Etude des relations entre l’herpétofaune et la structure de la végétation

Généralités sur le Cacao (Theobroma cacao) 

   Le cacao est une plante indigène d’Amérique naturelle dans les forets. Anciennement utilisées pour préparer les boissons au cacao, des bonbons et surtout comme monnaie d’échange. Cela a entraîné un besoin accru de cacao et donc la culture des plants de cacao par l’homme. Pour les familles d’agriculteurs c’est une bonne affaire de produire et vendre du cacao car c’est une culture qui est toujours en demande, et typique des régions tropicales humides. De plus son prix sur le marché est relativement stable, à la différence d’autres cultures telles que le café ou le sucre. Le cacao dans la région d’étude (Suchitepéquez) : La culture du cacao occupe une place importante dans l’économie des familles du département de Suchitepéquez, ceci depuis plusieurs générations et sans aucune gestion technique. Sa production a diminuée au cours des dernières années. Selon certaines sources, la production moyenne de la région est estimée à 2,96 quintaux de cacao sec à l’hectare. Il n’y a pas de politiques publiques bien définies qui entrainerait la mise en place de stratégies de mise en œuvre et d’amélioration de l’assistance technique, de la gestion postrécolte et de l’agro-artisanat. Un soutien marketing de la fabricationde chocolat et de ses dérivés devrait accroitre la production et le revenu familial des producteurs. Des associations (ASECAN et APROCA entre autres, avec qui l’on travaille) se mettent en place et participent au PPC dans ce but. Le gouvernement de la République du Guatemala, par l’intermédiaire du Programme d’administration présidentielle avec le peuple, a soutenu des actions visant à renforcer le développement des régions de production agricole du pays. Dans ce contexte, le secteur de la production de fruits est essentiel à la réalisation des objectifs de ce programme. En août 2009, dans le département de Suchitepéquez, la Présidence de la République du Guatemala a appelé à un soutien pour renforcer ce secteur des fruits, productif dans la région, en mettant l’accent sur certaines cultures comme le cacao. Les cultures de cacao dans la région possèdent toutes des variables semblables à celles-ci :
• Altitude: 200-900 m.
• Précipitations: 1500 – 3000 mm
• Température moyenne: 21-26 ° C
• Drainage: bon à modéré
• Profondeur du sol: Moyen à très profond
• Ph: 5-7
• Pente: moins de 16%
• Présentes dans les zones à usages multiples.
Dans le département de Suchitepéquez il ya deux pépinières d’arbres fruitiers à des fins commerciales, qui produisent en moyenne 35000 plants de cacao en fonction de la demande dans la région. Une de ces pépinières est située à San Antonio Suchitepéquez, le lieu précis de l’étude. Cette ville concentre 22% des cacaoyers. Selon les évaluations 0,05% du département (soit 115ha) sont actuellement utilisés pour la culture du cacao et 2,04% (soit 5137ha) réunissent des conditions favorables à cette culture, ce qui offre encore des nombreuses possibilités de culture de cacao. Si le cacao présente bien des avantages certains pour l’environnement et pour les producteurs il sera donc possible de faire d’autres cultures. Le prix par plant varie de 1,4€ 1,2€, pour une densité de 625 plants à l’hectare cela coûterait 875€ par hectare. Le prix élevé peut être un frein à la culture du cacao.

L’herpétofaune 

   « L’herpétofaune désigne l’ensemble des espèces de reptiles et […] d’amphibiens ». (Le Garff, B. Dictionnaire étymologique de zoologie. Delachaux et Niestlé, Lausanne, 1998.)
– Les amphibiens : Le nom d’amphibien vient du cycle de vie en deux phases de ces animaux, une phase aquatique en premier lieu (stade larvaire) puis une phase terrestre (stade adulte). On peut différencier cette classe en plusieurs ordres dont Anoures (grenouilles et crapauds) et salamandres. Les principales caractéristiques pour reconnaitre un amphibien, souvent de taille assez petite, sont une absence de poils et la présence de glandes qui permettent à la peau d’être humide constamment. Les amphibiens sont inoffensifs pour l’homme mise à part quelques dendorbatidae qui possèdent des glandes qui produisent une substance toxique, pour se défendre, dangereuse pour l’homme uniquement au contactes des muqueuses. Pour la plupart leur unique défense est le mimétisme et il n’est donc pas aisé de les remarquer aux premiers abords. Leur activité étant essentiellement nocturne cela explique les observations et relevés de terrain de nuit.
– Les reptiles : Le nom de reptiles vient de la façon qu’on ces animaux de ce mouvoir par reptation. Ils possèdent des pattes courtes, ou pas de pattes du tout et se déplacent donc au ras du sol. Dans cette classe on trouve les serpents, les lézards, les crocodiles et les tortues. Il s’agit d’animaux de taille et de formes diverses mais ils sont tous poïkilothermes et ont une peau dure avec des écailles.
– Intérêt : Amphibiens et reptiles ont un grand rôle dans le maintient de la biodiversité. Ils se nourrissent de petits insectes ou petits mammifères qui pourraient devenir invasif et néfaste pour les cultures. Ils sont aussi des proies pour d’autres prédateurs non nuisibles. De plus, leur zone de vie assez restreinte, leurs caractéristiques physiologiques, leur mode de vie et de reproduction et leur sensibilité à différentes perturbations du milieu, même faibles en font de bons indicateurs de la qualité d’un l’environnement restreint. Une étude montre qu’en 35 ans, sur 17 espèces d’amphibiens et de lézards étudiés, une diminution de 75% de la population a été relevée. Les densités de ces espèces ont diminués, en moyenne, de 4.5% par an depuis 1970. La diminution des ces populations peut être due à différents paramètres dont, la diminution des forets, la fragmentation des habitats et l’expansion des routes ou les insecticides et herbicides (qui impactent directement les individus ou indirectement dans la chaine trophique).

Les chambres d’agriculture dans un guide édité en 2008 décrivent les atouts suivants

• Intérêt commercial : Il s’agit d’une source de diversification et de revenus complémentaires avec des arbres de qualité, rentable en 20 à 50 ans, qui poussent plus vite au sein de cultures.
• intérêt patrimonial : Des arbres plantés sur 10 à 20 % de la SAU d’une exploitation en augmentent la valeur commerciale et patrimoniale (incluant aspect patrimoine naturel et paysager), sans perte de revenus.
• Intérêt environnemental : Une double-culture bien aérée favorise les arbres, les cultures intercalaires et leurs auxiliaires protectrices. Plus particulièrement, l’agrosylviculture est pratiquée de manière ancestrale en Amazonie allant des cultures itinérantes sous couvert forestier aux cultures intercalaires (dans des clairières sur brûlis). Le microclimat s’avère être beaucoup plus stable là où la canopée a été conservée (Wilkin, 1972). Des cultures intercalaires d’arbres et de légumineuses ou des cultures permanentes de café ou de cacao sont courantes en Amérique du Sud. Diverses études, relayées par la FAO montraient dès les années 1960 (Hunter et Camacho) que, sous les tropiques, intercaler arbres et autres cultures augmentait les rendements. Ainsi au Costa Rica, l’hévéa (Hevea brasiliensis) pousse mieux avec le cacaoyer dont le rendement est également amélioré, par rapport aux monocultures de ces deux espèces originellement forestières. L’agroforesterie est très bien adaptée aux systèmes de gestion collective qui existent encore dans certains pays d’Amérique du Sud (forêts, champs et pâturages communautaires). Le cacao, comme le thé ou le café, s’y prêtent bien.

Inventaire de l’herpetofaune

   Tout d’abord, au début du stage, a eut lieu une semaine et demie d’apprentissage dans un lieu du Guatemala différent de celui de la prise de donnée. Cette formation à la recherche, la capture, la prise de photo et l’identification de l’herpetofaune fut faite grâce au spécialiste Grimaldo Soto. L’inventaire de cette étude se réalise sur des mini-parcelles de 5x5mètres à l’intérieur même des cellules de 10x10mètres. Le temps impartit est de 5 minutes par cellules, ce qui fait 50 minutes par parcelles. La recherche se fait de façon le plus hétéroclite possible en inventoriant dans les troncs, les branches, les herbes, sous les pierres, la litière, etc. Sans excéder les deux mètres de hauteur. On note dans quelle cellule a été trouvé chaque animal ainsi que son stade de développement, son sexe, son activité, sa classe, le substrat et sa hauteur où il a été trouvé. Pour capturer les animaux on dispose de sacs plastiques (sac congélation) pour les lézards et les amphibiens. Pour les serpents on dispose d’un rouleau à peinture qui permet de les tenir à distance pour les identifier. Pour toutes les espèces on prend des photos que l’on pourra montrer à un spécialiste qui pourrait aider à l’identification. Du fait d’une loi de conservation les animaux ne peuvent être prélevés sur le terrain. L’inventaire se fait quatre fois par parcelles, deux fois au grand jour (en général entre 8H et 15H) et deux fois dans la nuit noire (en général entre 19H et 2H). Il faut éviter de faire des relevés durant les levers et couchers de soleil car se sont des moments de faible activité pour ces animaux. De même pour un minimum de perturbation (bruit et mouvements de la litière dut aux gouttes) et un maximum de concentration, il faut éviter les fortes pluies. Pour avoir un minimum de perturbation des animaux l’étude d’un même site est renouvelée au plus tôt le lendemain.

Végétation associée 

Couverture ombragée : La couverture arborée est relevées grâce à un densitomètre à miroir hémisphérique. Au centre de la parcelle, avec le densimètre tenue au niveau de la taille, on relève le reflet des feuilles des arbres qui font de l’ombre au sol. Le relevé est fait dans les directions des quatre points cardinaux. Le densitomètre est constitué de 24 cases qu’il faut elles même divisées en quatre. On calcule alors combien de cases sont remplies par le reflet des feuilles. Le pourcentage moyen de couverture ombrageuse sur la cellule est donné par la formule : (Somme de l’ombre des quatre points) / 4 x 1,04
Couverture du sol : La couverture du sol est relevée dans un périmètre de 1m² fait grâce à un cadre que l’on pose sur le sol. Dans ce périmètre on relève tout ce qu’il y a, soit : ligneuse, herbacées, troncs, pierres, litière, sol nu et autres. Ces relevés sont repartit en trois classes : moins de 10cm, de 10 à 40cm et plus de 40cm. On fait aussi le pourcentage total pour chaque classe.
Présence de différentes strates arborées : Grâce à la méthode de Thiolay on estime la densité de végétation sur une stratification de 0 à 2 mètres, de 2 à 10 mètres, de 10 à 20 mètres, de 20 à 30 mètres et de plus de 30 mètres. L’estimation est faite grâce à quatre indices :
1. Indice 0 s’il n’y a pas de végétaux.
2. Indice 1 pour 1 à 30 % de densité.
3. Indice 2 pour 30 à 60 % de densité.
4. Indice 3 pour 60 à 100% de densité.
Il a aussi été utilisé certaines données floristiques susceptibles d’influencer la présence d’amphibiens et reptiles, récupérée grâce à d’autres acteurs du projet:
– Superficie de la cacaoyère dans laquelle on à placé la parcelle.
– Fragmentation du milieu, soit la proportion de cultures voisines différentes du cacao.
– Altitude de la parcelle.
– Pente la plus forte au sein de la parcelle.
– Nombre de cacaoyer dans la parcelle.

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Table des matières

Remerciements
Table des illustrations
Table des annexes
Abréviations
Introduction
Contexte général de l’étude
Introduction bibliographique au sujet
Le site d’étude
Objectif principal de l’étude et sous objectifs
La structure d’accueil et ses missions
Le CATIE
• Mission
• Vision
• Message
Le PCC (projet cacao centraméricain)
Généralités sur le Cacao (Theobroma cacao) (Annexe 2)
Le cacao dans la région d’étude (Suchitepéquez)
L’herpétofaune
– Les amphibiens
– Les reptiles
– Intérêt
L’agroforesterie
Définition
Les avantages
Le CATIE, le cacao et l’agroforesterie
Matériel et méthodes
Sites d’études
Choix des parcelles
Préparation des parcelles
Inventaire de l’herpetofaune
Végétation associée
Couverture ombragée
Présence de différentes strates arborées
Etude des données
Résultats et Discussion
Conclusion
Bibliographie
Annexes

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