ÉTUDE DU SQUELETTE
Les oiseaux
Plusieurs chouettes effraies ont été utilisées. Tout d’abord, pour la réalisation des clichés radiographiques avec et sans préparation, nous nous sommes servis d’une chouette hospitalisée à la clinique faune sauvage de l’École Nationale Vétérinaire de Toulouse, pour fracture à une phalange postérieure. Bien évidemment, nous avons radiographié la patte saine. Il est très difficile de connaître le sexe de l’animal par un simple examen clinique. En effet, la seule différence entre les deux sexes est la masse : les mâles pèsent aux alentours de 300 grammes tandis que la femelle est un peu plus lourde, environ 350 grammes. Notre sujet pesait 265 grammes. Ainsi, nous ne pouvons pas conclure sur le sexe de cette chouette effraie car elle pourrait être un mâle adulte (une femelle adulte étant peu probable de par son poids peu élevé) ou bien encore un jeune adulte, mâle ou femelle, étant donné que les caractéristiques physiques des jeunes sont identiques à celles des adultes. Cependant, au vu des radiographies, notamment celles concernant le squelette, il semblerait que nous ayons affaire à un animal adulte. Ensuite, nous avons réalisé les photos de contention et de positionnement pour les clichés radiographiques sur un cadavre, afin d’éviter un stress supplémentaire à notre chouette effraie hospitalisée. Enfin, nous avons également disséqué deux cadavres, afin d’observer la position des différents organes, des muscles et des articulations. Puis, ces dissections nous ont permis de préparer le squelette complet de la chouette effraie.
Radioprotection
La radioprotection est très importante car les rayons X ne sont pas sans danger pour la santé. Ils font partie des rayonnements ionisants, c’est-à-dire des rayons transportant suffisamment d’énergie pour enlever des électrons aux atomes. Ils traversent la matière de manière invisible et indolore mais ont des effets néfastes cumulatifs sur l’organisme. La radioprotection se définit alors comme l’ensemble des règles, des procédures et des moyens de prévention et de surveillance visant à empêcher ou à réduire les effets nocifs des rayonnements ionisants sur les personnes et l’environnement. Il existe trois principes en radioprotection. Intervient en premier lieu le principe de justification. Il faut que le cliché radiographique soit nécessaire, c’est-à-dire que si nous pouvons obtenir une même information via une autre méthode moins dangereuse pour la santé de l’animal et du personnel, il faut alors utiliser cet autre procédé et ne pas réaliser de clichés radiographiques. Ensuite, le principe d’optimisation nous oblige à utiliser les rayonnements les plus faibles possibles qui permettent bien sûr d’obtenir une image radiographique de bonne qualité. Il faut donc bien maîtriser l’utilisation des constantes radiographiques afin de réaliser un cliché de bonne qualité du premier coup. Pour finir, le principe de limitation vise à limiter les risques dus aux différents types de rayonnements. Ces mesures de plusieurs types sont nombreuses. Le port du tablier, du protège thyroïde et des gants en plomb est indispensable pour se protéger lors de la prise des clichés, il en est de même pour les lunettes spéciales. Il faut donc qu’il y ait le moins possible de personnes pour maintenir l’animal, c’est pourquoi l’utilisation de sacs de sable peut dans certains cas s’avérer très utile. Il ne faut évidemment pas que les mains ou d’autres parties du corps des personnes tenant l’animal soient dans le champ du faisceau. Pour cela, il faut tenir l’animal à bras tendu et s’en éloigner au maximum. Les photographies de positionnement ont été réalisées sur cadavre dans la salle d’autopsie de la clinique faune sauvage de l’ENVT. Ainsi, pour un souci de clarté, il n’y a pas d’éléments de radioprotection sur ces photographies. Bien entendu, lors de la prise des clichés radiographiques qui ont été effectués sur une chouette effraie vivante, le tablier, les gants, le protège thyroïde ainsi que les lunettes de protection ont été utilisés à chaque fois. Il ne faut pas oublier non plus que le port du dosimètre pour le personnel permet de mesurer la dose de rayons à laquelle nous sommes exposés. La loi a fixé plusieurs paramètres et plusieurs seuils. Voici quelques exemples : la dose efficace annuelle cumulée maximale d’exposition externe est fixée à 20 mSv, la dose équivalente annuelle cumulée maximale pour les mains est de 500 mSv, la dose équivalente annuelle cumulée maximale pour le cristallin est de 150 mSv… Enfin, une signalétique ainsi que des normes pour les locaux sont obligatoires. Nous allons alors rappeler les plus importantes. Un trèfle bleu avec les mentions « zone surveillée » et « accès réglementé » doit être apposé sur la porte d’entrée de la salle. Une lumière rouge située au-dessus de celle-ci doit être allumée dès que le générateur de rayons X est sous tension. Les parois (murs, sol et plafond) doivent être plombées. Enfin, l’appareil de radiologie doit être soumis à une norme de conformité et le contrôle annuel du tube radiogène permet d’éviter un rayonnement de fuite trop important.
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A. MATÉRIEL ET MÉTHODES
I. Les oiseaux
II. Techniques de contention
III. Techniques radiographiques et matériel utilisé
1. Radiographies sans préparation
2. Radiographies avec préparation (produit de contraste)
IV. Radioprotection
V. Techniques pour la préparation du squelette
B. ÉTUDE DU SQUELETTE
I. Squelette axial
1. Crâne et mandibule
a. Incidences dorso-ventrale et ventro-dorsale
b. Incidence rostro-caudale
c. Incidence latéro-latérale
2. Vertèbres cervicales
a. Incidence ventro-dorsale
b. Incidence latéro-latérale
c. Aspects crânial et caudal des vertèbres cervicales
3. Vertèbres thoraciques, côtes et sternum
a. Incidence ventro-dorsale
b. Incidence latéro-latérale
c. Aspects crânial et caudal des vertèbres thoraciques
4. Synsacrum, vertèbres caudales et os coxaux
a. Incidence ventro-dorsale
b. Incidence latéro-latérale
c. Aspects crânial et caudal des vertèbres caudales
II. Squelette appendiculaire : membre thoracique
1. Clavicule, coracoïde et scapula
a. Incidence médio-latérale
b. Incidence caudo-crâniale
2. Humérus
a. Incidence médio-latérale
b. Incidence caudo-crâniale
3. Ulna et radius
a. Incidence médio-latérale
b. Incidence caudo-crâniale
4. Carpe, métacarpe et phalanges
a. Incidence médio-latérale
b. Incidence palmo-dorsale
III. Squelette appendiculaire : membre pelvien
1. Fémur et rotule
a. Incidence médio-latérale
b. Incidence crânio-caudale
2. Tibiotarse et fibula
a. Incidence médio-latérale
b. Incidence crânio-caudale
3. Tarsométatarse et métatarsien I
a. Incidence médio-latérale
b. Incidence dorso-plantaire
4. Phalanges
a. Incidence médio-latérale
b. Incidence dorso-plantaire
C. ÉTUDE DE LA CAVITÉ GÉNÉRALE
I. Radiographies sans préparation
1. Incidence ventro-dorsale
2. Incidence latéro-latérale
II. Radiographies avec préparation : transit baryté
1. Positionnement radiographique
2. Interprétation des clichés radiographiques obtenus
Conclusion
Références bibliographiques
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