Tรฉlรฉcharger le fichier pdf d’un mรฉmoire de fin d’รฉtudes
Pression de Vapeur
Lโรฉquation de Clausius-Clapeyron appliquรฉe ร lโรฉquilibre Solide-Gaz ln = โ permet, en supposant lโenthalpie standard de sublimation constante avec la tempรฉrature dโรฉtablir la relation suivante : = โ
La pression de vapeur saturante dรฉpend de la nature de lโexplosif (โ ) et de la tempรฉrature. Un point important mis en รฉvidence dans cette รฉquation est la relation exponentielle entre la tempรฉrature et la pression de vapeur.
A titre dโexemple, considรฉrons un explosif solide que lโon introduit dans un rรฉcipient fermรฉ hermรฉtiquement. Avant que le solide ne soit introduit dans le rรฉcipient, la pression de vapeur de lโexplosif ร lโintรฉrieur de lโenceinte est nulle, mais lorsque le solide est introduit et le rรฉcipient bouchรฉ, la pression de la phase gazeuse de lโexplosif va augmenter tant que des molรฉcules en phase gazeuse seront รฉmises par le solide. Le stade dโรฉquilibre dynamique est atteint lorsque le nombre de molรฉcules gazeuses รฉmises par le solide est le mรชme que le nombre de molรฉcules rรฉadsorbรฉes par le solide et les parois du rรฉcipient par unitรฉ de temps. Il y aura alors une pression dโexplosif constante dans le rรฉcipient qui correspondra ร la pression de vapeur saturante de cet explosif ร la tempรฉrature du rรฉcipient. Si le systรจme nโa pas eu le temps dโatteindre lโรฉquilibre, la pression de vapeur sera infรฉrieure ร la pression de vapeur saturante.12
Il est plus pratique dโexprimer les pressions de vapeur en concentrations relatives dans lโair plutรดt quโen unitรฉs de pression. Ces concentrations sont proportionnelles ร la pression de vapeur, mais permettent de donner une valeur plus apprรฉciable des quantitรฉs de vapeurs. Les concentrations volumiques sont exprimรฉes en ยซ part per million ยปa (ppmv โ 10-6), ยซ billion ยป (ppbv โ 10-9) ou ยซ trillion ยป (pptv โ 10-12). Lorsque la pression de vapeur du TNT est de 1,4 ppbv ร 20ยฐC, cela signifie quโil y a, ร lโรฉquilibre, 1,4 volume de TNT par milliard de volume dโair. La dรฉtection des explosifs dans lโatmosphรจre est rendue dรฉlicate par la faible pression de vapeur a Nous travaillons en concentrations volumiques. 1 ppbv correspond ร une partie par million soit un microlitre dโexplosif gazeux diluรฉ dans 1 m3 dโair.
Donnรฉes de sรฉcuritรฉ sur les nitroaromatiques
En complรฉment des applications de dรฉtection de bombes et de mines, il existe un besoin de dรฉtection pour assurer la sรฉcuritรฉ et la santรฉ des personnes qui travaillent au contact des nitroaromatiques. Le TNT peut รชtre absorbรฉ par inhalation, ingestion ou contact par la peau.24 Gรฉnรฉralement considรฉrรฉ comme non toxique jusquโen 1915, le TNT fut la cause de nombreux dรฉcรจs par anรฉmie aplastique et hรฉpatite toxique jusque dans les annรฉes 1950 chez les ouvriers manipulant cet explosif. La reconnaissance du caractรจre toxique du TNT et la mise en place progressive de mesures de prรฉvention avec surveillance mรฉdicale font que la mortalitรฉ, puis la morbiditรฉ dues au TNT ont sensiblement chutรฉ. Les atteintes aiguรซs et subaiguรซs (dermatoses, gastrites, cyanoses, anรฉmies, vertiges) et les atteintes chroniques graves font place ร des accidents chroniques modรฉrรฉs avec une symptomatologie se rรฉduisant maintenant ร des troubles hรฉmatologiques et hรฉpatiques rรฉversibles, auxquels viennent sโajouter dโautres pathologies, telles les cataractes.25 Des cas de cancers, notamment de lโestomac ont รฉtรฉ observรฉs chez lโhomme. Des effets toxiques sur le systรจme immunitaire ont รฉgalement รฉtรฉ observรฉs sur des animaux.26 Le DNT prรฉsente une toxicitรฉ similaire ร celle du TNT avec des cas de cancer du foie et de la vรฉsicule biliaire identifiรฉs chez lโhomme. Le rejet du TNT et de ses produits de dรฉgradation reprรฉsente un problรจme environnemental sรฉrieux. Depuis de longues annรฉes, les explosifs et munitions obsolรจtes ont รฉtรฉ ensevelis ou jetรฉs ร la mer. Les effluents de synthรจse du TNT ont รฉgalement รฉtรฉ rejetรฉs dans les riviรจres proches des sites de production. Ainsi de nombreux sites dans diffรฉrents pays ont รฉtรฉ contaminรฉs par le TNT et ses sous-produits ainsi que par dโautres explosifs.
Particularitรฉ des nitroaromatiques exploitables pour leur dรฉtection
Les nitroaromatiques ont des propriรฉtรฉs particuliรจrement intรฉressantes pour dรฉtecter leur prรฉsence dans divers environnements. Leur structure gรฉnรฉrale est la suivante :
Premiรจrement, ces molรฉcules sont des solides et lorsque de grandes quantitรฉs sont prรฉsentes, ils absorbent les radiations X. Par consรฉquent, leur prรฉsence peut รชtre dรฉterminรฉe par des techniques dโimagerie volumique โ bulk detection โ.
Deuxiรจmement, ces molรฉcules sont constituรฉes dโun noyau aromatique comportant un ou plusieurs groupes nitro directement fonctionnalisรฉs au cycle. Les oxygรจnes des groupes nitro sont des sites riches en รฉlectrons et sont par consรฉquent des bases de Lewis acceptrices de liaison hydrogรจne. Le caractรจre de base de Lewis augmente avec le nombre de fonctions nitro du cycle aromatique. Les รฉlectrons du cycle aromatique de ces composรฉs sont dรฉlocalisรฉs. Cela permet que la densitรฉ รฉlectronique soit dรฉplacรฉe dโun groupe nitro vers un autre groupe nitro ร travers le cycle aromatique lorsquโune molรฉcule environnante (polymรจre sensible par exemple) possรฉdant des fonctions ร caractรจre acide de Lewis donneur de liaison H entre en interaction. Dans le cas du 2,4,6-trinitrotoluรจne, les groupes nitro en position 2 et 6 sont hors du plan du noyau aromatique de faรงon ร maximiser les interactions de Van der Waals avec le substituant mรฉthyle.27 A cause de cela, la dรฉlocalisation รฉlectronique et la polarisabilitรฉ ne sont pas maximisรฉes sur lโensemble de la molรฉcule de TNT seul le groupe nitro en position 4 est conjuguรฉ avec le cycle aromatique.
Par ailleurs, la substitution du noyau aromatique par des groupes nitro fortement รฉlectroattracteurs a tendance ร diminuer lโรฉnergie des orbitales vacantes ฯ* (LUMO), rendant ainsi ces composรฉs accepteurs dโรฉlectrons. Comme attendu, les potentiels de rรฉduction deviennent plus faciles ร atteindre (les valeurs sont moins cathodiques) lorsque le nombre de substituants nitro augmente. A titre dโexemple, le nitrobenzรจne a un potentiel de rรฉduction de -1,15 V, le DNT de -0,9 V et le TNT de -0,7 V par rapport ร lโรฉlectrode normale ร hydrogรจne (ENH).23
Enfin, lors dโune pyrolyse dans certaines conditions, les groupements nitro se transforment en oxyde dโazote et ce sont ces oxydes dโazote qui seront suivis par diverses techniques comme moyen de dรฉtection indirect des nitroaromatiques.
Ainsi, la dรฉtection des nitroaromatiques peut se faire selon trois axes que nous allons prรฉsenter :
1) soit par des techniques dโimagerie
2) soit en tirant partie de la bonne affinitรฉ รฉlectronique de ces molรฉcules ou du caractรจre de base de Lewis des atomes dโoxygรจne des fonctions nitro
3) soit en รฉtudiant les groupes explosophores nitro (NO2)
Dรฉtection dโexplosifs โ Techniques couramment utilisรฉes
Les techniques couramment utilisรฉes sont bien adaptรฉes aux lieux publics, aux aรฉroports et aux gares car elles permettent dโidentifier des explosifs prรฉsents dans diffรฉrents objets (bagages, colis ou mines). Les chiens permettent, en effet, dโidentifier des traces dโexplosifs qui รฉmanent des objets piรฉgรฉs ou des mines. Les techniques radiatives permettent, quant ร elles, dโidentifier des objets massifs suspects en donnant une image ร un opรฉrateur formรฉ ร interprรฉter ces derniรจres. Ces techniques permettent dโidentifier des colis piรฉgรฉs tout comme la prรฉsence dโarmes ou de drogues sur des individus ou dans leurs effets personnels.
Dรฉtection canine
Parmi les mรฉthodes spรฉcifiques et facilement mobiles, figure en premier lieu l’utilisation d’animaux, notamment de chiens, qui permettent dโatteindre des niveaux de sensibilitรฉ trรจs รฉlevรฉs. Les chiens sont considรฉrรฉs comme lโoutil le plus fiable pour la dรฉtection dโexplosifs depuis la Seconde Guerre Mondiale. Cependant, cette mรฉthode est chรจre et nโest pas adaptรฉe pour le suivi continu puisque les chiens demandent de lโattention et sont rapidement fatiguรฉs.28 Lโidentification dโexplosifs par les chiens entraรฎnรฉs a un taux de rรฉussite de lโordre de 90 ร 95%.29 Des petits animaux comme les rats30 ou les abeilles31 ont รฉgalement รฉtรฉ utilisรฉs pour la dรฉtection dโexplosifs.
Dรฉtecteurs de mรฉtaux
Les dรฉtecteurs de mรฉtaux sont communรฉment utilisรฉs en tant que technique indirecte pour identifier les mines ou munitions possรฉdant une enveloppe mรฉtallique. Cette mรฉthode est valable pour certaines applications telles que les champs de mines et la dรฉtection des vieux obus. Nรฉanmoins la plupart des mines modernes ne contiennent quasiment plus de mรฉtal et les champs de mines qui sont des anciennes zones de conflits recรจlent รฉnormรฉment de dรฉbris mรฉtalliques (รฉclats, munitions, โฆ) qui provoquent beaucoup de fausses alarmes.
Dรฉtection par imagerie de rayons X
Les techniques dโimagerie par rayons X sont รฉgalement utilisรฉes pour dรฉtecter les explosifs dans diverses situations. Cette technique est le plus souvent utilisรฉe pour surveiller les bagages, valises et autres affaires personnelles dans certains lieux publics et aรฉroports. Le fort rayonnement liรฉ ร ces techniques les rend inopรฉrantes sur lโhomme. Dโautres techniques dโimagerie passive utilisant des ondes millimรฉtriques sont maintenant disponibles.a Les explosifs dissimulรฉs sur des personnes peuvent รชtre dรฉtectรฉs ร lโaide de portiques particuliers prรฉsents dans les aรฉroports.32
Dรฉtection dโexplosifs โ Techniques analytiques
Les techniques de dรฉtection de gaz sont non invasives et permettent de mesurer des traces de composรฉs volatils caractรฉristiques qui se subliment de lโexplosif.
Certaines mรฉthodes analytiques, trรจs sensibles, demandent une instrumentation sophistiquรฉe et coรปteuse qui nโest pas toujours adaptรฉe aux analyses sur le terrain. Les techniques de sรฉparation sont rencontrรฉes pour identifier qualitativement et quantitativement la plupart des molรฉcules organiques (HPLC, GC, Electrophorรจse capillaire). Les mรฉthodes de dรฉtection dโions sont bien adaptรฉes pour dรฉtecter les explosifs (MS, IMS). Enfin, les mรฉthodes spectroscopiques permettent de donner une bonne sรฉlectivitรฉ (IR, Raman, UV-Vis).33 De nombreuses autres techniques analytiques sont รฉgalement utilisรฉes telles que lโexaltation Raman de surface (SERS : Surface Enhanced Raman spectroscopy)34, la spectromรฉtrie de rรฉsonance quadripolaire (Nuclear quadrupole resonance)35, la spectroscopie RX ร dispersion dโรฉnergie (Energy dispersive X-ray diffraction)36 et lโanalyse par activation neutronique (Neutron activation analysis).
La spectroscopie de masse a longtemps รฉtรฉ une technique des plus puissantes pour lโanalyse chimique en laboratoire. Des spectromรจtres de masse de type PDMS (plasma desorption mass spectrometry) ont รฉtรฉ utilisรฉs ร des fins analytiques pour identifier diffรฉrents explosifs.37 Des appareils de chromatographie gazeuse couplรฉs ร une dรฉtection par spectromรฉtrie de masse (GC/MS), permettant dโidentifier les molรฉcules prรฉsentes dans lโair ร lโรฉtat de traces, sont rencontrรฉs pour la dรฉtection qualitative et quantitative dโexplosifs. En revanche, cette technique est peu utilisรฉe hors du laboratoire et en particulier pour des conditions de dรฉtection en extรฉrieur.
Ces techniques sont particuliรจrement bien adaptรฉes pour รฉvaluer le niveau de pollution dโun site. En revanche, ร cause leur encombrement et de leurs servitudes associรฉes, de leur coรปt et leur utilisation qui nรฉcessitent un spรฉcialiste, elles ne rรฉpondent pas encore aujourd’hui ร un besoin de dรฉtection rapide dโexplosifs sur le terrain. Ces outils disposent cependant de lโavantage dโรชtre capables de fournir une information trรจs prรฉcise sur la nature chimique des molรฉcules recherchรฉes, couplรฉe si besoin ร une quantification. La prรฉsence dโun mรฉlange de molรฉcules nโest gรฉnรฉralement pas un inconvรฉnient pour ces techniques car elles disposent, pour les plus performantes d’entre elles, dโunitรฉs de sรฉparation molรฉculaire intรฉgrรฉes. Les avancรฉes rรฉcentes concernent lโextension du domaine dโapplication des mรฉthodes de laboratoire vers la recherche de composรฉs prรฉsents dans les milieux รฉtudiรฉs ร de trรจs faibles concentrations. Il en dรฉcoule le dรฉveloppement dโoutils de prรฉlรจvement compatibles avec les moyens des laboratoires tout en รฉtant exploitables aussi bien en intรฉrieur quโen extรฉrieur, sur des sites dโanalyses รฉloignรฉs. Le principal objectif de ces moyens de prรฉlรจvement est dโaugmenter la sensibilitรฉ finale des moyens dโanalyse. La mise au point de protocoles de mesures fait appel ร une dรฉmarche analytique permettant de maรฎtriser la chaรฎne complรจte dโรฉvรฉnements : prรฉlรจvement sur le terrain, conservation et prรฉparation du prรฉlรจvement, analyse en laboratoire et interprรฉtation. Les optimisations visent ร minimiser les pertes lors des diffรฉrentes รฉtapes de transfert par une qualification rigoureuse. Dans la plupart des cas, la sensibilitรฉ et la sรฉlectivitรฉ de cette chaรฎne sont, encore aujourdโhui, bien supรฉrieures aux techniques portables. Ce constat place les techniques de laboratoire ร lโabri de la plupart des fausses alarmes de dรฉtection, quโelles soient positives ou nรฉgatives.
Microextraction en phase solide couplรฉe ร la chromatographie gaz / spectromรจtre de masse
Quelques groupes de recherche commencent ร utiliser la microextraction en phase solide (SPME) afin de concentrer les odeurs et autres vapeurs chimiques. Ces fibres de polysiloxane sont ensuite dรฉsorbรฉes thermiquement en tรชte de colonne de chromatographie gazeuse (GC/MS) ou liquide (HPLC). Cette technique permet dโaugmenter la sensibilitรฉ de la GC/MS ou de lโHPLC en jouant un rรดle de prรฉconcentrateur.6,38,39 Quelques รฉtudes des vapeurs de TNT รฉmises par des mines ont รฉtรฉ effectuรฉes ร lโaide de cette technique.40,41 Cette technique est analogue au principe de fonctionnement dโun dosimรจtre car lโinformation sur la dรฉtection รฉventuelle est obtenue a posteriori aprรจs traitement des fibres au laboratoire.
Spectromรฉtrie ร mobilitรฉ ionique
La Spectroscopie ร Mobilitรฉ Ionique (IMS) est une des techniques les plus utilisรฉes pour la dรฉtection de traces dโexplosifs en laboratoire. Lโappareil est composรฉ de deux sections, lโanalyte traverse la chambre dโionisation, oรน des รฉlectrons โ rayonnement ฮฒ dโorigine radioactive โ viennent ioniser les molรฉcules prรฉsentes dans lโair. Une fois les ions formรฉs, ils traversent une zone de dรฉrive ร la fin de laquelle se trouve un dรฉtecteur. Les spectres dโIMS permettent de tracer le courant dโions en fonction du temps de dรฉrive. Un รฉtat de lโart a รฉtรฉ publiรฉ sur cette technique.33 Des dรฉtecteurs de traces par IMS ont รฉtรฉ miniaturisรฉs sous les noms dโIMS Ionscan 400B et 500DT (Smiths Detection)a, de MicroHound (Sandia National Laboratories) et de E5000 qui est un appareil couplรฉ GC/IMS (Scintrex Trace Corporation).b Cette technique est couramment utilisรฉe dans les aรฉroports. Sa gamme de sensibilitรฉ se situe du picogramme au nanogramme, mais elle est relativement coรปteuse, dรฉpendante de lโopรฉrateur et donne parfois des faux positifs ; de plus, les spectromรจtres nรฉcessitent dโรชtre frรฉquemment calibrรฉs.42 Le prix de ces appareils est รฉlevรฉ : de lโordre de 30k$ ร 80k$.
Dรฉtection dโexplosifs โ Capteurs รฉlectrochimiques
Les techniques รฉlectrochimiques pour la dรฉtection de gaz sont largement utilisรฉes pour identifier des molรฉcules gazeuses simples (O2, CH4, Cl2, SO2, H2, etc.). En revanche, la dรฉtection de traces dโexplosifs dans lโair est rรฉalisรฉe majoritairement de maniรจre indirecte par ce type de capteurs. Dans la plupart des cas, les traces gazeuses dโexplosifs sont pyrolysรฉes et ce sont les oxydes dโazote produits qui sont suivis par les mรฉthodes รฉlectrochimiques. Deux grandes familles de mรฉthodes รฉlectrochimiques sont identifiรฉes dans la littรฉrature. Les capteurs ampรฉromรฉtriques constituent la premiรจre famille et les capteurs potentiomรฉtriques basรฉs sur la voltamรฉtrie cyclique forment la seconde grande famille dans laquelle le potentiel ร courant nul est le signal mesurรฉ.
Capteurs ampรฉromรฉtriques ร รฉlectrolyte supportรฉ
Lโampรฉromรฉtrie est une technique รฉlectroanalytique largement utilisรฉe qui permet dโidentifier qualitativement et quantitativement des espรจces รฉlectroactives. Dans les capteurs de gaz ampรฉromรฉtriques, les mesures sont effectuรฉes en enregistrant le courant qui traverse une cellule รฉlectrochimique entre une รฉlectrode de travail (รฉlectrode sensible) portรฉe ร un certain potentiel et une contre รฉlectrode. Les capteurs ampรฉromรฉtriques produisent un courant lorsquโils sont exposรฉs ร des vapeurs contenant un analyte รฉlectroactif. Les รฉlectrons peuvent รชtre soit produits soit consommรฉs selon que lโanalyte est oxydรฉ ou rรฉduit รฉlectrochimiquement. En choisissant une gรฉomรฉtrie particuliรจre pour lโexposition au gaz ainsi que pour le confinement de lโรฉlectrolyte, des รฉlectrodes appropriรฉes et une mรฉthode รฉlectrochimique, le capteur peut devenir particuliรจrement sensible ร un analyte tout en restant sรฉlectif par rapport ร dโautres espรจces. Dans la plupart des capteurs ampรฉromรฉtriques, lโรฉlectrode de travail nโest pas directement exposรฉe au flux gazeux, lโanalyte doit diffuser ร travers une membrane poreuse. Cette interface permet dโailleurs dโรฉviter que lโรฉlectrolyte ne coule ร lโintรฉrieur du dispositif. Aprรจs dissolution dans lโรฉlectrolyte, lโanalyte diffuse jusquโร lโรฉlectrode de travail oรน il sโadsorbe ร la surface pour participer ร la rรฉaction รฉlectrochimique.
Les capteurs ampรฉromรฉtriques ne sont pas assez sensibles pour pouvoir dรฉtecter directement les traces dโexplosifs dans lโair ou dans les รฉchantillons de terre souillรฉe. En revanche, la dรฉcomposition thermique dโexplosifs sur une surface de mรฉtal noble chauffรฉ donne des produits gazeux aptes ร รชtre suivis par les capteurs ampรฉromรฉtriques. La distribution des produits de dรฉcomposition dรฉpend de la tempรฉrature et de la nature de la surface catalytique. Comme nous lโavons vu dans lโรฉtude des techniques analytiques, les vapeurs caractรฉristiques de la dรฉcomposition des explosifs sont composรฉes dโoxydes dโazote (NOx), de CO2, de CO, et dโeau. Ce sont les oxydes dโazote qui sont analysรฉs. Lors dโune analyse classique, la ligne de base du capteur est mesurรฉe pendant 30 secondes, puis est suivie par lโactivation rapide du catalyseur ร 900ยฐC. La rรฉponse du capteur est reproductible pour une concentration donnรฉe en TNT et avec une prรฉcision de ยฑ 10%. La durรฉe totale dโune analyse est infรฉrieure ร 4 minutes et la rรฉponse du capteur est proportionnelle ร la concentration de TNT dans lโรฉchantillon de terre dans la gamme 1-500 ppma .47
Capteurs potentiomรฉtriques : voltamรฉtrie cyclique
Des dรฉtecteurs potentiomรฉtriques pour la dรฉtection de TNT dans lโeau, dans lโair et dans le sol ont รฉtรฉ dรฉveloppรฉs.47 Les premiรจres รฉtudes ont donnรฉ lieu ร des dรฉtections par voltamรฉtrie cyclique en solution ร partir dโรฉchantillons de sols souillรฉs par des nitroaromatiques. Le capteur รฉlectrochimique est basรฉ sur un montage ร trois รฉlectrodes. Un fil dโor de 25 ยตm est utilisรฉ comme รฉlectrode de travail. Lโรฉlectrode de rรฉfรฉrence est une รฉlectrode au calomel saturรฉ et la contre รฉlectrode une feuille dโor. Lโรฉlectrolyte support est une solution dโH2SO4 5M. Le TNT est rรฉduit ร 0,2V. Le pic de rรฉduction observรฉ en voltamรฉtrie cyclique ne peut pas รชtre utilisรฉ comme signal de dรฉtection. On utilise un pic dโoxydation observรฉ ร 0,7V, le courant dโoxydation est proportionnel ร la concentration en TNT. Cโest ce courant dโoxydation qui sert de signal de dรฉtection. Le courant dโoxydation est toutefois plus faible que le courant de rรฉduction. Le TNT tout comme le DNT peut รชtre dรฉtectรฉ dans un รฉchantillon solide jusquโร des concentrations de lโordre de 1mg/kg. Une mesure complรจte comprenant le prรฉlรจvement de terre prend 5 minutes.48
Une amรฉlioration des dispositifs a permis de dรฉtecter directement les nitroaromatiques en phase gaz. Un fil dโor de 25 ยตm entourรฉ dโun cercle dโor servent respectivement de contre รฉlectrode et dโรฉlectrode de rรฉfรฉrence. Ces deux derniรจres sont mouillรฉes par un film dโรฉlectrolyte support (H2SO4 5M). Lโรฉchantillon de TNT est placรฉ ร 10 cm de la cellule รฉlectrochimique. Le TNT est rรฉduit ร 120mV / ECS. Le courant de rรฉduction est proportionnel ร la concentration de TNT en solution. Les dรฉtections sont effectuรฉes ร 10 cm au dessus dโun รฉchantillon de TNT et permettent de dรฉtecter des traces de lโordre de 5 ppbv.49
Dรฉtecteurs thermo-redox
Cette technologie est basรฉe sur la dรฉtection รฉlectrochimique des groupes NO2 libรฉrรฉs lors de la dรฉcomposition thermique de molรฉcules dโexplosifs. Lโรฉchantillon dโair contenant des traces dโexplosifs, lorsquโil est pyrolysรฉ, libรจre des NO2 qui sont dรฉtectรฉs selon une technique brevetรฉe par Intelligent Detection System (EVD 3000). Cette technique ne permet pas de diffรฉrencier les structures dโexplosifs. Cet appareil ne prรฉsente donc pas un fort taux de sรฉlectivitรฉ.
Dรฉtection dโexplosifs – Capteurs conductimรฉtriques
Les capteurs conductimรฉtriques sont des dispositifs pour lesquels le signal mesurรฉ indique un changement dโimpรฉdance. Nous distinguerons deux sous-familles diffรฉrant par le matรฉriau sensible. Dans un cas, il sโagit dโoxydes mรฉtalliques fonctionnant ร une tempรฉrature relativement รฉlevรฉe, dans lโautre, il sโagit de matรฉriaux organiques ฯ-conjuguรฉs. A cรดtรฉ de cela, quelques publications font รฉtat dโautres mรฉthodes conductimรฉtriques pour la dรฉtection dโexplosifs qui ne seront pas approfondies ici.
Capteurs conductimรฉtriques : Oxydes mรฉtalliques (TiO2, SnO2, WO3, etc.)
Lโadsorption de gaz sur un solide va modifier la rรฉpartition des charges ร la surface de celui-ci. Sur un semi-conducteur, lโaction du gaz peut รชtre considรฉrรฉe comme la crรฉation de charges de surface et induire la formation dโune zone de charge dโespace pour contrecarrer lโaccumulation des charges ร la surface. Ces variations peuvent รชtre lues de diffรฉrentes maniรจres suivant la conception des systรจmes. A lโheure actuelle, les capteurs commercialisรฉs ร base de semi-conducteurs sont essentiellement des oxydes mรฉtalliques oรน la dรฉtection de gaz se fait ร travers les variations de conductance (ou de rรฉsistance) รฉlectrique en fonction de la tempรฉrature lorsque le capteur est exposรฉ ร un gaz. La modulation de la conductivitรฉ รฉlectrique de certains oxydes mรฉtalliques a รฉtรฉ mise en รฉvidence pour la premiรจre fois en 1953 par Brattain et Bardeen50 lors dโune รฉtude sur les propriรฉtรฉs de surface du germanium. Il faudra attendre 1962 pour que Seiyama (sociรฉtรฉ Figaro Engineering Inc.a) montre que les variations de rรฉsistance รฉlectrique dโun film dโoxyde de zinc (ZnO) permettent de dรฉtecter des gaz rรฉducteurs et que Taguchi propose le premier capteur de gaz ร base dโune cรฉramique poreuse de dioxyde dโรฉtain (SnO2).51 La Sociรฉtรฉ Figaro a commencรฉ ร commercialiser une premiรจre gรฉnรฉration de dรฉtecteur de gaz ร partir de 1968 et continue de croรฎtre depuis prรจs de quarante ans.
|
Table des matiรจres
AVANT PROPOS : VERS LA DETECTION DโINFIMES TRACES DโEXPLOSIFS
CHAPITRE 1 ETAT DE LโART ET PRESENTATION DE LA STRATEGIE SUIVIE
1 PROBLEMATIQUE
1.1 CONTEXTE GEOPOLITIQUE
1.2 CONCEPT DโUN CAPTEUR CHIMIQUE DE GAZ
2 ETAT DE LโART DE LA DETECTION DโEXPLOSIFS
2.1 LES DIFFERENTES FAMILLES DโEXPLOSIFS
2.2 PRESSION DE VAPEUR
2.3 DONNEES DE SECURITE SUR LES NITROAROMATIQUES
2.4 PARTICULARITE DES NITROAROMATIQUES EXPLOITABLES POUR LEUR DETECTION
2.5 DETECTION DโEXPLOSIFS โ TECHNIQUES COURAMMENT UTILISEES
2.6 DETECTION DโEXPLOSIFS โ TECHNIQUES ANALYTIQUES
2.6.1 Microextraction en phase solide couplรฉe ร la chromatographie gaz / spectromรจtre de masse
2.6.2 Spectromรฉtrie ร mobilitรฉ ionique
2.6.3 Dรฉtecteurs ร capture dโรฉlectrons (ECD)2
2.6.4 Chimiluminescence (CL)
2.6.5 Technologie Luminol Chemilux
2.6.6 Conclusion
2.7 DETECTION DโEXPLOSIFS โ CAPTEURS ELECTROCHIMIQUES
2.7.1 Capteurs ampรฉromรฉtriques ร รฉlectrolyte supportรฉ
2.7.2 Capteurs potentiomรฉtriques : voltamรฉtrie cyclique
2.7.3 Dรฉtecteurs thermo-redox
2.8 DETECTION DโEXPLOSIFS – CAPTEURS CONDUCTIMETRIQUES
2.8.1 Capteurs conductimรฉtriques : Oxydes mรฉtalliques (TiO2, SnO2, WO3, etc.)
2.8.2 Capteurs conductimรฉtriques : matรฉriaux organiques ฯ-conjuguรฉs
2.9 DETECTION DโEXPLOSIFS – TRANSDUCTEURS PIEZO-ELECTRIQUES
2.9.1 Microbalance ร quartz (MBQ)
2.9.2 Ondes acoustiques de surface (SAW)
2.9.3 Microleviers
2.10 DETECTION DโEXPLOSIFS – BIOCAPTEURS : DETECTION IMMUNOCHIMIQUE
2.11 DETECTION DโEXPLOSIFS – CAPTEURS OPTIQUES
2.11.1 Technologies utilisรฉes pour les capteurs optiques
2.11.2 Principe des capteurs basรฉs sur la spectroscopie dโabsorption
2.11.3 Principe des capteurs basรฉs sur la fluorescence
2.11.4 Matรฉriaux utilisรฉs pour les capteurs optiques
3 BILAN DE LโETAT DE LโART : CAPTEUR DโEXPLOSIFS
4 PRESENTATION DE NOTRE DEMARCHE ET STRATEGIE GLOBALE
1 INTRODUCTION
2 LIAISONS ETHYNYLENES, VINYLENES ET THIENYLENES
2.1 SYNTHESE
2.1.1 Segment conjuguรฉ de type phรฉnylรจneรฉthynylรจne
2.1.2 Segment conjuguรฉ de type phรฉnylรจnevinylรจne
2.1.3 Segment conjuguรฉ de type phรฉnylรจnethiรฉnylรจne
2.2 ETUDE DES PROPRIETES PHOTOPHYSIQUES ET DES PERFORMANCES DE DETECTION
2.2.1 Propriรฉtรฉs photophysiques en solution
2.2.2 Etude de lโinhibition de fluorescence lors de lโaddition de DNT en solution
3 SUBSTITUANTS DES NOYAUX AROMATIQUES EXTERNES
3.1 SYNTHESE
3.1.1 Synthรจse du composรฉ diacรฉtylรฉnique
3.1.2 Synthรจse des fragments halogรฉnures dโaryles (X-Ar)
3.1.3 Couplages
3.2 ETUDE DES PROPRIETES ET DES PERFORMANCES DE DETECTION
3.2.1 Etude de la stabilitรฉ thermique des fluorophores
3.2.2 Caractรฉrisation des propriรฉtรฉs dโabsorption UV-Visible
3.2.3 Caractรฉrisation des propriรฉtรฉs dโรฉmission de fluorescence
3.2.4 Suivi de lโinhibition de fluorescence par le DNT
4 ETUDE DE LโINTERACTION FLUOROPHORE NITROAROMATIQUE
4.1 ETUDE DโUNE INTERACTION ENTRE LES FLUOROPHORES ET UN NITRO-AROMATIQUE A LโETAT FONDAMENTAL
4.1.1 Etude dโun co-cristal, trinitrobenzรจne-Phรฉnylรจne
4.2 ETUDE DโUNE INTERACTION A LโETAT EXCITE โ TRANSFERT DโELECTRON PHOTOINDUIT
4.2.1 Rappels bibliographiques
4.2.2 Rรฉsultats expรฉrimentaux
4.3 ETUDE CHROMATOGRAPHIQUE
5 CONCLUSION
CHAPITRE 3 ETUDE DES MATERIAUX POLYMERES
1 INTRODUCTION
2 INFLUENCE DE LโUNITE CHIRALE
2.1 SYNTHESE
2.1.1 Synthรจse du polymรจre ยซ imine ยป ยซ diastรฉrรฉoisomรฉriquement pur ยป
2.1.2 Synthรจse du polymรจre ยซ imine ยป ยซ linรฉaire ยป
2.1.3 Synthรจse du polymรจre ยซ imine ยป ยซ racรฉmique ยป
2.2 CARACTERISATION PHYSICOCHIMIQUE DES POLYMERES IMINES
2.2.1 Etude par chromatographie dโexclusion stรฉrique (GPC)
2.2.2 Etude de la stabilitรฉ thermique des polymรจres
2.3 ETUDE DES POLYMERES IMINE EN SOLUTION
2.3.1 Etude par Spectroscopie de Rรฉsonance Magnรฉtique Nuclรฉaire
2.3.2 Caractรฉrisation des propriรฉtรฉs dโabsorption UV-Vis
2.3.4 Suivi de lโinhibition de fluorescence par les nitroaromatiques
2.3.5 Bilan
2.4 ETUDE DES POLYMERES IMINE EN COUCHE MINCE
2.4.1 Caractรฉrisation des propriรฉtรฉs dโabsorption UV-Vis
2.4.2 Caractรฉrisation des dรฉpรดts en couche mince par AFM
2.4.3 Caractรฉrisation des propriรฉtรฉs dโรฉmission de fluorescence
2.4.4 Suivi de lโinhibition de fluorescence par les nitroaromatiques en atmosphรจre statique
2.4.5 Etude par PM-IRRAS
2.4.6 Bilan
3 COMPARAISON EN PARALLELE DE LโINHIBITION DE FLUORESCENCE ET DE LโADSORPTION PAR MICROBALANCE A QUARTZ
4 DIVERSIFICATION DANS LA CHIRALITE โ ยซ ACETAL ยป
4.1 SYNTHESE
4.1.1 Synthรจse du polymรจre ยซ acรฉtal ยป ยซ racรฉmique ยป
4.1.2 Synthรจse du polymรจre ยซ acรฉtal ยป ยซ diastรฉrรฉoisomรฉriquement pur ยป
4.2 CARACTERISATION PHYSICOCHIMIQUE DES POLYMERES ACETALS
4.2.1 Chromatographie dโexclusion stรฉrique
4.2.2 Etude par calorimรฉtrie diffรฉrentielle ร balayage des polymรจres
4.3 ETUDE DES POLYMERES ACETALS EN SOLUTION
4.3.1 Caractรฉrisation des propriรฉtรฉs dโabsorption UV-Vis
4.3.2 Caractรฉrisation des propriรฉtรฉs dโรฉmission de fluorescence
4.3.3 Suivi de lโinhibition de fluorescence par les nitroaromatiques
4.3.4 Bilan
4.4 ETUDE DES POLYMERES ACETALS EN COUCHE MINCE
4.4.1 Caractรฉrisation des propriรฉtรฉs dโabsorption UV-Vis
4.4.2 Caractรฉrisation des propriรฉtรฉs dโรฉmission de fluorescence
4.4.3 Bilan
5 CONCLUSION
CHAPITRE 4 PROTOTYPE MINIATURISE ET INTEGRE
1 INTRODUCTION
2 DISPOSITIF INTEGRE POUR LE SUIVI DE LA VARIATION DโINTENSITE DE FLUORESCENCE
2.1 BANC DE GENERATION ET DE DILUTION DES GAZ
2.2 DESCRIPTIF TECHNIQUE DU PROTOTYPE INTEGRE
2.2.1 LED utilisรฉes pour lโexcitation
2.2.2 Filtre en excitation
2.2.3 Filtre en รฉmission
2.2.4 Principe du photomultiplicateur (PM)
2.2.5 Cellule et lame de verre โ guide dโonde
2.3 CARACTERISTIQUES DโEMISSION DE FLUORESCENCE DES MATERIAUX
2.3.1 Gain du photomultiplicateur
2.3.2 Mesure de lโintensitรฉ de fluorescence dโun matรฉriau sensible
2.3.3 Inhibition de fluorescence dโun film sensible lors dโune exposition au DNT
2.3.5 Comparaison lame verre et lame quartz
2.3.6 Bilan des rรฉglages du prototype
2.4 ETUDE DES PERFORMANCES DE NOS MATERIAUX EN TANT QUE CAPTEURS POUR LA DETECTION DES NITROAROMATIQUE
2.4.1 Etude de la reproductibilitรฉ
2.4.2 Etude des diffรฉrents matรฉriaux sensibles synthรฉtisรฉs
2.5 SEUIL DE DETECTION
2.6 REPONSE AUX INTERFERENTS ET INFLUENCE DE LโHUMIDITE
2.6.1 Interfรฉrents de type solvants organiques
2.6.2 Humiditรฉ
2.7 VIEILLISSEMENT DES MATERIAUX SENSIBLES
2.8 TRAITEMENT DU SIGNAL
3 CONCLUSION
CHAPITRE 5 CONCLUSION GENERALE PERSPECTIVES
ANNEXES
Annexe A : Synthรจse organique : partie expรฉrimentale 243
Annexe B : Inhibition de fluorescence en solution 28
Tรฉlรฉcharger le rapport complet