Généralités
Les travailleurs sociaux interviennent essentiellement dans la gestion des conflits et la temporisation des maux sociaux. Ces phénomènes sociaux se conjuguent presque tous les jours dans la vie quotidienne de la population. Pourtant, elles sont devenues des problèmes difficiles durant la période de crise comme Madagascar traverse actuellement. Cette crise a des impacts négatifs sur tous les secteurs d’activités comme les sociétés et les entreprises. Selon la presse et les diverses manifestations des idées politiques et économiques du pays, l’actuelle crise sociopolitique malgache met la plupart des entreprises locales dans une situation économique très critique. Les secteurs principalement dépendants des partenaires extérieurs comme le textile et surtout le tourisme sont les plus plaignants. En effet, beaucoup des sociétés et des entreprises ont fermé leurs portes. Les autres qui maintiennent leurs activités sont en veilleuse selon les uns ou en perspective selon les autres.
Socialisation et division de travail
Dans un groupe, la personne peut identifier sa propre personnalité et son importance au niveau de la société à partir de la socialisation. Cette dernière se définit comme l’apprentissage de la vie en société et celle des comportements, des valeurs et des normes sociales. C’est le processus d’intériorisation par chaque individu les valeurs et les normes du groupe et de la société dont il est membre. La socialisation est également l’évolution d’acquisition des connaissances, des modèles, des valeurs, des symboles, bref les « manières de faire, de penser et de sentir » propres aux groupes et à la société où l’individu est appelé à vivre. L’individu dans l’entreprise appris à se socialiser car l’entreprise est un agent de socialisation secondaire. C’est pour cela que Durkheim a proposé le « modèle holiste » pour produire la socialisation que nous essayons d’appliquer pendant la réalisation de cette étude. Ce modèle expose que :
• l’homme est un être passif
• l’homme est façonné par la société,
• primauté de la société sur l’individu
• la société impose des valeurs, des normes, des rôles qui exercent une contrainte sur les individus. L’action de l’individu est conditionnée (agents de socialisation : famille, école).
D’après cette théorie de Durkheim, la société engendre des individus normaux et conformistes, c’est-à-dire, respectant les normes et agissant conformément aux rôles qui leur ont été attribués. Mais le problème courant surgit comme les dérapages, la désobéissance et la déviance. Cela indique qu’un individu peut être formé à partir de la vie et la réalité au niveau de la société et la motivation de la personne. A partir de la socialisation, on peut entamer la division de travail. Comme Durkheim a mentionné dans son encyclopédie libre que ce qui caractérise la société moderne, c’est « la solidarité organique qui repose non pas sur la faible différenciation des individus, mais sur leur individualisation et leur spécialisation qui seront l’une et l’autre d’autant plus fortes que la division du travail y est développée ». La division du travail crée la solidarité, « ce n’est pas seulement parce qu’elle fait de chaque individu un échangiste » comme disent les économistes, mais « c’est qu’elle créée entre les hommes tout un système de droits et de devoirs qui les lient les uns aux autres d’une manière durable».
Gestion et sociologie de l’entreprise
Dans l’entreprise, les individus cherchent à améliorer la technique de travail pour faciliter leurs tâches, car travailler c’est avant tout cherché à satisfaire les besoins fondamentaux. Pourtant, la stratégie d’entreprise (ou management stratégique ou politique générale) consiste à faire des choix d’allocation des ressources (financières, humaines, technologiques, etc.) qui engagent l’entreprise dans son objet d’existence, afin de la doter d’un avantage concurrentiel « durable, décisif et défendable ». Elle est communément considérée comme l’apanage du dirigeant d’entreprise même si une approche collégiale est envisageable. Le but de la stratégie n’est pas seulement de dégager un profit ponctuel, mais d’assurer la pérennité de la société, même si le cas d’entreprise dont la performance est durablement supérieure au marché reste extrêmement rare. Le travail dans une entreprise garanti alors cette pérennité par la rentabilité des activités. Comme Adam Smith a annoncé « Les membres d’une même industrie se rencontrent rarement par plaisir ou pour se divertir, mais leur conversation aboutit invariablement sur une conspiration contre l’intérêt général ou sur un accord pour augmenter leur prix. » Cependant l’économie ne peut être comprise que dans le cadre d’une sociologie. Marx a révélé que « la vie économique n’est qu’une partie intégrante de la vie sociale et que notre représentation de ce qui se passe dans la vie économique est faussée dans la mesure même où nous ne nous rendons pas compte que sous le capital, la marchandise, la valeur, le prix, la distribution des biens, se cachent la société et les hommes qui y participent « . En somme, l’économie constitue des rapports sociaux et elle est située dans un ensemble plus vaste que la seule production, c’est-à-dire dans la société et l’histoire.
Relation entreprise-paysans
Les relations la société et les paysans ont toujours été la clé de réussite de l’entreprise. Cette dernière essaie de répondre aux besoins des viticulteurs pour que les produits soient de qualités. Actuellement, beaucoup des paysans veulent adhérer et participer dans la viticulture depuis la régularisation de la modalité de paiement. Mais selon les règles de base de la société et de la Fédération, l’une des conditions d’adhésion est d’avoir une action équivalente à 25 ares de terrains consacrés à la viticulture. Pourtant, la société achète des raisins en dehors des membres si la qualité des produits répond aux normes imposées. Et à ce sens, les autres paysans ne jouissent pas les mêmes droits et privilèges que les paysans membres de l’association (achat de vin, approvisionnement des intrants et matériels de production, etc.). Par contre, des problèmes ponctuels sur les relations entre les paysans et les responsables de la société apparaissent de temps à autres à cause de certains mal attendus et des mauvaises habitudes ou de la routine de la part des paysans. Souvent, ces derniers pensent toujours qu’une mauvaise fois ou escroquerie de la part de la société persiste quand elle impose ou exige la qualité de travail. Il en est de même chaque fois que les avantages demandées par les paysans ne sont pas accordés tels quelles. Malgré ce malentendu, la société met en place un système de motivation pour que la viticulture soit devenue important dans l’activité agricole de la zone. Cela se fait par le paiement en totalité des produits, l’installation des points de collecte pour que le coût du transport soit réduit à la charge des producteurs. En plus, le prix d’achat de la matière première auprès des producteurs augmente chaque année. Le tableau suivant enregistre la variation de prix des raisins en 2007 et en 2010.
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Table des matières
INTRODUCTION GENERALE
PREMIERE PARTIE :REPERES THEORIQUES D’ORGANISATION ET PRESENTATION DE LA SOCIETE LAZAN’I BETSILEO
CHAPITRE I : THEORIES SUR L’ORGANISATION ET LE MANAGEMENT D’ENTREPRISE
Section I : Théories sur l’organisation
1- Approche psychosociologique
2- Socialisation et division de travail
Section II : Théories sur le management d’entreprise
1- Gestion et sociologie de l’entreprise
2- Psychosociologie au niveau d’une entreprise
CHAPITRE II : PRESENTATION DE LA SOCIETE LAZAN’I BETSILEO
Section I : Généralités
1- Localisation géographique
1- Situations juridiques
2- Organisation et personnel
a- Organigramme
b- Direction et responsabilité
3- Ressources humaines
4- Infrastructures
6-Cadre historique
Section II : Organisations des activités
1- Moyens d’exploitation et de production
2- Système de vente
3- Objectifs
4- Produits et particularités
DEUXIEME PARTIE : EFFETS DU MANAGEMENT STRATEGIQUE ET LES IMPACTS SOCIAUX
CHAPITRE III : SYSTEMES D’ORGANISATION DE LA SOCIETE LAZAN’I BETSILEO
Section I : Profil des enquêtés
1- Personnel de la société
2- Viticulteurs membres de la fédération
Section II : Organisation, et analyse des fonctions
1- Organisation administrative et gestion des ressources humaines
a- Recrutement des personnels
b- Fonction du département
2- Organisation de production
a- Culture de vigne
b- Système de production
c- Technique de production
d- Etude de rentabilité des activités
3- Système de distribution
a- Analyse d’organisation de vente
b- Clientèles
c- Concurrences
d- Système commerciale
4- Fonction comptable et financière
a- Etude de la situation financière
b- Système d’enregistrement de vente
5- Fonction sociale et sécurité
a- Sécurité sociale et recouvrement
b- Santé
6- Rémunération
CHAPITRE IV : IMPACTS DES ACTIVITES DE LA SOCIETE SUR LES PAYSANS
Section I : Participations et fonctionnement des paysans/salariés agricoles
1- Vie sociale et économique des paysans par rapport à la société
2- Relation entreprise-paysans
Section II : Facteurs de la réussite et impacts de l’existence de Lazan’i Betsileo
1- Facteurs de réussite de la société
2- Impacts sur la sécurité alimentaire des paysans
TROISIEME PARTIE : INTERPRETATIONS ET PROSPECTIVES
CHAPITRE V : EVENTUELS PROBLEMES OBSERVES
Section I : Les principaux problèmes des personnelles et des communautés de bases
1- Culture de vigne
2- Aléas climatiques et catastrophes naturelles
3- Production de vin
Section II : Au sein de la communauté locale
1- Conflit commerce- social
2- Relation interne au sein la société
CHAPITRE VI : RECOMMANDATIONS ET PROSPECTIVES
Section I : Propositions des solutions aux problèmes constatés
1- Amélioration de la production
2- Intégration progressive des autres producteurs dans le système
3- Soutien des paysans par l’engagement de travailleur social
4- Intégration des travailleurs sociaux dans le système de gestion de l’entreprise
5- Application de système de communication appropriée
Section II : Analyses socio-organisationnelles
1- Analyse des risques
2- Concept organisationnel
Section II : Prospective de recherche
CONCLUSION GENERALE
BIBLIOGRAPHIE
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