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Caractéristiques physico-chimiques
9 Extrait sec
Il est formé par les constituants du lait autres que l’eau et correspond à 13% en poids du lait : soit 125 à 130 grammes par litre (13)
Différentes expressions similaires sont utilisées pour le désigner : matière sèche, résidu sec.
9 Densité
La densité moyenne du lait est comprise entre 1,028 et 1,038 chez la vache.
Elle diminue lors de mouillage ; cependant le lait écrémé peut avoir une densité normale (1). La densité du lait est mesurée à l’aide d’un thermo lactodensimètre.
9 Propriétés optiques
L’indice de réfraction du lait est apprécié sur le lactosérum grâce au réfractomètre. Cet indice variant de 30 à 40 pour le lait frais pur, diminue lors de mouillage.
Son augmentation est témoin de celle des composantes du lait autres que les sels et la matière grasse (1).
9 Point d’ébullition
Il est situé entre 100°15 et 100°17.
Toutefois à la température de 80 et 90°C, il y a rupture de l’équilibre ionique entraînant la formation d’une membrane protéo-calcaire : la « peau de lait » ou frangipane.
Cette fine couche gêne l’ébullition si elle n’est pas élevée.
9 Point cryoscopique
Le point cryoscopique ou point de congélation, identique à celui du sérum sanguin, est de -0,540 à -0,560°C.
Il varie en fonction des fraudes (mouillage), la saison, l’espèce animale, les altérations par fermentation lactique et addition de sels solubles (1).
9 Acidité du lait
Le lait est caractérisé par deux types d’acidité :
-l’acidité actuelle exprimée par le pH, correspond à la concentration en ion hydrogène. Elle est mesurée à l’aide d’un ph-mètre ou des indicateurs colorés. Sa valeur est comprise entre 6,6 et 6,8 ; selon ALAIS C (1) cette acidité faible est due à la présence d’ions phosphates et de caséines ;
-l’acidité de titration : indique le taux d’acide lactique formée à partir du lactose. Un lait normal a une acidité de titration de 16 à 18°D (degré Dornic).
Des variations supérieures sont témoins d’une instabilité du lait aux traitements thermiques ou d’une variabilité excessive du taux de protéines solubles ou de calcium.
9 Potentiel redox (oxydoréduction)
Il est positif et se situe entre +0,20 et +0,30 volts. Sa mesure se fait par les indicateurs colorés : bleu de méthylène, résazurine.
9 Tension superficielle
Elle exprime la « force de surface » et est moins importante que celle de l’eau.
La tension superficielle varie avec les augmentations de température ; elle n’est pas modifiée par la dilution, contrairement à la lipolyse qui la réduit et entraîne un moussage important (1).
Lait cru
Le lait cru est du lait frais n’ayant subi aucun traitement de conservation autre que la réfrigération. Il est obtenu par la traite manuelle ou mécanique.
Au Sénégal, les articles 6 et 7 du décret 69-891 du 1969 fixent les conditions de vente et de collecte du lait.
Laits traités par la chaleur
La chaleur est utilisée comme une méthode de conservation et d’assainissement du lait en le rendant bactériologiquement sain, mais également en détruisant certaines enzymes lactiques responsables des altérations.
Selon KON (25), le traitement thermique constitue une obligation absolue dans les pays chauds où le lait s’altère vite.
9 Laits pasteurisés
Selon PORCHER cité par VEISSEYERE (42) « pasteuriser le lait, c’est détruire en lui, par l’emploi convenable de la chaleur, la presque totalité de sa flore banale, la totalité de sa flore pathogène quand elle existe, tout en s’efforçant de ne toucher qu’au minimum à la structure physique du lait, à ses équilibres chimiques, ainsi qu’à ses éléments biochimiques : les diastases et les vitamines ».
Sur le plan réglementaire, la pasteurisation consiste en un chauffage du lait pratiqué dans un appareil ou un groupe d’appareils appropriés et correctement utilisés selon un principe approuvé.
Les traitements approuvés sont :
– la pasteurisation basse : chauffage à 63°C pendant au moins 30 minutes.
– la pasteurisation haute : chauffage bref, pendant
• Soit 72°C-75°C durant 15 secondes
• Soit 80°C-85°C durant 5 secondes
• Soit 95°C durant 1 seconde.
La température de conservation des laits pasteurisés est comprise entre 0° et +6°C.
Lait en poudre
Le lait en poudre ou « lait sec » est un produit obtenu par l’élimination de la quasi totalité de l’eau par la chaleur ou le froid.
Il constitue un bon procédé de conservation, les micro-organismes s’y développent difficilement à cause de la teneur en eau faible. Pour l’obtenir, deux types de procédés sont utilisés :
-Procédé des cylindres ou JUST HATMASTER
Le lait tombe entre deux cylindres chauffés à la vapeur d’eau à une température de 140-150°C pendant 2 à 3 secondes. Une dessiccation rapide s’opère, un mince film de lait se forme et est détaché par un couteau racleur.
L’inconvénient de ce procédé est l’altération des structures physico-chimiques lors de traitement thermique brutal.
-Procédé du brouillard ou par pulvérisation ou spray
Le lait est pulvérisé sous la forme d’un brouillard dans une vaste chambre parcourue par un courant d’air chaud. Une déshydratation instantanée est obtenue, le lait en poudre tombe par gravité à la partie basse.
Produits laitiers.
Crèmes de consommation
La crème (agroalimentaire) est une préparation alimentaire obtenue par écrémage du lait, et beaucoup plus riche en matières grasses que celui-ci.
La crème sert essentiellement à la fabrication du beurre mais est également commercialisée en tant que crème fraîche. La crème épaisse contient environ 50 p. 100 de matières grasses, la crème liquide 30 p. 100, et la crème légère 12 p. 100. On conditionne également la crème sous pression (chantilly) avec addition de sucre (15 p. 100), de gélatine (0,1 p. 100) et de protoxyde d’azote. On distingue :
9 la « crème crue » : seulement si elle n’a pas fait l’objet de traitement thermique ;
9 la crème pasteurisée ou « fraîche » : seulement si la crème n’a pas subi de traitement thermique autre que celui de la pasteurisation et si elle été conditionnée sur le lieu de production dans les 24 heures suivant celle-ci ;
9 la crème fouettée : lorsque la crème a subi un foisonnement.
Crèmes glacées, glaces et sorbets
Ce sont des desserts lactés comprenant une grande variété de produits ;
9 crèmes glacées ou glaces à la crème : les dénominations « crème glacée », « glace à la crème » sont réservées aux produits obtenus par la congélation d’un mélange pasteurisé de lait, crème et de sucre (saccharose) , parfumé à l’aide de fruits, ou de jus de fruits, ou de l’un des aromes naturels prévus .
9 glace aux œufs : la dénomination « glace aux œufs » suivie d’un nom d’arome naturel est réservée aux produits obtenus par congélation d’un mélange pasteurisé de lait, de jaune d’œufs et de sucre (saccharose).
Beurre (industrie beurrière)
Le beurre est extrait de la crème du lait de vache.
9 Définition légale : la dénomination « beurre» avec ou sans qualificatif est réservée exclusivement à une émulsion résultant du barattage de la crème ou du lait de vache qui sur 100g ne doit pas renfermer plus de 18g de matière non grasse dont 16g maximum d’eau.
9 Composition :
Le beurre est composé de :
-eau : 16%
-matière grasse : 82%
-éléments non gras : 02%
Fromage (industrie fromagère) :
Le fromage, produit frais ou affiné, est obtenu par égouttage après coagulation du lait, de la crème, du lait écrémé ou partiellement écrémé.
9 Classification : Elle se fait en fonction :
-de la teneur en matière grasse (fromage maigre, gras, etc.); -de l’origine animale (fromage de chèvre, vache, etc.); -du mode de fabrication (KEILING).
Ainsi on distingue :
o Le fromage à pâte fraîche ou fromages blancs
Ils sont obtenus par caillage acide. Sont très humides (60 à 80% d’eau) et consommés en l’état ou additionnés de sel, de sucre, aromes, d’herbe, etc.…
Exemple : « Petit suisse ».
o Le fromage à pâtes molles : à croûte fleurie (Camembert), à croûte lavée définies (Pont l’Evéque), à croûte non définies (Carré de l’Est, Le Saint-Marcellin) et à croûte séchée (Le Chèvre).
o Le fromage à pâtes pressées : à croûte moisie (St Nectaire), croûte lavée (St Paulin).
o Le fromage à pâtes fermes non cuites : à croûte lavée (Cantal).
o Le fromage à pâtes fermes cuites : à croûte avec ouverture (Comté), à croûte sans ouverture (Beaufort)
ESTIMATION DE LA PRODUCTION LOCALE ET DE LA DEMANDE EN LAIT ET PRODUITS LAITIERS AU SENEGAL
Estimation de la production locale en lait et produits laitiers
La production traditionnelle constitue l’essentiel de la production nationale. Elle est très difficile à évaluer, d’autant que le cheptel est lui-même difficile à estimer (l’estimation du cheptel est basée sur des comptages effectués lors des campagnes de vaccination et est sujette à caution (10)). Pour parvenir à une estimation des quantités de lait produites localement, la Direction de l’Elevage du Sénégal (DIREL) se base sur le pourcentage de reproductrices, les taux de fécondité et de mortalité, ainsi que la quantité de lait après lactation après déduction de la consommation du veau.
De plus, une part importante de la production de lait est auto consommée (35 à 60 % selon les zones, voir jusqu’à 80 %). L’importance de la traite (choix entre production de lait et alimentation des veaux) et la part commercialisée dépend de plusieurs facteurs : besoins en numéraires et situation alimentaire de la famille, situation des veaux (état de santé, taille), sexe (tendance à laisser les femelles davantage sous la mère sauf dans les zones où l’embouche se développe), les performances de la vache et son comportement (état de santé).
La production présente également un fort caractère saisonnier (offre en lait plus élevée en hivernage et quelques mois après) en raison du groupement des mises bas en fin de saison sèche et en début d’hivernage et des disponibilités en pâturages plus importantes durant la période humide (7).
Ainsi l’évaluation approximative de la production locale de lait et de produits laitiers donne des valeurs qui ne reflètent pas exactement la réalité ; et à tout cela s’ajoute le fait que le marché du lait et ses dérivés est incontrôlé.
Quantités de lait tirées de l’élevage des petits ruminants
La plupart des ménages ruraux propriétaires de bêtes (près de 55 % de l’ensemble des ménages) élèvent, à la fois, du gros bétail et des petits ruminants (16,7 % de petits ruminants et 32,4 % les deux types). Par contre, à Dakar et dans les autres villes, ce sont les petits ruminants qui prédominent (dont 13,7 % contre 21,7 % de gros bétail). 83 % des ménages dakarois et 62,2 % des autres ménages urbains ne possèdent pas d’animaux : ceci pourrait s’expliquer, en partie, par le manque d’espace propre à l’élevage, le coût de l’entretien aussi bien en terme d’alimentation que de temps, sans oublier l’effet immédiat sur le cadre de vie des ménages (27).
Le cheptel du Sénégal est estimé en 2006 à 9,259 millions de têtes de petits ruminants (4,996 millions d’ovins et 4,263 millions de caprins) (37). La production de lait brut estimée à 210 millions 269 mille de litres en 2006 est composée de 35%
de lait de petits ruminants. La production laitière des petits ruminants est faible, mieux étalée dans le temps, mais entièrement autoconsommée. C’est pourquoi nous n’allons traité dans ce qui suit que de la production laitière bovine, seule commercialisable et commercialisée.
Quantités de lait tirées de l’élevage bovin
D’après les résultats de la 2ème Enquête Sénégalaise Auprès des Ménages (ESAM II), réalisée en 2001-2002 auprès de 6600 ménages (27), le bétail était un bien précieux, comme la terre, surtout en milieu rural. La possession de bétail était une source de prestige et de reconnaissance sociale. Le bétail représentait aussi une source alimentaire, une source d’engrais, une source d’épargne (sécurité) et une source de revenus.
Plus de 56 % des ménages sénégalais possédaient du bétail dont 7 % constituaient le gros bétail. Le cheptel du Sénégal était estimé en 2006 à 3,137 millions de bovins (37). La production laitière de bovin est estimée à 64% de la production de lait brut.
Exploitation des produits laitiers : la transformation du lait naturel
9 Les micro entreprises artisanales : femmes d’éleveurs et transformatrices urbaines (7).
Une grande partie de la production locale passe par ce système de transformation individuel en milieu urbain et rural. Les principaux produits proposés sont le lait caillé, le beurre et « l’huile de beurre » (diwu nior).
– Le lait caillé (principale forme de vente en milieu urbain) se vend sur le marché à l’aide d’une petite calebasse en forme de louche ou d’un pot en plastique dont la contenance est proportionnelle au prix ou au poids sur les marchés urbains.
– Le beurre se présente en boulettes d’environ 30 g, vendues sur les marchés locaux (ruraux et villes secondaires). Maintenu en suspension à la surface du lait écrémé, il est ainsi hors d’état de se liquéfier à la chaleur. Il peut également être conditionné dans des pots en plastique et être vendu à la cuillérée.
– l’ « huile de beurre » ou diwu nior, peut se conserver plus longtemps. La vente immédiate n’est pas la règle, contrairement aux autres produits. La femme peut attendre que le marché soit plus favorable pour écouler ce produit. Les possibilités de conservation et l’offre limitée expliquent le prix souvent élevé de l’huile de beurre. Ce produit est utilisé pour « assaisonner» les plats (versé sur le riz au moment de servir). En 2005, l’huile de beurre était vendue à 2500-3500 FCFA le litre dans la zone de Nguékokh (12) et 1750 FCFA le litre à Kolda.
On le trouve actuellement en petite quantité sur les marchés dakarois. Au marché de la Médina ou Tilène, le litre est vendu à 3000 FCFA.
On trouve dans ce système :
– les femmes d’éleveurs des zones enclavées qui vendent leurs produits sur les marchés ruraux (lait caillé, huile de beurre) à des consommateurs ou à des commerçants qui iront vendre l’huile de beurre dans les centres urbains, notamment à Dakar ;
– les femmes d’éleveurs des zones périurbaines qui vendent leurs produits (lait cru mais surtout lait caillé, transporté dans des calebasses) sur des marchés voisins à des revendeuses ou sur les marchés urbains directement aux consommateurs (vente au litre) et revendeuses (vente calebasse) qui vont dans les autres marchés urbains et dans les services administratifs;
– des transformatrices « mobiles » qui s’approvisionnent en lait cru dans les villages, les fermes proches de Dakar et les marchés de Rufisque et viennent vendre le lait caillé à Dakar (marchés et porte à porte),
– des gérantes de kiosques des grandes fermes proches de Dakar vendent du lait frais et le plus souvent du lait caillé aux consommateurs ou à des revendeuses (même circuits et points de vente que ci-dessus). La ferme de Niacoulrab à environ 50 kiosques dans Dakar qui vendent entre 40 et 80 litres par jour.
– les transformatrices qui achètent le lait cru dans ces kiosques pour vendre ensuite le lait caillé dans les services administratifs, les sociétés, les quartiers.
Les techniques de transformation sont simples : fermentation naturelle de lait cru après collecte pendant 24 heures. Le démarrage de la fermentation étant très rapide, l’acidité augmente également rapidement, limitant fortement le développement de bactéries pathogènes qui pourraient être présentes dans le lait cru. Cependant, l’absence de pratique des règles d’hygiène (hygiène des mains, propreté et disposition des récipients de collecte…) et l’absence de pasteurisation du lait constitue un risque, notamment en présence des microorganismes responsables de zoonoses (brucellose, tuberculose) qui ne sont pas détruites.
Le beurre (Dakh) est fabriqué par barattage de la crème tirée du lait pendant la période humide (lait plus riche en matières grasses en raison d’une meilleure alimentation/pâturages).
L’huile de beurre est obtenue à partir du beurre extrait du lait cru.
9 L’essor des petites entreprises de pasteurisation (mini laiteries) : Ces unités se caractérisent par un aménagement du lieu de production et des volumes transformés plus importants, mêmes s’ils demeurent modestes (20 à 400 l/j et jusqu’à 700 l/j). Le niveau d’équipement est faible (marmites en inox, réchaud à gaz, soudeuses sachets, réfrigérateur et glacière). La production demeure encore relativement faible et irrégulière (cessation temporaire d’activités).
Un nombre croissant d’unités a été identifié (environ 40 en 2005 contre une dizaine en 2000); celles-ci ont généralement bénéficié d’appui de projets ou de structures. Elles sont pratiquement toutes implantées dans des villes secondaires, dans des zones de production (cf. carte suivante)(9).
-Les unités du Centre : régions de Dakar, Thiès, Fatick et Kaolack
Ce sont des unités récentes qui transforment des volumes restreints, sauf le Directoire des Femmes en Elevage (DIRFEL) qui est approvisionné par le rayon laitier UPPRAL de Linguère (ancien rayon de collecte Nestlé).
Ces unités sont souvent liées aux essais d’implantation de petites filières de lait local dans le bassin arachidier, dans le cadre du projet d’appui à l’élevage (PAPEL).
On trouvera dans l’annexe un tableau récapitulatif des unités identifiées dans cette zone.
Exemple : le cas de la ferme intensive de Wayembam
La ferme de Wayembam, ferme de la région des Niayes, située aux environs du Lac Rose près de Dakar, se distingue des autres unités de pasteurisation par les volumes de lait produits et traités Cette ferme a lancé un élevage intensif de vaches laitières (875 têtes), dont 350 vaches en lactation qui produisaient 3000 litres de lait par jour en 2005. Il vient de monter une unité de transformation laitière d’une production de 14000 litres par jour et produit du lait caillé sucré vendu en sachets et du lait frais stérilisé en bouteille à travers le réseau de supérettes et libre-service de Dakar et de Thiès.
-Les unités du Nord : régions de Louga, Saint-Louis et Matam :
Ces unités sont implantées dans la zone sylvo-pastorale, zone considérée comme excédentaire en lait. Elles sont plus nombreuses et transforment des volumes plus importants que les unités du bassin arachidier.
On trouvera dans l’annexe un tableau récapitulatif des unités identifiées dans cette zone.
-Les unités du Sud : régions de Ziguinchor, Kolda et Tambacounda :
On retrouve dans cette zone la majeure partie des unités de transformation du lait naturel, où de nombreuses ceintures laitières périurbaines ont été mises en place par le projet Sodefitex –CRZ/ISRA – VSF/AFDI autour des villes de Kolda, Tambacounda et Vélingara (9).
On trouvera dans l’annexe un tableau récapitulatif des unités identifiées dans cette zone.
9 De nouvelles petites fromageries :
Il n’y a pas au Sénégal de tradition de transformation du lait en fromage. La production de fromages est de type artisanal et est encore peu développée. Les niches de production de fromages les plus importantes et les mieux structurées sont localisées dans les régions de Thiès pour les fromages de chèvre et de Kolda pour les fromages de bovins (15). On constate cependant une augmentation du nombre de fromageries dans le pays depuis 2000 : 7 fromageries identifiées en 2005. -Les fromageries de chèvres
Les fromages frais de chèvres sont produits à Keur Moussa dans la région de Thiès, la mini laiterie de « Guelakh Peul » dans la région de Saint Louis, « la Chèvre d’Abondance » et « Le fromage de Ngaparou » à Ngaparou, « la Sénégalaise des fromages » à côté de Mbour et la « fromagerie de Gandiaye » près de Kaolack.
-Les fromageries de vache :
Les fromages de bovins sont produits au niveau du département de Sédhiou par l’AJAPDS et auparavant à Linguère par les éleveurs du Djoloff regroupés dans la FBAJ (Feddé Bamtaaré Aynabé Jolof).
Caractéristiques de la production locale :
Différentes dynamiques de développement de la production laitière locale ont été observées dans différentes zones agro écologiques. Ces dynamiques sont centrées sur des innovations techniques, mais également institutionnelles, pour améliorer le niveau de production et l’accès aux marchés. La production locale est presque entièrement détenue par l’ethnie peulh ; elle est caractérisée par :
-une diversité des systèmes de production : extensif ou pastoral au Nord, semi intensif ou agropastoral au Sud et au centre et intensif près de la capitale, Dakar ;
-une diversité des acteurs et des produits avec un circuit court pour les produits fermiers (essentiellement lait cru et laits caillés transformés artisanalement ou par des mini laiteries)
-des modes variés d’utilisation des produits laitiers, favorisés par leur grande diversité et une variation de la demande, liée à la forte urbanisation, au pouvoir d’achat des populations et à la modification des modèles de consommation alimentaire ; -un marché très diversifié : grande variété des produits laitiers locaux ;
-un certain cloisonnement (physique) des marchés du lait, lié aux coûts de transport et à l’organisation des marchés, expliquant que la production locale et les produits transformés soient partiellement « protégés » de la concurrence des importations (les produits à base de lait cru sont commercialisés essentiellement dans les villes secondaires où les produits à base de poudre de lait sont relativement peu présents).
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Table des matières
INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : ETUDE GENERALE DU LAIT ET ESTIMATION DE LA PRODUTION LOCALE ET DE LA DEMANDE EN LAIT ET PRODUITS LAITIERS AU SENEGAL
CHAPITRE I : ETUDE DU LAIT ET DES PRODUITS LAITIERS
1.1 Etude générale du lait
1.1.1 Définitions
1.1.2 Caractéristiques du lait
1.1.2.1 Caractéristiques organoleptiques
1.1.2.2 Caractéristiques physico-chimiques
1.1.2.3 Caractéristiques chimiques
1.1.2.4 Caractéristiques biologiques
1.1.2.5 Caractéristiques microbiologiques
1.2 Lait de consommation et produits laitiers
1.2.1 Laits de consommation
1.2.1.1 Lait cru
1.2.1.2 Laits traités par la chaleur
1.2.1.3 Laits concentrés
1.2.1.4 Lait en poudre
1.2.1.5 Laits fermentés
1.3 Produits laitiers
1.2.2.1 Crèmes de consommation
1.2.2.2 Crèmes glacées, glaces et sorbets
1.2.2.3 Beurre (industrie beurrière)
1.2.2.4 Fromage (industrie fromagère) :
CHAPITRE II : ESTIMATION DE LA PRODUCTION LOCALE ET DE LA DEMANDE EN LAIT ET PRODUITS LAITIERS AU SENEGAL
2.1 Estimation de la production locale en lait et produits laitiers
2.1.1 Quantités de lait tirées de l’élevage des petits ruminants
2.1.2 Quantités de lait tirées de l’élevage bovin
2.1.3 Exploitation des produits laitiers : la transformation du lait naturel
2.1.4 Caractéristiques de la production locale :
2.2 Estimation de la demande en lait et produits laitiers
2.2.1 Importance du lait
2.2.2 La demande en lait et produits laitiers
2.2.2.1 Evolution de la population totale du Sénégal et du taux d’urbanisation
2.2.2.2 Répartition géographique de la population : zones et systèmes d’élevage diversifiés
2.3 Bilan de la production et de la demande en lait et produits laitiers au Sénégal
DEUXIEME PARTIE : IMPORTATIONS DE LAIT ET PRODUITS LAITIERS AU SENEGAL / ETUDE ECONOMIQUE ET QUALITE HYGIENIQUE
CHAPITRE 1 : ETUDE ECONOMIQUE
1.1 Importation du lait et des produits laitiers au Sénégal
1.1.1 Procédures d’importation
1.1.2 Nouvelle tarification appliquée aux produits laitiers
1.1.3 Quantités de laits et de produits laitiers importés
1.1.4 Pays de provenance du lait et des produits laitiers contrôlés
1.2 Circuits de distribution
1.2.1 Transformation du lait en poudre
1.2.1.1 Transformation du lait en poudre par les micro entreprises artisanales
1.2.1.2 Transformation du lait en poudre par les petites unités artisanales
1.2.1.3 Transformation du lait en poudre par les PME/PMI de Dakar
1.2.1.4 Unités industrielles de transformation et de reconditionnement
1.2.2 Produits laitiers sur le marché dakarois
1.2.2.1 Principaux produits présents sur le marché
1.2.2.2 Prix et lieux de vente
1.3 Impact de l’importation du lait sur l’économie nationale
CHAPITRE 2 : QUALITE HYGIENIQUE
2.1 Textes réglementant le contrôle du lait et des produits laitiers destinés à la consommation humaine
2.2 Contrôle sanitaire
2.2.1 Contrôle documentaire
2.2.2 Contrôle d’identité
2.2.2.1 Examen organoleptique
2.2.2.2 Analyses bactériologiques
2.2.2.3 Critères microbiologiques du lait et des produits laitiers importés
2.2.2.4 Résultats d’analyses microbiologiques
2.3 Lacunes du contrôle de la qualité hygiénique du lait et des produits laitiers
TROSIEME PARTIE: PROPOSITIONS D’AMELIORATION
CHAPITRE I: DEVELOPPEMENT DE LA FILIERE LAITIERE AU SENEGAL
1.1 Objectifs généraux du PRODELAIT
1.2 Objectifs spécifiques du PRODELAIT
1.3 Composantes du programme
1.4 Résultats attendus
1.5 Impact du programme
CHAPITRE 2 : Amélioration de la qualité hygiénique
2.1 Spécialisation des commerçants importateurs
2.2 Professionnalisation des transformateurs artisanaux
2.3 Améliorations du contrôle
CONCLUSION
ANNEXES
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUE
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