Etude d’un immeuble d’habitation R+5 a voiles de contreventement

Le Pays est actuellement confronté à une urbanisation massive des grandes villes. D’ailleurs, la Capitale est la principale cible de ce phénomène puisqu’elle constitue un lieu d’attraction économique de la majorité de la population. En conséquence, du point de vue infrastructurel, les constructions traditionnelles cèdent leur place aux constructions multi étagées. Comme partout dans le monde, le béton est un matériau clé permettant de satisfaire à ce type de construction. Le plus souvent allié aux aciers, il offre une solution constructive résistante, durable et plutôt économique. Toutefois, leur mise en œuvre est régie par des règlements visant à assurer la sécurité des usagers, ainsi que la pérennité et la durabilité des constructions.

ENVIRONNEMENT DU PROJET 

Milieu physique

Capitale de la République de Madagascar, Antananarivo est située dans les hautes terres de l’île. De sa situation en hauteur, elle a un climat tropical d’altitude caractérisé par des hivers frais et secs, et des étés chauds et pluvieux. La température descend rarement au dessous de 10°C lors de la saison fraîche, et dépasse rarement 30°C pendant la saison sèche. Soit une pluviométrie annuelle de 1 000mm à 1 600mm. Cependant avec les changements climatiques actuels, aux origines multiples, ces minima et maxima tendent à changer considérablement de façon à bouleverser le cycle climatique du pays. Entre autres, l’hydrographie de la Capitale est plutôt dense, les plus connus étant : le fleuve Ikopa avec ses affluents, le lac Masay, le lac Mandroseza, et surtout le lac Anosy. Quant à la topographie, le relief est plutôt mouvementé, présentant de nombreux vallonnements. La ville d’Antananarivo, Chef-lieu de la Région d’Analamanga, s’étend sur environ 85km2 si on ne tient pas compte du relief. Du point de vue administratif, elle est divisée en six (06) Arrondissements dont : Antananarivo Renivohitra, Andrefan’Ambohijanahary, Antaninandro, Ambanidia, Ambatomainty et Soavimasoandro. L’ensemble est délimité :
– au Sud et à l’Est, par la Sous-préfecture d’Antananarivo Atsimondrano ;
– à l’Ouest et au Nord, par la Sous-préfecture d’Antananarivo Avaradrano.

Parmi les Arrondissements de la Commune Urbaine d’Antananarivo se situe le cinquième Arrondissement, dont la mairie est située à Ambatomainty. Il se trouve être le plus vaste de tous car avec ses 27 Fokontany, il couvre 23,05km2 , soit presque le tiers de la superficie totale de la ville. Ce dernier étant délimité :
– au Nord, par le quartier d’Analamahintsy,
– au Sud, par le quartier de Manjakaray,
– à l’Est, par le quartier d’Ankadindramamy,
– et à l’Ouest, par le quartier de Soavimasoandro.

Ambatobe, un des susdits Fokontany du cinquième Arrondissement, est le lieu de réalisation du Projet à étudier. Il doit son nom à l’existence d’un grand rocher visible de loin, situé à côté de l’église FJKM. Autrefois, Ambatobe était surtout connu pour le domaine et les établissements agricoles. D’ailleurs, certains champs de culture y subsistent encore alors que d’autres ont été remblayés pour faire place aux différentes constructions. Actuellement, bien qu’il soit un quartier de contraste où se côtoient population aisée, de classe moyenne et défavorisée, il est surtout une référence en tant que quartier résidentiel.

Population et démographie

En 2012, l’effectif de la population de la Région d’Analamanga est estimé à 3 260 060 habitants alors qu’il était de 1 754 749 en 1993.

La population est en effet fortement concentrée à Antananarivo Renivohitra. Pour sa part, le cinquième Arrondissement compte actuellement 342 091 habitants (27%). Soit une densité fortement élevée par rapport à la moyenne nationale qui est de l’ordre de 36 habitants au km2 . Toutefois, la répartition de la population est plutôt inégale dans chaque Fokontany, si l’on ne cite qu’Andraisoro qui recense 28 134 habitants (le plus populeux), contre Morarano avec 2 490 habitants (le moins peuplé). Pour le cas d’Ambatobe, le quartier abrite 6 369 personnes, dont 1 420 ménages pour 1 120 toits. La taille moyenne du ménage au niveau du quartier est ainsi évaluée à 4,5 personnes, ce qui ne s’écarte pas de celle d’Antananarivo Renivohitra (4,9 personnes selon le RGPH93).

Tant au niveau du quartier qu’à l’échelle national, la population est jeune. En effet, plus de la moitié de la population ont moins de 18ans. Par ailleurs, on dénombre plus de femmes que d’hommes, respectivement 56,27% et 43,73%.

Environnement socio-économique

Le cinquième Arrondissement, comme toute autre subdivision du pays, est marqué par la décomposition de la population en trois couches distinctes : la couche pauvre, la couche moyenne, et la couche aisée. Ce qui touche aussi le quartier d’Ambatobe, bien qu’il soit un des quartiers résidentiels les plus prisés de la ville. Cela étant car les activités varient d’un individu à un autre.

D’après les données recueillies auprès de la CUA, le cinquième Arrondissement dispose d’une vaste plaine de 479ha permettant de cultiver une large gamme de produits et assurant ainsi l’activité économique d’une considérable partie de la population. Pour Ambatobe par exemple, la riziculture est encore prisée par les anciens habitants grâce à la préservation de certaines rizières. Outre cela, il abrite des organismes sociaux mais aussi des unités industrielles et commerciales tels que des imprimeries (NY PIKA Manjakaray), des sociétés œuvrant dans le textile (AKANJO Ambatomaro), dans les produits comestibles (JB Amboditsiry), ou dans les matériaux de construction (RED GRANIT Androhibe), et bien d’autres encore. De cette diversité des activités de la population, la participation des différents secteurs dans l’économie du cinquième Arrondissement est ainsi répartie :
– secteur primaire (agriculture, élevage) : 21,37% ;
– secteur secondaire (industrie, artisanat) : 16,43% ;
– secteur tertiaire (commerce, service) : 42,01%.

En matière d’éducation, le cinquième Arrondissement est bien riche en infrastructures scolaires. Il est en fait doté de 103 établissements scolaires publics et privés tout niveau confondu. 69% de ces infrastructures sont des établissements primaires et 31% sont destinées à l’enseignement secondaire. Parmi eux, 81% sont privés, pour ainsi dire que ce secteur participe activement dans la scolarisation des enfants de tous les quartiers avoisinants ; 38% de l’effectif des résidents de l’Arrondissement constituant la population scolarisable, 30% étant de la préscolaire. Les dispositifs sanitaires sont tout aussi importants dans la zone. En plus de trois 03 dispensaires publics, elle dispose de 03 autres dispensaires privés. A part cela, on y dénombre : 176 bornes fontaines, 23 blocs sanitaires, 27 lavoirs publics, et 84 bacs à ordures. Concernant l’alimentation en eau potable, elle est assurée par les réseaux de distribution de la JIRAMA, assurant par la même occasion l’alimentation en électricité. Toutefois, certaines familles n’y ont pas encore accès et satisfont leur besoin au moyen des puits.

GENERALITES SUR LE PROJET 

Localisation du Projet

Le Projet « Terrasse d’Ambatobe » est un projet de construction d’un complexe immobilier à usage d’habitation. Situé dans le quartier d’Ambatobe, du cinquième arrondissement de la commune urbaine d’Antananarivo, à quelques minutes du lycée français, le site est desservi par une route pavée. Plus exactement, le lieu d’implantation du projet se trouve à 18°52’29 de latitude Sud et 47°33’22 de longitude Est.

Présentation du Projet
La terrasse d’Ambatobe est un Projet d’aménagement d’un espace résidentiel de 3 500m2 . Il comporte une zone d’habitation de 1 400m2 et une zone de remise en forme et loisirs de 220m2 environ. L’espace restant est destiné à la circulation, aux aménagements paysagers et aux parkings pour les visiteurs.

La zone d’habitation est constituée par un bâtiment principal qui se divise en deux parties A et B au niveau d’un joint de dilatation. Le bâtiment A lui-même contient un autre joint et s’élève jusqu’au cinquième étage tandis que le bâtiment B s’arrête au quatrième. De ce fait, avec ses sept niveaux, l’immeuble contient 37 logements, avec parking, répartis comme suit :
– un parking souterrain de 1 213m2 , pouvant accueillir jusqu’à 53 véhicules ;
– huit appartements chacun pour les niveaux RDC, R+1, R+2 et R+3 ;
– quatre appartements au R+4, et
– un appartement au R+5.

Outre cela, le Projet possède une construction annexe qui tient sur deux niveaux : le soussol et le rez-de-chaussée. C’est un lieu d’activités physiques visant le bien être des propriétaires et locataires. Avec la piscine, elle constitue la deuxième zone.

JUSTIFICATION DU PROJET

Situation actuelle 

De nos jours, les grandes villes de Madagascar connaissent un accroissement démographique plus que jamais, et la Capitale en est la principale cible. Selon le Schéma National de l’Aménagement du Territoire, la population tananarivienne est estimée devoir doubler dans les 20 prochaines années. Parallèlement à la natalité, l’exode rural en est le plus grand facteur. En effet, depuis l’expansion de la ville d’Antananarivo, les malgaches accourent de toutes les régions : à la recherche d’emploi, en quête d’immobilier où investir, ou encore pour fuir l’insécurité dans les zones désenclavées. Face à cette augmentation notable de la population, et bien avant qu’elle ne s’accentue, la ville souffre d’insuffisance d’infrastructures ; la plupart des constructions étant vétustes, d’autres illicites, la bidonvilisation gagne de plus en plus de quartiers, dont le cinquième Arrondissement aussi. Les seuls qui répondent aux normes d’urbanisation sont les quartiers résidentiels et les zones disposant d’un ensemble de logements sociaux (cité Analamahitsy, cité 67ha, …). Ainsi, les quartiers concernés se heurtent à plusieurs problèmes mais ce qui les touche le plus sont les problèmes d’assainissement, les problèmes d’éclairage, et les problèmes de sécurité.

Le rapport de stage ou le pfe est un document d’analyse, de synthèse et d’évaluation de votre apprentissage, c’est pour cela chatpfe.com propose le téléchargement des modèles complet de projet de fin d’étude, rapport de stage, mémoire, pfe, thèse, pour connaître la méthodologie à avoir et savoir comment construire les parties d’un projet de fin d’étude.

Table des matières

INTRODUCTION
PARTIE I : CADRE DU PROJET
CHAPITRE I : DESCRIPTION DU PROJET
I – 1. Environnement du projet
I – 1 – 1. Milieu physique
I – 1 – 2. Population et démographie
I – 1 – 3. Environnement socio-économique
I – 2. Généralités sur le projet
I – 2 – 1. Localisation du projet
I – 2 – 2. Présentation du projet
I – 3. Justification du projet
I – 3 – 1. Situation actuelle
I – 3 – 2. Choix de projet
I – 3 – 3. Faisabilité du projet
CHAPITRE II : ETUDE ARCHITECTURALE
II – 1. Vue d’ensemble
II – 1 – 1. Organisation de l’espace
II – 1 – 2. Aspect général
II – 2. Du confort à la sécurité
II – 2 – 1. Le confort
II – 2 – 2. La sécurité
II – 2 – 3. Disposition des locaux
PARTIE II : ETUDES TECHNIQUES
CHAPITRE III : ETUDES PRELIMINAIRES
III – 1. Hypothèses Générales
III – 1 – 1. Les états limites
III – 1 – 2. Caractéristiques des matériaux
III – 1 – 2 – 1. Le béton
III – 1 – 2 – 2. L’acier
III – 2. Prédimensionnement
III – 2 – 1. Poteau
III – 2 – 2. Voile
III – 2 – 3. Poutre
III – 2 – 4. Dalle
III – 3. Calcul des actions
III – 3 – 1. Charges verticales
III – 3 – 1 – 1. Inventaire des charges
III – 3 – 1 – 2. Descente des charges
III – 3 – 2. Charges horizontales
III – 3 – 2 – 1. Effets du vent
III – 3 – 2 – 2. Poussée des terres
CHAPITRE IV : CONTREVENTEMENT PAR VOILES
IV – 1. Définition des éléments de contreventement
IV – 2. Démarche de calcul
IV – 2 – 1. Caractéristiques des voiles
IV – 2 – 2. Etude de la translation due à H
IV – 2 – 3. Etude de la rotation due à M
IV – 2 – 4. Efforts finaux
IV – 3. Cas du projet
IV – 3 – 1. Répartition des efforts dus au vent
IV – 3 – 1 – 1. Cas de la partie 1
IV – 3 – 1 – 2. Cas de la partie 2
IV – 3 – 2. Répartition des efforts dus à la poussée
IV – 3 – 2 – 1. Cas de la partie 1
IV – 3 – 2 – 2. Cas de la partie 2
CHAPITRE V : ETUDE DE L’INFRASTRUCTURE
V – 1. Choix de fondation
V – 1 – 1. Le sol de fondation
V – 1 – 2. Actions sur la fondation
V – 1 – 2 – 1. Sollicitations dues aux actions verticales
V – 1 – 2 – 2. Sollicitations dues aux actions horizontales
V – 1 – 2 – 3. Sollicitations de calcul
V – 2. Dimensionnement
V – 2 – 1 – 1. Dimensions de la fondation
V – 2 – 1 – 2. Vérifications
V – 2 – 1 – 3. Calcul des armatures
CONCLUSION

Lire le rapport complet

Télécharger aussi :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *