Etude du comportement des rattes femelles wistar au cours de la gestation

La régulation émotionnelle constitue un élément fondamental de la construction et de la stabilité identitaire au fil de la vie (Campos, Campos et Barrett., 1989). L’être vivant subi durant sa vie plusieurs agressions, mais les subir pendant la gestation qui est le processus crucial du développement d’un organisme entrainant plusieurs modifications dans l’activité de l’unité mise en place au cours de ce processus l’unité fœtomaternel. L’intérêt d’étudier l’influence des manipulations de la période périnatale, comme par exemple le stress prénatal. Il s’agit d’une phase clef dans la mise en place des différents systèmes biologiques, période critique pour le développement de I’ individu. Ce dernier résulte d’une double influence d’une part celle de l’expression de son patrimoine génétique, d’autre part celle de facteurs épigénétiques environnementaux. Il est généralement défini le stress dans le contexte de la recherche comme étant les réactions du corps aux forces de la nature, infections et états anormaux variables, qui tendent à perturber son équilibre physiologique normal (homéostasie) (Dantzer, Kelly., 1983).

La variabilité des effets du stress prénatal peut s’expliquer par la diversité et la sévérité des situations stressantes auxquelles les animaux gestants sont exposés ainsi que par le niveau de contrôle qu’ils peuvent exercer (Désiré et al., 2002). En outre la durée d’application de l’agent stressant a une importance non négligeable sur les effets observés du stress prénatal. Le stress prénatal peut déterminer plusieurs modifications du comportement (Dunlap et al., 1978), type autonome et d’endocrine (Sanchez et al., 1993 ; Chan et al., 1993) qui peut être évident dans la vie néonatale et au plus tard dans l’âge adulte. Les expériences actuelles ont été exécutées afin d’étudier l’influence de l’effort prénatal sur le comportement néonatal et d’adulte chez les rats. Le comportement néonatal a été examiné en marquant le jour d’aspect et le temps-cours des réflexes, croissance de cheveux et des oreilles et s’ouvrir néonatals d’yeux. En outre, puisque l’effort est connu pour affecter la conservation de mémoire (De Wied and Croiset., 1991) et peut être impliqué médicalement de la dépression (Katz et al., 1981) des expériences ont été également exécutées pour étudier l’influence de l’effort prénatal dans les essais pour l’évaluation de la capacité de mémoire et de la dépression chez les rats.

Le stress périnatal peut influencer le comportement d’un individu tout au long de sa vie. En effet, des travaux ont montré la survenue de troubles du comportement (difficulté, d’apprentissage, troubles du sommeil, agitation psychomotrice) chez des enfants nés de mères ayant subi un stress important pendant la grossesse, Cependant l’impact réel de ce stress durant la période périnatale reste difficile chez l’homme. Un modèle animal de stress prénatal a permis de mieux caractériser les conséquences des manipulations de la mère sur l’ontogenèse de certains comportements de sa progéniture et par exemple, un déficit d’apprentissage et une plus grande anxiété, d’une façon génitale, les animaux stressés prénatalement montrent des déficits d’adaptation à I’ âge adulte (Meier.A , 1985). Le stress prénatal altère le comportement sexuel : Ward (1972) a observé un taux plus faible de comportement copulatoire (démasculinisation) et un taux plus fort de réponses sexuelles caractéristique de femelles (féminisation).

Comportements relevés dans le test de prédation 

Chez les animaux d’élevage, ces études n’ont commencé que depuis le temps et les effets sur le comportement paraissent moins prononcés que pour les rongeurs. Roussel et al., en 2004 ont montré que des agneaux issus de mères stressées par isolement pendant la gestation présentent une augmentation du comportement exploratoire en situation de nouveauné et peu de signes de peur en comparaison aux témoins, (Jarvis et al., 2006 ; Janczak et al., 2006).

Un stress chronique vécu par une femelle pendant sa gestation peu avoir des conséquences importantes sur le comportement ultérieur de ces descendances. Ainsi une modification de la réactivité émotionnelle a été mise en évidence à de nombreuses reprises chez les rongeurs. (Patin et al., 2004). Au cours de la phase du test de prédation, les résultats obtenus par l’animal témoin sont en accord avec la littérature (Griffiths, 1920; Curti., 1935 ; Satinder., 1976 ; Blanchard et al., 1989). La majorité des animaux montre des comportements d’évitement prononcés à l’encontre du prédateur. Un temps d’immobilité important dans la partie éloignée du chat. De plus des comportements de fuite et des sauts défensifs ont été observés en réponse au chat. (Blanchard et al., 1993). Une catégorie d’animaux réagit immédiatement à l’introduction du prédateur. Il est possible que cette réaction se fasse par le biais d’une potentialisation par l’odeur du chat, présent dans le dispositif. Cette hypothèse serait en accord avec de nombreuses études qui ont montré les effets anxiogènes de l’odeur d’un prédateur sur des conduites émotionnelles (Dielenberg et al. 2001b ; Dielenberg et Mc Gregor., 1999 ; Perrot, Sinal et al. 2000 ; Vernet, Maury & Chanel., 1968 ; Williams et Scott., 1989).

L’analyse des comportements pendant la période au prédateur, plusieurs tendances descriptives sont notables dans la condition, les rattes stressées ont un temps d’immobilité dans le dispositif inférieur à celui des rattes témoins. Les données de la littérature indiquent que ce profil comportemental correspond à une diminution du niveau de réactivité émotionnelle, plus particulièrement par une réaction des conduites de peur et/ou d’anxiété (Shepherd et al. 1992 Blanchard et al. 1993). On pourrait en conclure qu’ils présentent des niveaux de réactivité émotionnelle identique. Cependant les animaux stressés et témoins différent de façon descriptive pour le comportement qui est effectué plus fréquemment par les animaux témoins. D’après Dielenberg et al (2001b), ce comportement se définit comme un état de vigilance, adaptatif, au cours duquel l’animal récupère les informations sur le prédateur ou sur des indices de sa présence à partir d’une situation stratégique.

On apparait donc que les animaux stressés se montrent légèrement plus actifs dans la situation sans possibilité d’évitement et plus vigilants mais tout aussi prudents dans la situation ou l’évitement est possible. Ces observations ne sont que descriptives et l’interprétation des données aurait certainement été facilité pour une période d’observation plus longue. Cette remarque rejoint ainsi celle de (Blanchard et al., 1993), au sujet de l’évolution assez lente des comportements défensifs à l’issue d’une confrontation à un prédateur. L’exposition au prédateur inhibe les comportements pendant plusieurs heures, et plusieurs jours sont nécessaires pour que les animaux reprennent le niveau d’activité qu’ils avaient préalablement à cette exposition.

Comportements observés dans L’open Field test (test des champs ouverts) 

Stresser les femelles de manière répétée pendant la gestation peut modifier leur comportement maternel et leur réactivité émotionnelle ultérieure aux quels la progéniture serait particulièrement sensible dans le jeune âge. (Smith et al., 2004) L’analyse des résultats d’un open Field indique une évolution des comportements ainsi que des différences entres les groupes témoins et stressés.

Des observations ont montrés que le temps passé dans les coins d’un open Field qui représente une zone sécurisante, est une variable qui permet la mise en évidence des effets du groupe stressé. (Vallée et al., 1997). La locomotion des rattes témoins diminue fortement, en parallèle à une forte augmentation du temps d’immobilité, contrairement aux rattes stressées. Les évolutions divergentes conduisent à des différences significatives pour ces deux paramètres entre les groupes. Dans L’open Field, test nous notons une inversion de l’activité locomotrice moyenne des groupes des rattes témoins et stressées (Levine et al. 1956 ; Wennberg., 1993). Wennberg en 1993 valide également les mesures d’activité locomotrice par le fait qu’elles sont inversement corrélées à la mesure du taux de défécation chez le rat. Une mesure initialement proposée par Hall comme indice de réactivité émotionnelle (Hall., 1934). De nombreux auteurs se sont interrogés sur la validité du taux de défécation en tant que mesure de la réactivité émotionnelle (Archer., 1973).

Comportements observés dans le plus maze test (test du labyrinthe en croix surélevé 

L’analyse des variables classiques obtenue dans le labyrinthe en croix surélevé montre, que les rattes stressées passent plus de temps que les rattes témoins, dans la partie centrale, dans les bras ouverts. Des différences significatives sont observées pour le temps passé dans les bras ouverts. Ces deux variables expliquent une forte partie de la variance des points et sont décrites comme caractéristiques d’un faible niveau d’anxiété (Cruz et al.,1994). De façon opposée, le temps passé dans les bras fermés du dispositif est supérieur chez les animaux témoins. Ce paramètre s’oppose fortement aux deux précédents dans l’analyse réalisée par (Cruz et al. 1994) et témoigne ainsi d’un niveau d’anxiété élevé. Globalement, l’analyse des temps passés dans les différentes parties du dispositif montre donc une baisse d’anxiété chez les animaux stressés. La baisse de réactivité émotionnelle/anxiété justifiée par la littérature. (Weiss et al. 1998) indique que le stressé augmente le temps passé et les entrées dans les bras ouvert du labyrinthe en croix surélevé. Celles-ci pourraient s’expliquer par une augmentation de l’activité générale ou par une plus grande motivation à l’exploration chez les animaux stressés .

Nous avons montré que les effets du stressé postnatal sont associés à une diminution des comportements de mesure des risque et d’anxiété. Dans le labyrinthe en croix surélévé une diminution des retours en bras fermés explique l’exploration plus intense des parties anxiogènes du dispositif. Les déplacements dans le dispositif sont supérieurs chez les animaux des groupes stressés. Ceci est observable pour les entrées dans les bras ou, même si la différence entre les deux groupes n’est pas significative, et principalement pour le nombre total d’entrées et le nombre corrigé d’entrées dans les bras fermés. Le nombre d’entrées dans les bras ouverts reflète directement une baisse d’anxiété comme l’indique sa position sur le facteur (anxiété) dans l’étude de (Cruz et al. 1994), mais également dans plusieurs autres études réalisées chez la souris (Rodgers & Johnson., 1995 ; Espejo., 1997). Au contraire, le nombre total d’entrées dans les bras est généralement décrit comme un indice de locomotion et, par conséquent, il n’est pas considéré comme un indice de réactivité émotionnelle (Espejo., 1997). Cependant, plusieurs auteurs précisent que le nombre total d’entrées dans les bras ne peut être considéré comme un indice de locomotion uniquement. (Lister., 1987 ; Rodgers & Johnson., 1995). Nous considérons qu’il peut aussi traduire une baisse de réactivité émotionnelle. En effet, le nombre total d’entrées est influencé par le nombre d’entrées dans les bras ouverts (Cruz et al. 1994), et on peut d’ailleurs observer qu’il contribue positivement au facteur (anxiété) dans plusieurs autres études, même si la contribution reste modérée (Lister., 1987 ; Rodgers & Johnson., 1995; Espejo., 1997).

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Table des matières

1. INTRODUCTION
2. MATERIEL ET METHODES
2.1. Présentation
2.1.1. Matériel biologique
2.1.2. Condition d’élevage
2.2. Méthodes
2.2.1. Identification œstrale
2.2.2. Mode de traitement
2.2.3. Tests comportementaux
2.2.3.1. Le test de prédation
2.2.3.2. Test des champs ouverts ( L’open field test)
2.2.3.3. Test du labyrinthe en croix (plus maze test)
2.3. Analyse statistique des résultats
3. RESULTATS
3.1. Evolution du temps d’immobilité et le nombre de redressement, défécation chez les rattes gestantes stressées par prédation par rapport aux témoins
3.2 Evolution du temps d’immobilité et la locomotion dans la partie centrale et périphérique et le nombre de défécation dans l’open Field chez les rattes témoins et stressées
3.3. Evolution du temps au centre, les bras ouverts et fermés dans le Labyrinthe en croix surélevé chez les rattes témoins et stressées
3.4. Evolution des entrées dans les bras ouverts et fermés et le retour dans les bras fermés et le nombre total des entrées dans les bras dans le labyrinthe en croix surélevé chez les rattes témoins et stressées
4. DISCUSSION
Comportements relevés dans le test de prédation
Comportements observés dans L’open Field test (test des champs ouverts)
Comportements observés dans le plus muze test (test du labyrinthe en croix surélevé
5. CONCLUSION ET PERSPECTIVES
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
ANNEXE

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