La voûte crânienne :
Elle est formée de l’os frontal, les deux os pariétaux, et l’os occipital.
-L’os frontal : L’os frontal est un os impair occupant la région antéro-supérieure du crâne. Cet os se forme à partir de deux os séparés, joints par une suture médiane (suture métopique).Cette suture n’est pas généralement visible chez l’adulte.
-Les os pariétaux :Les os pariétaux forment la majeure partie de la voûte crânienne. Ils sont unis sur la ligne médiane par la suture interpariétale et des os temporaux par les sutures squameuses.
-L’os occipital : L’os occipital est un os impair qui forme la paroi postérieure de la voûte crânienne, du plancher squameux et lambdoïde de la boite crânienne. Cet os est percé par le trou occipital (foramen magnum) qui met en communication la boite crânienne et le canal vertébral (rachidien). En plus il s’articule avec les os pariétaux (suture lambdoïde), les deux os temporaux et le sphénoïde.
Les os du plancher de la boite crânienne :
Six (6) os constituent le plancher de la boite crânienne sur lequel repose l’encéphale : La partie médiane de l’os frontal, l’ethmoïde, le sphénoïde, l’os occipital et les deux os temporaux.
-L’ethmoïde : L’ethmoïde est un os léger et délicat, car il contient plusieurs sinus. Il se divise en quatre (4) parties qui sont : La lame criblée, la lame perpendiculaire médiane, et les deux masses latérales se projetant vers le bas à partir de la lame criblée.
-Le sphénoïde : Il occupe tout le plancher de la fosse cérébrale moyenne et s’articule avec les os suivants : En arrière avec l’os occipital, latéralement avec les os temporaux et en avant avec l’os frontal et l’ethmoïde.
-Les os temporaux : Les deux os temporaux délimitent avec le sphénoïde la fosse cérébrale moyenne. Chaque os temporal se divise en quatre (4) régions qui sont : la partie squameuse mince, la partie tympanique, la partie pétreuse et la partie mastoïdienne. Ils contiennent l’appareil cochléo-vestibulaire.
LE SYSTÈME NERVEUX CENTRAL
Le système nerveux central comprend l’encéphale et la moelle épinière. Nous étudierons préférentiellement l’encéphale puisque c’est l’élément maitre qui loge dans la boite crânienne.
L’encéphale : Chez l’adulte, l’encéphale est formé de plusieurs structures qui se développent à partir de cinq (5) subdivisions : Le télencéphale, le diencéphale, le mésencéphale, le métencéphale, et le myélencéphale.
-Télencéphale : Il comprend chez l’adulte, les hémisphères cérébraux droit et gauche .La surface externe des hémisphères cérébraux est constituée de substance grise contenant des neurones amyélinisés. Cette couche superficielle s’appelle cortex cérébral.La partie profonde de chaque hémisphère cérébral se compose de noyaux gris centraux. La substance grise du cortex est séparée de ces noyaux par la substance blanche. A la surface des hémisphères cérébraux se trouve des saillies flexueuses appelées circonvolutions, séparées par des replis.
-Diencéphale : Sa partie dorsale étant couverte par les hémisphères cérébraux, il est creusé d’une cavité médiane : c’est le troisième ventricule. Les principales parties du diencéphale sont : Le thalamus, l’hypothalamus et l’épithalamus.
-Mésencéphale : Aussi appelé cerveau moyen, le mésencéphale est traversé par un fin canal appelé aqueduc de Sylvius qui relie le troisième et le quatrième ventricule.
-Métencéphale : C’est la partie la plus antérieure du cerveau postérieur ; il se compose essentiellement du cervelet et de la protubérance. L’aqueduc de Sylvius du mésencéphale communique avec le quatrième ventricule au niveau du métencéphale.
-Myélencéphale : Il constitue la partie la plus inférieure de l’encéphale et est connu également sous le nom de bulbe rachidien, il compose, avec la protubérance et le mésencéphale, le tronc cérébral. Le bulbe rachidien se prolonge dans la moelle épinière .Il est creusé d’une cavité centrale, le quatrième ventricule qui se continue dans la moelle par le canal de l’épendyme.
Les ventricules : Ils sont au nombre de quatre : Les deux ventricules latéraux, le troisième et le quatrième ventricule.
-Les ventricules latéraux : Chaque hémisphère cérébral comprend une cavité appelée ventricule latérale. La plus grande partie du ventricule loge dans le lobe pariétal .Des prolongements appelés cornes s’étendent du lobe frontal aux lobes occipital et temporal .Les deux ventricules latéraux sont séparés l’un de l’autre par une cloison verticale appelée septum lucidum. Chaque ventricule latéral communique avec le troisième ventricule par un petit orifice dans le septum lucidum appelé trou de Moro (foramen inter ventriculaire).
-Le troisième ventricule : C’est une étroite cavité impaire logée dans le diencéphale .Les masses droite et gauche du thalamus forment ses parois latéraux. Il est traversé par la commissure grise (commissure inter hémisphérique) qui réunit les deux masses thalamiques .Il communique avec le quatrième ventricule par un canal qui traverse le mésencéphale, c’est l’aqueduc de Sylvius.
-Le quatrième ventricule: C’est une cavité pyramidale située dans la fosse cérébrale postérieure, entre le tronc cérébral en avant et le cervelet en arrière. Ses parois latérales sont percées de deux orifices (les trous de Luschka), et sa partie médiane percée d’un seul orifice (trou de Magendie).
Les méninges : Le système nerveux central est entièrement recouvert par trois couches de tissus conjonctifs appelées méninges. Celles-ci sont composées par la dure-mère, l’arachnoïde et la pie-mère.
-La dure-mère : C’est la méninge la plus externe, elle présente deux feuillets, le feuillet externe adhère fortement aux os du crâne et le feuillet interne qui se transforme en duremère de la moelle épinière.
-L’arachnoïde : Elle est formée par une membrane mince qui adhère à la face interne de la duremère, elle est séparée de celle-ci par un espace étroit : espace sous dural .Entre l’arachnoïde et la plus profonde des méninges (pie-mère) se trouve l’espace sous arachnoïdien qui contient du liquide céphalorachidien (LCR).
-La pie-mère : C’est la méninge la plus interne, elle est formée par une fine membrane richement vascularisée, celle-ci est faite de tissu conjonctif lâche. La pie-mère adhère intimement à l’encéphale et à la moelle épinière dont elle épouse tous les replis, scissures et sillons.
Les artères du crâne :
Le système carotidien : Les artères carotides primitives prennent naissance au niveau du tronc artériel brachio-céphalique à droite (carotide primitive droite), et directement sur la crosse de l’aorte à gauche (carotide primitive gauche) pour donner naissance aux deux carotides internes et externes (droite et gauche).
L’artère carotide externe Elle est plus superficielle que la carotide interne ; elle dessert la plupart des structures de la tête au cou, sauf l’encéphale .Elle irrigue toute la région du cuir chevelu.
L’artère carotide interne Elle pénètre dans la cavité crânienne par le canal carotidien de l’os temporal ; ses ramifications terminales, les artères cérébrales antérieure et cérébrale moyenne irriguent l’encéphale .Les artères cérébrales antérieures droite et gauche communiquent ensemble par l’intermédiaire de l’artère communicante antérieure .Tous ces vaisseaux contribuent à former le polygone artériel de Willis qui entoure la base de l’hypophyse.
Le système vertébral : L’encéphale reçoit aussi du sang par la première ramification de l’artère sousclavière, l’artère vertébrale .Ces vaisseaux rentrent dans la cavité crânienne par le trou transverse des vertèbres cervicales et par trou occipital. Les artères vertébrales droite et gauche se fusionnent à la surface ventrale de la protubérance et forment le tronc basilaire .Ce dernier poursuit sa course plus en avant, puis se subdivise en artères cérébrales postérieures droite et gauche qui irriguent les régions postérieures des hémisphères cérébraux. Le tronc basilaire assure aussi un apport sanguin à la protubérance et au cervelet. Les artères communicantes postérieures proviennent des carotides internes, elles s’unissent aux artères cérébrales postérieures pour compléter l’hexagone artériel de Willis.
Les veines du crâne :
Les veines jugulaires internes et externes, et les veines vertébrales assurent le retour au cœur de la quasi-totalité du sang veineux provenant de la tête et du cou.Les veines jugulaires internes sont à la fois plus grosses et plus profondes que les jugulaires externes .Chaque jugulaire interne draine un sinus latéral recevant lui-même du sang des quatre sinus (le sinus caverneux, le sinus longitudinal supérieur, le sinus longitudinal inférieur, et le sinus droit). Les veines jugulaires internes forment donc la principale voie de drainage veineux de l’encéphale. Chacune des veines jugulaires émergent du crâne par une ouverture (le trou déchiré postérieur) et descend dans le cou le long de l’artère carotide commune et du nerf vague. Enfin la veine jugulaire interne rejoint la veine sous-clavière et forme la veine brachio-céphalique et ensuite la veine cave supérieure.Les veines vertébrales drainent les régions postérieures de la tête. Chacune de ces veines passent par le trou transverse des vertèbres cervicales et rejoint la veine brachio-céphalique.
LES NERFS CRANIENS
Les nerfs crâniens assurent l’innervation sensitivomotrice de l’extrémité céphalique. Il existe douze paires de nerfs crâniens et à l’exception du nerf olfactif (1 ère paire) et du nerf optique (IIe paire), toutes les autres paires de nerfs crâniens naissent ou se terminent dans le tronc cérébral.
Le nerf olfactif (Ière paire) : Les fibres olfactives provenant de la muqueuse nasale (membrane de Schneider) traversent la lame criblée de l’ethmoïde et forment le bulbe olfactif.
Le nerf optique (IIe paire) : Les fibres optiques vont de la rétine, organe sensoriel terminal, vers le chiasma ou les fibres provenant de la moitié interne de chaque côté croisent la ligne médiane ; alors que celles de la moitié externe ne se croisent pas.
Le nerf oculomoteur commun (IIIe paire), le nerf pathétique (IVe paire) et le nerf oculomoteur externe (VIe paire) : Constituent les nerfs moteurs de l’œil. La IIIe paire provient du pédoncule cérébral du même côté. La IVe paire provient du pédoncule cérébral du côté opposé immédiatement au-dessous du noyau de la IIIe paire. La VIe paire provient d’un noyau qui est à la limite de la protubérance et du bulbe du même côté.
Le nerf trijumeau (Ve paire): Il est mixte (moteur et sensitif) ; Il donne la sensibilité à la face et la motricité aux muscles masticateurs.
Le nerf facial (VIIe paire): Il est le nerf moteur de la face ; il provient d’un noyau situé dans la protubérance, sort dans le sillon du bulbe protubérantiel, traverse le rocher, le stylo mastoïdien traverse la glande parotide et va innerver les muscles de la face.
Le nerf auditif (VIIIe paire): Il est constitué de deux groupes de fibres, l’un innerve le limaçon (audition) et l’autre le vestibule et les canaux semi-circulaires (équilibre).
Le nerf glossopharygien (IXe paire) ; le nerf vague ou pneumogastrique (Xe paire) ; le nerf spinal (XIe paire) : Le nerf (IX) et le nerf (X) proviennent du noyau ambigu du bulbe situé en arrière de l’olive bulbaire. Les fibres sensitives de la IXe paire vont se terminer dans le bulbe (noyau de l’aile grise et noyau solitaire). Les fibres sensitives de la Xe paire se terminent aussi dans le noyau solitaire. Quant au nerf XI, on distingue le spinal interne (vagospinal) provenant du noyau ambigu, et le spinal externe qui provient des six premiers segments cervicaux de la moelle.
Le nerf grand hypoglosse (XIIe paire): IL prend naissance au niveau de deux noyaux (principal et accessoire) situés dans la partie inférieure du plancher du 4e ventricule, après la ligne médiane. Il émerge entre la pyramide antérieure et l’olive bulbaire, traverse le canal condylien et chemine entre la carotide et la jugulaire pour aller à la langue. C’est un nerf purement moteur qui innerve la langue et les muscles sous hyoïdiens.
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Table des matières
I.INTRODUCTION
II.OBJECTIFS
1. Objectif général
2. Objectifs spécifiques
III. GENERALITES
A RAPPELS ANATOMIQUES
1. Ostéologie du crâne
2. Muscles du crâne
3. Systèmes nerveux central
4. Vascularisation
5. Nerfs crâniens
B RAPPELS BIOMECANIQUES ET PHYSIOPATHOLOGIQUES
1. Les lésions immédiates
2. Les lésions secondaires
C RAPPELS CLINIQUES
1. Evaluation clinique
2. Anatomie-pathologie
3. Diagnostic
4. Complications
5. Séquelles
6. Traitements
IV METHODOLOGIE
1. Le cadre d’étude
2. Type et période d’étude
3. Population d’étude
4. Matériel et méthode
V RESULTATS
1. Données épidémiologiques
2. Données cliniques
3. Données paracliniques
4. Prise en charge thérapeutique
5. Evolution
VI COMMENTAIRES ET DISCUSSION
1. Données épidémiologiques
2. Données cliniques
3. Examens complémentaires
4. Traitement
5. Evolution
VII CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS
1. CONCLUSION
2. RECOMMANDATIONS
VIII REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
IX ANNEXES
1. Iconographie
2. Fiche d’enquête
3. Fiche signalétique
4. Serment d’Hippocrate
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