Etude épidémiologique et clinique des accouchements prématurés

L’accouchement prématurité (AP) est défini comme une naissance survenant avant le 259e jour d’aménorrhée, soit avant 37 semaines d’aménorrhées (SA) révolues [6]. La nomenclature internationale de l’OMS recommande cependant de prendre en compte tous les nouveaux nés mis au monde dès 20-22 SA et pesant 500 grammes ou plus. L’âge gestationnel souligne l’importance de la maturation biologique du fœtus et conditionne ses possibilités d’adaptation à la vie autonome. 60% de la mortalité néonatale proviennent des enfants nés avant 30 SA et la moitié des séquelles neurologiques sont observées chez les nouveau-nés avant 32 SA [43].

Dans le monde, on estime chaque année à 15 millions le nombre de bébés qui naissent prématurément. Le taux des naissances prématurées varie entre 5% et 18%. Plus de 60% des naissances prématurées surviennent en Afrique et en Asie du Sud, mais il s’agit vraiment d’un problème planétaire. Dans les pays les plus pauvres, on compte en moyenne 12% de bébés nés prématurément contre 9% dans les pays à revenu plus élevé. Au sein même des pays, les familles les plus modestes présentent un risque accru. L’incidence de la prématurité est d’environ 11 % en Amérique du Nord ; 5,6% en Océanie et 5,8 % en Europe. Ainsi, nous avons un taux de 12% aux Etats-Unis [48] ; 7,5% au Canada ; 6,2% en France ; 7,6% en Allemagne et de même en Angleterre ; 7,9% en Australie ; 15,8% Pakistan et 15,5% en Indonésie [50 ; 51 ; 52].

En Afrique, on trouve 18,5% au Malawi, 16,7% aux Comores ; 16,7% en République Démocratique du Congo ; 16,6% au Zimbabwe ; 16,5% en Guinée Equatoriale ; 16,4% au Mozambique et 16,3% au Gabon [7]. Au Mali, NDE avait trouvé un taux de 9,31% en 2010 [6] ; KONATE 3,5% en 2009 [8] et SANOGO avait trouvé un taux de 1,9% en 2005 [49]. Ce nombre est en augmentation. La prématurité est, avec le retard de croissance intrautérin(RCIU), la principale cause de morbidité et de mortalité néonatale (au cours des quatre premières semaines de leur vie) et la deuxième cause majeure de décès, après la pneumonie, chez les enfants de moins de cinq ans. On estime que plus d’un million de bébés meurent chaque année de complications dues à leur naissance prématurée. La prévention de l’accouchement prématuré est l’une des préoccupations majeure de l’obstétricien. Le devenir des enfants nés avant terne conditionne toute l’organisation obstétricale et néonatale de leurs naissances, tant sous l’aspect technique que d’un point de vue éthique.

GENERALITES

Définitions opératoires

L’accouchement :
Est l’ensemble des phénomènes physiologiques et mécaniques qui ont pour conséquence la sortie du fœtus et de ses annexes hors des voies génitales maternelles, à partir du moment où la grossesse a atteint le terme théorique de six mois, soit 28 semaines d’aménorrhée [30].

L’accouchement normal :
Est définit comme un accouchement qui remplit les conditions suivantes:
-il faut que la grossesse soit à terme et ayant évoluée sans autres pathologies associées (toute pathologie médicale ou chirurgicale, anomalies utérines et du bassin) ;
– que le début du travail soit spontané sans médication ;
-que la grossesse soit mono-fœtale, fœtus ayant un poids normal, en présentation céphalique (variété du sommet) ;
-que le travail se déroule dans un délai normal (8 à 12 heures pour une primipare et 6 à 8 heures pour une multipare) ;
-que le travail d’accouchement soit assorti de l’expulsion par voie basse d’un nouveau-né vivant avec un bon APGAR et chez qui les suites sont simples ;
-que les suites soient également simples pour la mère.

L’accouchement prématuré :
Est défini comme une naissance survenant avant le 259e jour d’aménorrhée, soit avant 37 semaines révolues. Cependant, il faut prendre en compte toutes les naissances survenant dès 20- 22 SA avec des nouveaux nés pesant 500 grammes ou plus [4;13].

Physiologie du travail d’accouchement

Définition

Le travail d’accouchement est l’ensemble des phénomènes physiologiques qui concourent pour initier les contractions utérines, la dilation du col et entraîner l’expulsion hors des voies génitales le fœtus et ses annexes, à partir du moment où la grossesse a atteint le terme théorique de 7 mois, soit 28 semaines d’aménorrhée [45 ; 47].

Physiologie des contractions utérines et des modifications du col au cours du travail 

La contraction utérine 

C’est la force motrice qui permet, au cours de l’accouchement, la dilatation du col utérin et la progression du mobile fœtal dans la filière génitale. La contraction de la fibre musculaire lisse utérine résulte du glissement, les uns par rapport aux autres des filaments d’actine et de myosine. La formation de liaisons actine myosine nécessite de l’énergie, fournie par l’hydrolyse de l’ATP. Les contactions utérines sont involontaires et intermittentes, totales, intéressant tout l’utérus et douloureuses à partir d’un certain seuil d’intensité. Pendant la parturition le début du travail est caractérisé par des contractions utérines qui vont croître progressivement. Pendant le travail le tonus de base varie de 2 à 13 mmHg, l’intensité totale est de 35 à 50 mmHg, la fréquence des contractions utérines est de 5 contractions toutes les 10 mn. La régularité du rythme n’augmente pas la dilatation. Le décubitus latéral ne modifie pas le tonus de base mais l’intensité des contractions qui augmente de 10 mmHg alors que la fréquence diminue. La tonicité est appréciée par la mesure de la pression amniotique basale ou tonus de base. La contraction dépend de l’activité contractile des fibres myométriales et de la synchronisation des contractons cellulaires. Le lieu d’origine des contractions utérines n’est pas fixé, il n’y a pas de voies de conduction. L’activité nait de façon plus fréquente au niveau du corps utérin, du fait du plus grand nombre de cellules myométriales. L’efficacité du myomètre est fonction de la quantité de tissu simultanément actif. Elle permet :
– la poussée du fœtus vers la région segmento-cervicale ;
-l’ampliation de la poche des eaux et du segment inférieur ;
-l’effacement et la dilatation du col utérin.

Les œstrogènes permettent l’élaboration des protéines contractiles qui rendent la fibre utérine plus excitable. L’ocytocine déclenche les contractions utérines, renforce l’activité contractile, augmente le courant de calcium, elle est utilisée en thérapeutique. Les prostaglandines Pg E, libère le calcium stocké dans les membranes des organites cellulaires. Les contrôles nerveux s’effectuent par libération à distance des neurotransmetteurs surtout les catécholamines qui diffusent vers les fibres. Le contrôle nerveux n’est pas déterminant, car la concentration utérine en catécholamines baisse au cours de la grossesse. L’effet stimulant du salbutamol ou de la ritodrine sur les récepteurs bêta2 du muscle utérin est supérieur à son effet stimulant sur les récepteurs P1 du muscle cardiaque, d’où son rôle myorelaxant.

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Table des matières

I-INTRODUCTION
II-OBJECTIFS
III- GENERALITES
IV – METHODOLOGIE
V- RESULTATS
VI- COMMENTAIRES ET DISCUSSION
VII-CONCLUSION
VIII –RECOMMANDATIONS
IX-REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
X-FICHE D’ENQUETE
XI-FICHE SIGNALITIQUE

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