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Critère de délimitation temporel de la saison des pluies
L‟observation satellitaire du passage du front de mousson (zone C, Figure 28) annonce de fortes précipitations. Néanmoins, il est indispensable de définir un critère quantitatif de reconnaissance du début et de la fin de la saison des pluies adapté aux mesures satellitaires.
En Afrique occidentale, les critères de Suchel (1988) sont les plus fréquemment utilisés. Basés sur la mesure du degré d‟hygrométrie, ils sont calculés exclusivement à partir des stations météorologiques (L’Hôte, 1998) et ne peuvent donc pas être appliqués à notre problématique. Sivakumar et al. (1984) et Tchadieu et al. (1999) s‟accordent pour considérer le début de la saison des pluies en zone sahélienne et soudanaise à partir d‟une hauteur de pluies de 20mm cumulée sur 2 jours (pluies « utiles » ou « significatives »). Cette hauteur de précipitation est reconnue suffisante pour faire démarrer une végétation herbacée en zone pastorale (Lahuec, 1991). Le critère de fin de saison des pluies retenu par Stern et al. (1981) et Tchadieu et al. (1999), soit une séquence de 20 jours secs consécutifs, présente l‟avantage de ne pas tenir compte des faibles pluies tardives. La définition du jour sec est donnée par P<2T (avec P=précipitations et T=températures moyennes mensuelles ; critères de Birot (1973) et de Gaussen (1952). Ces critères de début et fin de saison des pluies sont retenus pour l‟élaboration des diagnostics de traficabilité au Tchad méridional.
La hauteur de 20 mm de pluies utiles se corrèle avec le changement de teinte observée sur imagerie MODIS, traduisant le début du développement de la végétation. Nous retiendrons ce marqueur pour encadrer la durée de la saison des pluies. Les dates de début et de fin de saison des pluies sont extraites des données de précipitations et de températures dérivées du capteur satellitaire TRMM.
Variabilité spatiale et temporelle de la saison des pluies
Sur la base des critères définis précédemment, nous avons constaté que ces dates étaient plus fluctuantes en climat sahélien, au nord du 11e parallèle, qu‟au sud (Figure 29 et Figure 30). Réalisées à partir des données de précipitations et de température du satellite TRMM disponibles sur la période 1998 – 2008, ces analyses confirment les observations similaires de Tchadieu et al., (1999) sur la province de l‟Extrême Nord Cameroun (P.E.N.). Par ailleurs, la lecture des données de précipitations, 5 jours avant et 5 jours après la date de début de saison des pluies, montre un brusque démarrage de l‟activité pluvieuse, passant de moins de 8 mm à plus de 50 mm. Le passage du front de mousson, que nous avons suivi quotidiennement par imagerie MODIS pour la période 2004-2008, a toujours lieu pendant cette période. La date de fin de saison des pluies varie sur un intervalle de temps inférieur pour les régions les plus septentrionales, de début septembre pour Abéché à mi-octobre pour Doba (Figure 30).
Analyse des précipitations
Les études menées sur la variabilité de la répartition spatiale des précipitations a mis en évidence la dégradation des apports pluviométriques depuis 1968 et un recul des isohyètes de 300 km en moyenne vers le sud (Toupet, 1992 ; Olivry et al., 1996 ; Baohoutou, 1997), y compris dans la région du Logone (Massuel, 2001). S‟il est encore considéré dans la littérature que le Tchad méridional est sous un climat tropical sahélien au niveau de la capitale, soudanien dans sa partie centrale et guinéen au sud, les mesures et observations climatologiques de ces dernières années auraient tendance à décaler ces tranches climatiques largement vers le sud. Afin d‟éviter ce biais, les variables climatiques sont considérées dans leur ensemble, sans distinction d‟attribution climatique.
Les climats de l‟Afrique occidentale et centrale sont essentiellement caractérisés par leurs régimes des précipitations (Brunet-Moret, 1966 ; Brunet-Moret, 1967 ; Suchel J. , 1988 ; Mahé et L‟Hôte, 1994; Olivry et al., 1996). L‟analyse des précipitations est réalisée à partir des pluies annuelles, mensuelles et journalières, mesurées aux stations régionales jusqu‟en 1995, puis estimées ensuite à partir des satellites météorologiques.
Précipitations annuelles
Les mesures des précipitations ont été corrélées avec les estimations satellitaires pour la période 1979-1995 (Figure 33). Parmi les projets opérationnels d‟estimation surfacique des précipitations, le Global Precipitation Climatology Project (GPCP) combine les données en temps réel et les archives des mesures de précipitations des satellites météorologiques GOES, Météosat, GRS, TRMM et la série des NOAA. Ces mesures d‟archives sont des moyennes mensuelles, estimées à une maille de deux degrés carrés. La bonne corrélation de ces valeurs valide les mesures de précipitation satellitaires surfaciques (Figure 33).
Nous avons appliqué un coefficient de régression aux relevés de précipitations annuelles sur N‟Djamena (Figure 34), à partir de 1995. Les précipitations sont très inégales en intensité d‟une année à l‟autre, mais elles ont tendance à diminuer fortement depuis 1960. Ainsi, les estimations de l‟intervalle 1994-2007 (490 mm) rejoignent les valeurs de la sécheresse de 1968-1988 (470 mm).
La moyenne des relevés de précipitations annuelles aux stations de Doba et de Sahr varie entre 900 et 1200 mm. La tendance déficitaire depuis 1968 est constatée sur ces relevés, mais reste cependant moins prononcée qu‟à la station de N‟Djamena.
Précipitations journalières
La mousson africaine produit des orages : des précipitations très intenses qui peuvent déverser plus d‟un mètre de pluie en quelques heures. Les conséquences sur la dégradation mécanique des sols et les conditions de traficabilité sont immédiates.
A partir des estimations du capteur TRMM, nous avons observé que la fréquence des plus fortes précipitations journalières, ainsi que leur intensité augmentent au fur et à mesure que l‟on progresse vers l‟équateur. La fréquence de ces averses croît d‟une à deux par an à N‟Djaména à 3 à 5 par an à Doba. Leurs intensités sont comprises entre 35 et 50 mm à Ndjaména, 55 à 70 mm à Bongor et 85 à 105 mm à Doba.
Par ailleurs, nous avons voulu vérifier si l‟intensité et la date des précipitations issues des averses précoces suivaient la logique de répartition spatiale des pluies de mousson et ainsi fournir un indice sur l‟intensité des précipitations de la saison humide. Les intensités les plus fortes, autour de 45 mm (Figure 36), ont été enregistrées à N‟Djaména, Sahr et Abéché, contre un maximum de 40 mm à Djouna et 35 mm à Doba. Cependant, elles ne correspondent pas aux années les plus pluvieuses. La fréquence de ces pluies est irrégulière d‟une année sur l‟autre et de distribution hétérogène dans l‟espace tchadien méridional. En revanche, ces averses se déclenchent en moyenne de trois à quatre décades plus tôt à N‟Djaména et Abéché qu‟au sud du 10e parallèle (Figure 37). Progressant en avant du flux, le gain en puissance et en vitesse de l‟onde de grains déclenche des orages plus violents. Ces manifestations locales ne sont pas indicatives du comportement de la saison humide, mais sont cependant suffisantes pour dégrader la praticabilité des pistes et des routes de sols nus. Les grains tardifs sont rares et de faible intensité.
Caractéristiques pédologiques des sols du Tchad méridional
Le travail que nous avons effectué sur les données pédologiques se décompose en deux points :
– l’homogénéisation des 45 classes de sol du Tchad méridional, à partir de leurs propriétés physico-chimiques des sols et de la morphologie pédogénétique de 250 profils issus des cartes pédologiques régionales. Nous avons ensuite harmonisé et synthétisé ces classes conformément à la taxonomie morphogénétique mondiale (FAO, 2006) ;
– la description des caractéristiques géomorphologiques, de la couleur apparente par imagerie optique et du type de végétation associé à ces classes pédologiques. Ces caractéristiques ont été collectées pour chacune d‟entre elles. Elles fournissent ainsi des éléments d‟interprétation pour l‟extraction de l‟occupation du sol par imagerie THR Quickbird (cf. ch.4) ;
La cartographie pédologique de la FAO (FAO, 1971-1981; FAO, 2006) constitue le support de la carte de traficabilité globale. A cette échelle, nous parlons de risque de traficabilité, car ce résultat ne prend pas en compte tous les paramètres inclus dans notre méthodologie (relief, végétation, obstacles…). L‟estimation du risque de traficabilité est dérivée des propriétés géotechniques des quarante premiers centimètres (couche critique ou critical layer). Cette strate correspond à un ou plusieurs horizons pédogénétiques de nature différentes, identifiés dans les bases de données pédologiques en tant que « topsoil ».
La cartographie pédologique régionale harmonisée, ainsi que les profils pédologiques servent de base d‟échantillonnage pour la calibration et la validation des classifications multispectrales (cf. ch 4).
Caractéristiques pédologiques des sols du Tchad méridional et profils types.
La pédogénèse actuelle, active depuis les dernières glaciations, a fait évoluer les altérites de l‟Eocène et du Pléistocène en une cinquantaine de profils pédogénétiques types. Ils sont hérités de la diversification de leur nature lithologique, de la régression progressive du lac Tchad et de la morphologie en tôle ondulée du bassin où alternent les zones d‟écoulement et de stagnation de l‟eau météorique de surface.
Nous avons synthétisé les caractéristiques pédologiques de ces profils à partir des analyses et descriptions des échantillons de terrain des cartes pédologiques régionales (Figure 40 ; Barbeau, 1956 ; Abadie et al., 1957 ; Pias, 1960 et 1970). Puis nous avons appris à reconnaître chacun de ces sols types à partir d‟imagerie optique.
Les écarts de couleurs entre les cartes traduisent la difficulté des auteurs à utiliser une nomenclature commune. Une même sous-classe n‟est souvent pas représentée par une même couleur, à laquelle est souvent ajoutée une particularité locale. Ces cartes sont issues des missions de cartographies lancées par l‟ORSTOM, entre 1954 et 1960 . Les campagnes régionales de reconnaissances continueront jusqu‟en 1979, année de la fermeture du centre régional de l‟ORSTOM, et auront donné lieu à la publication de 34 cartes au 1/200 000. Elles couvrent toute la partie sud du Tchad, à partir du 14e parallèle. Le découpage des unités pédologiques s‟effectue selon la classification géomorphologique et physico-chimique établie par Aubert (1965).
La partie suivante détaille les propriétés d‟identification caractéristiques de chacun des types de sols et accessibles par une observation spatiale. Elles concernent les caractéristiques géomorphologiques, la couleur vraie dans le spectre du visible sur les images optiques THR, la texture ainsi que le type de couverture végétale. Les propriétés pédologiques des sols ainsi que leurs profils types sont présentées en annexe 1.
Les Lithosols (FAO, 2006) sont des sols sableux grossiers à graveleux. Ils se développent dans les piedmonts de reliefs accidentés du socle plutonique de la bordure du bassin dans les régions de l‟Ouaddaï et des cuirasses ferrugineuses du Haut Logone. Ils correspondent à des sols d’érosion peu évolués (Aubert, 1965). Ils marquent la transition entre les roches affleurant en haut du profil et les arènes profondes transportées par l‟eau de pluie météorique, les eaux de ruissellement et les cours d‟eau en contrebas. Ces sols perméables sont recouverts d‟une végétation arbustive épineuse d‟acacias, et d‟herbacées groupées fréquemment avec des termitières, hautes de cinquante centimètres à un mètre. La composition de l‟horizon supérieur leur confère une couleur ocre rouille à beige sur imagerie optique, en fonction de la proportion de quartz et d‟oxyde ferreux. Les sols nus ne sont observables que de janvier à mars.
Les Fluvisols (FAO, 2006) sont des sols jeunes, sableux développés sur les sédiments alluvionnaires fluviatiles des deux dernières évolutions du delta du Chari. Dans la plaine alluviale du Logone au niveau de Laï et de Bongor et dans les fonds de vallées des Koros, près de Doba, ces sols peu évolués d’apport (Aubert, 1965) sont concentrés sur les bourrelets de fleuves et sur les anciennes terrasses alluviales, le long des rives du Chari actuel. Ils évoluent vers des sols hydromorphes dans la plaine du Logone en s‟éloignant des fleuves. La végétation qui recouvre les fluvisols des terrasses anciennes passe d‟une savane à graminée dans la zone des Koros à une prairie marécageuse dans la plaine alluviale du Logone et du Chari. L‟extension des bourrelets du Logone suit les cycles climatiques. En période de pluies, les crues les inondent presque entièrement, alors qu‟une végétation herbacée se fixe sur les plus stables. En période sèche, les pistes les traversent transversalement, comme par exemple à Laï ou à Doba. Lorsqu‟ils ne sont pas inondés, on reconnaît ces sols par leur teinte beiges (bourrelets) à ocre (terrasses) sur imagerie optique.
Les Nitosols (FAO, 2006) sont des sols rouges à brun-rouge tropicaux très épais (7- 10m), rencontrés dans la partie amont des fleuves Logone et Chari. Ils constituent typiquement les sommets des Koros. Ce sont les sols faiblement ferralitiques décrits par Aubert (1965). Ces sols fertiles sont occupés par des cultures agricoles de sorgho, mil, coton, arachide et manioc, particulièrement dans le Logone occidental au sud et à l‟ouest de Laï, ou recouvert d‟une savane arborée haute et dense. Les parcelles de nitosols cultivés sont très nombreuses aux environs des grandes agglomérations du sud (Doba, Moundou…). Ils se distinguent alors des lixisols sur imagerie optique par une teinte ocre. Nus et non travaillés, ils prennent une couleur rouille.
Les Gleysols (FAO, 2006), ou sols hydromorphes à Gley (Aubert, 1965), sont saturés en eau suffisamment longtemps dans l‟année pour former un horizon argileux à Gley, caractéristique des plaines alluviales. Ils reposent sur des alluvions quaternaires fluvio-lactustres argilo-sableuses à argileuses des plaines d‟inondation au nord de Laï et de Bongor. Ils n‟occupent que les surfaces restreintes de petites dépressions dans les plaines alluviales là où l‟inondation est la plus longue. Au plus fort de leurs dessiccations, de janvier à mars, ils présentent des fentes de retrait peu profondes. Brulée en janvier-février, la végétation de prairie marécageuse à Andropogonées (annexe 1) repousse d‟avril à décembre. Sur imagerie optique, ces sols apparaissent noirs à violacés. Associés avec les Planosols qui restent émergés, les gleysols sont progressivement recouverts par l‟eau en période humide.
Les Lixisols (FAO, 2006) sont des sols évolués, enrichis en argile dans l‟horizon de surface par migration. Caractéristiques des régions tropicales soudaniennes, ils surmontent les anciennes cuirasses ferralitiques dégradées du Continental Terminal et marquent la transition entre les reliefs des Koros et les sols vertiques des dépressions inondées du Logone, ainsi que le massif du Guéra et les plaines du Salamat. Ils correspondent aux sols ferrugineux lessivés et peu lessivés (Aubert, 1965). Très cultivés dans la région du Logone, ils sont recouverts d‟une savane arborée soudanienne à arbustive à acacia et termitières au sud de l‟Ouaddaï et d‟une savane herbacée dans la plaine du Chari et la zone des Koros. Sur imagerie optique, ils se différencient des nitosols auxquels ils sont associés par une teinte ocre plus claire en période sèche et plus foncée en période humide. Peu drainant, ils gardent donc l‟eau plus longtemps et conservent cette teinte rouille après chaque pluie.
Les Planosols (FAO, 2006) sont des sols clairs à texture sableuse en surface progressant vers un horizon argileux à traces d‟hydromorphie en profondeur. Ces sols ne représentent jamais de grandes surfaces. Au nord-est de N‟Djamena et dans la région des Koros, ils occupent les points bas, oueds et oxbow lakes s‟alignant entre les levées sableuses des deltas fossiles du Chari. Intergrade avec des sols halomorphes dans la plaine d‟inondation du Logone entre Laï, Bongor et le Ba-Illi, ils forment des petites buttes exondées (dunes fossiles) au milieu de la prairie marécageuse recouverte par un mètre d‟eau en période de pluie. Aubert (1965) classe ces sols en sol hydromorphe à pseudogley. Dans la plaine du Logone et près du lac Tchad, ils sont recouverts par une végétation herbacée marécageuse à Andropogonées. Le long du cours amont du Logone, la savane arborée clairsemée domine. Elle se raréfie au fur et à mesure de la progression de la saison sèche. Les sols sont largement utilisés pour la riziculture dans les régions du Logone-Chari. Ces sols sableux à hydromorphies se reconnaissent sur imagerie optique par des teintes grises plus ou moins claires. Dans la plaine du Logone, ils dessinent un réseau dendritique de bandes sableuses émergées de 200 à 500 m de large, héritées de la structure deltaïque du Chari.
Les Vertisols (Aubert, 1965; FAO, 2006) forment localement un microrelief de type « gilgaï »(2) et se répartissent dans la plaine de déversement du Logone, entre le Logone, le Ba Illi et le Chari, dans la haute plaine du Salamat et dans les bas-fonds des oueds du lac Fitri, au nord du Guéra. Utilisés périodiquement pour leur forte fertilité par des cultures tardives (sorgho et coton), les terrains les plus limoneux sont réservés à la riziculture. En dehors des zones agricoles, ils développent une végétation marécageuse à Andropogonées rarement arbustive. Les langues de terrain exondées sont incultes à cause d‟une très forte salinité des sols. Ces sols très peu perméables sont inondés par la crue des fleuves en saison des pluies. De profondes fentes de dessiccation se forment en surface lorsque les sols s‟assèchent. Le microrelief de type gilgaï (annexe 1), se repère facilement sur imagerie optique THR par un fond noir pointé de tâches beiges. Les vertisols du Chari, aux environs de Massenya, forment une structure alvéolaire noirâtre.
Les Régosols (FAO, 2006) sont des sols très peu développés, typiques des sols minéraux bruts d’érosion (Aubert, 1965), généralement de moins 10 cm d‟épaisseur. Ils surmontent un socle rocheux magmatique altéré ou une cuirasse latéritique. Ces sols jeunes occupent les talwegs des massifs granitiques de l‟Ouaddaï et du Guéra et de petites dépressions des plateaux de cuirasses ferrugineuses. Très drainants mais d‟une faible capacité d‟emmagasinement, ils ne sont saturés que lors des périodes de fortes averses. Ils ne sont recouverts que par de rares arbustes. Les surfaces qu‟occupent les régosols sont généralement trop petites pour êtres reconnues par imagerie optique moyenne résolution de type Landsat 7 ETM+. Ils prennent une teinte beige sur imagerie optique THR,
Les Arénosols (FAO, 2006) sont des sols sableux quartziques. Rencontrés dans les zones plus arides du Tchad méridional,entre le lac Tchad et le lac Fitri. Ils remplissent les espaces interdunaires et se développent sur les sédiments sableux d‟érosion éolienne. Cette classe de sol progresse vers le sud avec la désertification croissante, dont quelques bandes franchissent déjà les bras du bas Chari en occupant des espaces alluviaux. Ils correspondent aux sols isohumiques bruns et brun-rouges subarides (Aubert, 1965). Ils sont recouverts d‟une végétation éparse de type steppe broussailleuse et herbacée à graminées. Sur imagerie optique THR, ces sols apparaissent ocres à brun et couvrent des surfaces homogènes planes, en association avec les planosols.
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Table des matières
INTRODUCTION GENERALE
CHAPITRE 1 LA TRAFICABILITE DANS LES DOMAINES CIVILS ET MILITAIRES : ETAT DE L’ART
1.1. Réflexions liminaires sur la traficabilité
1.1.1. Comment définir la traficabilité
1.1.1.1. Route ou hors route
1.1.1.2. Prise en compte du convoyage
1.1.2. Critères de caractérisation de la traficabilité
1.1.2.1. Evaluation géotechnique de la traficabilité des sols
1.1.2.2. Critères de caractérisation de la traficabilité en zone tropicale
1.1.2.2.1. Propriétés statiques du terrain
1.1.2.2.2. Paramètres évolutifs de terrain
1.2. Applications civiles de la traficabilité
1.2.1. Travaux sur les zones désertiques ou tropicales
1.2.2. Projets forestiers et agricoles en zones boréales
1.2.3. Projets dans la gestion des risques en zones tempérées
1.3. Traficabilité militaire : concept de renseignement préparatoire au combat
1.3.1. Contexte
1.3.2. Exemple américain de l‟Intelligence Preparation of the Battlefield (IPB)
1.3.3. Traficabilité dans le système de l‟US Army
1.3.4. Conséquences des travaux de traficabilité militaire pour notre étude
1.4. Les modèles de traficabilité
1.4.1. Modèles militaires de traficabilité
1.4.2. Modèles civils de traficabilité
1.5. Synthèse du besoin et des contraintes opérationnelles
1.5.1. Contraintes liées à la problématique de traficabilité
1.5.2. Contraintes de mise en place opérationnelle du modèle
1.5.3. Limites et voies de progrès
CHAPITRE 2 APPROCHE METHODOLOGIQUE
2.1. Présentation des orientations méthodologiques
2.2. Structure du modèle d’estimation
2.2.1. Sources de données
2.2.1.1. Sources globales
2.2.1.2. Sources locales
2.2.1.2.1. Informations disponibles en sources ouvertes
2.2.1.2.2. Imagerie radar à Très Haute Résolution
2.2.2. Méthodes de traitement et d‟interprétation
2.2.2.1. Chaînes de traitements d‟image
2.2.2.2. Chaîne de traitement des produits d‟humidité et de praticabilité
2.2.2.3. Constitution d‟une base statique et mise à jour dynamique
2.2.3. Boucles de validation
2.3. Représentation des diagnostics de traficabilité
CHAPITRE 3 ETUDE DU SOL DU TCHAD MERIDIONAL ET DE SON ENVIRONNEMENT
3.1. Organisation des structures du relief tchadien
3.1.1. L‟Ouaddaï
3.1.2. Le Tchad méridional
3.2. Géologie du bassin tchadien
3.2.1. Le socle précambrien des régions du Mayo Kebbi, du Guéra et de l‟Ouaddaï
3.2.2. La couverture sédimentaire
3.3. Paramètres climatologiques du Tchad méridional
3.3.1. La migration de la Zone de Convergence Intertropicale (ZCIT), indicateur de la saison de pluies ?
3.3.1.1. Profil troposphérique du front de mousson et zone d‟influence au sol
3.3.1.2. Critère de délimitation temporel de la saison des pluies
3.3.1.3. Variabilité spatiale et temporelle de la saison des pluies
3.3.2. Analyse des précipitations
3.3.2.1. Précipitations annuelles
3.3.2.2. Précipitations mensuelles
3.3.2.3. Précipitations journalières
3.3.3. 2008, une année climatique normale ?
3.4. Caractéristiques pédologiques des sols du Tchad méridional
3.4.1. Corrélation des référentiels sur le Tchad méridional
3.4.2. Caractéristiques pédologiques des sols du Tchad méridional et profils types.
3.5. Paramètres élémentaires et classification géotechnique des sols du Tchad méridional
3.5.1. Paramètres élémentaires des sols du Tchad méridional
3.5.1.1. Paramètres de la phase solide
3.5.1.2. Paramètres de la phase liquide
3.5.2. Classification géotechnique des sols
3.5.2.1. Analyse granulométrique et texture des sols
3.5.2.2. Limites d‟Atterberg et activité des argiles
3.5.2.3. Résultat de la classification géotechnique des sols du Tchad méridional
3.6. Synthèse et perspectives
CHAPITRE 4 CARTOGRAPHIE DE L’OCCUPATION ET DE L’HUMIDITE DU SOL PAR IMAGERIE MULTISPECTRALE MULTI-ECHELLE ET RESTITUTI DE LA TRAFICABILITE
4.1. Extraction de l’occupation du sol thématique à partir des capteurs optiques Moyenne e Basse Résolution
4.1.1. Cartographie des sols
4.1.1.1. Propriétés spectrales des sols
4.1.1.2. Approche méthodologique et préparation des données de référence
4.1.1.2.1. Choix des indices
4.1.1.2.2. Calibration radiométrique
4.1.1.2.3. Contexte géographique de la zone test initiale
4.1.1.2.4. Base de référence spatiale pédologique
4.1.1.3. Extraction des propriétés physiques des sols par combinaison d‟indices spectraux
4.1.1.3.1. Indice 5/7
4.1.1.3.2. Indice 5/1
4.1.1.3.3. Indice 4/3
4.1.1.4. Conclusions
4.1.1.5. Validation quantitative
4.1.2. Végétation
4.1.2.1. Propriétés spectrales des végétaux
4.1.2.2. Indices de végétation
4.1.2.3. Etude phénologique
4.1.2.3.1. Calibration des données
4.1.2.3.2. Suivi phénologique de la plaine du Logone par le capteur MODIS
4.1.2.3.3. Conséquences sur l‟estimation de la biomasse et de la densité racinaire
4.1.2.4. Les zones arborescentes
4.1.2.5. Synthèse des résultats sur la plaine du Logone
4.1.2.6. Portée de l‟analyse
4.1.3. Surfaces bâties
4.1.3.1. Démarche
4.1.3.2. Composition des ensembles de données
4.1.3.3. Résultats
4.1.3.4. Conclusions et portée de l‟analyse
4.1.3.4.1. Synthèse de l‟interprétation sur N‟Djaména
4.1.3.4.2. Portée spatiale
4.1.4. Obstacles hydriques
4.1.4.1. Introduction
4.1.4.2. Propriétés spectrales de l‟eau de rivière
4.1.4.3. Méthodologie
4.1.4.4. Résultats et validation
4.1.5. Compilation des éléments thématiques de l‟occupation du sol
4.2. Extraction de l’occupation du sol à l’échelle métrique à partir d’imagerie Très Haute Résolution
4.2.1. Interprétation de l‟occupation du sol par imagerie Quickbird : état de l‟art et protocole d traitement
4.2.1.1. Etat de l‟art des techniques opérationnelles d‟interprétation de l‟occupation du sol par imagerie Quickbird
4.2.1.1.1. Techniques non supervisées
4.2.1.1.2. Classifications et techniques supervisées
4.2.1.2. Protocole de traitement
4.2.1.2.1. Phase préliminaire de qualification de l‟imagerie Quickbird Google Earth
4.2.1.2.2. Phase principale d‟interprétation d‟occupation du sol
4.2.2. Résultats de l‟extraction de l‟occupation du sol
4.2.2.1. Qualification de l‟imagerie Quickbird Google Earth
4.2.2.1.1. Corrections radiométriques
4.2.2.1.2. Qualité d‟interprétation
4.2.2.1.3. Géométrie
4.2.2.1.4. Optimisation du niveau de zoom
4.2.2.1.5. Conclusion
4.2.2.2. Classification spectrale et analyse sémantique
4.2.2.2.1. Présentation de l‟image de référence
4.2.2.2.2. Influence de l‟échantillonnage sur l‟interprétation
4.2.2.2.3. Qualité des classifications et coefficient d‟erreur sémantique
4.2.2.2.4. Seuil de reconnaissance géométrique
4.2.2.2.5. Optimisation des classifications par combinaison sélectives
4.2.2.3. Synthèse et portée de l‟analyse
4.3. Cartographie de l’humidité du sol et des pistes par imagerie radar Très Haute Résoluti en bande X
4.3.1. Apport des capteurs d‟imagerie radar THR en bande X
4.3.1.1. Caractéristiques des imageurs SAR en bande X
4.3.1.1.1. Principe du traitement SAR
4.3.1.1.2. Spécificité des capteurs spatiaux en bande X, TerraSAR-X et Cosmo-Skymed
4.3.1.2. Influence des paramètres instrumentaux et du milieu sur l‟image THR en bande X
4.3.1.2.1. Paramètres instrumentaux
4.3.1.2.2. Paramètres de surface
4.3.1.3. Acquisition des images
4.3.2. Estimation de l‟humidité des pistes et des sols
4.3.2.1. Prétraitements radiométriques des images THR radar
4.3.2.1.1. Réduction du speckle
4.3.2.1.2. Calibration radiométrique
4.3.2.2. Interprétation des images radar THR
4.3.2.2.1. Préparation des données d‟interprétation
4.3.2.2.2. Comportement du signal en fonction de l‟humidité des sols
4.3.2.3. Comportement du signal en fonction de l‟humidité des pistes
4.3.2.4. Conclusions
4.4. Restitution cartographique de la traficabilité
4.4.1. Intégration du réseau routier à la cartographie de traficabilité
4.4.1.1. Caractéristiques du réseau routier du Tchad méridional
4.4.1.1.1. Nomenclature de hiérarchisation et de représentation du réseau
4.4.1.1.2. Géométrie et état du réseau routier au Tchad méridional
4.4.1.2. Indice de praticabilité et intégration du réseau routier à la cartographie de traficabilité
4.4.1.2.1. Indice de praticabilité et cartographie de traficabilité à l‟échelle régionale
4.4.1.2.2. Intégration du réseau routier à la cartographie de traficabilité à l‟échelle locale
4.4.2. Cartes de traficabilité
4.4.2.1. Restitution cartographique de l‟humidité du sol
4.4.2.1.1. Humidité du sol à l‟échelle régionale
4.4.2.1.2. Humidité du sol à l‟échelle locale
4.4.2.2. Restitution cartographique de la traficabilité
4.4.2.2.1. Expression géomécanique des surfaces tout-terrain par la valeur de résistance à la pénétration au cône
4.4.2.2.2. Intégration de la densité racinaire pour la mesure de traficabilité
4.4.2.3. Conclusions
4.5. Synthèse
CHAPITRE 5 SYNTHESE DE LA RECHERCHE ET PERSPECTIVES
5.1. Synthèse
5.1.1. Résumé des atouts du modèle
5.1.1.1. Orientations méthodologiques
5.1.1.1.1. Restitution multi-échelle
5.1.1.1.2. Mise à jour et formulation des diagnostics
5.1.1.2. Apport des données en sources ouvertes pour le développement méthodologique
5.1.1.3. Apport des données radar THR
5.1.2. Faiblesses et limites du modèle
5.1.2.1. Fiabilité des sources d‟imagerie Landsat et Quickbird
5.1.2.1.1. Risques associés à l‟utilisation des images d‟archive Landsat
5.1.2.1.2. Risques associés à l‟utilisation de l‟imagerie Quickbird Google Earth
5.1.2.2. Fiabilité des sources ouvertes documentaires
5.1.2.2.1. Risques sur l‟utilisation de cartographie pédologique d‟archive
5.1.2.2.2. Evaluation de la fiabilité des sources ouvertes
5.1.2.3. Schéma décisionnel
5.1.3. Voies d‟amélioration
5.1.3.1. Estimation du délai de production
5.1.3.2. Evolution des sources d‟acquisitions
5.2. Portée du développement méthodologique
5.2.1. Présentation de la zone test
5.2.2. Démarche
5.2.3. Résultats
5.3. Perspectives
CONCLUSIONS GENERALES
ANNEXE 1 DESCRIPTION PEDOGENETIQUE DES SOLS DU TCHAD MERIDIONAL ET PROFILS TYPES
ANNEXE 2 CARACTERISTIQUES TECHNIQUES DES CAPTEURS SATELLITAIRES UTILISES
BIBLIOGRAPHIE
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