ETUDE D’IMPACT ENVIRONNEMENTALE (EIE)

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Hydrographie

Les rivières qui drainent la Commune Rurale d’Ivato sont Manambavana, Imà, Fotsialanana, Sosobolo, Volosarotra, et Sahafaho.
L’hydrographie du territoire d’Amboahangy est dominée par les rivières Volosarotra et Manambavana et des ruisseaux : Valotry, Namarigna, Atandreha, Vatoleo, Nanokoa, Marovato et Sahanampombo.
La petite rivière dite Manambavana constitue la ressource à exploiter pour le présent projet ; elle est un affluent de la rivière Volosarotra. La superficie calculée de son bassin versant en amont du périmètre d’étude est égale à 10 Km². La rivière Manambavana est un cours d’eau pérenne.

Éducation

Les enfants ne fréquentent pas beaucoup l’école et on constate également que la plupart d’entre eux choisissent d’abandonner l’école primaire seulement après avoir effectué quatre niveaux d’étude (classe de 8ème). Seul l’EPP/CEG de la CR d’Ivato a bénéficié d’une construction en dur grâce au projet FID.
En fait, la CR d’Ivato possède 20 écoles primaires publiques (EPP) dont chaque Fokontany a au moins une. Malgré ce grand nombre d’écoles primaires, la CR d’Ivato ne possède qu’un seul Collège d’Enseignement Général (CEG) qui se trouve au chef-lieu de la Commune (voir le Tableau ci-dessous).
En matière d’éducation, le territoire d’Amboahangy possède une EPP de 2 classes avec 2 enseignants.

Adduction d’eau potable

Seul le chef-lieu de la Commune est doté d’infrastructures d’Adduction d’Eau Potable (AEP). En 2004, des projets d’AEP ont été créés dans Commune d’Ivato par l’Association PROTOS/FIKRIFAMA. Suite à ce projet, sept bornes-fontaines ont été construit. Les infrastructures sociales comme le CSB I et l’EPP/CEG disposent chacune une borne-fontaine. En plus de ces infrastructures sociales, quelques hameaux aux alentours du Chef-lieu de la Commune d’Ivato possèdent au moins une borne-fontaine

Électricité

La Commune d’Ivato n’a pas pu bénéficier d’un réseau électrique, toute la population a recours, soit aux petits groupes électrogènes individuels, soit aux lampes à pétrole et bougies pour assurer leur besoin en énergie ou en éclairage à l’intérieur de leur lieu d’habitation.

Les us et coutumes

Le respect de « Fihavanana » reste à la base des règles qui régissent les Us et coutumes de la Commune d’Ivato. Jusqu’à nos jours on a toujours remarqué l’importance des clans qui regroupent tous les gens ayant les mêmes liens de parenté pour s’entraider dans la vie quotidienne. Ce groupe forme ce que l’on appelle le « Lonaky ou Tranobe », qui est dirigé par un « Ampanjaka » élu tous les ans, à tour de rôle, parmi les différents descendants du groupe. Ce « Ampanjaka » assure l’organisation de la vie sociale dans le « Lonaky », ainsi que les relations extérieures, soient avec des organisations sociales du même village, soient avec l’administration communale.
Parallèlement à cette organisation, dans chaque « Lonaky », on distingue aussi l’existence d’un chef spirituel ou « Ampitata » qui assure uniquement le rite ancestral ; il est choisi parmi les plus âgés et les notables du groupe.

Activité économique

La zone d’étude est une zone à double vocation :
➢ zone forestière à vocation prioritaire de préservation par la présence du Corridor forestier d’Ambositra-Vondrozo.
➢ zone à vocation agricole pour la partie en moyenne et bas de la falaise : cultures vivrières (riz, manioc, haricot et café).
Les cultures du riz, du manioc et du café sont les principales activités de la population de la Commune d’Ivato.Elle exerce aussi des activités secondaires comme le commerce, l’exploitation forestière, l’orpaillage et l’exploitation minière L’élevage est également pratiqué dans la zone d’étude, notamment l’élevage bovin destiné à la riziculture irriguée et des volailles qui servent d’activité de secours en cas de besoin urgent d’argent.
La pratique du Tavy pour le riz et le manioc est encore courante dans la zone. Certains ménages pratiquent la riziculture irriguée sur les bas-fonds.
Les activités commerciales se font surtout pendant le jour du marché où s’échangent les produits locaux et les produits de première nécessité (PPN).
Les autres activités sont presque inexistantes, l’entraide est la forme de salariat agricole dans la zone.

La riziculture

La riziculture irriguée constitue la principale activité de la population aux abords du Corridor forestier Ambositra-Vondrozo. La pratique du Tavy est marginale et ne concerne que les recrûs (savoka) en lisière des forêts matures. La vente de produits agricoles (riz, café et dans une moindre mesure le manioc) est la principale source de revenu des ménages.
Le mode de culture dans le périmètre d’Amboahangy est encore traditionnel avec un rendement relativement faible. Pour chaque ménage, la production moyenne annuelle de riz issu de 63 gobelets de semence est de 900 Kg de paddy.
Les contraintes de cette culture sont l’insuffisance d’eau, la pullulation des animaux nuisibles (oiseaux granivores et rats) et les maladies.

Autres cultures vivrières

Les autres cultures vivrières d’Amboahangy sont le manioc et la patate douce. La culture de manioc utilisant la technique traditionnelle se fait du mois de septembre jusqu’au juin. Chaque année, un ménage possède environ 750 pieds de manioc dont un pied donne 5 à 20 Kg. Il faut noter également que la culture vivrière est notamment menacée par les sangliers et les rats. Quant à la culture de patate douce, elle se fait de mai à octobre dans les bas-fonds notamment au bord de la rivière et des ruisseaux. La production moyenne annuelle pour chaque ménage est de 360 Kg qui sont destinée intégralement à l’autoconsommation ; on remarque que dans le terroir d’Amboahangy, cette quantité de produits est suffisante pour chaque ménage pour toute l’année.

Autres types de cultures

Il s’agit surtout de la culture de caféier, de bananier et celle de canne à sucre. Ces cultures se pratiquent sur les versants des montagnes d’Amboahangy. Le café est le produit de rente par excellence même s’il ne rapporte pas plus d’argent que le riz. Tandis que les bananes servent à suppléer l’alimentation humaine. Quant à la culture de canne à sucre, le tiers de la production est utilisé à la fabrication de rhum artisanal.

Système d’élevage

La population exerce trois types d’élevage : l’élevage bovin, l’aviculture, la pisciculture et l’apiculture.
L’élevage bovin est important pour les villageois du Fokontany d’Amboahangy car ceci montre un signe de richesse. Ce type d’élevage est encore peu pratiqué.
L’aviculture est encore dans le stade contemplatif et chaque ménage possède en moyenne 15 têtes de volailles. La contrainte de cet élevage est surtout la peste aviaire vu que la vaccination y est inexistante L’apiculture et la pisciculture sont pratiqués par un nombre restreint de ménages et les techniques utilisées demeurent archaïques

Système forestier

La majeure partie des ménages pratique la cueillette et la chasse dans la forêt. Ce sont des activités complémentaires aux cultures de riz et de manioc.
En résumé, la situation socio-économique actuelle de la zone d’étude est caractéristique de la pauvreté. L’augmentation du rendement de l’agriculture pourrait améliorer le niveau de vie des exploitants directs des populations riveraines. Ainsi, la réalisation du projet d’aménagement hydroagricole pourrait être une solution idéale pour le Fokontany d’Amboahangy et pour la CR d’Ivato.

Diagnostic de la situation actuelle

Le projet d’aménagement du périmètre d’Amboahangy consiste à la construction de barrage d’irrigation et la réhabilitation des canaux d’irrigation afin d’assurer une meilleure gestion de l’eau et d’améliorer le rendement agricole du périmètre. Deux phases sont distinctes : la phase de construction des infrastructures et la phase de renforcement de la capacité des usagers ainsi que la vulgarisation des techniques agricoles modernes.
Actuellement, le périmètre est doté d’un système d’irrigation traditionnel de fabrication locale comprenant : un barrage en masses de terre. Ce dernier ne dépasse pas de 1,50 m de hauteur sur la rivière Manambavana.Le barrage est doté d’une prise creusée vulgairement en rive gauche, complétés par un grand nombre de canaux d’irrigation, de caractéristiques géométriques très variées souvent interconnectées par des parcelles et par l’existence de deux bâches traditionnelles.

Site d’intervention du projet : Corridor Ambositra-Vondrozo

Le corridor forestier d’Ambositra- Vondrozo est situé dans la portion Sud – Est de l’île et couvre une superficie de l’ordre de 318.623 ha s’étendant sur une bande de près de 400 km de long et de 5 à 15 km de large. Le corridor initial en 1995 qui relie les deux parcs de Ranomafana et de l’Andringitra, a été étendu au Sud afin de relier la Réserve Spéciale du pic d’Ivohibe en 2005, pour devenir à partir de 2006, une Nouvelle Aire Protégée (NAP) qui s’étend de Fandriana au Nord jusqu’à Vondrozo au Sud (Figure 1). Les NAP ont été conçues dans le Système des Aires Protégées de Madagascar (Cardiff et Andriamanalina 2007) pour conserver les habitats forestiers tout en contribuant au développement économique. Notre étude s’interresse à des transferts de gestion dans le corridor forestier de Fandriana-Vondozo, qui est la cible majeure des initiatives de développement rural et de gestion des ressources naturelles des régions Haute Matsiatra et Vatovavy-Fitovinany de l’ex – province de Fianarantsoa. La forêt de cette zone est menacée, ainsi un diagnostic détaillé a été réalisé afin de décider les actions à mener. La figure ci-après montre la localisation de corridor Ambositra Vondrozo.

Choix de la station de référence

La zone d’étude ne possède pas de station météorologique, alors les données exploitées sont celles du Service Régionale de la météorologie de Farafangana qui est la station la plus proche, les types de données sont, soit des pluies moyennes, soit des pluies maximales.

Traitement des données pluviométriques

Les données pluviométriques seront analysées statistiquement afin d’en déduire :
➢ les pluies moyennes mensuelles de fréquences quinquennales sèches pour les apports garantis de la rivière .
➢ et la pluie maximale journalière de fréquence décennale humide pour l’estimation des débits de crue nécessaire pour le dimensionnement des barrages.
La pluviométrie interannuelle est calculée par l’ajustement statistique suivant la loi normale de GAUSS tandis que la pluviométrie maximale des différentes fréquences est obtenue par l’ajustement statistique suivant la loi de GUMBEL.

Pluie moyenne mensuelle

La procédure de calcul de la pluviométrie mensuelle de fréquence F se base sur la loi d’ajustement statistique interannuel de Gauss (loi normale) donnée par la formule : ??̅̅̅̅=1? Σ?????=1 [1].
Avec :
: Pluviométrie moyenne mensuelle [mm] .
: Pluviométrie mensuelle du mois concerné [mm] .
N : Nombre d’années d’observations disponibles.
Le tableau suivant nous montre les valeurs des pluies moyennes mensuelles, ainsi que leur pourcentage par rapport à la pluie moyenne interannuelle.

Pluie maximale journalière

Les relevés pluviométriques journaliers interannuels permettent de déterminer les plus fortes précipitations de chaque année communément appelées « pluies maximales journalières ». Ces valeurs sont utilisées pour estimer la crue du projet qui est fonction de la période de retour définie par ce projet. Elles sont calculées à partir de l’ajustement de GUMBEL. Dans notre cas, la période de retour fixée pour l’estimation de la crue est de 10ans La loi de GUMBEL est exprimée par : ?max ;?= ?0+ ??∗?? [6]..

Délimitation du bassin versant :

Chaque bassin versant est délimité de ceux qui l’environnent par une ligne de partage des eaux constituée par des lignes de crête des montagnes, des points côtés culminants et d’une ligne de plus grande pente de part et d’autre de l’exutoire. Généralement, la ligne de partage des eaux correspond à la ligne de crête. On parle alors de bassin versant topographique.
La rivière de Manambavana est alimentée par un ruisseau qui assure la ressource en eau utilisée pour l’irrigation du périmètre. L’exutoire du bassin versant est donc situé sur ce ruisseau avec les coordonnées suivantes :
X = 43°50’30.7’’.
Y = – 20°34’12.7’’.

La Pré-reconnaissance

La pré-reconnaissance consiste à rassembler des documents divers permettant de localiser préalablement la zone d’étude et de voir les aspects du terrain.
Ensuite, une descente a été organisée avec la commission :
– La visite de courtoisie Chez le Chef Fokontany du Lieu : Dans le but de se présenter et de le mettre au courant des études et travaux qui vont avoir lieu d’une part, et d’autre part de se renseigner de l’historique de la décision de mettre en place ce nouveau barrage, ainsi que leurs bénéficiaires.
– La visite du terrain, voire le lieu d’implantation du projet afin de prévoir et suggérer les endroits où l’on doit mettre les divers ouvrages.

La reconnaissance :

La seconde descente contribue déjà aux diverses décisions que le technicien doit prendre pour la réalisation des levés topographiques. Cette étape se fait avec l’ingénieur concepteur du barrage. A l’issue de cette descente, le technicien doit avoir défini les éléments suivants :
– Le choix de l’emplacement correct du barrage et du chemin d’écoulement de l’eau en tenant compte du coût.
– Les points important pour le levé de détail : Plus Hautes Eaux (PHE), point haut, chemin, point d’implantation des prises d’eaux, le lit du cours d’eau du barrage, les environnants du barrage.
– Le choix des moyens.
– Le choix de l’échell.
– Le choix des méthodes de mesures.
– Le choix et matérialisation des points de stations.
– L’implantation des points d’appuis du barrage.
NB : Le choix des points de stations reposent sur la possibilité de voir le maximum de points sur le terrain et sur l’inter visibilité entre les points de stations consécutives pour assurer la continuité du levé. Il s’agit donc de mener un maximum de collectes de données depuis des points de stations les moins nombreux possibles.

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Table des matières

REMERCIEMENTS
LISTE DES TABLEAUX
LISTE DES ABREVIATIONS
LISTES DES FIGURES
LISTES DE LA CARTE
LISTE DES PHOTOS
LISTE DES ANNEXES
SOMMAIRE
INTRODUCTION
CHAPITRE 1 : HISTORIQUE
CHAPITRE 2 : ETUDE SOCIO-ÉCONOMIQUE
CHAPITRE 3 : ETUDES PLUVIOMÉTRIQUES
CHAPITRE 4 : ETUDES HYDROLOGIQUES
CHAPITRE 5 : ETUDES TOPOGRAPHIQUES
CHAPITRE 6 : PROPOSITION D’AMÉNAGEMENT
CHAPITRE 7 : PROPOSITION D’IMPLANTATION
CHAPITRE 8 : ETUDE D’IMPACT ENVIRONNEMENTALE (EIE)
CHAPITRE 9 : ETUDE ECONOMIQUE ET FINANCIERE
CONCLUSION
REFERENCE
ANNEXES
TABLE DES MATIERES

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