Variation de lโabondance de Z. madagascariensis au cours de lโannรฉe
ย ย ย ย ย ย ย ย ย ย La prรฉsence de Z. madagascariensis varie au cours de lโannรฉe selon leur habitat, leur plante hรดte et leur phรฉnologie. La pรฉriode de la rรฉcolte et de consommation de ces insectes ont souvent lieu durant la saison des pluies. La disponibilitรฉ des ressources dโune annรฉe { lโautre peuvent varier suivant le climat. Lโexistence de Z. madagascariensis dรฉpend aussi du cycle de dรฉveloppement de la plante. Z. madagascariensis se trouve sur la plante hรดte sauvage durant toute lโannรฉe, par contre sur la plante cultivรฉe au cours du mois dโavril et mai. Les donnรฉes obtenues lors de lโenquรชte, concernant lโexistence de Z. madagascariensis dans un terrain de culture, nous a permis dโรฉtablir la courbe de variation de la population dโinsecte au cours de lโannรฉe (Figure 7). Cette courbe dรฉsigne le nombre moyen dโindividu au stade 5 dans un mettre carrรฉ au cours de lโannรฉe sur la plante cultivรฉe (Phasรฉolus lunatus) et sur la plante sauvage (Canavalia rosea). Sur la plante cultivรฉe, la courbe est au niveau zรฉro au mois de janvier, on ne trouve aucun Z. madagascariensis, la plante fleurit et donne encore des jeunes gousses. De janvier ร mai la courbe augmente : le nombre dโindividu augmente jusquโ{ 9, ce qui indique que les adultes commencent ร pondre sur la plante cultivรฉ et le nombre de Z.ย madagascariensis augmente brusquement. Sur la plante sauvage la pente est faible jusquโau mois de Mai parce quโil y a un dรฉplacement des insectes adultes vers la plante cultivรฉe. Ente le mois de mai et juin il existe une dรฉclinaison brusque de la courbe le nombre dโindividu diminue de 9 { 0 sur la plante cultivรฉe tandis que sur la plante sauvage, on observe une forte augmentation de la courbe. La dรฉclinaison de la courbe indique la diminution de nombre de Z. madagascariensis puisque la plante se fane et les insectes adultes rejoignent la plante hรดte sauvage et cโest la raison de lโaccroissement de nombre de Z. madagascariensis sur la plante sauvage. Lโexistence de Z. madagascariensis sur la plante sauvage continue jusquโ{ aoรปt, { partir du mois dโaoรปt la courbe dรฉcroรฎt, et le nombre de Z. madagascariensis est inferieur ร 2 individus au mois de novembre ร fรฉvrier surtout ร cause de la prรฉsence de la pluie. Sur la plante cultivรฉe, ร partir du mois de juillet au janvier, on ne voit aucun insecte sur le reste de la plante cultivรฉe puisquโelle se fane, la courbe est au niveau zรฉro. Tous les insectes adultes rejoignent les plantes sauvages. Cette derniรจre rรฉsiste toute lโannรฉe, par contre le nombre dโindividu dรฉcline entre le mois dโoctobre et janvier. Ces deux types de plantes indiquent la localisation et lโabondance de Z. madagascariensis durant toute lโannรฉe. Un mettre carrรฉ
Plusieurs Colรฉoptรจres sont consommรฉs
๏ง Curculionidae : Les larves de Rhynchophorus sp (photo 10-b), Monachus eugnoristus et Rhina sp sont consommรฉes crus ou en frites. On peut les trouver dans la partie nordouest, Est de Madagascar. Elles sont cuisinรฉes avec leur propre graisse et constituent une friandise apprรฉciรฉe surtout par les populations rurales et urbaines. Les larves et les adultes de Lixus sp ยซ voanosy ยป sont aussi consommรฉes. Ils vivent sur la plante de Psiadia altissima ยซ dingadingana ยป
๏ง On consomme aussi rรฉguliรจrement les adultes des Melolonthidae, connu sous le nom de ยซ Voangory fotsy vody ยป ce sont les Encya sp.
๏ง Les Dytiscidae du genre Cybister hova est connue sous le nom de ยซ voantsokovoka ยป ou ยซ tsokovoka ยป. Ils habitent dans les รฉtangs, les cours dโeau et dans les mares.
๏ง Les larves de Lucanidae du genre Cladognatus serricornis sont mangรฉes en frites.
๏ง Les larves des Scarabaeidae (Oryctes) et Carabidae (Scarites sp.et Tricholespis sp.) sont mangรฉs en frites. Les larves des Oryctes (photo 10-a) sont trรจs apprรฉciรฉes, grillรฉes ou cuisinรฉes, dans leur graisse. Les Scarites sp. sont connus sous le nom ยซ sahobaka ยป et Tricholespis, connu sous le nom ยซ tsikondry ยป ou ยซ voangoribe ยป (RENAUD P., 1950).
Dommages causรฉs par le Zanna madagascariensis sur les plantes cultivรฉes
Observation de la moelle Lors de la dissection, nous avons observรฉ que les piqรปres de ces insectes nโatteignent pas la moelle mais seulement au niveau de lโรฉpiderme { lโรฉcorce pรฉriphรฉrique. Dโaprรจs ces diagnostiques, les blessures superficielles ou de petites tailles au niveau de lโรฉcorce nโentraine pas trop de dommage pour la plante.
Par voile ร moustiquaire Dโaprรจs lโanalyse statistique, cas de lโinstallation des moustiquaires, la plante protรฉgรฉe par une moustiquaire H0 est retenu, la valeur de P est รฉgale ร 0.139, supรฉrieur ร 0.05. C’est-ร -dire il nโy a pas de diffรฉrence entre le nombre de graine protรฉgรฉ par une voile { moustiquaire (absence de Zanna madagascariensis) et le nombre de graine non protรฉgรฉ (prรฉsence de Zanna madagascariensis). Donc la prรฉsence de Zanna madagascariensis ne prรฉsente aucun effet sur la plante. Cette figure 10 montre les limites de nombre de graine sur les parcelles clรดturรฉ et non clรดturรฉ. Cela indique que le nombre de graine sur les parcelles clรดturรฉ est entre 45 et 120 graines, tandis que les non clรดturรฉ est entre 75 et 120 graines. Cโest { dire la limite de nombre des graines clรดturรฉ est beaucoup plus petit par rapport ร celle du non clรดturรฉ. Donc la plante qui prรฉsente de Zanna madagascariensis est beaucoup plus bรฉnรฉficiรฉ. La rรฉalitรฉ est tout ร fait contraire de lโhypothรจse, donc il existe dโautre facteur qui dรฉtermine la diminution des graines.
Evaluation รฉconomique des exploitations agricoles
ย ย ย ย ย ย ย ย ย ย ย La vente des Zanna madagascariensis nโest pas pratiquรฉe par les habitants dans les deux sites. Lors dโune enquรชte, on a demandรฉ au producteur le coรปt de la vente de Zanna madagascariensis, pourtant ils prรฉfรจrent de rien dire. Sur ceux, lโauteur รฉvalue le prix de Z. madagascariensis ร 2000 ariary le kapoaka en rรฉfรฉrant avec la vente de la larve de Rhynchophorus sp ยซ olipohy ยป sur le marchรฉ de Beforona (quelque km de Vohimana) ร 3000 ariary le kapoaka Durant notre prospection dans les champs de culture, lโabondance de Zanna madagascariensis dโun champ { lโautre nโest pas le mรชme. Certain nโen possรจde guerre et dโautre y prรฉsente. Par exemple sur le champ de 500 m2 nous pouvons capturer en moyenne ยฝ kapoaka de Zanna madagascariensis par capture et rรฉpรฉter une ou deux fois dans une semaine durant la pรฉriode favorable au mois dโavril et mai. Si on รฉvalue les revenues : une famille peut avoir 1 ร 2 kapoaka par semaine ร 2000 ariary le kapoaka au moment favorable. Donc chaque famille peut toucher de 2 000 ร 4000 ariary par semaine. Parmi les 11 familles productrices recensรฉes dont 6 ร VHB et 5 ร VHM, nous pouvons avoir 5 ร 10 kapoaka de production par semaine par site dont 10 000 ร 24 000 ariary par semaine au moment favorable et 2000 ร 6000 ariary en pรฉriode de soudure. Le prix peut รชtre modifiรฉ selon la prรฉfรฉrence des producteurs et les opรฉrateurs. Dโun seul regard, la production de Zanna madagascariensis ร Vohibola est beaucoup plus rentable que celle de Vohimana. Le commerce peut rendre une source de revenu pour chaque famille qui permet lโachat de PPN (Produit des Premiers Nรฉcessitรฉs). Dโailleurs, cette activitรฉ complรจte une source de financement de la population locale.
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Table des matiรจres
INTRODUCTION
I. PRESENTATION DES ZONES DโETUDES
I. 1. Rรฉserve naturelle de Vohimana
I.1.1. Localisation
I.1.2. Relief
I.1.3. Climat
I.1.4. Flore et vรฉgรฉtation de Vohimana
I.1.5. Faune
I.1.6. Homme et ses activitรฉs
I.2.Rรฉserve naturelle de Vohibola
I.2.1. Localisation
I.2.2. Relief
I.2.3. Climat
I.2.4. Flore et vรฉgรฉtation de Vohibola
I.2.5. Faune
I.2.6. Homme et ses activitรฉs
II.MATERIELS
II.1.Fiches dโenquรชtes
II.2. Matรฉriels techniques
II.2.1. Matรฉriels de capture
II.2.2. Matรฉriels de conservation
II.2.3. Matรฉriels de lโanalyse nutritionnelle
II.2.4. Produits chimiques
II.3. Matรฉriels biologiques
II.3.1. Plantes hรดtes
II.3.2. Zanna madagascariensis
III. METHODES
III.1. Mรฉthode dโenquรชte et identification de lโespรจce
III.2. Choix de lโespรจce รฉtudiรฉ
III.3. Mรฉthodologie de capture
III.4. Mode culinaire des insectes
III.5. Etude de lโimpact de Zanna madagascariensis sur la plante hรดte
III.5.1. Utilisation dโune voile { moustiquaire
III.5.2. Dissection de la tige infestรฉe
III.6. Etude Phytopatologie
III.7. Analyse nutritionnelle de Zanna madagascariensis
III.7.1. Dรฉtermination de la teneur en protรฉine
III.7.2. Dรฉtermination de la teneur en lipide
III.7.3. Dรฉtermination de la teneur en eau et matiรจre sรจche
III.7.4. Dรฉtermination de la teneur en glucide
III.7.5. Dรฉtermination de la valeur รฉnergรฉtique
III.8. Analyses statistiques
IV. RESULTATS ET INTERPRETATIONS
IV.1.Rรฉsultats des enquรชtes
IV.1.1. Insectes prรฉfรฉrรฉs
IV.1.2. Variation de lโabondance de Z. madagascariensis au cours de lโannรฉe
IV.2. Caractรจre de la population de Zanna madagascariensis
IV.2.1. Abondance des insectes comestibles suivant le type de localitรฉ
IV.2.2. Cycle biologique de Zanna madagascariensis
IV.3. Insectes comestibles
IV.3.1. Insectes comestibles inventoriรฉs dans les zones dโรฉtudes
IV.3.2. Insectes comestibles ร Madagascar
IV.3.3. Remรจde traditionnel
IV.4. Valeur nutritionnelle
IV.5. Dommages causรฉs par le Zanna madagascariensis sur les plantes cultivรฉesย
IV.5.1. Observation de la moelle
IV.5.2. Par voile ร moustiquaire
IV.6. Connaissance des maladies et ravageurs de la plante hรดte
V. PROJET DE LA CREATION DE FILIERE DES INSECTES COMESTIBLES
V.1. Enquรชte prรฉliminaire
V.2. Mode de transport
V.3. Conservation
V.4. Commercialisation
V.5. Evaluation รฉconomique des exploitations agricoles
V.6. Appui technique { lโรฉlevage
V.7.Sรฉjour รฉco-touristique
V.8.Transformation
VI- DISCUSSIONS ET RECOMMANDATIONS
VI.1.DISCUSSIONS
VI.2- RECOMMANDATIONS
CONCLUSION ET PERSPECTIVES
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
REFERENCES WEBOGRAPHIQUES
ANNEXES
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