Etude d’impact des effluents industriels dans le bassin versant

Toute activité humaine (économique, sociale, scientifique, …) tend, d’une manière générale, vers L’amélioration de la qualité de vie (amélioration du niveau de vie et augmentation de la durée de vie). Depuis environ demi-siècle, l’industrialisation « à tout prix » a permis d’accélérer cette évolution mais a également conduit à une surexploitation des ressources naturelles et à une dégradation de l’environnement.

La qualité des eaux dans le monde a connu ces dernières années une grande détérioration, à cause des rejets industriels non contrôlés et l’utilisation intensive des engrais chimiques en agriculture. Ces derniers, produisent une modification chimique de l’eau et la rendent impropre aux usages souhaités. De nombreux travaux se sont aussi rapportées sur l’étude des différents effets des rejets industriels et urbains sur l’évolution de la qualité des eaux de surface et la pollution des écosystèmes aquatiques continentaux (Djabri L, 1996- Walling D.E, 2001).

La Pollution de l’eau avec le développement industriel, les problèmes de pollution de l’eau ont pris un tour d’abord régional puis continental et désormais, maintenant, il est mondial. Une grande quantité d’eau est polluée par les usages industriels, agricoles ou encore domestiques. L’industrie utilise de grandes quantités d’eau mais le principal problème tient à ce que la majeure partie de cette eau retourne à la nature, polluée car chargée de déchets, de produits chimiques et de métaux lourds. Plus de 85% de l’eau consommée par l’industrie sont retournés à la nature sous forme d’eau résiduaire industrielle (Gupta.1992). Les données disponibles sur la qualité de l’eau révèlent que la plupart des ressources en eau en Algérie sont polluées par les rejets non contrôlés des eaux usées urbaines et des effluents industriels non traités. Le rapport sur l’état de l’environnement complété en 1999 indique qu’environ 200 millions de m³ d’effluents industriels non traités sont rejetés chaque année (SAYAD L, 2015).

Les effluents provenant des activités industrielles contiennent toute une série de substances qui peuvent être nocives pour les eaux réceptrices finales et, dans certains cas, présenter en outre une toxicité pour la santé humaine. Au cours des dernières années, l’on a observé, tant en volume qu’en concentration, une augmentation des rejets de déchets liquides industriels dans la mer Méditerranée (PNUE.2004). Au niveau de l’Est de l’Algérie, les activités industrielles sont en expansion et leurs déchets sont rejetés directement dans les cours d’eau naturels (Belhanachi, 2003). Ces actions affectent directement la qualité des eaux et peuvent servir ainsi comme indicateurs biologiques de la pollution (Merzoug, 2010).

Cadre générale de la zone d’étude 

Situation géographique

Le bassin d’Oued Seybouse, faisant partie des bassins au nord constantinois, le bassin versant de la Seybouse se trouve pratiquement dans sa totalité entre les longitudes 6°45-8°E et les latitudes 35°45-37°N. Il est limité à l’Est par le bassin de la Medjerda et au Nord Est par le bassin versant de la Mafragh, et au Sud par le bassin des hauts plateaux constantinois, à l’Ouest et Nord-Ouest successivement par le bassin versant de Kébir-Rhumel et Côtiers constantinois vers le Nord L’Oued Seybouse draine un vaste bassin de 6471 Km2, il s’étend vers le sud sur une distance de 160 Km jusqu’aux confins de l’Atlas saharien. Oued méditerranéen, naît dans les hautes plaines semi-arides. La Seybouse est donc continentale par sa naissance et méditerranéenne à sa fin. La Seybouse résulte de la confluence de deux oueds qui sont l’Oued Charef et le Bouhamdanne. Au début des années quatre-vingt (1980) les responsables du secteur hydraulique ont commencé les travaux du barrage de Hammam Debagh, dont les eaux seront destinées à l’agriculture et à l’alimentation en eau potable de la région de Guelma. La première conséquence de cet ouvrage est la baisse des débits de l’Oued Seybouse, en effet les eaux alimentant ce cours d’eau proviennent uniquement de l’oued Charef (BACHIRI.N,2011).

L’oued Seybouse parcourt une grande partie des vastes plaines de Annaba en rejoignant deux affluents importants (Oued Meboudja et Oued Rassoul d’Ain Berda) pour se jeter enfin dans la méditerranée (figure 1). Au début des années soixante dix, et suite des grands travaux d’aménagements à côté d’ASMIDAL, l’oued Seybouse est dévié derrière ASMIDAL, et par conséquent l’affluent d’Oued Boudjemaa était déconnecté complètement d’Oued Seybouse, dont l’exutoire (embouchure) devient, entre la zone d’activité de Sidi Salem et le complexe d’Ex-ASMIDAL (FERTIAL).

Cadre de l’étude 

C’est le deuxième oued en Algérie après l’Oued Chélif, il draine un vaste bassin versant d’une superficie de 6471 km2, dont Les limites méridionales du bassin sont à 125 km de la mer à vol d’oiseau. De ce fait, les milieux physiques et les caractéristiques climatiques et bioclimatiques connaissent une diversité à partir du bassin amont situé dans les Hautes Plaines jusqu’au littoral, ce qui entraîne des répercussions aussi bien sur les écoulements que sur les aménagements (LOUAMRI, 2013).

Les grands aménagements hydrauliques du bassin de la Seybouse

Le bassin de l’oued Seybouse (figure 1) qui couvre une superficie importante, chevauche trois grands domaines physiques et bioclimatiques (LOUAMRI, 2013) :
-le domaine des Hautes Plaines au Sud ;
-le domaine sud-Tellien ;
-le domaine Tellien du Nord qui comprend la Seybouse maritime : bassin de l’oued Ressoul, oued Derdar et la zone des plaines littorales.

Ces grands ensembles physiques présentent des caractéristiques topographiques qui les différencient nettement
● Les Haute plaines : elle se constituent du bassin d’oued Charef, c’est une zone au relief plat, parsemée de plaines (plaine de Sedrata, plaine d’Ain Babouche, plaine de Tamlouka) avec un encadrement montagneux (Djebel Teffech, El Guelaa, Sidi Reghiss , ….). En aval du Charef, est une zone de transition entre les Hautes Plaines et le Tell, les altitudes diminuent mais le relief devient compartimenté.
● Le domaine Sud-Tellien : Il couvre une superficie importante qui correspond assez étroitement sur le plan morpho-structural à la chaîne numidique. A ce domaine appartiennent plusieurs sous bassins, le bassin aval de l’oued Charef ; le bassin de l’oued Bouhamdane, et moyenne Seybouse (vallée de Guelma et Oued Mellah). Il est caractérisé par des altitudes varie d’un bassin à l’autre entre 300 m et 1500 m.

Le domaine Tellien du Nord : La Basse Seybouse présente un relief dissymétrique avec une zone de moyennes montagnes, relativement accentué sur la rive gauche de l’oued Seybouse.

Les grands ensembles physiques du bassin de la Seybouse

Le bassin de la Seybouse fait l’objet depuis le début des années 1970, des aménagements hydrauliques destinés à régulariser les eaux d’écoulements superficiels :
➠Déviation d’oued Seybouse au cours des années 70, dus aux travaux liés au complexe ASMIDAL, par conséquent, la déconnexion de l’affluent d’Oued Bou djemaa de l’oud Seybouse
➠Le barrage de Hammam Debagh sur l’oued Bouhamdane (capacité utile :180 hm3), destiné au périmètre irrigué de Guelma-Bouchegouf (12900 ha) et à l’A.E.P.de Guelma.
➠le barrage de Foum El Khanga sur l’oued Charef amont, d’une capacité de 157 hm3 et destiné à l’irrigation.
➠Deux autres barrages, destinés à l’irrigation, celui de Koudiat Harricha dans le Charef aval et celui de Koudiat Mahcha dans la Basse Seybouse, sont programmés pour 2013.
➠Quatre petits barrages ont été réalisés sur l’oued Charef amont (Tiffech, Sedrata), M’djez El Bgar dans le Charef aval, et Ben Badis sur l’oued El Heria qui est un petit affluent de l’oued Bouhamdane.

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Table des matières

INTRODUCTION GENERALE
1. CADRE GENERALE DE LA ZONE D’ETUDE
1.1. SITUATION GEOGRAPHIQUE
1.2. CADRE DE L’ETUDE
1.2.1. LES GRANDS ENSEMBLES PHYSIQUES DU BASSIN DE LA SEYBOUSE
1.2.2. LES GRANDS ENSEMBLES PHYSIQUES DU BASSIN DE LA SEYBOUSE
1.3. HYDRODYNAMIQUE DES EAUX SOUTERRAINES
1.3.1. La nappe du cordon dunaire
1.3.2. La nappe phréatique et la nappe des graviers
1.4.1. Le cadre géologique de la moyenne Seybouse
1.4.2. Le cadre géologique de la basse Seybouse
1.5. APERÇU LITHO STRATIGRAPHIQUE
1.5.1. Le Paléozoïque
1.5.2. Le Mésozoïque
1.5.3. Le Cénozoïque
1.5.4. Le Quaternaire
1.6. COUVERT VEGETAL
1.7. CONTEXTE SOCIO-ECONOMIQUE
1.7.1. Agriculture
1.7.2. Industrie
1.7.3. Population
2. APERÇU HYDRO CLIMATOLOGIQUE
2.1 INTRODUCTION
2.2 LES FACTURES CLIMATIQUES
2.2.1 Les précipitations
2.2.2 La Température
2.2.3 Diagramme Pluviothèrmique
2.3 BILAN D’EAU
2.3.1 L’évapotranspiration
2.3.2 Le Ruissellement (R)
2.3.3 L’Infiltration
2.4 CONCLUSION
3. APERÇU HYDROLOGIQUE
3.1 INTRODUCTION
3.2 Bassin versant de la Seybouse
3.3 Le réseau hydrographique
3.3.1 Profil en long de l’oued Seybouse
3.3.2 Les densités de drainage
3.3.3 La dénivelée Spécifique (Ds)
3.4 RESEAU HYDROMETRIQUE
3.4.1 Exploitation des données hydrométriques
3.4.2 Mesure des débits
3.4.3 Evolution des débits en fonction de la pluie à la station de Mirbeck
3.4.4 Les variations mensuelles du débit à station Mirbeck
3.4.5 Coefficient moyen de débit
3.4.6 Influence de la mise en eau du barrage de Bouhamdane sur Oued Seybouse
3.4.7 Conclusion
4. CARACTERISATION DES EFFLUENTS INDUSTRIELS
4.1 NATURE DES EFFLUENTS
4.1.1 Origine des effluents
4.1.2 Effluents généraux de fabrication
4.1.3 Effluents particuliers
4.1.4 Effluents de service généraux
4.2 TEXTES REGLEMENTAIRES
4.2.1 Les classes par activités et par risques
4.2.1.1 NOMENCLATURE ALGERIENNE DES ACTIVITES ET DES PRODUITS
4.2.1.2 NOMENCLATURE ALGERIENNE (ICPE)
4.2.2 Documentation technique divers
4.2.3 Lois et règlementation sur l’eau et environnement
4.3 LES DIFFERENTS PARAMETRES DE LA POLLUTION DES EAUX RESIDUAIRES
4.3.1 Les paramètres de débit
4.3.2 Les paramètres in situ
4.3.3 Les principaux paramètres physico-chimiques
4.3.4 Métaux lourds et métalloïdes
4.4 LES PRINCIPAUX TYPES D’EAUX RESIDUAIRES ET LEURS POLLUANTS
4.4.1 Eaux Résiduaires biodégradables
4.4.1.1 Eaux usées domestiques
4.4.2 Eaux Résiduaires non biodégradables
4.5 CRITERES DE SELECTION RETENUS ET LEUR APPLICATION
4.5.1 Les multiples critères utilisés servent à qualifier les types de pollution
4.5.2 Seuils de rejets des effluents industriels
4.5.2.1 Cas de raccordement à une station d’épuration
4.5.3 Quantification et qualification de la pollution
5. INVESTIGATIONS INDUSTRIELLES ET L’IDENTIFICATION DES ETABLISSEMENTS INDUSTRIELS
5.1. METHODOLOGIE
5.2. STRUCTURE DE LA BASE DE DONNEES
5.3. Définition de la zone d’étude
5.4. IDENTIFICATION DES ETABLISSEMENTS INDUSTRIELS
5.4.2. Répartition en fonction de la nature et du secteur d’activité
5.4.3. Répartition des établissements selon le type de pollution
5.4.4. Conclusion
5.5. ENQUETES INDUSTRIELLES DANS LES UNITES POTENTIELLEMENT POLLUANTES
5.5.1. Objectif
5.5.2. Organisation et déroulement des enquêtes
5.5.3. Description des enquêtes industrielles
5.5.4. Synthèse des enquêtes industrielles
CONCLUSION GENERALE

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