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Raisons de l’endettement
Aspects positifs
Utilisation de l’épargne inemployée
Il y a un lien automatique entre l’endettement de l’Etat et le taux d’épargne des ménages. En effet, l’emprunt permet à l’Etat de dépenser des sommes que les particuliers n’avaient pas envie d’utiliser. Plutôt que de thésauriser, les particuliers, rassurés par la signature de l’Etat et par l’assurance qu’il ne fera jamais faillite, ou banqueroute, lui apporte des fonds qu’il met en circulation et qui, sans lui, seraient restés stériles.
Surcroit de la croissance
Le financement de l’investissement public par l’emprunt pose le problème de l’utilité des équipements collectifs puisque comme l’Etat est un agent éternel et ne peut ni ne doit faire faillite. Lorsque l’endettement de l’Etat est pleinement efficace, cela suscite un surcroit de croissance qui se traduit par des gains en termes de fiscalité.
Par ailleurs, quand l’Etat demande au secteur bancaire de créer de la monnaie, ce que l’homme de la rue appelle faire marcher la planche à billets, l’Etat s’endette sans que la situation des particuliers en soit affectée. En effet, l’endettement public qui se traduit par une création monétaire ne modifie en rien le comportement des agents économiques privés et permet une augmentation de la demande globale.3
Aspects négatifs
Balance de paiement déficitaire
Une balance de paiement déficitaire est due au fait que l’exportation n’arrive pas à couvrir les importations. Autrement dit, quand les ressources sont inférieures aux dépenses, on a recourt au déficit budgétaire. Pour faire face à ce déficit, l’Etat doit emprunter puisque dans une économie ouverte, l’épargne nationale peut être financée par d’autres sources et par conséquent peut ne pas être égale à l’investissement.
Déséquilibres structurels
Les déséquilibres structurels ont donné naissance à l’endettement extérieur des pays en développement et ont déterminé l’ensemble des contraintes dans lesquelles se placent les processus d’ajustement. Et cela, face à la défaillance des PED dans leur stratégie de développement réveillé par la crise de dette des années 1980 et pour les aider à surmonter leur blocage structurel. Par conséquent, les institutions financières en premier lieu les FMI et la banque mondiales régissent en soumettant leurs prêt à des conditionnalités c’est la politique d’ajustement structurelle (PAS)
GENERALITE SUR LA CROISSANCE
Notions sur la croissance
Définition de la croissance
Selon François Perroux, la croissance est une augmentation soutenue pendant une ou plusieurs périodes longues d’un indicateur de dimension, pour une Nation, du produit Net en terme réel. En effet, la croissance économique peut se définir comme « un accroissement durable de sa dimension, accompagné de changements de structure et conduisant à l’amélioration du niveau de vie ».4
La croissance est mesurée par des agrégats économiques tels que le PIB ou le PNB. Le PIB en valeur, résultat d’un effet quantitatif (PIB en volume) et d’un effet prix (accroissement du niveau général des prix) pouvant aussi bien masquer une stagnation qu’un recul de la production en période d’inflation. Comme indicateur de croissance, les économistes préfèrent utiliser le terme de PIB en volume comme indicateur de la croissance. Le taux de croissance se définit alors comme la variation relative du PIB en volume d’une année à l’autre.
Etapes de la croissance économique
Au cours des années 1950, l’analyse libérale considère le sous développement comme l’expression d’un simple retard et les pays en développement n’ont qu’à copier le modèle de développement des pays riches. Cette analyse est représentée par les travaux de l’économiste Américain Rostow qui en 1961 dans les 5 étapes de la croissance définit que les pays doivent connaitre pour développer.
La société traditionnelle
La société traditionnelle se traduit par une économie de subsistance sans accumulation spécialisée dans les activités agricoles. L’économie connait une croissance très faible. D’une façon générale, la société traditionnelle doit consacrer une partie conséquente de ses ressources à l’agriculture. Cependant, ce qui caractérise le plus la société traditionnelle, est que « le rendement potentiel par individu ne peut dépasser un niveau maximum »5
Les conditions préalables au décollage
La seconde étape est une voie de transition pour les sociétés qui sont parvenues à créer les conditions nécessaires au démarrage. Il consiste à un changement de mentalité vers l’accumulation et l’accroissement du taux de l’épargne. Le progrès économique devient non seulement possible, mais il permet également d’atteindre d’autres objectifs : amélioration des conditions de vie et de l’intérêt général, extension de l’instruction. (p. 15)
Le décollage
La phase de décollage correspond à la période durant laquelle la société finit par renverser les obstacles économiques, sociaux, culturels et politiques qui s’opposaient à son émancipation. D’une manière générale, la cause du décollage fût essentiellement d’ordre technologique. L’économie n’a pu démarrer que lorsqu’un capital social s’est constitué et que le progrès technique est passé de l’agriculture à l’industrie. (p. 14).
La marche vers la maturité
La phase de la maturité se traduit par la phase où l’économie montre qu’elle possède les ressources techniques et l’esprit d’initiative nécessaires pour produire. « D’un point de vue formel, on peut définir la maturité comme l’étape au cours de laquelle l’économie prouve qu’elle est en mesure d’aller au-delà des industries qui l’ont fait démarrer à l’origine et d’assimiler et d’appliquer efficacement à toute une gamme de ressources» (1963, p. 22).
L’ère de la consommation de masse
Durant cette phase, la production de biens de consommation durables et de services constitue l’essence du capitalisme et le symbole du consommateur souverain. Rostow considère que deux phénomènes sont à l’origine de cette transformation :
-Le revenu réel par habitant s’est élevé à un niveau tel que de nombreux individus peuvent satisfaire leurs besoins élémentaires (se nourrir, se loger et se vêtir
-La composition de la main d’œuvre s’est modifiée sous l’effet conjugué d’une montée de la population urbaine et d’un accroissement de la population d’ouvriers qualifiés et d’employés de bureau. (p. 24).
Facteurs déterminants de la croissance
La croissance économique est appréhendée par le biais d’une hausse de la production potentielle de l’économie. Elle peut être provoquée soit par une accumulation de facteurs de production (travail et/ou capital) soit par un progrès technique
Le capital
A tout moment, le stock de capital est un déterminant essentiel de la production de l’économie. Cependant, ce stock de capital est susceptible d’évoluer dans le temps, et ceci peut être source de croissance économique. Deux éléments provoquent la variation du stock de capital6 (p, 239)
En fait, si le capital disponible augmente, cela entraine une augmentation de la production. De ce fait, il est indispensable d’augmenter la quantité de capital disponible pour qu’il y ait augmentation de production
Le travail
Les économistes classiques (Adam Smith, David Ricardo, Stuart Mill), à la fin du XVIIIe et au début du XIXe siècle, et Karl Marx (1818-1883) considèrent que seul le travail est productif de richesses, en particulier le travail dans l’industrie. En effet, une augmentation de la quantité de facteurs de production disponible peut être due à une immigration de travailleurs, à une augmentation de la population active. Un effet identique peut être provoqué par une amélioration de la qualification de la main-d’œuvre qui se traduit par une augmentation de la productivité du travail. De plus, une hausse de la quantité du volume de travail augmente la production. Il y a une corrélation positive entre la population active et la croissance économique.
Le progrès technique
Les économistes considèrent que le progrès technique au sens large est le principal responsable de la hausse du niveau de productivité. Le progrès technique peut être défini, dans un premier temps, comme l’ensemble des éléments qui permettent d’améliorer les méthodes de production et d’accroître la productivité. Un progrès technique permet d’accroître la production potentielle pour une même quantité de facteurs de production.
PARTICIPATION DE LA DETTE PUBLIQUE A LA CROISSANCE
Revue de la littérature en faveur de la dette publique
Selon Keynes dans « la Théorie générale de l’emploi, de l’intérêt et de la monnaie », l’endettement est un instrument qui permet d’atteindre le but principal, l’équilibre macroéconomique7. En effet, comme le marché n’est pas toujours capable d’atteindre le plein emploi, il appartient à l’État d’intervenir pour pallier les défaillances du marché, réduire les fluctuations économiques et promouvoir une croissance équilibrée. Le budget public devient ainsi un stabilisateur conjoncturel dans l’économie nationale, il permet d’intervenir sur la demande.
L’emprunt à l’étranger peut accroitre ses dépenses sans modifier la situation du secteur privé national, ce qui augmente la demande intérieure. En effet, pour les keynésiens l’idée maitresse est que l’endettement n’occasionne pas de charges pour les générations actuelles et futures, en raison des investissements qu’il génère. De cette approche l’endettement relance la demande, l’effet accélérateur d’une hausse de l’investissement entraîne un accroissement de la production .Dans la théorie keynésienne, les déficits sont jugés positifs, car l’augmentation des dettes publiques peut avoir un effet bénéfique sur la croissance notamment en phase de récession.8
Revue de la littérature contre la dette publique
Les classiques, contrairement aux keynésiens, considèrent l’endettement comme un impôt futur et l’imputent à l’Etat. Selon eux, l’endettement public a un effet négatif sur l’accumulation du capital et la consommation des générations futures et présentes.
Selon la tradition classique du XIXème siècle représentée notamment par Adam Smith, David Ricardo et John Stuart Mill, l’État a un rôle limité et doit être tenu à l’écart des Introduction aux finances publiques. Il ne doit pas intervenir sur le marché, car les déséquilibres se résorbent automatiquement par les forces du marché. L’emprunt est à proscrire pour les classiques, parce qu’il permet à l’État de dépenser plus que ce qui lui est nécessaire pour assurer sa fonction9. De ce fait, la gestion du budget public est assimilée à la gestion d’un ménage privé : on ne doit dépenser que ce que l’on a, sous peine d’être mis en faillite.
Selon les auteurs classiques, l’emprunt public réduit les investissements privés. L’emprunt public provoque une diminution des fonds disponibles pour les agents privés et une hausse des taux d’intérêt due à l’augmentation de la demande de crédit. Cela engendre une diminution de l’investissement privé, et probablement du PIB. Toutefois, deux conditions sont nécessaires: (i) l’investissement est une fonction du taux d’intérêt ; (ii) on ne se situe pas dans une situation de trappe à liquidité, la demande de monnaie n’est donc pas parfaitement élastique. Cet argument est cependant plutôt théorique, les travaux empiriques sur le sujet ne parviennent pas à une conclusion unilatérale et définitive qui prouverait l’effet d’éviction (19 à 21).
Les deux graphiques montrent que la demande de fonds de la part du secteur public fait augmenter le taux d’intérêt parce que les emprunts du gouvernement haussent la demande de prêts sans qu’il y ait augmentation de l’offre de prêts. Le premier graphique illustre la situation sur le marché des capitaux où la demande de prêts est représentée par la courbe D0 et l’offre de prêts par la courbe O0. La rencontre entre les deux courbes détermine le taux d’intérêt sur le marché qui se fixe en r0. Pour ce taux, les investissements atteignent I0 .Lorsque le gouvernement se trouve face à un déficit, il va rentrer lui aussi sur le marché des capitaux. La demande de prêts augmente et passe de D0 à D1. L’offre ne change pas, de sorte que le taux d’intérêt passe à r1. Le taux d’intérêt plus élevé entraîne une diminution des investissements et une baisse du stock de capital privé. L’effet d’éviction porte donc atteinte aux générations futures. Ce préjudice est d’autant plus fort que le recours à l’emprunt sert à financer des dépenses de consommation.
Le modèle de Barro (1990) a attribué un rôle très important aux dépenses publiques productives (les dépenses publiques en capital d’infrastructure) dans le processus de croissance économique à long terme. Selon l’auteur, la dette ne constitue ni une richesse pour la génération actuelle, ni un pont entre les générations à cause de l’anticipation des agents sur les impôts futurs. Ainsi une partie de la dette sera transférée à la génération future (dette fiscale) et l’autre sera compensée par titres publics. C’est pour cette raison que Barro a explicitement affirmé que le fait de substituer l’emprunt à l’impôt n’entraîne pas nécessairement la croissance.10
Krugman (1988), Sachs (1989) et Cohen (1992) ont défini la théorie de surplomb comme un phénomène, selon lequel, une dette très élevée décourage la croissance économique, en baissant l’investissement et par voie de conséquence la croissance économique.11
Empiriquement, dans les années 1970-1980 Fosu (1996) à confirmé qu’il y a un effet non linéaire de la dette extérieure sur la croissance. Patillo et Autres (2003) trouvent que l’effet de la dette extérieure sur la croissance devient négatif, lorsque le rapport de la dette/PIB dépasse les 35% à 40%.
Deshpande (1997), a mené une étude afin d’expliquer l’hypothèse de surplomb de dette par un examen empirique concernant l’investissement de 13 pays sévèrement endettés. Son analyse a débouché sur le résultat selon lequel, tout effort national de production sera consacré au paiement de service de la dette ou le remboursement du principal. Donc toute augmentation de la production et d’exportation seront transférées à l’extérieur pour honorer le paiement de la dette.
Granger (1996) a essayé de répondre à Bellow et Rogoff qui selon eux, la dette extérieure est un symptôme plutôt qu’une cause de ralentissement de la croissance économique. Selon lui, la dette extérieure mène à la mauvaise gestion dans les pays fortement endettés. On trouve à ce titre, la mauvaise gestion du taux de change
Amoateng et Amoako- ADU (1996) ont mené une étude sur un échantillon de 35 pays africains subsahariens sur lesquels, on distingue les pays à faible revenu des pays de revenu moyen. Ils débouchent sur un rapport causal entre le service de dette extérieure et la croissance économique. Mais l’impact reste négatif et considérable pour les pays à faible revenu.
Allocation des ressources
Près de la moitié des dépenses sont consacrées aux traitements et salaires, une part non négligeable en étant par ailleurs allouée aux dépenses dites non prioritaires, notamment les subventions de fonctionnement aux compagnies d’État (dont 290 milliards d’ariary en2016 pour la compagnie nationale d’électricité, la JIRAMA) ainsi que les versements aux caisses de retraite. Ces transferts qui représentent 15 % des dépenses nuisent à la capacité d’investir du Gouvernement. Au total, les dépenses de fonctionnement absorbent 65% des dépenses totales.
En effet, l’investissement public qui représentait 3,6% du PIB en 2015 devrait s’établir à 5,2 % en 2016, porté notamment par les grands chantiers d’infrastructures liés à l’organisation des sommets du COMESA et de la Francophonie. On constate aussi que les dépenses totales et les prêts ont diminué entre 2011 à 2013, et ont fini par augmenter dans les années qui ont suivis. ;
Le retour de la confiance des bailleurs internationaux a donné à l’État malgache une plus grande marge de manœuvre financière, et le montant des emprunts extérieurs a fortement augmenté en 2015 et 2016. Cependant que l’endettement intérieur restait maîtrisé. La Loi de Finances 2017 prévoit une augmentation notable de l’endettement extérieur, confirmé par les nouveaux prêts accordés lors de la Conférence des bailleurs de décembre 2016. Malgré cette augmentation, le risque lié à la dette malgache reste considéré comme faible (CNUCED, 2016), plus de 90 % de la dette étant concessionnelle et multilatérale.
Evolution de la dette publique à Madagascar
Evolution de la dette % du PIB
La dette publique, en pourcentage du PIB a une tendance constante entre 2006 et 2016. En effet, malgré quelques fluctuations sur certaines années, elle est passée de 35,40% en 2015 à 39,07% en 2016 c’est-à-dire seulement une différence de moins de 4% de points ; cela est expliqué par le fait d’une conjoncture économique favorable du pays permettant à l’Etat de rembourser certaine dette. Par ailleurs, en 2008 et 2009, l’on a constaté un petit rebondissement. En 2009, le pays a traversé des crises politiques et socio-économiques, et la baisse de l’aide extérieure explique la baisse de la dette publique en pourcentage du PIB en 2010. Au cours des années 2011-2015, on constate une légère hausse d’à peu près 1% de point de la dette publique et d’une forte hausse de 4% en 2016
Influence de la dette publique sur les déterminants de la croissance
Les différents facteurs déterminants permettant de mesurer l’impact de la l’endettement sur la croissance sont la consommation et l’épargne. Cette dernière contribue à la formation du capital nécessaire à l’investissement public. Nous allons baser sur ces indicateurs pour pouvoir analyser l’impact de la variation de la dette publique sur la croissance.
Analyse descriptive de l’évolution de la dette sur le taux d’épargne
La hausse (la diminution) de la dette publique peut exercer une influence négative (positive) sur l’activité économique à long terme, et de plusieurs manières. Trois grands canaux de transmission peuvent être distingués. Tout d’abord, d’une manière générale, l’augmentation de la dette publique correspond à une diminution de l’épargne positive ou une augmentation de l’épargne négative des administrations publiques, ce qui induit une diminution du volume de l’épargne nationale nette.
La figure ci-dessous qui permet de voir que l’évolution du taux d’épargne à Madagascar a une tendance croissante. Un certain rebondissement, constaté entre les années 2006 et 2007 fut provoqué par un bouleversement de l’économie. En 2008, le taux d’épargne a augmenté de 2% par rapport à l’année 2007, puis une légère récession finissant par tomber jusqu’à 1,75 à l’année 2013 a été remarquée. Ensuite, la courbe a continué de s’accroitre jusqu’à 12% en 2016.
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Table des matières
INTRODUCTION
PARTIE I : FONDEMENT THEORIQUE DE L’ENDETTEMENT PUBLIC ET DE LA CROISSANCE
SECTION 1 : GENERALITE SUR L’ENDETTEMENT PUBLIC
Chapitre I : Aperçu historique de l’endettement
Chapitre II : Raisons de l’endettement
SECTION 2 : GENERALITE SUR LA CROISSANCE
Chapitre I : Notions sur la croissance
Chapitre II : Facteurs déterminants de la croissance
SECTION 3 : PARTICIPATION DE LA DETTE PUBLIQUE A LA CROISSANCE
Chapitre I : Revue de la littérature en faveur de la dette publique
Chapitre II : Revue de la littérature contre la dette publique
PARTIE II : ETUDE EMPIRIQUE DE L’IMPACT DE L’ENDETTEMENT PUBLIC SUR LA CROISSANCE ECONOMIQUE A MADAGASCAR
SECTION 1 : ANALYSE DE LA DETTE PUBLIQUE A MADAGASCAR
Chapitre I: Contexte national de la dette publique
Chapitre II : Evolution de la dette publique à Madagascar
SECTION 2 : RESULTATS
Chapitre I Variation du taux de croissance par rapport à la variation de la dette
Chapitre II : Influence de la dette publique sur les déterminants de la croissance
SECTION 3 : DISCUSSIONS ET RECOMMANDATIONS
Chapitre 1 : DISCUSSIONS
Chapitre II : RECOMMANDATIONS
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
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