Les données de fouilles
Les minutes de fouilles :Nous ne possédons aucun exemplaire de minutes de fouille, de notes de terrains… Il ne semble pas que les cahiers de fouilles ou tout autre support permettant de contenir des informations aient été conservés. Il faut prendre en compte que la fouille de 1970 n’a duré que quelques jours, peut-être qu’alors ces minutes n’ont pas été tenues ou alors, il est possible qu’elles aient été emmenées avec les fouilleurs puis perdues.
le mobilier :La fouille n’a mis en évidence que peu de mobilier. Concernant la fouille de 1970, seul des tessons et des petits éléments métalliques très altérés sont sortis.
La céramique :Nous avons fait un sondage dans les sacs de céramiques recueillis sur le site et qui sont conservés à Hasparren. La localisation des tessons que nous avons sondés est la nef ainsi que la façade principale de la chapelle (structure centrale).
La majorité des tessons sont issus de la période antique. Seuls quelques éléments se sont démarqués comme appartenant à la période médiévale.
Ces tessons médiévaux ne possèdent pas de formes complètes. Ce sont des tessons épars. Bien que nous n’ayons aucunes formes complète, par la présence de lèvres (typologie) et du type de pâtes on peut observer que les céramiques possèdent un faciès régional. Ces typologies ne semblent pas se diffuser dans les vallées. Les couleurs de pâtes varient du blanc au gris claire. Ce type de céramique possède peu de spécialistes pour ces typologies. Il en est cependant ressorti que certains tessons peuvent être datés approximativement de la fin de la période médiévale. Un tesson pourrait éventuellement être daté du haut Moyen-Âge mais sans certitude. Concernant les datations des céramiques antiques, nous ne sommes pas revenus sur l’interprétation chronologique, cela étant hors de notre champ d’étude.
Les mobiliers issus des sépultures :Le descriptif de ce mobilier est effectué dans la partie « Etude des pratiques funéraire ».Il se compose d’anneaux, de tubes ainsi que d’épingles. Il concerne les sépulture T5, T9 et T12. Les objets retrouvés dans les tombes ont fait l’objet de datation par M. Bats. Les épingles ont été datées du XVe/XVIe siècle, cependant, on sait par les nombreuses études qui portent sur le sujet que les épingles posent un véritable problème de datation, la diffusion de typologies comme celle-ci peut aller du XIIIe au XVIIe siècle (JORRAND, 1986). Ce mobilier a actuellement disparu. Il ne nous reste que la planche (non exhaustive) de dessin conservée au SRA Aquitaine .
Les squelettes :Les squelettes ont été entreposés dans la tour de la Monnaie à Pau puis ont déménagés au local archéologique d’Hasparren lorsque le conservateur décida de récupérer la tour. Les ossements auraient alors dû être ré-inhumés ou terminer dans le gave ; mais, une partie a pu être conservée. Lors du transfert, des confusions ont pu alors être faites entre le site de la chapelle de Saint-Michel et celui de la Tourette qui appartient à la uilla antique de Saint-Michel. Le nombre de squelettes a diminué puisque sur les trente-deux prélevés (SEIGNE, 1973) seul la moitié étaient présent au local d’Hasparren. Aucun listing n’a été établi, ni à l’entrée ni à la sortie de la tour, il est donc impossible de savoir quand a disparu l’autre moitié des sujets d’étude.
Lescar, construction d’une cité épiscopale : de Beneharnum à Lescar
Il est admis aujourd’hui que l’ancienne cité de Beneharnum est attribuée à l’actuelle Lescar. Cette cité est située sur deux axes majeurs de communications que sont Dax-Toulouse et Bordeaux Saragosse. Cette cité est perçue comme l’une des plus importante de Novempopulanie, derrière sa capitale qu’est Eauze. La cité antique, aurait occupé la partie sud de la ville actuelle, dans la partie basse des trois terrasses fluvio-glaciaires d’où une extension s’opéra par la suite. Sous le Haut-Empire, la seconde terrasse vit l’élévation d’un oppidum à éperon barré. Cependant, la majorité de l’habitat se concentrait au pied du coteau. La cité s’est développée à partir de ce secteur (LABAU, 1991). Au IVe siècle, Beneharnum est devenue la capitale du Béarn. De là, la cité devient un évêché et voit la construction d’une première église sans doute au VIe siècle. Cette église fut dédiée à Saint-Julien, saint patron de la cité. C’est autour de cette église que l’occupation de la cité semble s’organiser. L’église se voit attribuer le titre de cathédrale. Il s’agit donc ici de la première cathédrale de Lescar dont l’existence est attestée par le concile d’Agde en 506.
Ce concile, s’est tenu sous la présidence de Saint-Césaire (470-542), archevêque d’Arles. Le roi arien Alaric II (484-507) autorisa la réunion cette assemblée catholique. L’évêque lescarien Saint-Galactoire y était présent, il est le premier évêque connu de Lescar.
En 841, Beneharnum subit une invasion Normande venant de Bayonne qui rasa la cité ainsi que de nombreuses autres. La cité se reconstitua sur le promontoire rocheux qui surplombe la ville antique et se fortifie par un rempart. Saint-Julien qui était alors l’édifice de culte principal fut intégralement anéanti. C’est à la suite d’une seconde dévastation de la Gascogne que naquit la vicomté de Béarn en 845. Au Xe siècle, on retrouve cette cité sous le nom de Lascurris. De nombreux débats sur l’origine toponymique du nom de Lescar ont vu le jour ; la thèse qui reste d’actualité est celle qui dit que la ville tient son nom du ruisseau qui coule en contrebas du rempart : le Lescourre. Suit une période où les sources font défauts. Un cartulaire du XIe siècle actuellement disparut mais connu car mentionné par Pierre de Marca dans son « Histoire de Béarn » signalait qu’à sa reconstruction, Lescar disposait d’un monastère Saint-Jean-Baptiste. Dans les actes du concile de Limoges en 1037, il est fait mention de murs en ruines appartenant sans doute à une chapelle dédiée à la Vierge avant l’invasion.
Lescar à l’époque moderne : L’introduction d’un nouveau mouvement religieux
L’introduction des idées nouvelles
Le Béarn est une vicomté féodale. Elle obtient l’indépendance lors de la guerre de Cent ans. La vicomté est créée vers 845, elle s’est progressivement émancipée du pouvoir central. Aux alentours de 1060, le duc d’Aquitaine accorde la déclaration d’indépendance de la vicomté. Cette indépendance est au profit de Centulle IV (1022-1058). Dès 1290, le Béarn ne prête plus d’hommages ni au roi d’Angleterre qui possède le Béarn ni au roi de France. Le Béarn s’affirme tout au long de son histoire comme une entité indépendante, tant bien face aux anglais comme le Prince Noir (1330-1376) qui reçut l’Aquitaine en apanage mais également face à l’Espagne et à la France.
C’est dans ce principe d’indépendance que se développent en Béarn par l’intermédiaire de la royauté et notamment des femmes des idées confessionnelles qui vont s’éloigner progressivement de la doctrine catholique.
L’introduction d’idées nouvelles passe d’abord par Marguerite d’Angoulême (1492-1547), femme de Henri II d’Albret (1517-1555) et sœur de François Ier (1515-1547), roi des français. A travers ses connaissances, son intérêt pour la culture… elle sait s’entourer d’hommes de tous horizons. C’est tout d’abord à travers le cénacle de Meaux que se développent des idées qui devaient permettre à l’Église de se réformer par des idées humanistes. Lors de l’affaire des placards en 1534, le cénacle se déplace à la cour de Nérac qui est avec Pau l’une des capitales du Béarn. A la mort de son frère, elle prend de la distance vis-à-vis de la cour de France.
La religion d’état par Jeanne d’Albret
Les idées de la Réforme s’installent d’abord par le commerce. Ils sont les premiers vecteurs de ces idées, par leurs voyagent… ils transmettent des valeurs, des idées différentes.
Un second vecteur sont les gens instruits, en Béarn, ils sont plus sensibles aux idées de la Réforme. Les porteurs les plus nombreux de ces idées sont les colons qui s’installent en Béarn ; que ce soit des Hollandais ou bien des Angoumois qui s’installent dans la plaine de Nay dès 1553, les idées se diffusent au sein de la population. On est donc face à une conjonction de facteurs économiques, politiques et religieux qui permettent au Béarn d’être plus réceptif aux nouvelles idées et à leurs transmissions.
A la mort d’Henri II d’Albret, Jeanne devient la légitime héritière, en effet, le Béarn ne connaît pas la loi salique. Antoine de Bourbon, époux de Jeanne, a de nombreux heurts avec le pouvoir français, mais il gagne la cour de France en 1560. Parallèlement, il se converti à l’Église protestante. En 1556, le couple protège de nombreux prédicateurs, ces derniers prêchent dans de nombreuses villes de la souveraineté béarnaise.
En 1557, Antoine envoie chercher un prédicateur formé par Calvin (1509-1564) à Genève. François Legay est donc le premier pasteur calviniste de Genève à venir prêcher en Béarn à la demande de la royauté. Il parle le français, ce qui lui permet de s’intégrer à la cour.
Il suit la cour jusqu’en France pour le mariage du futur François II (1559-1560). Le roi Henri II de France (1547-1559) menace le Béarn d’invasion militaire si il reste campé sur ses positions calvinistes, Antoine tente donc de temporiser et prend des mesures afin de chasser les prédicateurs. Ces mesures ne seront jamais appliquées.
La seigneurie du Laur et Saint-Michel à la lumière des sources
Paysage d’une seigneurie
La seigneurie se situe entre la cité de Lescar et Lons soit à l’Est de la cité. Elle semble tenir son nom du ruisseau « lo laü ». Elle est installée sur le plateau dominant la vallée du Gave. Tout proche, à l’ouest se trouve une motte naturelle sur laquelle on sait qu’il y eut un édifice seigneurial. On a donc à faire à une motte castrale dont le relief naturel porte le nom de Tucoü. Il semble, que le domaine seigneurial s’étendait à partir de ce point principal. Les mottes castrales sont connues dans la région entre les IXe et XIIe siècles.
En Aquitaine, l’association uilla antique/ Motte est attesté à plusieurs reprise, c’est le cas notamment en Astarac (LASSURE, 1980, p. 147-149). La motte est située au cœur de la seigneurie du Laur. Elle est attestée dès la fin du XIIIe siècle. On peut donc émettre l’hypothèse que cette structure fut à l’initiative de la construction ecclésial à proximité (BIDOT-GERMA, RECHIN, CLAVET, 2015, p. 169). Les prospections à proximité de ce tertre n’ont pas permis de pouvoir affiné la datation. En effet, la chronologie d’apparition des mottes castrales varie selon les régions. Ce phénomène débute au IXe siècle et se prolonge jusqu’au milieu du XIIe siècle.
Les matériaux de construction du bâti surplombant la motte ne sont pas connus faute d’excavations, mais l’on suppose que se tenait là une tour fortifiée. La tour est autant un symbole défensif et militaire que de pouvoir.
La proximité avec la uilla Saint-Michel pose la question de la perpétuation des lieux de pouvoir. Notamment puisqu’une supposition est faite que la motte ait accueillie dans un premier temps la demeure seigneuriale (BIDOT-GERMA, RECHIN, CLAVET, 2015).
Les limites de la seigneurie, se font par le Tucoü à l’ouest, la limite nord se fait par deux chemins que sont:Las Devesas et Carrerot. H. Barthety (BARTHETY, 1887, p. 24) affirmait que « le chemin [Carrerot] conduisait tant à Saint-Michel qu’à la demeure seigneuriale du Laur ». Cependant, il se base sur l’Etat des églises de Jean de Bordenave de 1643 pour affirmer cela, alors qu’aucune mention n’y fait référence. Les sources écrites sont un allié de poids dans la connaissance de la seigneurie.
Le Laur par les sources archivistiques
La première mention est perçue dans un accord de succession entre vicomte Gaston VII dit Fébus et ses filles. Cette mention est faite dans l’ « Histoire de Béarn » de P. de Marca.
Elle date de 1286. Elle concerne Arnaud Guillem comte du Laur « Les gentils-hommes de Bearn voyans la iust& legitime procedur de leur Prince, ne firent aucune difficulté, de prester sur les saincts evangiles, le serment qu’il exigea d’eux, en ce sens, qu’ils promettoient, en cas qu’il vin a deceder sans hoir mallede loyal mariage, de garder et observer de point en oint les conditions, pactes et accords convenus, entre Gaston, Constance et Marguerite ses fille […] ; (signature)[…] Arnaud Guillem du Laur […] » (MARCA, 1640, p.647).
Ce texte nous donne une information précieuse sur le statut de la seigneurie. En effet, ce seigneur du Laur a apposé sa signature avec d’autres seigneurs béarnais. Sa présence sur un tel acte montre qu’il tenait une place importante dans l’aristocratie de la vicomté, ce qui peut être soutenu par le fait qu’il était propriétaire, en outre, d’un axe très important de transhumance de la vallée d’Ossau au bas pays, resté longtemps objet de conflits entre communautés.
Il est fort possible que la seigneurie ait été au cœur d’une stratégie du vicomte puisque celui-ci s’était engagé dans une tentative de règlement du conflit lié au Pont-Long (BIDOT-GERMA, RECHIN, CLAVET, 2015, p. 171). En effet, le Laur, seigneurie laïque contrôlait le chemin de la « Helèra », chemin important dans la transhumance. On retrouve une mention un siècle plus tard, en 1365, un censier17dresse le rôle des fiefs au vicomte de Béarn par les habitants du Laur, ce qui fait dire à P. Raymond que le fief était vassal de la vicomté de Béarn (RAYMOND, 1863, p.97). Peu de maisons censitaires y sont dénombrées, mais rien n’indique que toutes les maisons paysannes du Laur devaient le cens au vicomte. Dans l’ensemble, la seigneurie semble peu peuplée. Une question se pose sur le prestige de la seigneurie à la fin du XIVe siècle (BIDOT-GERMA, RECHIN, CLAVET, 2015, p. 171).
Saint-Michel dans réseau d’églises de Lescar
La chapelle Saint-Michel se trouve dans un réseau d’église de Lescar. La légende dit que Lescar est une ville séptenaire. Cette légende est connue par l’écrit du chanoine Bordenave au XVIIe siècle mais, elle est très contestable, notamment puisque la ville possède plus de sept fontaines et que les restes archéologiques ne permettent pas de valider la valider.
Dans son ouvrage « Lescar regard sur son histoire », Denis Labau (1991) mentionne les sept églises de Lescar : Saint-Julien dans la basse ville ; Saint-Michel à l’Est ; La chapelle Saint-Jean-Baptiste dans la ferme des Goerrets, proche de la cathédrale ; Sainte-Confesse au sommet des vignes, à l’ouest ; Sainte-Quitterie au niveau du Pont-Long ; Saint-Paul ou église nouvelle des pères Barnabites (Dès Henri IV) ; Sainte-Catherine, près du moulin des ladres, sur la route de Bayonne.
Nous remarquerons, que Notre-Dame n’est pas comptabilisée sans doute en vertu de son statut de cathédrale.On voit une concentration de ces édifices cultuels dans le cœur de la cité ou à proximité immédiate (Saint-Julien). Ce maillage dense et central du cœur de la ville est entouré par des églises dont la distance maximum par rapport au centre de Lescar est d’environ deux kilomètres. Bien que les limites de Lescar ne soient pas exactement les mêmes à l’époque médiévale et moderne qu’aujourd’hui, on peut tout de même penser que Lescar avait sans doute un grand terroir agricole.
On observe donc un maillage relativement serré de tous ces édifices religieux. Ils sont cependant construits à différentes époques et ne possèdent par les mêmes statuts. La coexistance se fait malgré tout sur une période relativement longue par les successives reconstructions (Saint-Julien, Notre-Dame). On a vu Saint-Julien être bâtie dès le VIe siècle (dans sa forme primitive) alors que la chapelle à la Vierge Marie fut édifiée au Xe siècle. Il est admis que l’édifice de Saint-Michel (structure centrale) fut construit aux alentours du XIIe-XIIIe siècle. On sait que Sainte-Catherine ainsi que Sainte-Confesse cohabitent également un certain temps avec les précédentes. Les fonctions de chacune sont diverses ; paroissiale, seigneuriale ou encore dédiée aux soins (Sainte-Catherine) …
Il n’est pas à omettre que certains édifices puissent être inconnus notamment concernant les édifices primitifs.
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Table des matières
Introduction
CHAPITRE 1 :Etat des lieux des données de travail
I/ Recensement des données à la base du travail de recherche
1/ Historiographie
2/ Les sources
3/ Les données de fouilles
II/ Bilan des connaissances
1/ Lescar, construction d’une cité épiscopale : de Beneharnum à Lescar
2/Lescar à l’époque moderne : L’introduction d’un nouveau mouvement religieux
3 / La seigneurie du Laur et Saint-Michel à la lumière des sources
4/ SAINT-MICHEL : tentative d’approche d’un secteur ecclésial
5/ Saint-Michel : quel rôle ?
CHAPITRE 2 :Etude funéraire
I/ L’espace funéraire
1/ Évolution de l’espace dédié aux morts : De l’Antiquité à l’époque Moderne en France et en Béarn
2/ Les protestants face à la mort
3/ Les lieux d’inhumations de Lescar : Etat des lieux
II/ Étude des pratiques funéraires
1/ Méthodologie d’approche
2/ Description individuelle du positionnement des squelettes dans la tombe
3/ Les modes d’inhumations
4/ L’Orientation
5/ Les répartitions cimétériales
6/ Hypothèses
CHAPITRE 3 : … et anthropologique des inhumations de Saint-Michel
I/ La méthodologie anthropologique
1/ Le NMI (nombre minimum d’individus)
2/ La sexualisation
3/ L’âge du décès
4/ Méthodologie de l’étude des pathologies des sociétés anciennes : Étude paléopathologique du crâne et du post-crâne
5/Les caractères discrets
6/Les marqueurs d’activités
7/ Les marqueurs de stress
8/ Etude odontologique : L’état sanitaire dentaire
II/ Mise en application des méthodologies : Étude de l’état sanitaire de la population inhumée à Saint-Michel (VIIIe-XVIIIe siècle)
1/Diagnose sexuelle
2/ L’estimation de l’âge de décès de la population de Saint-Michel
3/L’étude des pathologies
4/ les caractères discrets
5/ les MOA (marqueurs ostéoarticulaires d’activités)
6/ les marqueurs de stress
7/ Etude odontologique : l’état sanitaire dentaire de la population inhumée
III/ Saint-Michel : un espace d’inhumation traditionnel ?
1/ L’inhumation intra ecclésial
2/ l’inhumation extra ecclésial
Conclusion
BIBLIOGRAPHIE
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