GENERALITES
La première découverte de l’or à Madagascar revenait à Jean LABORDE en 1845 (Rapport, Service Géologique). Mais les premières exploitations ne commençaient qu’à partir de 1883. Depuis cette date, l’orpaillage artisanal a fourni la plus grande partie de la production. La période, entre les deux guerres mondiales, a vu le fonctionnement d’exploitations industrielles de petite taille ou moyenne, mais descendant rarement au-dessous des zones altérées et oxydées proches de la surface. De plus, aucune n’était équipée de laverie capable de concentrer les minerais sulfurés de profondeur avec un rendement correct. Au cours des années 1970 à 1980, le Service Géologique a entrepris des recherches de sujets ponctuels (Rapport, Service Géologique). Mais ces tentatives n’ont pas réussi à déboucher sur des résultats concrets. Actuellement, l’Etat s’engage à l’industrialisation en partenariat avec les privées pour avoir beaucoup plus de production.
Situation de l’exploitation d’Or
On va voir l’évolution de la situation de l’exploitation d’or à Madagascar à l’aide d’un petit historique et les statistiques de production.
Historique
Au cours des 15 dernières années, l’évolution du cours de l’or a incité le Service géologique à entreprendre des recherches de sujets ponctuels. Mais ces tentatives n’ont pas réussi à déboucher sur des résultats concrets En 1984, un nouveau projet, financé par le fonds d’Aide et de Coopération, reprend le problème de l’or suivant une approche globale, de manière à sélectionner des cibles ayant des chances de déboucher sur des intérêts économiques.
Statistiques de production
D’après le rapport du Service Géologique, Madagascar a produit environ 50 tonnes d’or entre 1897 et 1964, en moyenne 2 tonnes par an entre 1904 et 1915, avec une chute de 500 kg à 200 kg entre 1919 et 1945. Les trois quarts de cette production provenaient de l’orpaillage artisanal et le dernier quart de l’exploitation semi-industrielle. De 1964 à 1984, la production de l’or a connu à nouveau une baisse considérable jusqu’à devenir insignifiante aujourd’hui (Rapport, 1984. Service géologique). La production clandestine est difficile à estimer. On peut dire qu’elle a atteint les 2 à 3 fois de la production officielle entre 1974 à 1984.
En guise de conclusion la compilation de l’abondante documentation sur l’or et les données apportées par les missions de terrain de 1984 nous amènent à considérer qu’il existe encore des possibilités d’exploiter de l’or à Madagascar, autrement que par l’orpaillage traditionnel Les gîtes potentiels d’intérêt économique sont :
1- Les gîtes primaires à sulfures aurifères et or libre, dont les réserves sont à rechercher en profondeur, sous la zone d’altération superficielle. Ceci impliquera donc des exploitations souterraines, envisageables du fait d’une main d’œuvre relativement bon marché ;
2- Les gîtes éluvionnaires à basse teneur, exploitable par monitor, avec pré-concentration de l’or dans les canaux de lavage.
3- Les gîtes d’alluvions anciennes, là ou ils sont protégés par une couverture stérile suffisamment épaisse les ayant mis hors d’atteinte des exploitants artisanaux et des orpailleurs.
4- Les gîtes d’alluvions actuels, dans le lit vif des rivières, à exploiter par des batteries de minidragues suceuses.
Les recherches de réserves exploitables ne devront pas se limiter aux sites connus et sélectionnés, mais porter également sur les facteurs géologiques qui contrôlent les minéralisations et qui, une fois connus, peuvent conduire à la découverte de gisements nouveaux, affleurants ou cachés. Si l’on considère empiriquement, d’une part les productions déclarées au cours du premier tiers du XX eme siècle(tous types confondus)et, d’autre part, les teneurs obtenues en roche sur les gîtes primaires ,les zones aurifères qui apparaissent les plus prometteuses sont, par ordre d’importance :
1)-Betsiaka-Andavakoera : 7 285 Kg (100 à 160 g/t)
– Vohilava : 8 580 Kg (8 à 32 g/t)
2)-Beforona : 6 546 Kg (6 à 16 g/t)
-Betsiriry : 2 623 Kg (20 à 50 g/t)
-Maevatanana : 6 733 Kg (18 g/t)
3) Région centrale :
-Ambositra-Antananarivo : 1 489 Kg (1 à 20 g/t)
Itasy : 1 097 Kg (1 à 20 g/t) .
Les différents types de gîtes aurifères connus à Madagascar
A propos de ces différents types de gîtes aurifères à Madagascar, trois types de gîtes sont connus :les gîtes primaires , les gîtes secondaires et enfin les gîtes potentiels d’intérêt économique .
Les gîtes primaires
Mis à part les filons barytiques aurifères de l’Andavakoera, à la limite du socle sédimentaire (Permo-trias) de l’extrême Nord-Ouest, les gîtes primaires se trouvent tous dans les terrains métamorphiques précambriens, sous forme de veines ou « filons » quartzeux discontinus, ou en minéralisation disséminée dans divers faciès de schistes cristallins. On distingue trois grandes catégories :
– les gîtes appartenant au domaine archéen
– les gîtes appartenant au domaine protérozoïque
– les gîtes liés à la tectonique permo-triasique .
Les gîtes secondaires
Ils résultent de l’altération météorique des gîtes primaires et de la reconcentration de l’or par les eaux de surface. Cette altération conduit à la transformation en latérite des roches encaissantes. Une partie de l’or libéré migre vers le bas et peut éventuellement former des concentrations d’intérêt économique à la limite de la roche saine. On distingue:
– des gîtes éluvionnaires dans lesquels le matériel latéritique a été transporté le long des pentes, sur une faible distance. L’effet de gravité peut provoquer localement des enrichissements en or
– des gîtes alluvionnaires anciens où les alluvions aurifères, plus ou moins consolidées, forment des terrasses surélevées le long des vallées et entaillées par les cours d’eau actuels
– des gîtes alluvionnaires actuels où les sables et graviers aurifères forment le lit actuel des cours d’eau. Suivant les cas, l’or peut provenir, soit du démantèlement des terrasses anciennes, soit directement de l’érosion des gîtes primaires ou éluvionnaires.
L’or se rencontre dans de nombreuses régions de Madagascar principalement dans la zone du socle cristallin qui couvre 3/5 de la superficie du pays .
Les gîtes potentiels d’intérêt économique
Malgré les difficultés rencontrées sur la gîtologie aurifère, on peut citer à Madagascar quelques gîtes potentiels tels que:
– les gîtes primaires à sulfures aurifères et or libre, dont les réserves sont à rechercher en profondeur, sous la zone d’altération superficielle;
– les gîtes éluvionnaires à basse teneur, exploitables par monitor, avec préconcentration de l’or dans des canaux de lavage;
– les gîtes d’alluvions anciennes, là où ils sont protégés par une couverture stérile suffisamment épaisse les ayant mis hors d’atteinte des exploitants artisanaux et des orpailleu .
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Table des matières
INTRODUCTION
I- GENERALITES
I- 1. Situation de l’exploitation d’Or
On va voir l’évolution de la situation de l’exploitation d’or à Madagascar à l’aide d’un petit historique et les statistiques de production
I- 1.1. Historique
I- 1.2. Tableaux et statistiques de production
On va voir dans le tableau 1 la production d’or de 1897 à 1922 (en kg) ; ensuite dans le tableau 2, la production d’or de 1923 à 1963 (en kg) et en fin dans le tableau 3, la production d’or de 1964 à 1983 (en kg) .Les sources des valeurs dans chaque tableau ci-dessous sont obtenues des rapports du Service Géologique
I- 1.2.1. Tableaux
Le tableau ci- dessous nous montre la variation de la production d’or chaque année pour la période 1897-1922
c) Tableau 3 :-PRODUCTION D’OR DE 1964 à 1983 (en kg) (Service Géologique)
On sait que d’après le tableau ci-dessus, la production est satisfaisante depuis 1964 à 1972 parce qu’elle est de l’ordre de 26 tonnes et quelques en 1966,à vrai dire 6 ans après l’indépendance de Madagascar. Et en 1972, on constate que la production redescende tout de suite à 5 tonnes et quelques puisque les Malagasy ne maîtrisent bien la procédure d’exploitation
I- 1.2.2. Statistiques de production
I- 2. Régime de l’orpaillage
Voila en ce qui concerne la situation de l’exploitation d’or, maintenant nous allons parler du régime de l’orpaillage
I- 3. Les différents types de gîtes aurifères connus à Madagascar
A propos de ces différents types de gîtes aurifères à Madagascar, trois types de gîtes sont connus :les gîtes primaires , les gîtes secondaires et enfin les gîtes potentiels d’intérêt économique
I- 3.1. Les gîtes primaires
I- 3.2. Les gîtes secondaires
I-3.3. Les gîtes potentiels d’intérêt économique
II- PRESENTATION DE LA ZONE D’ ETUDE
Les contextes géographique et géologique ainsi que la morphologie seront abordés successivement dans la présentation de la zone d’étude
II- 1. Contexte géographique
II-2. Contexte géologique
II- 2.1. Tectonique / structure
II- 2.2. Minéralisation aurifère
II- 3. Morphologie
II- 4. Situation de la petite exploitation minière actuelle et sur le site
La situation de la petite exploitation minière actuelle est caractérisée par différents problèmes qui seront énumérés ci-dessous
II- 4.1. Situation actuelle ; définition des problèmes
II- 5. Situation de l’exploitation d’or sur le site
II- 6. Contexte socio-économique
II- 6.1. Activités principales de la population
II- 6. 2. Questions sociales
II- 7. Les contraintes économiques du secteur
III- METHODOLOGIE
III- 1. La méthode magnétique
III- 1.1. Application courante
III- 1.2. Champ magnétique et anomalie magnétique
III- 1.3. Aimantation des roches
III- 2. Prospection magnétique
III- 2.1. Principe de la méthode
III- 3. Etudes géophysiques
La préparation d’un levé géophysique est toujours nécessaire avant d’effectuer les travaux sur terrain quelle que soit la méthode utilisée
III- 3.1. Préparation du levé
III- 3.2. Levé magnétique
III- 3.3. Moyens mis en œuvre
III- 3.4. Caractéristiques géométriques de la zone d’étude
La zone d’étude forme un rectangle dont la longueur est de 4500m suivant Ox et la largeur de 2750m suivant Oy
III- 4. Exécution des mesures et acquisition des données
III- 4.1. Exécution des mesures
III- 4.2. Acquisition des données
III- 4.2.1. A la base
IV- ANALYSE ET TRAITEMENT DES DONNEES
IV- 1. La courbe de variation diurne
IV- 2. Réduction à la base
IV- 3. Les courbes de profilage magnétique
IV- 4. Réduction au pôle
CONCLUSION