Déclaration de la politique de développement de la Microfinance
Les principes de base de la stratégie du gouvernement en matière de Micro finance sont entre autres :
l’appui de façon simple au développement des institutions de la Micro finance sur la base d’initiative locale d’ordre privé
la promotion d’un environnement susceptible d’assurer la mobilisation de l’épargne et la gestion des services financières
l’encouragement de l’établissement d’institution efficace, fiable, accessible, le renforcement des lois commerciales et leur système judiciaire de façon à pénaliser les fraudes et protéger les savoirs
encouragement d’établissement d’institution mutualiste en fonction des besoins spécifiques des populations
l’assurance de la liberté de fixation des taux d’intérêt en vue d’une rentabilité et autonomie financière
l’encouragement des institutions de Micro finance à établir des associations professionnelles
l’assurance que les mesures nécessaires puissent inciter les catégories défavorisées à s’intégrer dans les institutions de Micro finance existantes
Définition d’une institution de la Micro finance
En termes simples, une institution de Micro finance est une organisation qui offre des services financiers à des personnes à revenus modestes qui n’ont pas accès ou difficilement accès au secteur financier formel. Une telle image renforce le dualisme financier dans un pays donné en tant que levier de développement économique. Et Sylviane Guillaumont tient à préciser que, étant différentes dans leurs structures organisationnelles et souvent matriculées, la finance informelle réussit là où a échoué le secteur formel. Au sein du secteur, le terme institution de Micro finance renvoie aujourd’hui à une grande variété d’organisations, diverses par leur taille, leur degré de structuration et leur statut juridique (ONG, association, mutuelle/ coopérative d’épargne et de crédit, société anonyme, banque, établissement financier etc.) Selon les pays, ces institutions sont réglementées ou non, supervisées ou non par les autorités monétaires ou d’autres entités, peuvent ou ne peuvent pas collecter l’épargne de leur clientèle et celle du grand public. L’image que l’on se fait le plus souvent d’une IMF est celle d’une ONG « financière » une organisation totalement et presque exclusivement dédiée à l’offre de services financiers de proximité qui vise à assurer l’auto promotion économique et sociale des populations à faibles revenus.
Mission principale de l’union des OTIV
La mission de l’Union des OTIV est de favoriser l’accessibilité des populations malgaches aux services financiers notamment d’épargne et de crédit à travers les OTIV qui leur sont affiliées. De ce fait, elle représente les OTIV membres. Elle reçoit et gère les surplus de liquidité de ses membres sous forme de placement, accorde des refinancements, cherche des fonds externes en vue de satisfaire les besoins de crédit des OTIV membres notamment pour le secteur agricole. Elle se charge de la formation des dirigeants et des employés des OTIV et assure le suivi, l’encadrement, la promotion et le contrôle de la gestion des OTIV.
Assemblée générale
L’assemblée générale ordinaire ou extraordinaire est l’autorité suprême de l’OTIV. Elle est constituée de l’ensemble des membres, convoqués et réunis à cette fin. L’assemblée générale Ordinaire se réunit chaque année, dans les six mois, à compter de la clôture de l’exercice social. Elle a compétence pour, notamment, adopter le rapport d’activités de l’exercice, examiner et approuver les comptes de l’exercice et statuer sur l’affectation des résultats, donner quitus aux membres des organes de gestion et élire les nouveaux administrateurs, et enfin adopter le programme annuel d’activités. L’assemblée générale extraordinaire est convoquée par le conseil d’administration qui en établit l’ordre du jour. Les modalités de convocation sont déterminées par le règlement interne. L’assemblée générale extraordinaire est seule compétente pour décider des modifications à apporter aux statuts, de la destitution d’un membre de comité de contrôle. Elle peut également se réunir à la demande de 10% des membres. L’AG a le pouvoir le plus élevé et ses décisions sont celles des membres. Seul un droit de regard de contrôle est exercé par l’union sur les décisions qui pourraient mettre en péril l’avenir de l’OTIV. La décision d’une OTIV n’a aucun effet sur une autre OTIV puisqu’elles sont indépendantes.
Politique de gestion d’épargne
La politique de gestion de l’épargne a pour but de définir les pratiques à l’offre de produits d’épargne dans les OTIV membres. Lorsque l’OTIV désire offrir un nouveau produit d’épargne, elle doit le présenter au conseil d’administration pour approbation :
La présentation doit comporter :
La description du produit ;
L’impact de ce nouveau produit sur la rentabilité de l’OTIV.
Les taux d’intérêts appliqués aux produits d’épargne doivent être établis en fonction des éléments suivants :
La capacité de payer de l’OTIV selon son niveau de rentabilité ;
Les taux offerts sur le marché (les taux ne devraient en aucun cas excéder les taux offerts par les banques de même que par les autres OTIV environnantes) ;
Les taux adoptés par le conseil d’administration de l’OTIV.
Il est à noter qu’une épargne à terme n’est pas remboursable avant l’échéance. Dans le cas de nécessité immédiate par le membre, l’OTIV pourra lui faire un prêt en conservant l’épargne à terme en garantie. De plus, toute épargne donnée en garantie (quel que soit le type d’épargne) devra être bloquée au compte du membre et transférée au compte « épargne bloquée » ou « fonds de garantie mutualiste ».
L’épargne spécialisée
C’est un produit d’épargne permettant au membre de garder en réserve des sommes d’argent, qu’il peut retirer en tout temps et pour lesquelles il reçoit un rendement sous forme d’intérêts. Cette épargne s’adresse à tout membre ayant accumulé une certaine somme d’argent (idéalement plus de Ar 50 000) et qui dispose des liquidités suffisantes pour subvenir à ses besoins et courir un rendement sur ses épargnes sans avoir à bloquer son argent dans une épargne à terme. A tout membre qui conserve un montant important dans son compte d’épargne à vue. Au membre qui n’a pas encore atteint le minimum requis de 500 000 Ariary pour effectuer un placement à terme mais qui désire néanmoins obtenir un certain rendement sur son épargne.
Critères d’admissibilité : Etre membre en règle de l’OTIV.
Caractéristiques :
Limites : aucune
Durée : illimité
Frais administration : aucun
Taux d’intérêt : 2% annuel, calculé sur le solde minimum mensuel. Ce taux est sujet à changement selon les taux payés sur le marché.
Fréquence de paiement : annuelle
Autres : l’épargne donnée en garantie d’un crédit est transférée sans rémunération et ce jusqu’au paiement final du prêt.
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Table des matières
INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : PRESENTATION GENERALE DU RESEAU OTIVE ZONE LITTORAL
CHAPITRE I : LA GENERALITE SUR L’INSTITUTION DE MICROFINANCE
SECTION 1 : LA PRESENTATION DU PROJET DE MICROFINANCE
1.1- L’Historique
1.1.1- Au niveau international
1.1.2- Historique de la Microfinance à Madagascar
1.2- Contexte Malgache
1.2.1- La politique du gouvernement
1.2.1.1- Déclaration de la politique de développement de la Microfinance
1.2.1.2- Législation et cadre réglementaire
1.2.1.2.1- La loi n°95-030, relative à l’activité e t au contrôle des établissements de crédit
1.2.1.2.2- la loi n°96-020 réglementation des activ ités et organisation des Institutions Financières Mutualistes
1.2.2- Définitions et notions à savoir sur la Microfinance
1.2.2.1- Définition de la Microfinance
1.2.2.2- Définition d’une institution de la Micro finance
1.2.2.3- Les membres de la Micro finance
SECTION 2 : LE RESEAU OTIV ZONE « LITTORAL »
2.1- Historique et principales évolutions
2.1.1- Bailleurs et Partenaires
2.1.2- Historique et déploiement du réseau
2.1.2.1- Depuis sa création en 1994
2.1.2.2- Depuis mars 2002 jusqu’en février 2003
2.1.2.3- A partir de 2004
2.2- L’union des OTIV
2.2.1- Ses raisons d’être
2.2.2- Création
2.2.3- Mission principale de l’union des OTIV
2.3- Les caisses OTIV
2.3.1- Fonctions des O.T.I.V
2.3.2- Objectifs
2.3.3- Stratégie
SECTION 3 : LES CLIENTELES MEMBRES
3.1- Définition
3.2- La population cible
3.3- Evolution du membre du réseau OTIV dans quatre ans
3.3.1- Mission principale de l’OTIV
3.3.2- Localisation
3.3.3- Caisse de service
SECTION 4 : ORGANISATION DU RESEAU OTIV ET LES FONCTIONNEMENTS
4.1- Organigramme
4.2- Fonctionnements
4.2.1- Organe élus et le système de gouvernance
4.2.1.1- Dispositions communes
Deuxième partie : développement et impacts du nouveau produit
4.2.1.2- Au niveau des OTIV
4.2.1.2.1- Assemblée générale
4.2.1.2.2- Conseil d’administration
4.2.1.2.3- Comité de crédit
4.2.1.2.4- Comité de contrôle
4.2.1.2.5- Au niveau de l’Union des OTIV
4.2.2- Responsabilité de l’employé
4.2.2.1- Au niveau de l’Union
4.2.2.2- Au niveau de caisse de base
CHAPITRE II : OFFRE DE PRODUITS ET SERVICES PAR LE RESEAU OTIV ZONE « LITTORAL »
SECTION 1 : L’EPARGNE
1.1- Activités
1.2- Objectif et philosophie d’épargne
1.3- Politique de gestion d’épargne
1.4- Types d’épargne
1.4.1- Epargne rémunérée
1.4.1.1- L’épargne spécialisée
1.4.1.2- Dépôt à terme ou épargne à terme (DAT)
1.4.2- Epargne non rémunérée
1.4.2.1- L’épargne a vue
1.4.2.2- Le dépôt direct ou dépôt salaire
SECTION 2 : LE CREDIT
2.1- Politique de crédit (concernant les prêts octroyés)
2.1.1- Enveloppe de crédit
2.1.2- Condition d’éligibilité
2.1.3- Généralités sur les prêts
2.1.3.1- Secteur primaire
2.1.3.1.1- Le crédit paysan
2.1.3.1.2- Le crédit paysan avec FGM (Fonds de Garantie Mutualiste)
2.1.3.1.3- Le crédit GCV (Grenier Communautaire Villageois)
2.1.3.2- Secteur secondaire
2.1.3.2.1- Le crédit commercial ordinaire
2.1.3.2.2- Le crédit MIHARY
2.1.3.3- Secteur tertiaire
2.1.3.3.1- Le crédit Manampy
2.1.3.3.2- Le crédit Mahavonjy
2.1.3.3.3- Le crédit Mahatafita
2.1.3.4- Autres
2.1.3.4.1- Le crédit ordinaire
2.1.3.4.2- Le crédit pleinement garanti
2.1.3.4.3- Le crédit Mahasoa
DEUXIEME PARTIE : DEVELOPPEMENT ET IMPACTS DU NOUVEAU PRODUIT
CHAPITRE I : POLITIQUE DE LANCEMENT DU CRÉDIT « MIHARY »
SECTION 1 : ANALYSE DE MARCHE DE L’OTIV ET LES RAISONS DE LA CONCEPTION DU CRÉDIT : « MIHARY »
1.1- Analyse de marché actuel de l’OTIV
1.1.1- Evaluation et préparation
1.2- Les raisons de la conception du crédit: « MIHARY »
1.3- Etude et évaluation des besoins
1.3.1- Au niveau des membres commerçants
1.3.2- Au niveau des commerçants bénéficiaires
1.3.3- Au niveau du personnel
1.4- Quels sont les besoins des petits commerçants
1.5- Quels sont les constats de l’OTIV ?
Deuxième partie : développement et impacts du nouveau produit
SECTION 2 : LES GENERALITES SUR LE CRÉDIT ET LA FICHE TECHNIQUE DE CREDIT « MIHARY »
2.1- Généralités sur le crédit : « MIHARY »
2.1.1 – Présentation du crédit : « MIHARY »
2.1.1.1 – Définition
2.1.1.2 – Les raisons d’être
2.1.1.3 – Objectifs de ce crédit
2.1.2 – Les spécificités de ce prêt
2.2- Fiche technique de crédit : « MIHARY »
2.2.1 – Définition, caractéristiques, avantages
2.2.2 – Les membres cibles
SECTION 3 : LE PLAN DE COMMERCIALISATION
3.1 – Les étapes de la formation
3.1.1 – Des élus dirigeants de l’OTIV
3.1.1.1 – Définition
3.1.1.2 – Utilité de formation des dirigeants
3.1.1.3 – Objectifs de la formation
3.1.2 – Personnel de vente (gérant – caissier – Agent de crédit)
3.1.2.1 – Définition
3.1.2.2 – L’utilité de la formation du personnel de vente
3.1.3 – Les bénéficiaires cibles
3.1.3.1 – Définition
3.1.3.2 – Utilité de la formation des bénéficiaires cibles
3.1.4 – Le déroulement de la formation des intervenants et les thèmes
3.1.4.1 – Présentation globale des produits de crédits commerciaux
3.1.4.2 – La mise en situation des activités commerciales à partir des classements par type de commerce (débats animés à partir des questionnaires)
3.1.4.3 – La présentation des caractéristiques des produits de crédit commercial de l’OTIV (MIHARY et commercial ordinaire)
3.1.4.4 – La présentation de la culture de crédit
3.2 – Le marketing
3.2.1 – Définition
3.2.2 – Les raisons d’être du marketing
3.3 – La commercialisation
3.3.1 – Définition : qu’est-ce que la commercialisation ?
3.3.2 – Les techniques et stratégies de commercialisation
3.3.3 – L’utilité d’une bonne commercialisation
3.3.3.1 – Les opportunités d’une bonne commercialisation
3.3.3.2 – les inconvénients d’une commercialisation mal soignée
3.4 – Les différentes étapes de commercialisation
3.4.1 – Détails de la stratégie de commercialisation
3.4.1.1 – Approche sélective
3.4.1.2 – La publicité radio
3.4.2 – Le montage et étude de dossiers de crédit
CHAPITRE II : IMPACTS ET DEVELOPPEMENT DU NOUVEAU PRODUIT
SECTION 1 : IMPACTS DES CREDITS COMMERCIAUX « CREDIT COMMERCIAL ORDINAIRE ET LE CREDIT MIHARY »
1.1 – Nombre des bénéficières de crédits commerciaux
1.2 – Etude en termes d’impacts sur le remboursement
1.3 – Evolution progressive de la mentalité de remboursement hebdomadaire et épargne obligatoire
1.4 – Pour le cas des emprunteurs qui n’ont pas eu besoin de l’épargne obligatoire pour solder le crédit
1.5 – Les montants de chiffres pour les 35 emprunteurs renouvelées ces demandes
Deuxième partie : développement et impacts du nouveau produit
SECTION 2 : LA PHASE D’EXTENSION DE CREDIT « MIHARY » 2007
2.1 – Présentation de l’évolution de nombre de membre à l’OTIV-Soliraf
2.2 – Les membres bénéficiaires de crédit « MIHARY »
2.2- Les types de commerce exercés par les bénéficiaires du Crédit MIHARY
2.3 – Impacts au niveau du réseau OTIV
2.3.1 – L’évolution des prêts octroyés octobre 2006 à fin du mois août 2007
2.3.1.1 – Evolution des membres des bénéficiaires du crédit MIHARY
2.3.1.2 – Les types des professions des membres bénéficiaires
2.3.2 – Le volume d’épargne préalable ou épargne obligatoire des membres
2.3.3 – Attraction de nouveaux membres
2.3.4 – Les impacts du crédit
2.3.5 – Au niveau du réseau OTIV
SECTION 3 : IMPACTS SOCIO-ECONOMIQUES ET LES RECOMMANDATIONS SUR LA POLITIQUE DE DEVELOPPEMENT D’UN PRODUIT
3.1 – Impact socio-économique
3.2 – Les recommandations sur la politique de développement d’un produit
3.2.1 – Définition
3.2.2 – Les blocages probables à l’accès au crédit
3.2.2.1 – Les difficultés des membres
3.2.2.2 – Les difficultés pour l’OTIV
3.2.3 – Les opportunités et les avantages aux membres
3.2.3.1 – Les opportunités
3.2.3.2 – Les avantages aux membres
3.2.4 – Les remboursements des emprunteurs
CONCLUSION
ANNEXE
LISTE DES TABLEAUX
LISTE DES FIGURES
BIBLIOGRAPHIE
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