MECANISME DU CYCLE MENSTRUEL
Il commence le premier jour du flux sanguin menstruel et s’achève juste avant la période menstruelle suivante. Généralement, un cycle dure environ 28 à 30 jours, bien que certains cycles se révèlent plus courts ou plus longs. Pendant cette période, les ovaires et l’utérus se transforment pour préparer le corps de la femme à une grossesse éventuelle. On peut diviser ce cycle en 3 phases bien distinctes :
– la phase folliculaire ou préovulaire : Elle commence le premier jour des hémorragies génitales et dure jusqu’au jour précédent le pic préovulatoire de LH (Hormone Lutéinisante). Pendant la première moitié de la phase folliculaire, une sécrétion légèrement plus élevée de FSH (Hormone Folliculo Stimulante) par l’antéhypophyse, déclenche la croissance et le développement de follicules. L’un de ces follicules est destiné à l’ovulation, les autres subissent une dégénérescence.
– la phase ovulaire : C’est le processus par lequel l’ovule est expulsé de l’ovaire, prêt à être fécondé par le spermatozoïde. L’hypophyse libère un taux massif de LH (pic préovulatoire), mais avant ce pic, la sécrétion d’oestrogènes commence à augmenter lentement, puis elle subit une accélération et culmine habituellement le jour précédent ou le jour même du pic LH. Répondant à l’action de l’oestradiol venant de l’ovaire, les cellules du col de l’utérus produisent la glaire cervicale du type fertile qui est indispensable au maintien des caractères fécondants des spermatozoïdes. L’ascension du taux d’œstrogène s’associe à une ascension lente mais régulière du taux de LH et une chute de celui de FSH.
– la phase post ovulaire ou phase lutéale : Après rupture, les cellules folliculaires deviennent un corps jaune qui joue un rôle essentiel dans la nutrition de l’ovule libéré en sécrétant la progestérone, venant s’ajouter à l’oestradiol. Ces hormones permettent à l’endomètre de continuer sa croissance en s’épaississant pour produire les réserves nécessaires en cas de grossesse. Les taux de LH et FSH circulants décroissent et restent bas pendant la plus grande partie de la phase lutéale et connaissent une nouvelle ascension avec les règles.
LES CONTRACEPTIFS INJECTABLES
Les 2 principales raisons de la mise au point de la contraception hormonale injectable sont la commodité de son emploi et le fait qu’il évite le problème des pilules « oubliées »[21].
DEFINITION [22] : Ce sont des produits hormonaux uniquement progestatifs que l’on peut introduire dans l’organisme par injection intramusculaire afin d’empêcher la conception.
LES DIFFERENTS TYPES [23] : Deux types sont utilisés actuellement :
– Le DEPO. PROVERA ® (Acétate de Dépomedroxy-progestérone : AMPD) flacon d’une dose de 150 mg dans un volume de 1ml ; injection tous les 3 mois.
– Le NORISTERAT ® (Enantate de Noréthistérone : NET. EN), ampoule de 200mg dans un volume de 1 ml ; injection tous les 2 mois.
MODE D’ACTION – DUREE D’ACTION – MODE D’UTILISATION [24]
a)- MODE D’ACTION
– Blocage de l’ovulation
– Epaississement de la glaire cervicale donc empêchement de la rencontre entre l’ovule et le spermatozoïde
– Empêchement de la nidation par atrophie de l’endomètre
b)- DUREE D’ACTION
– Acétate de Dépomedroxy-progestérone : protection pendant 12 semaines (3 mois) ;
– Enantate de Noréthistérone : protection pendant 8 semaines (2 mois).
c)- MODE D’UTILISATION
La première injection se fait durant les 7 premiers jours du cycle.
AVANTAGES ET INCONVENIENTS
a)- AVANTAGES [21][25]
– Très efficaces, facile à utiliser
– Discrétion de la méthode
– Leur action dure longtemps
– N’entraînent pas d’effets secondaires liés aux oestrogènes comme les pilules et n’a pas d’effet sur la lactation.
– peuvent entraîner une aménorrhée d’où atténuation de l’anémie.
– n’ont pas les effets secondaires graves sur le cœur et la coagulation sanguine, qui sont parfois associée aux pilules contenant des oestrogènes.
AVANTAGES AUTRES QUE L’ACTION CONTRACEPTIVE [26].
– Action favorable sur l’endométriose ;
– apparition moins fréquente du candidose vaginale ou d’inflammation pelvienne que chez les femmes qui utilisent un D. I. U par exemple ;
– résorption éventuelle des kystes ovariens préexistants et des kystes des seins bénins ;
– amélioration possible de l’anémie ferriprive, de l’anémie à cellules falciformes (Drépanocytose) ;
b)- INCONVENIENTS [24]
– Ne protègent pas contre les IST – SIDA ;
– Une fois administrés, les produits font effet jusqu’à ce qu’ils aient été métabolisés ;
– certaines femmes refusent l’administration du produit par injection ;
– perturbation du cycle menstruel normal chez la plupart des femmes ; elles consistent en :
* des saignements irréguliers « spotting » et aménorrhées ou
* des hémorragies prolongées, bien qu’une spoliation sanguine massive soit rare ;
– prise de poids modéré, faute d’humeur, perte de libido ;
– retard de rétablissement de la fécondité.
Actions à mener aux Centres et dans la Communauté
a)- Renforcer et améliorer la Communication pour le Changement de Comportement (CCC) La Communication pour le Changement de Comportement (CCC) est le moteur de tout changement. Elle doit être au premier plan des efforts déployés dans le domaine de la santé et de la planification familiale [41]. Pour cela :
– savoir tenir compte de la réalité socio-culturelle de la localité
– faire preuve d’un savoir faire lors des causeries et des counselings
– bien expliquer les avantages du planning familial
– descente auprès des groupes cibles pour le renforcement de la communication pour le changement de comportement par des visites à domicile pour une meilleure information
b)- Améliorer la qualité de service
– Assurer des formations et recyclages périodiques du personnel du planning familial.
– Les centres doivent être accessibles à toutes personnes cibles et intéressées.
– Pour un bon fonctionnement de Service clientèle : améliorer la qualité d’accueil, éviter l’attente des clientes, prévoir des horaires pour dispenser des consultations et suivi en matière de planning familial.
– Assurer l’approvisionnement continu des produits contraceptifs et adjuvants, éviter la rupture de stock.
– Recruter des personnels supplémentaires pour un allègement des tâches.
– Motiver les prestataires par des primes ou autres avantages « un bon salaire rime avec un bon rendement ».
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Table des matières
INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : Considérations générales
I.1.- Rappel anatomophysiologique de l’appareil génital de la femme
I.2.- Rappels sur la planification familiale
I.3.- Généralités sur les contraceptifs injectables
DEUXIEME PARTIE : Etude proprement dite
II.1.- Cadre de l’étude
II.2.- Méthodologie
II.3.- Résultats
II.4.- Arbres de décision
TROISIEME PARTIE : Commentaires et Suggestions
III.1.- Commentaires et Discussions
III.2.- Suggestions
CONCLUSION
ANNEXES
BIBLIOGRAPHIE
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