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Relief et hydrographie
L’alternance de vallées et de montagnes à altitude comprise entre 400 à 1008 m constitue la quasi-totalité du paysage d’Ambalabe. Plusieurs petits ruisseaux dont Sahalampona, Mofia et Talaviana prennent source en bas des montagnes. Les rivières les plus importantes sont Talaviana et Iaroka qui sont navigables malgré la présence derochers. (RAKOTOARIVONY, F. & RASOAVIETY, L., 2007).
Géologie
La région repose sur des roches magmatiques à amphibole et grenat. Des roches de nature différente ont été observées dans les sites d’études à Ambalabe comme migmatite et graphite (BESAIRIE, H., 1972.).
MILIEU BIOTIQUE
Flore
La forêt de Vohibe appartient à la Région orientale, au Domaine de l’Est et au secteur Nord-Est (HUMBERT & COURS DARNE, 1965). Appartenant au type bioclimatique perhumide chaud. La végétation climacique de cette région estune forêt dense humide sempervirente. Cette zone fait la transition entre la forêt dense humidede basse altitude de la série à Anthostema et MYRISTICACEAE et la forêt dense humide de moyenne ltitudea appartenant à la série de Tambourissa et Weinmannia (FARAMALALA & RAJERIARISON, 1999).
Milieu d’étude
La forêt de Vohibe renferme 68 familles regroupéesen 155 genres et 300 espèces. Ces collections
contiennent 4 espèces jugées nouvelles: Chapelieria spp (RUBIACEAE), Cryptocarya spp (LAURACEAE), Grewia spp (MALVACEAE) et Elephantopus spp (ASTERACEAE) (RAKOTOARIVONY, F. & RASOAVIETY, L., 2007).
Ainsi, on a pu observer des grands arbres atteignant 25 m de hauteur dans la forêt de Vohibe. Parmi ces grands arbres, on peut citer Canarium spp (BURSERACEAE), Calophyllum inophyllum, Symphonia spp (CLUSIACEAE), Mimusops spp (SAPOTACEAE) et enfin Dalbergia spp (FABACEAE) ou Palissandre.
Végétation
La forêt s’étend sur une surface de 3117 hectaresDeux. types de formations végétales ont été identifiés :
– Les formations primaires constituées par des forêts denses humides sempervirentes. En fonction de l’altitude:
· forêt dense humide sempervirente de basse altitudeentre 400 à 800 mètres avec une superficie de 1996 ha présentant une voûte forestière élevée de 20 à 30 mètres de hauteur
· forêt dense humide de moyenne altitude entre 800 et1008 mètres, de 972 ha de surface avec une canopée se situant à 17 mètres dehauteur.
– Les forêts dégradées et les savoka résultats dea défrichel sur brûlis ou «tavy ».de la couverture forestière.
Faune
Les animaux jouent un rôle prépondérant dans l’équilibre de l’écosystème forestier. La forêt de VOHIBE est une des zones protégées hébergeantnugrand nombre d’espèces animales.
· Oiseaux
Le site est très riche en espèces d’oiseaux. L’étude ornithologique était faite par l’équipede Madagascar Fauna Group (M.F.G.) Ivoloina – Toamasin a en 2006. Au total, 34 familles d’oiseaux reparties en 80 espèces ont été inventoriées (RAKOTOARIVONY, F. & RASOAVIETY, L., 2007).
· Reptiles et Amphibiens
L’inventaire rapide des reptiles dans la forêt de Vohibe a permis de recenser 6 familles, composées de 3 genres avec 23 espèces. Pour les amphibiens, 3 familles reparties en 11 genres et 47 espèces ont été recensées (RAKOTOARIVONY, F. &ASOAVIETY,R L., 2007).
· Primates
Ils sont représentés par 4 familles de Lémuriens:les INDRIDAE, les LEMURIDAE, les CHEIROGALEIDAE et les DAUBENTONIIDAE reparties en 10 espèces (RAKOTOARIVONY, F. & RASOAVIETY, L., 2007).
MILIEU SOCIO-ECONOMIQUE
Historique et organisation sociale
Le nom Ambalabe tire son origine de l’existence, autrefois, d’un grand Parc à Zébus appelé Vala à la place actuelle du centre de village (vala=parc à zébus, Be = grand). La première population est venue de Vatomandry vers 1917. La quasi-totalité de la population de la Commune Rurale d’Ambalabe est constituée par les Betsimisaraka qui sont venus à la recherche de nouvelles terres à cultiver. D’autres groupes sont ensuite ve nus par les biais de mariage ou de migration. Actuellement, on peut y rencontrer d’autres groupes ethniques comme les Merina et les Sihanaka. Dans cette société où la communauté est fortementpatriarcale, toutes les décisions sur la vie familiale se font par consensus entre les représentants ethniques et les hommes membres de la famille.
Le système de base de cette communauté villageoisefonctionne sur le FIRAZANANA fondé sur le lien du sang.
La société Betsimisaraka est caractérisée, d’une rt,pa par des grandes familles ayant leur chef respectif, d’autre part, par l’existence de Ta ngalamena considéré comme Chef spirituel, proche des ancêtres.
Des recherches sur Internet ont été aussi effectuées afin de télécharger les données nécessaires.
C’est une discipline de l’ethnologie qui permet de comprendre les interactions des communautés locales avec leur milieu physique.
L’étude ethnobotanique a été effectuée en deux phases. La phase préliminaire consiste à obtenir une image nette de la connaissance des plantes médicinales par les hommes et l’utilisation des produits de la forêt dans la vie de la population locale. En général, pendant la phase I de l’étude ethnobotanique, les informations concernant les rôl es et le statut des espèces médicinales ont été collectées. La deuxième phase porte sur les informations relatives à l’utilisation de ces plantes (les espèces utilisées, les parties utilisées, les modesde collecte des spécimens représentatifs, les lieux de récolte et les maladies traitées).
Deux modes d’enquête ont été appliqués :
-une enquête collective qui s’est déroulée avecesl hommes (dans le Lapa, dans les écoles ou en plein air).
-une enquête individuelle auprès des hommes disponibles et susceptibles de donner des informations.
La deuxième descente sur le terrain d’une durée de25 jours en Janvier – Février 2009, a été consacrée aux enquêtes proprement dites afin deréunir les données sur l’automédication, les besoins en plantes médicinales de la population locale, les maladies traitées, les parties prélevées et les lieux de récolte. Les données ont été ensuittraitées sous forme de tableau pour faciliter leur exploitation. Ces informations ont été, par la suite, analysées pour faire ressortir les espèces à étudier. Le modèle de fiche d’enquête est représenten annexe II.
Dix huit villages dans cinq fokontany qui composent la Commune Rurale d’Ambalabe ont été choisis pour les enquêtes (tableau V). Les critèresuivants sont retenus pour choisir les villages :
– la proximité par rapport à la forêt
– la présence d’un sentier qui conduit directement à la forêt
– la connaissance et l’influence de la population sur les ressources de la forêt.
L’aide des guides a facilité l’identification des personnes ressources comme les tradipraticiens et les personnes susceptibles d’avoir les informations. De ce fait, les enquêtes ne sont pas systématiques mais orientées par les guides locaux.
Ces entretiens sont réalisés suivant deux approches:
– soit par le biais de la maladie : description des symptômes puis désignation des plantes utilisées.
– soit par le biais de la plante : l’informateur désigne la plante et son indication thérapeutique.
Pour l’identification des espèces sur terrain, deux méthodes ont été adoptées :
– récolte des échantillons avec les guides et les faire déterminer localement par les habitants
– visite des lieux avec les personnes de la localité et les guides ; l’identification des plantes par leurs noms vernaculaires est faite sur le terrain.
La collecte des plantes mentionnées pendant l’enquête a été faite dans différents endroits de la zone d’étude. Sur terrain, si la plante n’est pas déterminée, elle est enregistrée sous son nom vernaculaire. Puis, l’identification se déroule au Missouri Botanical Garden (M.B.G.), aux herbaria du P.B.Z.T (Tsimbazaza) et de DRFP (Ambatobe).
Les critères suivants ont été retenus pour le choixdes espèces cibles :
Endémicité: les espèces endémiques de Madagascar ont été sélectionnées car leur présence montre à la fois la fragilité de la flore originelle et une mise en valeur du pays au niveau international (C.I., 1997) ;
Espèces forestières: les espèces sélectionnées doivent être forestièrcar ce qui intéresse dans cette étude est d’élaborer une stratégie de conservation de ces espèces dans la forêt de Vohibe ;
Fréquence de l’utilisation thérapeutique: Plus une espèce est utilisée par la population ocale, plus le niveau de menace risque d’être élevé ;
Existence des menaces sur l’espèce : les pressions et les menaces exercées sur les espèces sont principalement anthropiques ; les cataclysmes naturels tels que le cyclone sont aussi importants ; Indice d’utilisation élevé
Afin d’évaluer les espèces les plus utilisées et les mieux appréciées par la population, l’indice d’utilisation de chaque espèce a été calculé selon la formule de LANCE etal (1994) : I (%) = n/N x 100
Avec I (%) : indice d’utilisation en pourcentage
n : nombre de personnes citant l’espèce
N : nombre total de personnes enquêtées
Si la valeur de I est comprise entre 60 et 100%, l’espèce est très connue et très utilisée ;
Si I est entre 30 et 60%, l’espèce est moyennement connue et moyennement utilisée ;
Si I est inférieure à 30%, l’espèce est peu connue et peu utilisée.
Après l’identification des espèces cibles, l’étude des habitats de ces espèces a été programmée. Les sites de relevé écologique ont étéchoisis après une prospection de terrain en tenant compte de la présence des espèces cibles, del’homogénéité physionomique et floristique de la végétation. Neuf sites ont été sélectionnés.
Un relevé est un ensemble d’observations faites sur une unité de surface (GODRON ,1983).
L’étude écologique à partir d’un relevé a pour objectif de connaître les caractères écologiques et floristiques de l’habitat naturel des espèces cibles afin d’évaluer leurs statuts écologiques.
Par définition, l’habitat est défini comme étant unterritoire de superficie quelconque dans lequel s’intègre un organisme ou un groupe d’organismes et qui est décrit par ses caractères physiques, chimiques, géographiques et biotiques (BROWER et al, 1990).
Cette méthode a pour finalité de faire ressortir :
– la composition floristique ou la liste des espèces recensées dans la formation étudiée
– la richesse floristique ou le nombre total des espèces présentes dans la formation végétale
– le spectre biologique qui est une représentation graphique de la répartition des espèces recensées suivant leur type biologique.
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Table des matières
INTRODUCTION
Partie I : MILIEU D’ETUDE
I-1-SITUATION GEOGRAPHIQUE
I-2-MILIEU ABIOTIQUE
I-2-1-Climat
I-2-2- Relief et hydrographie
I-2-3-Géologie
I-3-MILIEU BIOTIQUE
I-3-1-Flore
I-3-2-Végétation
I-3-3-Faune
I-4-MILIEU SOCIO-ECONOMIQUE
I-4-1-Historique et organisation sociale
I-4-2-Répartition de la population…
I-4-3-Situation sociale
I-4-4-Population et ses activités
Partie II : METHODOLOGIE
II-1-ETUDES PRELIMINAIRES
II-1-1-Etude cartographique
II-1-2-Recherches bibliographiques et webographiques
II-1-3-Descente sur terrain
II-2-ENQUETES ETHNOBOTANIQUES
II-2-1-Choix des sites d’enquêtes…
II-2-2-Choix des personnes à enquêter
II-2-3-Réalisation de l’enquête
II-2-4-Choix et caractérisation des espèces cibles
II-3-RELEVES ECOLOGIQUES
II-3-1-Méthode d’étude de la flore : Placeau de BRAUN BLANQUET
II-3-2-Etude de la structure de la végétation
II-3-2-1-Structure verticale
II-3-2-2-Structure horizontale
II-3-3-Etude de la flore associée…
II-3-4-Régénération naturelle
II-3-5-Etude du sol
II-4-ETUDE DE LA DISTRIBUTION DES ESPECES CIBLES
II-5-ETUDE DES STATUTS ECOLOGIQUES SELON LES CRITERES DE L’UICN (2001)
Partie III : RESULTATS ET INTERPRETATIONS
III-1-ENQUETES ETHNOBOTANIQUES
III-1-1-Catégorisation des informateurs
III-1-2-Indication thérapeutique et parties utilisées des plantes médicinales recensées.
III-1-3- Mode de préparation
III-1-4-Choix des espèces cibles et leurs indices d’utilisation
III-1-5-Valeurs socio-économiques des plantes médicinales
III-2-CARACTERISTIQUES DES ESPECES CIBLES
III-2-1-Description des espèces cibles
III-2-2-Densité et abondance numérique des espèces cibles
III-2-3-Taux de régénération naturelle des espèces cibles
III-2-4-Flore associée aux espèces cibles
III-2-5-Densité des troncs associés et répartition par classe de diamètre
III-2-6-Distribution des espèces cibles
III-2-7-Pressions et menaces sur les espèces cibles
III-3-CARACTERISTIQUES DES HABITATS DES ESPECES CIBLES
III-3-1-Forêt primaire
III-3-1-1-Forêt dense humide sempervirente de basse altitude
1-Caractéristiques pédologiques
2-Caractéristiques floristiques et biologiques
– Richesse floristique
– Forme biologique…
3-Caractéristiques physionomiques
III-3-1-2-Forêt dense humide sempervirente de moyenne altitude
1-Caractéristiques pédologiques
2-Caractéristiques floristiques et biologiques
– Richesse floristique
– Forme biologique
3-Caractéristiques physionomiques
III-3-2-Forêt secondaire
1-Caractéristiques pédologiques
2-Caractéristiques floristiques et biologiques
– Richesse floristique
– Forme biologique
3-Caractéristiques physionomiques…
III-4- STATUTS ECOLOGIQUES DES ESPECES CIBLES
Partie IV : DISCUSSIONS ET RECOMMANDATIONS
III-5- DISCUSSIONS
III-5-1-Enquêtes ethnobotaniques
III-5-2-Choix des sites d’études
III-5-3-Identification des espèces
III-5-4-Habitats des espèces cibles
III-5-5-Régénération naturelle
III-5-6-Distribution des espèces cibles
III-5-7-Statuts écologiques des espèces cibles
III-6-RECOMMANDATIONS
CONCLUSION GENERALE
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
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