Etude des variations de facies de la labradorite

La production nationale de la labradorite en 2001 n’était que 796.914kg seulement, alors qu’en 2002 et 2003, elle faisait plus de 4000t/an. Cette année 2004, avant le 15 novembre, la statistique nous donne une production de 6.470, 485 t.

65% de cette production de presque 6500tonnes, est fournie par la MAGRAMA. Aux vues de ces statistiques, on constate que la labradorite est une pierre très intéressante et à la mode actuellement, d’où l’engouement du marché international pour cette substance. Sa spécificité est qu’elle possède une opalescence très agréable et elle peut servir à divers usages : carreaux, tables, plans vasques, marches et contre-marches, plinthes…. Dans la région d’Ankafotia, plus précisément dans le secteur d’Antsohamamy où la Société MAGRAMA a ses carrières d’exploitation, on constate l’existence de labradorite de diverses couleurs, en l’occurrence : blanc, vert clair et vert foncé.

PRESENTATION GENERALE DE LA SOCIETE MAGRAMA

HISTORIQUE

La Société MAGRAMA ou Société pour le Marbre et Granit de Madagascar est une Société Anonyme au Capital de 1.700.000.000 Ariary ou 8.500.000.000Fmg. Elle existait déjà à Madagascar depuis 1990 par convention avec la Société italienne TECHNOSTONE et son Directeur Général de l’époque était Mr SACCO. Les activités se concentraient sur l’exploitation des marbres et granits de la région d’Ambatofinandrahana et sur leur transformation (en carreaux et autres produits conformément aux commandes des clients) à l’usine de transformation sise à Ambatofinandrahana même. Depuis le mois de juin 1996, la Société a supporté un grand problème à cause de la crise qui frappait Madagascar.

Alors en Novembre 1997, une nouvelle équipe a pris en main la Société, sous la représentation de son actuel Directeur Général, Monsieur LANZA Umberto, avec comme objectifs : sauver l’ancienne Société et remettre sur les rails et améliorer les activités d’exploitation et de transformation. A partir donc de Novembre 1997, cette nouvelle équipe a continué les activités d’exploitation et de transformation, tout en améliorant et en modernisant le matériel utilisé dans ces domaines.

De plus, la Société a mis un accent particulier sur la recherche de substances nouvelles, concurrentielles, tant sur le marché national qu’international. C’est ainsi que la MAGRAMA à partir de cette période, a exploité et transformé le marbre « blanc des blancs » et « bleu pastel », le marbre blanc crème à stromatolite, le quartzite bleu et violacé, le granite noir (gabbro) et le granite jaune.

L’année 2002, ses activités se sont étendues vers la substance labradorite du massif d’Ankafotia, plus précisément d’Antsohamamy à une quarantaine de kilomètres au Nord Ouest de Bekily dans la province de Tuléar. La Société y possède actuellement 4 carrières, toutes en exploitation.

La labradorite du périmètre MAGRAMA est de diverses couleurs : vert, ou de type « ice pearl », ou bleu-vert. Ce sont ces variétés de labradorite qui font l’objet de ce mémoire. A cause de cette extension de ses activités, dans le Sud malgache, un bureau a été ouvert à Tuléar pour faciliter leur réalisation. En même temps, les activités à Ambatofinandrahana continuent. Actuellement, le nombre total du personnel est de 163, sous 8 administrateurs. A l’heure actuelle, la MAGRAMA est en possession d’un matériel adéquat pour l’exploration et l’exploitation de ces pierres d’ornementation, elle possède en outre, un personnel qualifié dans ces domaines, de plus, son usine de transformation à Ambatofinandrahana est dotée de tout le matériel nécessaire pour la production de carreau, de plinthe, de table vasque, de marche et contre-marche, de plaque etc…

D’autre part, elle continue ses investigations et ses recherches en matériaux nouveaux, exploitables et exportables à l’état brut ou commercialisables après transformation.

LES ACTIVITES

Les activités de la MAGRAMA se divisent donc en trois unités :
– la recherche ou exploration de pierres d’ornementation nouvelles, prisées, tant sur le marché national qu’international.
– l’extraction et l’exploitation de blocs destinés soit pour l’exportation, soit pour la transformation à l’usine ;
– la transformation à l’usine d’Ambatofindrahana qui consiste à travailler les blocs ou pierres brutes dans le but de l’obtention des carreaux, plinthe, marches et contre-marche, plan vasque, table, cendrier, …selon les commandes des clients. Ces produits finis ne sont pas destinés pour l’exportation mais seulement pour la vente locale.

RECAPITULATION SUR L’ERE GEOLOGIQUE PRECAMBRIENNE JUSQU’A L’ACTUEL

La période repérée la plus ancienne sur la Terre est le Précambrien qui est la période géologique s’étendant environ de -4550 Ma à -570 Ma et couvrant pratiquement les neuf dixièmes du temps écoulé depuis la formation de la Terre ; son histoire est peu connue car les traces d’organismes vivants y sont rares. Les formations précambriennes sont classées en deux unités chronostratigraphiques : l’Archéen et le Protérozoïque .

L’Archéen

Il s’étend entre -4500Ma à -2500Ma
La période antérieure à 3800Ma est marquée par :
– la formation de la croûte primitive, qui devait n’avoir au début que quelques centaines de mètres d’épaisseur et dont la température était très élevée et la composition chimique proche de celle des météorites pierreuses (aérolithes) ;
– les premières mers : une vapeur d’eau, constituée par du gaz provenant de ladite croûte très chaude, formant des nuages dans une atmosphère est maintenue autour du globe par la gravité terrestre. La chaleur a ensuite diminué, de sorte que la température de la partie extérieure de la croûte est devenue, environ 250Ma après sa formation, inférieure à 100°C. A partir de ce moment, l’eau pouvait s’accumuler en surface sous sa forme liquide pour former les premières mers.

Depuis 3800Ma, la croûte terrestre a atteint pratiquement le quart de son épaisseur actuelle et cette formation appelée la Pangée se disloquerait par la suite pour donner naissance à la Laurasie (Europe et Amérique du Nord) dans l’hémisphère Nord et à la Rodinia dans l’hémisphère sud.

Vers la fin de cette période, la baisse de la teneur en dioxyde dans les eaux permit rapidement le développement de la sédimentation des roches calcaires, dont le dépôt était provoqué par le métabolisme d’algues bleues et vertes (cyanophycées, cyanobactéries) ; ce sont les stromatolithes.

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Table des matières

INTRODUCTION
CHAPITRE I : PRESENTATION GENERALE DE LA SOCIETE MAGRAMA
I- HISTORIQUE
II- LES ACTIVITES
III- ORGANIGRAMME
III-1- Organigramme général
III-2 – Organigramme de l’agence Tuléar
III-3- Organigramme de l’usine Ambatofinandrahana
III-4- Organigramme de la carrière Antsohamamy
CHAPITRE II : MISE EN CONTEXTE GLOBALE DE LA ZONE D’ETUDE
I.RECAPITULATION SUR L’ERE GEOLOGIQUE PRECAMBRIENNE JUSQU’A L’ACTUEL
I-1- L’Archéen
I-2- Le Protérozoïque
I-3- Le post précambrien
I-3-1- De la reconstruction du Gondwana à l’actuel
I-3-2- Madagascar avant l’actuel
II.L’ENVIRONNEMENT GEOLOGIQUE DU SUD DE MADAGASCAR
II-1- Données générales sur la géologie cristalline malgache
II-2- Le sud de Madagascar
II-2-1- Les subdivisions existantes
II-2-2- Lithologie
II-2-3- Les caractéristiques structurales
a)- La ligne de dislocation Bongolava-Ranotsara
b)-Les décrochements dans le sud de Madagascar
II-2-4- Les déformations
II-2-5- Estimation des conditions de température et de pression et de l’activité fluide
II-2-6- Géochronologie
CHAPITRE III : LA LABRADORITE
I-LE LABRADOR
II-1- Les feldspaths
II-2- Les plagioclases
III-3-Carte d’identité du labrador
II-ANORTHOSITE ET PLAGIOCLASITE
II-1-L’anorthosite
II-2-La plagioclasite
III-LA LABRADORITE
III-1-Petrographie
III-2-La labradorescence
III-3- Les variétés de labradorite
III-4- Les gisements de labradorite dans le monde
III-5- Utilisation
IV- PLUS D’INFORMATIONS SUR LES ANORTHOSITES
IV-1- Période de formation des anorthosites
IV-2- Les différents types de gisement d’anorthosite
IV-3- Les anorthosites dans le Sud Ouest de Madagascar
CHAPITRE IV : LE MASSIF ANORTHOSITIQQUE D’ANKAFOTIA
I- GENERALITES
II- LES DIFFERENTES VARIETES DE LABRADORITE DANS LA REGION
III- LES AUTRES FORMATIONS EXISTANTES
IV- APPLICATION DE LA TELEDETECTION AU MASSIF D’ANKAFOTIA
IV-1- Généralités
IV-2- Les données
IV-3- Les traitements
IV-4- Résultats
IV-5- Exploitation de l’image obtenue
CHAPITRE V : LES TRAVAUX DE PROSPECTION EFFECTUES SUR LES CARRES CONCERNES
I- Introduction
II- La conduite des travaux
II-1- La prospection préliminaire et stratégique
II-2- La prospection détaillée
II-3- L’échantillonnage
II-4- Le maillage
III- Les critères de sélection d’un gisement
a. La fracturation
b. L’esthétique
c. Les facteurs économiques
d. Les facteurs environnementaux
IV- La prospection des 5 carrés A,B, C, D, E
VI-1- Carreau A
VI-2- Carreau B
VI-3- Carreau C
VI-4- Carreau D
VI-5- Carreau E
V- Interprétation
CHAPITRE VI : LES ANALYSES ET ET ESSAIS EFFECTUES
I- Pétrographie
I.1- Macroscopique
I.2- Microscopique
I.3- Autres observations
I.4- Illustrations
a) Les pyroxènes remplissant les fractures
b) La macle courbée au niveau de la limite entre deux faciès
c) CMP
d) HT
e) IP
II- Physico mécanique
III- Chimique
IV- Interprétation
CONCLUSION
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
ANNEXES

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