Etude d’impact de la micro finance sur la population urbaine

De nombreux travaux ont été réalisés pour mettre en évidence le rôle de la micro finance dans l’économie des pays. Ceci afin d’identifier la relation qui existe entre la micro finance et le développement économique d’une nation en prenant bien sûr en compte les modifications macro financières liées à la globalisation, notamment dans les Pays en voie de développement où les politiques économiques et sociales mises en œuvre n’ont pas permis d’améliorer de manière significative les conditions de vie des populations les plus démunies. La micro finance semble aujourd’hui un rempart contre les maux dont font face ces Pays en voie de développement. En effet, pour réduire la pauvreté, de nombreuses interventions sont possibles.  Ainsi l’un des principaux obstacles à une participation accrue des plus défavorisés au développement économique d’un pays comme Madagascar est leur difficulté à accéder à des ressources financières. Malgré les propos assez encourageants d’une banque de la capitale lors d’une foire internationale (FIM 2012) qui a déclaré avoir octroyé des crédits à plusieurs micros entreprises, la majorité des populations n’intéresse pas le secteur bancaire classique comme l’a affirmé le Directeur Général de la station TV PLUS lors de son discours inaugural de cette nouvelle station. Dans son discours ce chef d’entreprise a constaté que les banques ne font pas confiance aux entrepreneurs malgaches.

Cela n’est pas le résultat d’une volonté d’exclusion des banques, mais provient du fait qu’offrir un tel service n’est pas rentable financièrement pour une banque soumise à des contraintes de rentabilité et à certains ratios prudentiels. En effet, du fait de leur pauvreté assez élevée, il leur est difficile voire impossible de donner une garantie matérielle dont la valeur permettrait de couvrir le montant du prêt en cas de défaut. A cela s’ajoute l’impossibilité de la banque de sanctionner l’emprunteur au-delà de la perte de l’accès au crédit. Car des sanctions supplémentaires engendreraient des coûts supérieurs au montant du prêt. Enfin, les coûts des transactions individuelles de ces prêts de petites tailles sont très élevés pour les banques commerciales. D’où l’émergence de la micro finance qui apparaît comme un secteur intermédiaire pouvant satisfaire les besoins de services financiers pour la majorité de ceux qui n’ont pas accès au secteur bancaire classique.

MATERIELS ET METHODES 

Matériels

En ce qui concerne les questionnaires, ils ont été élaborées (questions ouvertes, fermées) à partir des acteurs impliqués et des objectifs attendus .Dans le cas de cette étude, ils sont focalisés sur la microfinance, ses clients, ses services offerts ainsi que les effets directs et indirects de ses services .

Zone d’étude 

Le milieu urbain d’Antananarivo a été choisi comme zone d’étude car la microfinance où l’étude d’impact a été faite se spécialise dans l’octroi de crédit à des micros, petites, et moyennes entreprises en milieu urbain.

Caractéristique de la zone étudiée (Antananarivo Est)
L’antenne se trouve à Andravohangy. Cette zone se divise en quatre axes.
1èr axe: Andravohangy, Ambohimanarina, Ambatolampy kely
2ème axe: Andravohangy, Ambanidia, Ambohimanambola, Alasora
3ème axe: Andravohangy, Ampasampito, Ambohimangakely
4ème axe : Andravohangy, Analamahitsy, Anosiavaratra .

Données secondaires 

Ils ont été collectés dans des documents qui traitent le thème « microfinance ». Les ouvrages de CERISE, GRET sont le plus utilisés car c’est plus proche de la pratique .

Logiciel de traitement de données 

Microsoft office (Excel, Word) et le logiciel de système d’information de gestion SIGECC (Système d’Information de Gestion des Epargnes, Crédits et Comptabilité) ont été utilisés pour traiter les données.

Généralité sur la micro finance et le cas d’ACEP MADAGASCAR SA 

Les Institutions de Microfinance 

Rôle et objectifs de la micro finance

La microfinance a pour objectif de promouvoir le développement d’une population défavorisée, qui a peu d’actifs et à faibles revenus afin de satisfaire les besoins de leur ménage et leur activité économique .Faute de leur structure financière pas très claire, la banque n’a pas confiance à cette catégorie d’individus. Non seulement les IMF offrent à ses clients ou à ses membres la possibilité d’accéder à des services non accessibles auparavant mais elles les aident aussi à alléger autant que possible les contraintes sociales, la vulnérabilité de ces populations. Les IMF dispensent aussi des formations et des accompagnements dans la gestion des crédits pour que ces crédits ne deviennent problèmes pour les ménages. Outre la rentabilité de l’activité, la formalisation figure parmi les objectifs des IMF .Ainsi, ces dernières mobilisent les bénéficiaires à procéder à la formalisation de leur activité.

Les acteurs principaux de l’intermédiation micro financière sont les Etablissement de Micro finance (EMF) qui ont différents typologies institutionnelles (banques, coopératives, fondations, associations, etc.), différents objectifs (réduire la pauvreté, soutenir les micro entrepreneurs, promouvoir les femmes, etc.), plusieurs méthodologies opérationnelles (crédit de groupe, crédit individuel, épargne volontaire ou obligatoire etc.) arrivent à offrir des services financiers de petite taille à une clientèle plus pauvre et plus vulnérable par rapport à la clientèle du système financier formel.

Les différentes formes d’IMF 

Les institutions de microfinance peuvent être classées en trois catégories telles que les institutions de microfinance mutualiste et les institutions de microfinance non mutualiste ainsi que les autres types d’établissement de crédit.

Les IMF Mutualistes différent des IMF Non Mutualistes du fait que ces dernières peuvent collecter des dépôts publics sous certaines conditions pour le cas d’épargne.

Les IMF Mutualistes et leurs caractéristiques

Les IMF sont régis par la loi n° 2005-016 du 29 septembre 2005 et adoptent généralement la forme coopérative dont les caractéristiques sont :
• Le capital est constitué par les parts sociales des membres
• Les bénéfices ou les excédents d’exploitation sont destinés à renforcer le capital.
• L’esprit d’entraide mutuelle et de coopération sont les fondements des IMF Mutualistes
• Les services financiers sont limités aux membres
• Les actionnaires sont formés par les membres qui sont régis par le principe « un homme, une voix » quelque soit le nombre des parts sociales en leurs possessions.
• L’assemblée général qui réunit les adhérents, élu les membres du conseil d’administration et les organes administratifs
• La gestion de l’institution est assurée par les exécutifs, techniciens locaux dont les salaires sont financés par les bailleurs de fonds .

Les IMF Non Mutualistes et leurs caractéristiques 

Ils peuvent être classés en deux catégories suivant leurs objectifs : D’une part, des IMF constituées en société commerciale avec un but lucratif .Elles sont gérées de manière plus professionnelle et peuvent collecter des dépôts par l’adoption de la loi sur la micro finance et sont constituées sous forme de société anonyme .Ils sont des institutions financières ou les clients ne sont pas obligés d’être membre. Et d’autre part, des IMF formées en association prévues par l’ordonnance.

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Table des matières

INTRODUCTION
Partie I : MATERIELS ET METHODES
I.1. MATERIELS
I.1.1 Zone d’étude
I.1.2 Données secondaires (ouvrage)
I.1.3 Logiciels de traitement de données
I.2. METHODES
I.2.1 Démarche commune aux trois hypothèses
I.2.2 Démarche de vérification de l’hypothèse n°1
I.2.3 Démarche de vérification de l’hypothèse n°2
I.2.4 Démarche de vérification de l’hypothèse n°3
I.2.5 Collecte des données secondaires (ouvrage)
I.2.6 Collecte des données primaires
I.2.7 Méthode de traitement des données
Partie II : RESULTATS
II.1 Généralité sur la microfinance et le cas d’ACEP MADAGASCAR
II.1.1 Les Institutions de Microfinance (IMF)
II.1.2 Cas d’ACEP MADAGASCAR
II.2 Les impacts de la microfinance en milieu urbain : cas de l’ACEP Madagascar
II.2.1 Lutte contre la pauvreté
II.2.2 Impacts des crédits octroyés
Partie III : DISCUSSIONS ET RECOMMANDATIONS
III.1 DISCUSSIONS
III.1.1 Discussions sur le cas des microfinances urbaines à Madagascar
III.1.2 Discussions sur les impacts de la microfinance en milieu urbain
III.2 RECOMMANDATIONS
III.2.1 Recommandations générales concernant l’environnement institutionnel et le cadre réglementaire
III.2.2 Recommandations pour améliorer l’impact des microfinances en milieu urbain
III.2.3 Recommandations concernant l’accessibilité de toutes catégories de population
CONCLUSION
ANNEXE

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