Le début du projet se situe à Soanierana-Ivongo et la fin du projet à Mananara-Nord. L’étude topographique a été conduite dans le sens de Mananara-Nord vers SoanieranaIvongo pour éviter d’aller vide pour le retour de la reconnaissance c’est-à dire le PK1 se situe à Soanierana-Ivongo mais le premier sommet de la polygonale de base noté B1 se situe à Mananara-Nord. Ainsi, le premier sommet polygonal B1(X=756236,00m ; Y=1099040,00 m; Z=10,313m) mis en place par l’équipe topographique est situé à l’entrée de la ville de Mananara-Nord, à proximité du carrefour giratoire. Le dernier point polygonal noté B972(X=763078,37m;Y=1012645,87m ; Z=9,435m) est placé au voisinage de l’origine du projet, dans la ville de Soanierana-Ivongo. Ces points de la polygonale de base sont placés tous les 150 à 200m environ le long de la route à des endroits permettant leur bonne conservation. Pour réaliser le lever de la bande d’étude dans les meilleurs conditions de rapidité et de précision, on doit couvrir celle-ci par un ensemble de points , principaux et secondaires formant respectivement entre eux deux cheminements topographiques appellés cheminement directeur et polygonale de base.
Cheminement directeur
Le cheminement directeur est un cheminement principal devant relier deux points, dits « points d’appui » , rattachés au canevas géodésique de Madagascar et situés l’un aux environs de l’origine de la bande , appelé point de départ , et l’autre aux environs de son terme, appelé point d’arrivée. Suivant la possibilité de passage des visées sur terrain entre points des canevas géodésique d’une part, et deux points qui constituent le directeur d’autre part, ces points d’appui pourront être :
❖ Deux points géodésiques préalablement connus et visibles en ces sommets ;
❖ Deux nouveaux points de triangulation déterminés à partir des points géodésiques dans le cas où aux environs du premier et du dernier sommet on dispose un certain nombre des points géodésiques mais, cette fois-ci, aucun d’entre eux n’est visible en ces sommets ;
❖ Un point géodésique et un point de triangulation.
Ce cheminement à essentiellement pour objet de couvrir dans son ensemble la bande à lever avec la densité moyenne de un point au kilomètre.
Cheminement secondaire
La polygonale de base, quant à elle, est un cheminement secondaire qui s’appuie obligatoirement sur des points du cheminement directeur. La densité des points de la polygonale de base sera de sept à vingt points au kilomètre. Dans le cadre de l’exécution de cette polygonation, on devra effectuer les opérations suivantes :
➤ Etablir et déterminer les points d’appui du cheminement directeur dans le cas ou ceux-ci sont des points de triangulation ;
➤ Etablir leurs sommets, c’est-à-dire choisir sur le terrain leur emplacement convenable puis procéder à leur matérialisation et à leur repérage ;
➤ Mesurer les angles horizontaux aux sommets et les angles verticaux ;
➤ Mesurer les longueurs des cotés ;
➤ Procéder aux opérations de nivellement qui cotera leurs sommets ;
➤ Déterminer les coordonnées de leurs sommets.
Etablissement et détermination des points d’appui du cheminement directeur
Lorsqu’il existe aux environs de l’une ou des deux extrémités de la bande à lever (lieux l’emplacement du premier et dernier sommet du cheminement directeur) un certain nombre de points géodésiques ne pouvant pas être directement utilisés comme points d’appui pour cause d’impossibilité de passage des visées, on devrait créer un point de triangulation intermédiaire satisfaisant en même temps aux conditionnés suivantes :
➤ Possible d’être stationné ;
➤ Visible de l’extrémité de la bande ;
➤ Permettant d’observer un ou, si possible, plusieurs points géodésiques.
Etablissement
L’établissement de ce point de triangulation fait généralement appel à une succession d’opérations que nous allons après rappeler brièvement :
Etude d’avant-projet de triangulation sur carte
Cette étude d’avant-projet a principalement pour objet d’une part de choisir sur la carte, en se référant aux altitudes, l’emplacement du point à créer et, d’autre part de voir, au moyen du profil du terrain dressé à partir des courbes de niveau, si les visées issues de ce point vers les points géodésiques seront possibles ou interceptées.
On tâchera, dans cette étude, d’obtenir des triangles sensiblement équilatéraux.
Reconnaissances sur terrain
L’étude d’avant-projet est suivie par des reconnaissances visuelles sur terrain. Ces dernières permettent de voir si l’avant-projet envisagé sera pratiquement réalisable.Dans le cas contraire, il subira des rectifications faites immédiatement sur le terrain. A l’issue de ces travaux de reconnaissance, le projet de triangulation étant mis au point. L’opération suivante consiste à matérialiser et à repérer le point.
Matérialisation et repérage
Lorsque le point de triangulation à créer ne coïncide pas avec un point existant de stabilité reconnue (par exemple borne de territoire, cloché, etc…) On le matérialise par une borne en béton implantée dans une fouille de façon que sa partie supérieure dépasse légèrement le sol naturel. Sur un sol rocheux, il sera matérialisé par un repère métallique scellé (fer à béton, gougeons, etc…). Par ailleurs, en vue de rétablissement éventuel de la borne en cas de sa disparition ou de sa destruction, on doit la repérer par rapport à des points fixes et durables, par des mesurer angulaires et/ou linéaires. Ce repérage doit faire l’objet d’un croquis, tant obligatoirement le point à repérer, les points par rapport auxquels les mesures ont été prises et les valeurs mesurées. Après la matérialisation et le repérage, on devrait normalement procéder aux opérations qui conduisent à la détermination des angles et les mesures des distances. Mais, lorsqu’une végétation assez dense couvre ce point inconnu ou les points géodésiques utilisés pour sa détermination, ce qui est souvent le cas rencontré dans les travaux de triangulation, ces observations angulaires et mesures des distances seront précédées par l’opération dite balisage.
Balisage
Cette opération consiste à mettre, au-dessus du point de triangulation inconnu et des point géodésiques concernés par le projet de triangulation une balise matérialisation la verticale en ces points. Généralement, on construit deux types de balises en bois :
o Des balises à pied unique ou monopodes ;
o Des balises à trois pieds ou tripodes, sous lesquelles on pourra librement stationner avec un théodolite.
Quel que soit leur type, elles sont toujours surmontées par des étages d’ailettes de volige fixe sur un chevron soigneusement dressé à l’aide de deux fils à plomb ou de deux théodolites de manière à ce que son axe reste confondu avec la verticale du point et maintenu dans cette position par des contrefiches. Pour éviter toute confusion avec d’autres environnants et améliorer les conditions d’observations, les étages d’ailettes seront alternativement peints en blanc et en rouge. Le choix du type de balises à confectionner au-dessus de ces points dépend nécessairement des procédés angulaires (intersection ou relèvement adopté pour la détermination du point de triangulation) En effet, lorsqu’on procédera par intersection, des tripodes doivent être mises en place sur les points géodésiques et une monopode sur le point à déterminer. Par contre, le procédé de détermination par relèvement nécessite la pose d’une tripode sur le point inconnu et des monopodes sur les points géodésiques.
Détermination
A l’issue de ces opérations successives, les points d’appui du cheminement directeur sont établis. Il nous reste enfin à déterminer, par rapport aux points géodésiques, d’une part leur position planimétrique et, d’autre part leur position altimétrique.
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Table des matières
INTRODUCTION
PARTIE I: PHASE D’ETUDES GENERALES
Chapitre I : Présentation du projet
Chapitre II : Présentation de la zone du projet
Chapitre III : Délimitation de la bande d’étude
Chapitre IV: Démographie de la Région
PARTIE II : ETUDE ET ANALYSE TECHNIQUE DE LA CONCEPTION ROUTIERE
Chapitre V : Etude topographique en vue du tracé d’un projet de route
Chapitre VI : Analyse de la Conception des infrastructures routières
Chapitre VII : Conception du projet sur le logiciel AutoPISTE
Chapitre VIII : Généralités sur 3D et calcul des cubatures
Chapitre IX : Cubature des terrassements
PARTIE III : ANALYSE FINANCIERE ET ETUDE ENVIRONNEMENTALE
Chapitre X : Estimation du coût du projet
Chapitre XI : Etude de la rentabilité du projet
Chapitre XII : Impacts socio-économiques
Chapitre XIII : Impacts environnementaux du projet
CONCLUSION
REFERENCE BIBLIOGRAPHIQUE
REFERENCE WEBOGRAPHIQUE
ANNEXES
ANNEXE N° 1 : PROFIL EN TRAVERS CAS DEBLAI
ANNEXE N° 2 : PROFIL EN TRAVERS CAS REMBLAI
ANNEXE N° 3 : PROFIL EN TRAVERS MIXTE
ANNEXE N°4 : TABLEAU CUBATURES DEBLAI REMBLAI