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Cas limitant la portรฉe de la loi de lโoffre et de la demande.
Il existe des cas oรน, contrairement ร la rรจgle gรฉnรฉrale, le consommateur adopte une attitude atypique
ร cette loi. La demande augmente alors en mรชme temps que le prix, tandis que la baisse du prix provoque une baisse de la demande.
Les biens de Giffen
Il est des cas oรน la hausse du prix des certains produits nโa aucun impact sur la demande. Ceci est appelรฉ paradoxe de Giffen. Cette situation sโapplique surtout aux couches dont le pouvoir dโachat est le plus bas. En effet, la hausse du prix des produits de premiรจre nรฉcessitรฉ et qui sont les moins chers du marchรฉ entraรฎne la diminution de lโachat des autres produits considรฉrรฉs comme moins important. Les ressources disponibles sont alors allouรฉes ร lโachat des produits au plus bas prix. Les consommateurs renoncent aux produits les plus chers afin de satisfaire ร un niveau de consommation vitale. Les produits faisant lโobjet dโun tel parad oxe sont appelรฉs bien de Giffen.
Lโeffet Veblen
A contrario il existe des biens dont la nature รฉlevรฉe et la hausse du prix constitue le principal รฉlรฉment qui pousse le consommateur ร lโachat dโun bien. Cet effet de snobisme ou dโostentation est appelรฉ effet Veblen3. Le cas touchรฉ par ceci se limite toutefois au secteur du luxe.
Lโeffet cliquet
Quand il y a de lโรฉpargne disponible, certains mรฉnages prรฉfรจrent puiser dedans pour palier ร la hausse des prix. Il ne sera donc fait de modification des habitudes de celui-ci quโaprรจs รฉpuisement de lโรฉpargne. Ce comportement est dรฉcrit par Duesenberry4 comme lโeffet cliquet.
La spรฉculation
La spรฉculation se gรฉnรฉralise en situation de dรฉflation ou, inversement, d’inflation : la hausse du prix d’un bien, ou une hausse gรฉnรฉrale des prix, peut treรช interprรฉtรฉe comme le signe d’une raretรฉ future, ou d’une bonne affaire dont les autres sont en train de profiter. Donc comme le signal qu’il faut acheter au moment de cette hausse et le plus vite possible. Car aprรจs, le bien ne sera plus disponible ou il sera plus cher : la demande augmente. Inversement, une baisse de prix peut s’interprรฉter comme le signal qu’il est avantageux d’attendre pour acheter. Le bien sera alors disponible encore moins cher plus tard : la demande baisse.
Lโeffet de marque
Le comportement appelรฉ effet d’Akerlof ou de marqueest une autre forme du non respect de la loi de lโoffre et de la demande. Lโacheteur perรงoit le pri x de la marchandise comme un signal de la qualitรฉ.
Lโรฉvolution de la conception de la loi de lโoffre et de la demande
La question de lโoffre et de la demande ร รฉtรฉ dรฉbattue depuis les tenants de la thรฉorie classique.
Nรฉanmoins ce sont les marginalistes qui sont arrivรฉs ร une formalisation de ce mรฉcanisme.
Les auteurs classiques
Dans lโouvrage intitulรฉ Richesse des Nations d’Adam Smith publiรฉ en 1776, lโauteur sโest essayรฉde dรฉterminer comment lโoffre et la demande interagissent afin de former le prix auquel sโรฉchangera le bien en question dans la transaction. Il y fait l’hypothรจse que le prix de l’offre est fixe, mais que la demande va augmenter ou diminuer selon que le prix diminue ou augmente.
David Ricardo en 1817 a publiรฉ ยซDes principes de l’รฉconomie politique et de l’impรดtยป dans lequel l’idรฉe d’un modรจle รฉconomique est pour la premiรจrefois proposรฉe. Il explique de faรงon plus rigoureuse les hypothรจses utilisรฉes pour dรฉmontrerla loi de l’offre et de la demande.
Le courant marginaliste
Il se fonde sur trois postulats :
โข les agents sont rationnels, leurs prรฉfรฉrences peuvent รชtre identifiรฉes et quantifiรฉes,
โข les agents cherchent ร maximiser leur utilitรฉ, tandis que les entreprises cherchent ร maximiser leur profit,
โข les agents agissent chacun indรฉpendamment, ร partir de l’information dont ils disposent.
L’idรฉe de ยซ valeur utilitรฉ ยป, la valeur de la marchandise provient de l’utilitรฉ subjective propre ร chaque individu, est une rupture avec la ยซ valeur travail ยป qui dรฉpend de la quantitรฉ du travail nรฉcessaire. Ce dernier est un concept inaugurรฉ parles classiques anglais puis reprise par Marx. C’est l’utilitรฉ qui dรฉtermine la valeur.
Les ลuvres fondatrices du courant nรฉoclassique par les trois pรจres fondateurs du mouvement sont:
โข Carl Menger, Principes dโรฉconomie (Vienne, 1871) ;
โข William Stanley Jevons, Thรฉorie de lโรฉconomie politique(Manchester, 1871) ;
โข Lรฉon Walras,รlรฉments dโรฉconomie politique pure (Lausanne, 1874).
Il y a apparition de maniรจre simultanรฉe de trois รฉcoles dites ยซ originaires ยป (รcoles de Cambridge, de Lausanne et de Vienne), bien que les diffรฉrents รฉconomistes ne se soient apparemment jamais rencontrรฉs, et n’aient รฉchangรฉ aucun รฉlรฉment dersleurecherches respectives.
L’analyse nรฉoclassique dรฉmontre aussi, ร partir despostulats fondateurs, que les mรฉcanismes du marchรฉ jouent un rรดle rรฉgulateur qui conduit ร un รฉquilibre optimal du systรจme รฉconomique. Pour les nรฉoclassiques, les crises รฉconomiques sont liรฉes desร รฉvรฉnements extรฉrieurs qui perturbent le bon fonctionnement du marchรฉ (interventions publiques, chocs pรฉtroliers…), ces crises se rรฉsolvent d’elles-mรชmes en situation de concurrence pure et arfaitep. La croissance semble acquise, mais il y a une montรฉe de l’insatiabilitรฉ d’oรน la notion d’รฉquilibre.
Les constituants du marchรฉ du pรฉtrole
Le marchรฉ du pรฉtrole est le lieu de rencontre des iffรฉrentsd acteurs qui ลuvrent dans le secteur de ce dernier. Il existe plusieurs types de marchรฉs et ceci en est de mรชme pour les acteurs qui y jouent un rรดle. Il faut alors faire une distinction entre les acteurs et dรฉfinir les diffรฉrentes sortes de marchรฉs.
En premier lieu il y les producteurs qui sont les sources du pรฉtrole รฉcoulรฉ sur le marchรฉ. Il sera dโabord traitรฉ ร propos des pays producteurs avant de se pencher sur le cas des compagnies pรฉtroliรจres. Ensuite, il y a les consommateurs qui sont demandeurs de ce bien. Entre ces types dโacteurs, il y a le marchรฉ qui prรฉsente certains spectsa selon le type de transaction qui y est effectuรฉ.
Le pรฉtrole en tant que produit.
Il existe diffรฉrents types de pรฉtroles. Pour mesure et comparer la production du pรฉtrole des diffรฉrents pays, il faut savoir exactement de quoi on parle. Le terme ยซ pรฉtrole ยป est en rรฉalitรฉ assez flou. La production totale d’hydrocarbures liquides peut se dรฉcomposer comme suit :
Le pรฉtrole brut
Le ยซ Pรฉtrole brut ยป ou ยซ brut ยป,crude en anglais, dรฉsigne le pรฉtrole qui se trouve ร l’รฉtat liquide dans le gisement et coule librement, sous pression au dรฉbut de l’exploitation d’un puits et par pompage quand ce puits s’รฉpuise aprรจs une longue pรฉriode exploitationd’. On parle de ยซ Brut conventionnel ยป pour รชtre plus restrictif, en insistant sur l’exclusion des catรฉgories qui suivent.
Les condensats
ร la diffรฉrence du brut, les condensats, dits aussi ยซ pentane plus ยป ou ยซ C5+ ยป, ou liquides de puits du gaz naturel, ne sont pas liquides dans les gisements, mais gazeux, du fait de la tempรฉrature, et se condensent lorsqu’ils sont refroidis par la dรฉtenteร la sortie du puits. Ils sont en gรฉnรฉral associรฉsau gaz naturel, mais aussi au gaz associรฉ des champs de pรฉtrole. C’est une contribution importante aux approvisionnements mondiaux, de l’ordre de 6 Mbep/j5, et il s’agit de plus de liquides de trรจs haute qualitรฉ (lรฉgers et contenant peu de soufre). Ils sont presque toujours inclus dans le pรฉtrole brut, sauf pour les pays de l’Organisation des Pays Exportateurs de Pรฉtrole (OPEP), car ils sont exclus des quotas. Il arrive aussi que les condensats produits par les gisements exploitรฉs pour le pรฉtrole brut soient comptรฉs avec celui-ci, mais que ceux produits par les gisements de gaz soient comptรฉs ร part, c’est le cas aux รtats-Unis par exemple.
Les liquides de gaz naturel
Les liquides de gaz naturel, comme lโรฉthane, propane, butane – C2 ร C4, restent des gaz ร tempรฉrature ambiante, mais sont liquรฉfiรฉs dans lesusines qui traitent le gaz, par cryogรฉnie. On parle de ยซ liquide d’usine de naturel ยป. Butane et propane sont souvent appelรฉs gaz de pรฉtrole liquรฉfiรฉ
5Mbj/j : Millions de barils par jour
Baril :Unitรฉ de mesure des volumes de pรฉtrole.
1 baril = 159 litres.
1 tonne = 7,3 barils.
1 baril/jour = 50 tonnes/an.
(GPL), mais dans cette appellation on ne distingue pas ceux qui viennent des usines de gaz naturel et ceux qui viennent du raffinage du pรฉtrole, qui contient aussi du butane et du propane en solution.
Les pรฉtroles extra-lourds
Les pรฉtroles extra-lourds, trop visqueux pour รชtrevendus directement car non transportables par pipeline, peuvent รชtre mis sur le marchรฉ par deux mรฉthodes :
On en produit du syncrude. On trouve ce type de production au Canada (Athabasca : 600 kb/j environ) et au Venezuela (vallรฉe de l’Orรฉnoque : plus de 550 kb/j). Il est produit via de coรปteuses opรฉrations, notamment l’ajout d’hydrogรจne et l’injection de vapeurs et/ou de solvants.
Le pรฉtrole extra-lourd de ces deux mรชmes rรฉgions nduve non transformรฉ en syncrude, est donc de faible valeur. Il est soit mรฉlangรฉ ร des hydrocarbures lรฉgers, condensats, brut lรฉger, syncrude ou naphta, pour donner un mรฉlange suffisamment fluide pour le transport en pipeline, soit sous forme d’รฉmulsion dans l’eau. Actuellement, seuls l’Athabasca et la vallรฉe de l’Orรฉnoque produisent des pรฉtroles extra-lourds, mais il en existe des rรฉserves (beaucoup plus petites) ร d’autres endroits : Madagascar, Russie, Alaska, Inde…
Les liquides de synthรจse
Ils sont produits ร partir de charbon et de gaz nat urel. L’Afrique du Sud est de loin le premier producteur (165 kb/j) et utilise surtout du charbon comme matiรจre premiรจre. De nombreux projets sont ร l’รฉtude dans divers pays (Qatar, Chine, etc.)
Le gain de raffinage
Les raffineries, grรขce notamment ร l’hydrocraquage, qui consiste en lโajout d’hydrogรจne, produisent des liquides globalement un peu moins denses que le brut qu’elles achรจtent, il y a donc un gain en volume qu’il faut prendre en compte comme une catรฉgorie de production si l’on veut que les chiffres de production et de consommation coรฏncident. C’est quelque peu trompeur, puisque le gain de raffinage n’est รฉvidemment pas une source d’รฉnergie.C’est un effet de l’habitude de mesurer le pรฉtrole en volume, alors qu’il aurait รฉtรฉ plus rigoureux de le mesurer en masse, ou mieux encore en pouvoir calorifique (ce qui ne se pratique, semble-t-il, qu’en Nouvelle-Zรฉlande)
Les producteurs de pรฉtrole
La production de pรฉtrole est caractรฉrisรฉe par la prรฉsence de deux types dโacteurs. Les premiers ce sont les pays dans lesquels se trouvent les gisements de pรฉtrole. La production est concentrรฉe sur certaines zones. Lโexploitation de ces derniers se fait par lโintermรฉdiaire des compagnies. Ceux-ci sont de taille variables allant jusquโร รชtre parmi les plus grandes compagnies au monde. Lโactivitรฉ concernant le pรฉtrole รฉtant nombreuses, il y des compagnies qui se sont spรฉcialisรฉes dans certains domaines.
Les pays producteurs de pรฉtrole
La production est dominรฉe par certains pays, notamment ceux du Moyen Orient, en termes de capacitรฉ de production. Crรฉditรฉ de 60% des rรฉservesร moindre coรปt de production 6 (environ $5 le baril), ces pays sont les principaux producteurs de pรฉtrole. Pour pallier ร une probable baisse des prix du pรฉtrole et protรฉger ainsi leurs intรฉrรชts, lโOPEPfut crรฉรฉ en 14 septembre 1960, lors de la Confรฉrence de Bagdad, principalement ร l’initiative du Shah d’Iran Mohammad Reza Pahlavi et du Venezuela pour pallier la baisse du prix du baril (moins de 5 dollars amรฉricains ร l’รฉpoque). ร l’origine, seuls cinq pays en รฉtaient membres : l’Arabie saoudite, l’Iran, l’Irak, le Koweรฏt et le Venezuela. Ils furent rejoints par la suite par d’autres pays producteurs : lโAlgรฉrie, lโAngola, la Lybie, le Nigรฉria, lโArabie Saoudite, les Emirats Arabes Unis, lโIran, lโIrak, le Koweรฏt, le Qatar, lโEquateur, le Venezuela et lโIndonรฉsie.
Classement par spรฉcialisation
Les compagnies pรฉtroliรจres se distinguent aussi dans la partie de lโexploitation de la ressource. Lโindustrie pรฉtroliรจre se sรฉpare schรฉmatiquement enamont (exploration, production) et en aval (raffinage, distribution).
Les compagnies spรฉcialisรฉes dans lโexploration et la production
Lโexploration, cโest-ร -dire la recherche de gisemen ts et la production sont souvent associรฉs : les รtats accordent aux compagnies des concessions, pour lesquelles ces derniรจres assument le coรปt de lโexploration, en รฉchange de quoi elles exploitent (pour une certaine durรฉe) les gisements trouvรฉs. Les mรฉcanismes financiers sont variรฉs : prรชts ร long terme, participation au capital, financement via des emprunts faits auprรจs de banques nationales, etc. Elle commence par la connaissance gรฉologique de la rรฉgion, puis passe par lโรฉtude dรฉtaillรฉe desstructures gรฉologiques (principalement par imagerie sismique, mรชme si la magnรฉtomรฉtrie et la gravitomรฉtrie peuvent รชtre utilisรฉes) et la rรฉalisation de puits. On parle dโexploration ยซ frontiรจre ยป lorsque la rรฉgion nโa pas encore de rรฉserve prouvรฉe, le risque est alors trรจs รฉlevรฉ mais le prix dโentrรฉestefaible, et le retour peut รชtre important.
Au cours de la vie dโun gisement, on augmente le nombre de puits de production pour accรฉder aux poches restรฉes inexploitรฉes. En rรจgle gรฉnรฉrale, oninjecte de lโeau et/ou du gaz dans le gisement, via des puits distincts de ceux qui extraient le pรฉtrole. Une mauvaise stratรฉgie dโexploitation (mauvais emplacement des puits, injection inadaptรฉe, production trop rapide) peut diminuer de faรงon irrรฉversible la quantitรฉ de pรฉtrole extractible. Par exemple, la frontiรจre entre la nappe de pรฉtrole te la nappe dโun liquide chargรฉ en soufre peut รชtre brisรฉe par simple brassage, contaminant ainsi le pรฉtrole. Au cours des derniรจres dรฉcennies, lโexploration et la production se font en proportion croissante en offshore : lโonshore, plus facile dโa ccรจs, a รฉtรฉ exploitรฉ le premier. La loi de Ricardo sโapplique trรจs bien au pรฉtrole, et, en rรจgle gรฉnรฉrale, le retour sur investissement tend ร diminuer : les gisements sont de plus en plus petits, dispersรฉs, et difficiles ร exploiter. Il y a bien sรปr des excep tions, comme dans des pays oรน lโexploration a longtemps รฉtรฉ paralysรฉe pour des raisons politiques.
Les compagnies spรฉcialisรฉes dans le raffinage
Le raffinage consistait simplement, ร lโorigine, en la distillation du pรฉtrole, pour sรฉparer les hydrocarbures plus ou moins lourds. La distillation sous pression atmosphรฉrique sโest vue complรฉtรฉe dโune distillation sous vide, qui permet dโaller pl us loin dans la sรฉparation des hydrocarbures lourds.
Au fil du temps, nombre de procรฉdรฉs ont รฉtรฉ ajoutรฉs, dans le but de maximiser la production des coupes les plus profitables comme lโessence et le gasoil, entre autres, et de diminuer celle de fioul lourd, ainsi que de rendre les carburants plus propres ร lโemploi, il y a moins de soufre, de particu les et de mรฉtaux lourds. Ces procรฉdรฉs, qui notamment comprennent le reformage, le dรฉsasphaltage, la viscorรฉduction, la dรฉsulfuration, lโhydrocraquage,utilisent beaucoup dโรฉnergie sous forme de chaleur et dโhydrogรจne
Dรฉbat autour de la portรฉe de la courbe de Hubbert.
La thรฉorie de Hubbert allait รชtre critiquรฉe par desรฉconomistes comme Michael Lynch pour son caractรจre simpliste et ne reflรฉtant pas les rรฉalitรฉs qui font pousser la production. La premiรจre thรฉorie derriรจre ce qui est maintenant connu sous le nom de la courbe de Hubbert รฉtait trรจs simpliste. Hubbert a simplement essayer de estimation approximative du niveau des ressources, il estime une courbe en cloche serait la forme la plus appropriรฉe. Ce n’est que plus tard que la courbe de Hubbert est venue ร รชtre considรฉrรฉe comme explicative en soi, c’est la gรฉologie exige que la production devrait suivre cette courbe. Il nโy avait pas eu dโรฉquation que lโauteur ร avancรฉ pour explique lโallure de la courbe. Cela nโa รฉtรฉ quโune estimation approximative au dรฉpart. Les travaux ne reposaient au dรฉpart sur rien de concret pour pouvoir avancer lesrรฉsultats donnรฉs. Que la courbe semble avoir une certaine validitรฉ peut รชtre facilement expliquรฉ: une courbe en forme de cloche, ou logistique ou de Gauss, reprรฉsente la courbe exponentielle de croissance et de dรฉclin, ce qui est typique d’un grand nombre d’habitants et/ ou persistante du stock de capital. La production de pรฉtrole ne peut se dรฉvelopper lentement dans toute la maturitรฉ la province, aucun nouveau domaine ne reprรฉsente plus qu’une faible proportion de l’offre existante. Et le nombre des รฉquipements d’exploitation ne peuvent gรฉnรฉralementcroรฎtre lรฉgรจrement, que l’industrie estime qu’il est inefficace pour maintenir la capacitรฉ nรฉcessair ร la fabrication du double de son stock en une brรจve pรฉriode. Par consรฉquent, la croissance exponentielle et le dรฉclin qui sโen suit sont normaux, et alors que la courbe en cloche nโest pas nรฉcessairement le chemin prรฉcis susceptible d’รชtre suivie, sa prรฉsence n’est guรจre preuve d’une immuable loi scientifiquement dรฉterminรฉe.
La question des rรฉserves mondiales
Il y a des classifications des types de rรฉserves รฉtablies par des agences internationales. Nous allons voir les rรฉserves selon un classement dโune agence internationale pour illustrer ce fait. Nรฉanmoins, lโestimation de ces rรฉserves est sujette ร discorde car de nombreux pays tentent de manipuler les donnรฉes les concernant afin de prรฉsenter des niveaux de rรฉserves รฉlevรฉes.
Diffรฉrents types de rรฉserves
Lโestimation des rรฉserves disponibles dans un gisement est faite lors de sa dรฉcouverte : il sโagit au dรฉpart de paris de gรฉologues et dโingรฉnieurs. Ces รฉserves sont les rรฉserves initiales, celles sur lesquelles on se base pour calculer le prix de vente du gisement, lโinvestissement fait pour son exploitation, la valeur dโune entreprise. Ce premier type d’estimation est assez peu fiable, non en raison de l’avancement de la science, mais en raison des enjeux financiers : ainsi, en 1988, lors de la dรฉcouverte du champ pรฉtrolifรจre de Cusiana, en Colombie, la compagnie amรฉricaine Triton (aujourd’hui Amerada Hess) a estimรฉ son potentiel ร 3 milliards de barils, une quantitรฉ importante qui a fait remonter le cours de son action. Mais BP a fait une nouvelle estimation du gisement aprรจs avoir commencรฉ dโextraire le brut ร Cusiana : 1,5 milliard de barils. Des experts de lโ Association for the Study of Peak Oil and Gas (ASPO, Cf. Encadrรฉ nยฐ4 ) pensent que ce gisement ne dรฉpasse pas 800 millions de barils.
La manipulation des donnรฉes.
Tout d’abord, les pays producteurs affirment que les dรฉcouvertes de nouveaux gisements, annรฉe aprรจs annรฉe, remplacent exactement ou presque exactement les quantitรฉs produites, puisque les rรฉserves disponibles de ces pays ne varient quasiment pas d’une annรฉe sur l’autre. Par exemple, l’Arabie Saoudite extrait 3 milliards de barils par an, on devrait logiquement voir les rรฉserves diminuer d’autant. De mรชme, Abou Dhabi dรฉclare exactement 92,2 milliards de barils depuis 1988, alors qu’en 16 ans, 14 milliards en ont รฉtรฉ sortis de terre. Une explication avancรฉe est que les pays du Golfe incluent le pรฉtrole dรฉjร produit dans les ยซย rรฉserves.
Les anomalies des rรฉserves dรฉclarรฉes.
En lโabsence de grandes dรฉcouvertes les justifiant, les rรฉserves annoncรฉes par ces pays sont au moins ร 45 % fausses, sauf ร supposer que les chiffres รฉt aient sous-รฉvaluรฉs jusqu’aux annรฉes 1980.
La concurrence entre pays.
Il y a clairement surenchรจre entre pays18 : le Koweรฏt s’รฉtant attribuรฉ 90 milliards de barils de rรฉserves, Abou Dhabi et l’Iran ont rรฉpondu avec des chiffrestrรจs lรฉgรจrement supรฉrieurs, afin de se garantir un quota de production similaire. L’Irak a rรฉpliquรฉ avec un chiffre arrondi ร 100.
Pรฉtrole et gรฉopolitique
Dรฉfinition de la gรฉopolitique
La gรฉopolitique รฉtudie les relations entre la gรฉographie et la politique des Etats. Elle sโapplique aussi รจme aux matiรจres premiรจres รฉnergรฉtiques. Et tout particuliรจrement au pรฉtrole, qui est devenu au 20 siรจcle une matiรจre premiรจre stratรฉgique. Stratรฉgique, parce quโimportante pour le fonctionnement de lโรฉconomie et de la sociรฉtรฉ mais aussi, parce quโily a des risques quant ร son approvisionnement. Le champ du concept est รฉtendu puisqu’ร la fois international et multinational:
– Il est inhรฉrent aux relations internationales depuis que les efforts de prospection menรฉs durant lafin du 20รจme siรจcle ont rรฉvรฉlรฉ des gisements surprenantau Moyen-Orient.
– L’รฉconomie mondiale, dont cinq compagnies pรฉtroliรจres figurent parmi le top 1019 , est dรฉsormais liรฉe au sort de multinationales qui ont placรฉ leursintรฉrรชts concernant l’or noir en compรฉtition.
Les dรฉfis du futur.
Ainsi aujourdโhui, alors que le pic de Hubbert est sur le point dโรชtre atteint, lโensemble du monde sera affectรฉ par la diminution de lโoffre ainsi entrainรฉ. Et une pรฉnurie pourrait aussi avoir lieu siune crise grave secouait un producteur majeur en amenant une chute brutale de sa production. Face ร ce double dรฉfi, deux politiques peuvent รชtre menรฉes rpales pays disposant des moyens financiers pour agir :
La recherche de sources dโรฉnergies alternatives et lโรฉconomie dโรฉnergie.
Les pays peuvent rรฉduire leur dรฉpendance envers lepรฉtrole en dรฉveloppant les รฉnergies alternatives comme le charbon, le nuclรฉaire, les รฉnergies renouvelables. Les pays en voie de dรฉveloppement, de leur cรดtรฉ, disposent de ยซ gisements ยป dโรฉnergies nouvelles importants, solaire, รฉolien, gรฉothermie, hydroรฉlectricitรฉ, pour la production dโรฉlectricitรฉMais. ils ont besoin de lโaide des pays riches :
– pour acheter et utiliser ces technologies qui coรปtent cher ร lโinvestissement ;
– รฉgalement pour acheter le matรฉriel et les appareilspermettant dโutiliser cette รฉnergie ;
– pour former du personnel compรฉtent dans ces domaines technique, pour assurer par exemple la distribution et la maintenance de tous ces types de matรฉriels.
La sรฉcurisation des approvisionnements.
Devant lโรฉtendue des territoires ร surveiller afin dโempรชcher les entraves qui peuvent perturber lโapprovisionnement, certains pays adoptent des comportements qui visent ร sโassurer la continuitรฉ de leurs approvisionnements. Les tensions qui pourraient exister sur certaines rรฉgions pรฉtrolifรจres intรฉressent particuliรจrement ces Etats. Les Etats-Unis sont les chefs de file dโune telle dรฉmarche dans lโassurance dโun approvisionnement stable de pรฉtrole.
Les principales rรฉgions de focalisation de la gรฉopolitique du pรฉtrole
Une analyse de la gรฉopolitique des hydrocarbures permet de dรฉgager deux grands ensembles. Ceux-ci reprรฉsentent le point de focalisation des relations internationales en matiรจre de pรฉtrole.
Le Moyen Orient
Le Moyen-Orient, trรจs riche en pรฉtrole et en gaz, es trouve loin des consommateurs europรฉens et encore plus loin des Etats-Unis et du Japon. Il est caractรฉrisรฉ par une grande diversitรฉ de pays, de peuples, de religions et de rรฉgimes. Il a connu une histoire complexe depuis lโAntiquitรฉ jusquโร aujourdโhui. Il est constituรฉ par la partie du monde situรฉe de la rive Est de la mer Mรฉditerranรฉe ร lโIran. Dรฉfinissant une aire culturelle, il nโy a pas de limites prรฉcises. Les pays qui sont gรฉnรฉralement inclus sont : le Bahreรฏn, lโEgypte, lโIran, lโIrak, Israรซl, la Jordanie, le Koweรฏt, le Liban, Oman, le Qatar, lโArabie Saoudite, la Syrie, les Emirats Arabes unis, le Yรฉmen et les territoire palestiniens de la Bande de Gaza et de la Cisjordanie. Les pays du Maghreb et de ceux, africains, limitrophes ont des liens avec cette rรฉgion. Cette zone constitue un foyer de tension.
La zone Eurasie
Lโautre grande zone riche en hydrocarbures – la Russie et les deux pays riverains de la mer Caspienne orientale, le Kazakhstan et le Turkmรฉnistan peut alimenter naturellement ร lโouest lโEurope et ร lโest le Japon, la Corรฉe du Sud et la Chine. Mais lโapprovisionnement restera dรฉpendant de la volontรฉ de la Russie, qui peut choisir, en cas de dรฉficit de production par rapport ร la demande, de privilรฉgier lโapprovisionnement de lโEurope ou, au contraire, celui de lโExtrรชme-Orient. Certains tentent de sโaffranchir de ce contrรดle : par exempl e, pour contourner le rรฉseau russe, BP et ses associรฉs ont construit un olรฉoduc reliant Bakou enAzerbaรฏdjan au port turc de Ceyhan. Une partie du pรฉtrole kazakh devrait aussi emprunter cet olรฉoduc,รฉchappant ainsi au contrรดle russe.
Les stratรฉgies adoptรฉes
Actuellement, les trois principaux importateurs mondiaux de pรฉtrole sont les รtats-Unis, la Chine (importateur net depuis 1996 et deuxiรจme consommateur mondial depuis le deuxiรจme trimestre 2003) et le Japon (deuxiรจme consommateur jusqu’en 2003). La Chine notamment voit ses importations croรฎtre de 9 % par an, et consomme dรฉjร 20 % de l’รฉnergie des pays de l’OCDE . Pour ces pays, il est vital de savoir ร quel prix et en quelles quantitรฉs ils peuvent recevoir du pรฉtroleDeux. des principaux consommateurs de pรฉtrole au monde mรจnent une politique de prรฉ positionnement dans les zones pรฉtrolifรจres
La politique de sรฉcurisation des approvisionnements des Etats-Unis.
Depuis quelques annรฉes, les รtats-Unis mรจnent des opรฉrations militaires de maniรจre ร occuper une position favorable dans ces zones. Ces opรฉrations remplacent la diplomatie active qu’ils menaient auparavant. L’Asie centrale comme le Moyen-Orient sont les principales rรฉgions concernรฉes: le Moyen-Orient car il possรจde les plus importantes rรฉserves prouvรฉes, l’Asie centrale car elle รฉtait considรฉrรฉe, il y a quelques annรฉes, comme la rรฉgionla plus prometteuse. En 2003 รฉgalement, les รฎles de Sao Tomรฉ et Principe ont signรฉ un accord autorisant les รtats-Unis ร implanter des bases militaires sur leur territoire. Ces รฎles offrent des implantations de choix dans le golfe de Guinรฉe, ร proximitรฉ des gisements du Nigeria et de l’Angola,qui totaliseraient prรจs de 85 milliards de barils de rรฉserves, soit de quoi satisfaire 3 ร 4 annรฉes de al demande mondiale. De plus, le golfe de Guinรฉe est traversรฉ par les pรฉtroliers allant du golfe Persiqu aux รtats-Unis. L’annonce de la mise en place pou r 2008 de l’USAFRICOM21 sur le plan militaire, dont l’aire de responsabilitรฉ est le continent africain, rรฉpond vraisemblablement ร cette prรฉoccupation de al part des gรฉo stratรจges nord-amรฉricains.
La politique de positionnement de la Chine
Alors qu’elle exportait du pรฉtrole, elle est devenu depuis 1992 importatrice nette, et sa consommation augmente de 15% l’an depuis 2001. Elle est le deuxiรจme consommateur mondial, et a donc des intรฉrรชts vitaux dans les rรฉgions productrices. La politique de la Chine consiste ร chercher des fournisseurs hors des circuits habituels passant par les principaux marchรฉs afin de sโassurer de meilleurs tarifs en traitant directement avec les pays concernรฉs.
Elle a ainsi construit un olรฉoduc traversant son territoire jusqu’aux portes de l’Asie centrale, et investi de fortes sommes dans les nouveaux gisements d’Asie centrale, d’Iran et d’Afrique. Elle investit รฉgalement en Amรฉrique latine et surtout au Venezuela. Les Chinois ont รฉgalement investi divers pays d’Afrique, qui jusque alors รฉtait dans la zone d’influence occidentale. Ils emploient les arguments de support au dรฉveloppement รฉconomique en รฉchange de ‘accรจsl aux ressources pรฉtroliรจres leur permettant d’assurer une croissance รฉconomique ร deux chiffres22.
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Table des matiรจres
INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE LES MECANISMES DU MARCHE DU PETROLE
CHAPITRE I LE MARCHE DU PETROLE
SECTION 1. FONCTIONNEMENT DU MARCHE : RETOUR SUR LA THEORIE DE LA LOI DE LโOFFRE ET DE LA DEMANDE
1.1 Description de la loi de lโoffre et de la demande
1.2 Contexte dโapplication de la loi de lโoffre et de la demande
1.3 Illustration des principes de la loi de lโoffre et de la demande
1.4 Cas limitant la portรฉe de la loi de lโoffre et de la demande.
1.4.1 Les biens de Giffen
1.4.2 Lโeffet Veblen
1.4.3 Lโeffet cliquet
1.4.4 La spรฉculation
1.4.5 Lโeffet de marque
1.5 Lโรฉvolution de la conception de la loi de lโoffre et de la demande
1.5.1 Les auteurs classiques
1.5.2 Le courant marginaliste
SECTION 2. LES CONSTITUANTS DU MARCHE DU PETROLE
2.1 Le pรฉtrole en tant que produit.
2.1.1 Le pรฉtrole brut
2.1.2 Les condensats
2.1.3 Les liquides de gaz naturel
2.1.4 Les pรฉtroles extra-lourds
2.1.5 Les liquides de synthรจse
2.1.6 Le gain de raffinage
2.2 Les producteurs de pรฉtrole
2.2.1 Les pays producteurs de pรฉtrole
2.2.2 Localisation de principales rรฉserves de pรฉtrole.
2.2.3 Les compagnies pรฉtroliรจres
2.2.3.1 Classement par taille
2.2.3.2 Classement par spรฉcialisation
2.3 Les pays demandeurs
2.4 Les diffรฉrentes transactions sur le marchรฉ du pรฉtrole
2.4.1 Le marchรฉ spot
2.4.2 Le marchรฉ ร terme
SECTION 3. LES PRIX DU PETROLE
3.1 Les bruts internationaux de rรฉfรฉrence
3.1.1 Le Brent
3.1.2 Le Dubaรฏ
3.1.3 Le WTI
3.2 Les constituants du prix du pรฉtrole brut
3.3 La collecte des prix.
CHAPITRE II LES ENJEUX LIES AU PETROLE
SECTION 1. UNE MESURE DES RESERVES PETROLIERES : LE PIC DE HUBBERT
1.1 Prรฉsentation du concept
1.2 Dรฉbat autour de la portรฉe de la courbe de Hubbert.
SECTION 2. LA QUESTION DES RESERVES MONDIALES
2.1 Diffรฉrents types de rรฉserves
2.2 La mise en cause des estimations officielles
2.2.1 La manipulation des donnรฉes.
2.2.2 Les anomalies des rรฉserves dรฉclarรฉes.
2.2.3 La concurrence entre pays.
SECTION 3. PETROLE ET GEOPOLITIQUE.
3.1 Dรฉfinition de la gรฉopolitique.
3.2 Les dรฉfis du futur.
3.2.1 La recherche de sources dโรฉnergies alternatives et lโรฉconomie dโรฉnergie.
3.2.2 La sรฉcurisation des approvisionnements.
3.3 Les principales rรฉgions de focalisation de la gรฉopolitique du pรฉtrole
3.3.1 Le Moyen Orient
3.3.2 La zone Eurasie
3.4 Les stratรฉgies adoptรฉes
3.4.1 La politique de sรฉcurisation des approvisionnements des Etats-Unis.
3.4.2 La politique de positionnement de la Chine
3.5 La gรฉopolitique, problรฉmatique de toutes les matiรจres premiรจres.
Conclusion de la Premiรจre partie
DEUXIEME PARTIE ETUDE EMPIRIQUE DES COURS DU PETROLE AU COURS DU DEBUT DU 20EME SIECLE
CHAPITRE I ETUDE EMPIRIQUE
SECTION 1. LES TENDANCES DU MARCHE
1.1 Le cours des principaux bruts de rรฉfรฉrence
1.2 Lโรฉvolution de lโoffre par rapport ร la demande
SECTION 2. OBJECTIFS DE LโETUDE
SECTION 3. DEMARCHE
3.1 Prรฉsentation
3.2 Mรฉthodes utilisรฉes
3.3 Etapes de calcul
3.3.1 Prรฉsentation des donnรฉes
3.3.2 Prรฉsentation des calculs effectuรฉs
SECTION 4. DISCUSSIONS
CHAPITRE II RAPPROCHEMENT AVEC LES ETUDES EXISTANTES
SECTION 1. LES MOTEURS DE LA DEMANDE
1.1 Le rรดle des Etats-Unis.
1.2 La part grandissante de la Chine sur le marchรฉ du pรฉtrole.
SECTION 2. LโINFLUENCE DE LA LOI DE LโOFFRE ET DE LA DEMANDE SUR LE MARCHE
Conclusion de la Deuxiรจme partie
CONCLUSION
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