Depuis les temps les plus anciens, l’or a été considéré comme le métal précieux et noble par excellence. Toutefois, les pays utilisent la grande partie de leur or pour leur trésorerie comme étalon monétaire afin de garantir les transactions financières internationales. En alliage avec d’autres métaux, l’or est utilisé dans les arts décoratifs, en bijouterie, en joaillerie, en orfèvrerie et aussi en horlogerie. (RALAMBOSOA, 2005) .
CONTEXTE GENERAL ET REGIONAL
Richesse de la région DIANA
La région DIANA est le résultat d’une interaction entre l’espace physique et les ressources naturelles qui la caractérisent, la société qui la compose, les activités économiques qui la dynamisent et les différents territoires et localités qui la structurent. DIANA est la seule Région de Madagascar à offrir une telle variété de formes de relief au point de constituer à elle seule un véritable résumé localisé de la géomorphologie malgache. (SRAT DIANA) .
Généralité sur l’or
Caractère minéralogique de l’or
Propriétés physiques et optique de l’or
L’or est un métal jaune vif, de trace jaune métallique, de densité 19,3 et de dureté 2,5 à 3. Sa température de fusion est de 1064 °C et il peut se souder à lui-même. Il se cristallise dans le système cubique. Le plus souvent, l’or se présente sous forme de lamelles ou de paillettes millimétriques, de pépites centimétriques. L’or a un très fort pouvoir réflecteur (73 à 85 %) d’où un éclat vif métallique qui ne ternit pas. L’or est un bon conducteur d’électricité et de la chaleur. (SOLONIAINA, 2007) .
Propriétés mécaniques de l’or
L’or est une substance volatile, le plus ductile et le plus malléable de tous les métaux. Il peut être aplati en feuilles très minces de millième de millimètre d’épaisseur ou pulvérisé en une poudre tellement fine, et devient pratiquement insaisissable. (SOLONIAINA, 2007) .
Propriétés chimiques de l’or
L’atome d’or, de symbole chimique « Au » et décharge197comporte 79 éléments. Cependant, il y a 19 isotopes qui sont obtenues par transmutation naturelle ou artificielle par suite de bombardements nucléaires du mercure par des neutrons. L’or est généralement allié à d’autres métaux tels que l’argent, le cuivre, le cobalt, le chrome, l’étain, le mercure, le molybdène, l’uranium et plus rarement au bismuth, au platine, au palladium et au radium.
L’or est un élément sidérophile et est aussi le métal le moins électropositif, peu réactif. Il se dissout cependant dans :
– les mélanges de chlorures, de bromures et de certains iodures,
– certains mélanges oxydants, le cyanure (formant l’amalgame),
– l’eau régale (mélange de trois parties d’acide chlorhydrique et d’une partie d’acide nitrique) .
L’or a une grande stabilité et se distingue par sa résistance à la corrosion et à son inaltérabilité. Il est l’un des métaux les moins actifs. Donc, il résiste très bien à l’oxydation, d’où un métal noble. (RAZEFANIA, 2001) .
Petite synthèse pour la métallogénie de l’or
➤ Les gisements peuvent se former à des profondeurs considérables, dans le domaine ductile jusqu’en limite granulite/amphibolite. Ainsi, le gisement de l’« or orogénique » est qualifié de épi- méso- ou hypo-zonal en fonction de sa profondeur de mise en place dont l’étagement des gisements dans la croûte, qui, du sommet vers la base des systèmes minéralisateurs des altérations hydrothermales se traduit par des halos à kaolinite (subsurface), à céricite-chlorite (épizone), à biotite (mésozone) puis à diopside (hypozone).
➤ Pour les variétés du contexte structural (cisaillement, faille), les phénomènes de tension (piégeage des minéralisations en or) provoquent l’ouverture de multiples fentes de quartz (conduits des fluides) et où l’encaissant magmatique basique, riche en fer (micromagnétites disséminées), va interagir avec les fluides aurifères pour former de multiples halos sulfurés à or disséminé qui, connectés entre eux, forment de grands volumes exploitables.
➤ La remontée des phénomènes de soulèvement pendant le dépôt polyphasé de la minéralisation se traduit notamment par une paragenèse rétromorphique de l’altération hydrothermale par rapport à celle du pic du métamorphisme, du moins quand le gisement se forme en condition méso à épizonales. L’intensité du soulèvement varie d’un bloc lithostructural à un autre où, le bloc contenant le gisement profond aura été soumis à un soulèvement très intense alors que le bloc contenant le gisement superficiel n’aura peu ou pas été soulevé et donc ainsi préservé de l’érosion. D’où le mélange entre les fluides aurifères profonds et les eaux météoriques pour la précipitation de l’or dans la croûte supérieure.
➤ Concernant le calage temporel des gisements, les minéralisations « stratoïdes » ont un caractère épigénétique (BIF aurifères).Les minéralisations aurifères précoces comme les gisements de type exhalatif, les minéralisations épithermales et les paléoplacers sont affectées et peuvent être remobilisées par le métamorphisme orogénique mais l’événement aurifère s’est produit pendant un court laps de temps de l’ordre de 10 Ma.
➤ Le magma constitue une source négligeable de l’or des systèmes orogéniques, l’origine de l’or étant à rechercher de préférence dans la croûte profonde voire dans le manteau. Bien qu’en malcontraintes (accrétion à collision), les intrusions magmatiques peuvent constituer les sources principales de l’or.
Type de gisement aurifère à Madagascar
La plus grande partie de la production aurifère provient des gisements alluvionnaires et éluvionnaires mais une production notable a été tirée du broyage artisanal de quartz. Il n’existe à Madagascar que deux types de gisement primaire, le premier est exceptionnel (filon de l’Andavakoera) et le second est très répandu et correspond à des gisements métamorphiques d’inclusions diffuses et de veines quartzeuses interstratifiés. (BESAIRIE, 1965) .
Gisement aurifère de l’Andavakoera
Le gisement à Betsiaka a été découvert en 1906 par MORTAGES qui fit cette annéelà une production de 11 kg. L’année suivante a été découverte le filon de Ranomafana avec une première production de 80 kg en huit jours, atteignant 600 kg en 1908. En 1909, l’ensemble de l’Andavakoera donnait son record avec 1222 kg. Elle déclina rapidement ensuite pour passer au-dessus de 100 kg par an à partir de 1917. (BESAIRIE, 1965) .
Contexte de la géologie régionale de Betsiaka
La région de Betsiaka appartient à la limite du bassin d’Ambilobe c’est-à-dire zone de contact des formations sédimentaires et du socle. Cette zone de contact s’étend de Vallée du Sambirano au Sud-ouest jusqu’à la côte Est (Vallée de la Loky) sur une longueur de 170 km et correspond à un accident majeur lié à l’effondrement du Canal de Mozambique. (J. RASOANARIVO Et al., 1988) Le groupe de Betsiaka constitué de schiste et du gneiss du mésoprotérozoïque appartient dans les arcs magmatiques du domaine de Bemarivo (Nord) avec des orthogneiss, des formations volcano-sédimentaires et des granites tardifs (ROIG, 2012).
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Table des matières
INTRODUCTION
Chapitre I : GENERALITES
I. 1. CONTEXTE GENERAL ET REGIONAL
I. 1. 1. Richesse de la région DIANA
I. 1. 2. Généralité sur l’or
I. 1. 2. 1. Caractère minéralogique de l’or
I. 1. 2. 1. 1. Propriétés physiques et optique de l’or
I. 1. 2. 1. 2. Propriétés mécaniques de l’or
I. 1. 2. 1. 3. Propriétés chimiques de l’or
I. 1. 2. 2. Petite synthèse pour la métallogénie de l’or
I. 1. 3. Type de gisement aurifère à Madagascar
I. 1. 4. Gisement aurifère de l’Andavakoera
I. 1. 4. 1. Contexte de la géologie régionale de Betsiaka
I. 1. 4. 2. Principales formations géologiques
I. 1. 4. 1. Structure et tectonique
I. 1. 4. 2. Gîtes aurifères de Betsiaka
I. 2. DESCRIPTION DES MILIEUX RECEPTEURS ENVIRONNEMENTAUX DE BETSIAKA
I. 2. 1. Milieu physique
I. 2. 1. 1. Localisation et accès
I. 2. 1. 2. Topographie
I. 2. 1. 3. Climatologie et pluviométrie
I. 2. 1. 4. Hydrographie et eau souterraine
I. 2. 1. 5. Pédologie
I. 2. 2. Milieu biologique
I. 2. 2. 1. Description de la végétation et richesses spécifiques
I. 2. 2. 2. Description de la faune et richesses spécifiques
I. 2. 3. Milieu humain
I. 2. 3. 1. Démographie et composition ethnique
I. 2. 3. 2. Structure sociale et autoritaire
I. 2. 3. 3. Condition de vie
I. 2. 3. 4. Valeurs culturelles
I. 2. 3. 5. Niveau économique
I. 3. DESCRIPTION DU PROJET D’INVESTISSEMENT
I. 3. 1. Présentation du promoteur et du projet
I. 3. 2. Travaux antérieurs réalisés par la société KRAOMA à Betsiaka
I. 3. 3. Exigences légales
I. 3. 3. 1. Constitution de Madagascar
I. 3. 3. 2. Lois, décrets et Arrêté
I. 3. 3. 3. Cadre institutionnel
I. 3. 3. 4. Convention internationale relative à l’environnement
Chapitre II : MATERIELS ET METHODES
II. 1. METHODOLOGIE
II. 1. 1.Documentation
II. 1. 2.Descente et collecte des données sur terrain
II. 1. 3.Consultation publique
II. 1. 4.Traitement et analyse des informations
II. 2. LOCALISATION DU SITE DES RECHERCHES
II. 2. 1.Campement
II. 2. 2.Site d’exploitation pilote et sites destinés aux implantations des forages
II. 3. DEROULEMENT DU PROJET
II. 3. 1.Phase préparatoire et construction
II. 3. 2.Phase d’essai de production ou exploitation pilote
II. 3. 2. 1. Début d’exploitation
II. 3. 2. 2. Caractéristiques du gisement à exploiter
II. 3. 2. 3. Méthode d’exploitation
II. 3. 2. 4. Moyens matériels
II. 3. 3.Phase de recherche du projet
II. 3. 4.Phase de fermeture
II. 4. BESOIN DU PROJET
II. 4. 1.Besoin en eau
II. 4. 2.Besoin en énergie
II. 5. FONCTIONNEMENT DU PROJET
II. 5. 1.Utilisation d’eau
II. 5. 2.Stockage des déchets
II. 5. 2. 1. Déchets biodégradables
II. 5. 2. 2. Déchets non biodégradables
II. 5. 3. Stockage des carburants
II. 5. 4. Assainissement du campement
II. 5. 5. Aménagement des voies d’accès
II. 5. 6. Mise en place de panneaux de signalisation
II. 5. 7. Aménagement des plates formes de forages
II. 5. 8. Réhabilitation des sites d’intervention
Chapitre III : RESULTATS
III. 1. RESULTATS ET OBSERVATIONS
III. 1. 1. Types de formations végétales touchées par le projet
III. 1. 2. Bruits ambiant
III. 1. 3. Effets des séances d’informations et de la consultation publique
III. 1. 4. Relation entre les activités sources d’impact du projet les composantes de l’environnement touchées
III. 2. RESULTATS ET PROPOSITIONS DE MESURES
III. 2. 1. Inventaires des impacts négatifs du projet et mesures d’atténuation appropriées aux impacts
III. 2. 2. Inventaires des impacts positifs du projet et optimisation des impacts
III. 2. 3. Etude des risques et dangers
Chapitre IV : DISCUSSION
IV. 1. Plan de gestion environnemental du projet
IV. 1. 1. Programme de surveillance environnemental
IV. 1. 2. Programme de suivi environnemental
IV. 2. Apports techniques
CONCLUSION
REFERENCE BIBLIOGRAPHIQUE
BIBLIOGRAPHIE
WEBOGRAPHIE
ANNEXES