Etude des potentialites et la valorisation des produits forestiers non ligneux alimentaires

Actuellement, la troisième phase du Plan d’Action Environnemental (PAE) à Madagascar envisage un système de renforcement et d’intensification du processus de transfert de gestion des ressources naturelles renouvelables basé sur la valorisation économique des filières de la biodiversité et un partage équitable des bénéfices aux différents acteurs concernés. La durabilité de ce système prévoit la mise en place des mécanismes de financement local et l’appui à la mise en œuvre des contrats de gestion des ressources naturelles. La mise en œuvre des actions durable du milieu considère simultanément toutes les ressources et leurs usages, la définition des règles d’accès et d’utilisation de manière à satisfaire et concilier les orientations du développement tant au niveau local qu’au niveau régional et national. Le transfert de gestion contractuel intégral et intégré des ressources naturelles à la population locale est dès lors recommandé pour mieux valoriser et pérenniser ces ressources. Madagascar est considérée comme l’un des pays les plus riches au monde au niveau de la biodiversité et sur le plan écologique. A Madagascar, les conditions écologiques permettent aux sociétés de vivre journellement sans grands soucis en matière de disponibilité des ressources naturelles. Aujourd’hui, ce patrimoine est de plus en plus en danger, suite à la dégradation croissante des ressources naturelles, sous l’effet conjugué des facteurs sociaux et économiques liés à un contexte général de pauvreté (P.D.F.N.,1995). Cette dégradation est devenue alarmante et ses conséquences négatives sur l’environnement ont alerté l’opinion nationale et internationale. Une prise de conscience au niveau national fût ainsi constatée d’où la préparation d’un Plan d’Action Environnemental (P.A.E) lancé par le gouvernement en 1988. L’un de ses objectifs fondamentaux est la mise en place d’une bonne gestion des ressources naturelles, et, il s’agit d’une nouvelle prise de conscience de l’environnement au sens large, allant bien au-delà de la simple conservation (BANQUE MONDIALE et al. 1988).

METHODOLOGIE

OBJECTIFS DE L’ETUDE

Objectif général
L’objectif général est de déterminer les potentialités et la valorisation des différents produits non ligneux alimentaires pour le développement de la Commune rurale de Soahany.

Objectifs spécifiques
Nous avons scindé l’objectif général en trois principaux objectifs spécifiques :
• Connaître les espèces faunistiques et floristiques les plus utilisées par la population locale dans la forêt de Soahany.
• Savoir la disponibilité des produits en espèces non ligneuses alimentaires les plus utilisées par la population locale.
• Proposer des possibilités de préservation et/ou de valorisation de ces produits.

METHODE DE TRAVAIL

Etude bibliographique

Les objectifs peuvent être divisés en deux groupes :
• Synthétiser les études déjà réalisées sur les PFNLA. Les bibliographies ont été effectuées (avant et pendant la descente sur terrain) à l’ESSAgro, au département des Eaux et Forêts, sur des sites internet et au sein des divers organismes (Projet FFEM, MBG, PBZT, WWF, Département de Biologie Végétale, de Biochimie Fondamentale Appliquée à Ankatso, CITES Ambatonakanga, etc…)
• Recouper les informations relevées sur terrain et les comparer avec les résultats des autres études. Les bibliographies y afférentes sont effectuées après la descente sur terrain.

Les travaux bibliographiques se rapportaient surtout dans les connaissances existantes sur les bases biologiques de la forêt dense sèche, vue sous différents angles : botanique, phytogéographiques, sylviculture. Ces travaux se rapportaient également dans les connaissances des phénomènes sociaux affectant la formation végétale. Afin de vérifier et d’aligner les nouvelles connaissances à celles anciennes. Ils se sont notamment effectués à deux niveaux :
• Avant la descente sur terrain pour avoir une idée globale sur le thème choisi, ensuite après les enquêtes préliminaires pour recouper les informations concernant surtout la zone d’étude.
• Après les enquêtes socio-économiques, ils ont été nécessaires pour des recoupements, afin de reconstituer des bases de données fiables.

Actuellement, la population de la Commune de Soahany est en face d’un obstacle sur l’alimentation surtout pendant la période de soudure. En fait, la production du riz ne suffit pas pour la consommation. C’est pourquoi, la population récolte des PFNLA pour substituer le riz.

Méthodologie

Enquêtes socio-économiques

Les enquêtes sont indispensables afin de vérifier les hypothèses et constituent la base même de l’étude. Ceci pour pouvoir évaluer la relation entre l’homme et la forêt ainsi que la biodiversité qu’elle contient.

La conduite des enquêtes

Elles sont faites de deux manières :

Enquête formelle à la manière d’un questionnaire auprès du représentant de l’institution concernée : Projet FFEM, pour savoir leurs activités dans la région dans le domaine de PFNL et leur vocation, et auprès de la population locale. Et en déduire à travers les activités de conservation ayant des effets sur les espèces cibles, et leur habitat.

Ces questions fermées et directives sont posées pour obtenir des données quantifiables notamment pour une analyse statistique.

Enquête informelle à la manière d’entretien pour connaître les informations concernant la socio-organisation, les tendances d’utilisation des ressources considérées et autres. Ainsi, les enquêtes sont aussi conduites auprès de la population de la forêt afin de connaître l’utilisation des espèces en question et de leurs produits, ainsi que leurs valeurs.

Ces questions ouvertes sont posées pour savoir les données qualitatives. Nous tenons à insister sur le fait que ces questions ouvertes ont orientés les réponses car autrement, nous risquons de perdre beaucoup de temps à discuter sur des sujets qui peuvent ne pas nous servir. La population parente est constituée par les habitants résidants dans la zone périphérique.

Le choix de l’échantillon

Puisqu’il s’agit d’une enquête par ménage, l’échantillon est choisi par hasard et par catégories de personnes. Pour l’enquête au hasard, il n’est pas question de tenir compte des catégories socioprofessionnelles. La catégorisation est faite selon une hiérarchie sociale dans le village. Ainsi, nous avons enquêtées les personnes sources ou les « olobe » du village. Il faut tenir compte des qualités professionnelles et des rôles sociaux des « olobe »et des personnes sources comme le Chef Quartier, le Président du V.O.I. Dans ce cas l’établissement de l’échantillonnage est obligatoire.

Le taux d’échantillonnage

Dans la zone d’enquête, il y a environ 120 ménages. Néanmoins, la contrainte temps, la disponibilité de la population enquêtée, l’éloignement des hameaux concernés les uns des autres (cas du fokontany de Besara haut), le manque de moyen de déplacement et l’absence d’infrastructure ont obligé à enquêter que 36 ménages, soit une représentativité de 30% c’est à dire 4 ménages par jours.

Elaboration des questionnaires

Avant les enquêtes, un guide d’entretien a été élaboré . Le guide d’entretien ne suffisait pas alors il s’avère nécessaire d’utiliser un questionnaire bien structuré pour une fiabilité des informations recueillies.

Par ces questionnaires, des hypothèses ont été dégagées : L’exploitation irrationnelle de la ressource naturelle est l’un des facteurs responsables de sa dégradation. Ainsi, vu l’absence de remplacement, cette ressource peut rencontrer une diminution progressive. Donc, l’hypothèse de travail est le fait pour la population riveraine de la forêt que ce sont les gens venant de l’extérieur qui détruit plus les ressources.

Test des questionnaires
Afin d’avoir la confiance de l’enquêté, pour avoir les informations les plus complètes et acquérir les réponses vraies, nous avons agit de la manière suivante : La première enquête au niveau des ménages a permis de perfectionner les questionnaires. En effet, certaines questions ne semblent pas être convenables à la situation concrète et doivent être remplacées ou du moins améliorées tandis que d’autres apparaît spontanément étant donné l’exigence de la situation.

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Table des matières

INTRODUCTION
PARTIE I : METHODOLOGIE
I OBJECTIFS DE L’ETUDE
1.1 Objectif général
1.2 Objectifs spécifiques
II METHODE DE TRAVAIL
2.1 Etude bibliographique
2.2 Hypothèses
2.3 Méthodologie
2.3.1 Enquêtes socio-économiques
2.3.1.1 La conduite des enquêtes
2.3.1.2 Le choix de l’échantillon
2.3.1.3 Le taux d’échantillonnage
2.3.1.4 Elaboration des questionnaires
2.3.1.5 Test des questionnaires
2.3.1.6 Traitement et exploitation des données
2.3.1.7 Les limites de l’enquête
2.3.2 Inventaire forestier
2.3.2.1 Définitions
2.3.2.2 Les types d’évaluation
2.3.2.3 Le choix des essences
2.3.2.4 Cartographie
2.3.2.5 Méthode d’inventaire
2.3.2.6 Limite de l’inventaire
PARTIE II : RESULTATS ET INTERPRETATIONS
I ENQUETES SOCIO-ECONOMIQUES ET INVENTAIRES FORESTIERS
1.1 Les informations sur les espèces
1.1.1 Prélèvement des PFNLA
1.1.2 Localisation des PFNLA
1.1.3 Degré d’utilisation des PFNLA
1.2 Les résultats globaux de l’inventaire
1.3 Généralités sur les tubercules
1.3.1 Définition
1.3.2 Composition nutritionnelle
1.3.3 Place des tubercules dans l’alimentation
1.4 Généralités sur les ignames
1.4.1 La culture
1.4.2 La récolte
1.4.3 La place des ignames dans l’alimentation
1.4.4 Les ignames toxiques et amères
1.4.5 Les ignames de Madagascar
1.5 Description botaniques des PFNLA
1.5.1 La famille des Dioscoréacées
1.5.1.1 Dioscorea Antaly Jum. et Perr
1.5.1.2 Dioscorea soso Jum. et Perr
1.5.1.3 Dioscorea acuminata Bak
1.5.2 La famille des Taccacées
1.5.3 La famille des Nymphaeacées par H. PERRIER de la BATHIE
1.6 Récapitulation des PFNLA
II ETUDES DES FILIERES
2.1 La filière Dioscorea antaly
2.1.1Généralités
2.1.2 Structure de la filière
2.1.3 La production
2.1.4 La ressource
2.1.5 L’exploitation
2.1.5.1 Fréquence de prélèvement
2.1.5.2 Fondements socio-économiques des pratiques
2.1.5.3 Le traitement et la transformation de Dioscorea antaly
2.2 La filière Dioscorea soso
2.2.1 Structure de la filière
2.2.2 L’exploitation
2.2.2.1 Généralités
2.2.2.2 Fréquence de prélèvement
2.2.2.3 La production
2.2.2.4 Fondement socio-économique des pratiques
2.2.2.5 Type d’utilisation
2.3 La filière Nymphaea stellata
2.3.1 Généralités
2.3.2 La production
2.4 La filière Dioscorea ovinala
2.4.1 Généralités
2.4.2 Le mode de préparation
2.5 La filière Dioscorea soso (babo)
2.6 La filière Dioscorea acuminata
2.6.1 Le mode de consommation
2.6.2 Le mode d’exploitation
2.7 La filière Tacca pinnatifida
2.8 La filière plantes médicinales
2.8.1 Généralités
2.8.2 Structure de la filière
III SYNTHESES BIBLIOGRAPHIQUES
IV LIMITES DE L’ETUDES
4.1 La méthode de travail
4.2 Eloignement du milieu d’étude
4.3 Accès difficile dans la forêt
4.4 La flore et la faune omniprésentes
4.5 Le facteur humain
PARTIE III : DISCUSSIONS
I GENERALITES SUR LES FORETS SECONDAIRES DANS LA REGION TROPICALE
II LA PRATIQUE DU HATSAKE
III LA PRODUCTION DE DIOSCOREA ANTALY ET DE DIOSCOREA SOSO
3.1 Le facteur sol
3.2 Le facteur végétation
3.3 La quantification de Dioscorea antaly et de Dioscorea soso
IV LA PRODUCTION DE NYMPHAEA STELLATA
CONCLUSION

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