Etude des perspectives de developpement de l’aquaculture de tilapia dans la commune rurale

En 1987, la consommation de protéine animale était de l’ordre de 20 kg par habitant par an dont 6 kg procurées par les produits halieutiques. Le pays a lancé le défi de l’autosuffisance alimentaire pour l’année 1990 (Kiener, 1963). Compte tenu de cet objectif économique fixé par le Gouvernement malgache, le secteur halieutique devrait produire 118.020T pour pouvoir atteindre la consommation minimale de 25kg de protéine animale par habitant et par an. En 1988, la production était de 110.000 Tonnes. Dans le domaine de l’aquaculture, les priorités ont été définies par le Ministère de la production Animale (Elevage et Pêche) et des Eaux et Forêts, et elles sont axées sur la promotion de la pisciculture en rizière et en étant. D’autres projets de développements sont nés, mettant l’accent sur la diversification des activités aquacoles : aquaculture d’huitres et des crevettes. De nouveaux projets sont proposés et soumis à des financements extérieurs ou locaux : élevage en cage et en enclos, salmoniculture. La possibilité d’installation de ferme piscicole intégrée a fait l’objet d’études. (Andriamahaly, 1979).

La pisciculture en Afrique est une technique d’introduction récente qui a connu ses premiers balbutiements vers les années 1920 au Kenya, vers les années 1930 au Zaïre (Powles ,1987). Mais le véritable développement de la pisciculture (De Bont,1950 a,b ; Halain,1950 ; Huet,1957 ; Micha,1974 ; Powles,1987) a démarré principalement après la seconde guerre mondiale en Afrique de l’est et en Afrique centrale(Zaïre :1946, Cameroun :1948, Congo-Brazzaville : 1949, etc.) . Pendant les années 1950 et 1960 la pisciculture des tilapias en étangs connaissait un développement spectaculaire dans un nombre croissant de pays africains. La vulgarisation de la pisciculture à Madagascar s’est développée suite aux introductions vers les années 1950 du Tilapia et de Cyprinus carpio notamment, corrigeant ainssi partiellement la pauvreté de la faune aquatique Ichtyologique naturelle du pays dont aucunes espèces ne se prête vraiment à l’élevage piscicole. (FAO 1982) Actuellement, l’activité piscicole devenue une source de développement de l’économie et une activité pour résoudre la malnutrition. Cette activité est déjà pratiquée aussi bien dans les régions Itasy, région vakinankaratra que dans la région Boeny. Dans la région Sofia aucune pisciculture n’était pas constatée bien que la région soit potentielle grâce aux nombreux sites favorables à l’aquaculture continentale ayant des écosystèmes adéquats. L’objectif global du présent mémoire est d’étudier les possibilités d’exploitation piscicole plus précisément l’élevage du Tilapia nilotica, dans la région Sofia. D’où l’intitulé de ce travail. « Etudes des perspectives de développement de l’aquaculture du Tilapia dans la commune rurale d’Ambodimandresy district d’Antsohihy régions Sofia ».

PRESENTATION DE LA ZONE D’ETUDE 

La Région de la Sofia

La Région Sofia se trouve sur la côte Nord-Ouest de Madagascar. Elle s’étende entre les 14° et 17° latitudes Sud et47° et 49° longitude Est, elle constitue un vaste territoire d’une superficie de 52.504 km², soit à peu près 8,5% de la Grande Ile. Le Chef-lieu de la Région, Antsohihy se situe à 440 km environ de la Région Boeny, sur la RN6 qui rejoint Antsiranana. Elle est délimitée par les Régions de SAVA et DIANA au Nord, par ANALANJIROFO et ALAOTRA MANGORO à l’Est, par BETSIBOKA au Sud, par BOENY au Sud-ouest et par le canal de Mozambique à l’Ouest.

Elle abrite en 2007, selon la projection, plus d’un million cinq cent mille habitants, réparti dans 7 Districts : à savoir : Antsohihy au centre, comme chef-lieu de Région, Analalava à l’Ouest, Boriziny, Mampikony au Sud et Bealanana, Befandriana, Mandritsara, à l’Est. Ces Districts sont subdivisés en 108 Communes. Le District de Mandritsara, avec ses 28 communes, est le plus grand de la Région; le plus petit est celui de Mampikony, avec seulement 10 Communes. La Sofia est un regroupement de deux zones de planification : la partie Est : Befandriana composée de Bealanana – Befandriana et Mandritsara et la partie Ouest : Antsohihy, composée d’Analalava, Antsohihy, Boriziny et Mampikony .

Présentation de la commune rurale d’Ambodimandresy

Ambodimandresy est un village situé à l’Est de Sous-préfecture d’Antsohihy. C’est un Chef-lieu de la Commune. Ce mot « Ambodimandresy » est composé se deux mots : le préfixe « ambodi » veut dire pied et le mot « mandresy » désigne un arbre sacré, très connu dans cette région par connotation de « vainqueur », Ensemble, le mot « Ambodimandresy » veut dire « au pied du vainqueur », en d’autre terme, c’est un arbre ayant des vertus thérapeutiques et employé par les guérisseur pour lutter contre les différentes maladies. Au départ, ce village s’appelait « Andripatrambo » signifiant « un lambeau de forêt sur la colline » qui reflète la réalité spatiale. La commune rurale d’Ambodimandresy qui se trouve dans le district d’Antsohihy, Région de SOFIA, regroupe 14 fokontany : Ambodimandesy, Ambohimandririna, Antambohitra, Antombodriha, Ambodimanga-Bora, Antanamarina, Zafibelaza, Antanambao-Nord, Andampy, Andamoty, Andrafialava, Ambalarano, Ambalahonko, et Mangaoko.

La commune couvre une superficie de 900 km2 , soit 18,80% de la superficie totale du district d’Antsohihy. Situant à 29 km d’Antsohihy et à 3km au Nord de la RN6 qui relie la ville d’Antsohihy à la Région de DIANA, la commune rurale d’Ambodimandresy est limitée au Nord par la Commune rurale d’Ambodimadiro, au sud par la commune rurale d’Ampandriankilandy, à l’est par la commune rurale d’Antsahabe et à l’ouest par l’estuaire la Loza. Le recensement fait auprès de Chefs de famille dans les 14 Fokontany donne une population totale de 9 937 habitants avec une densité de 11,04 hab/km2 (mois de Septembre 2002).

GENERALITES SUR LA PISCICULTURE ET PROBLEME

Cela fait déjà plus d’une décade que le développement de l’aquaculture et celui de la pisciculture ont été freinés par l’insuffisance d’appui financier et le manque de personnel qualifié. Il a repris de l’élan à partir de 1975, année de démarrage du projet TF /MAG/51(FH) 73/009 : « Projet de développement de la pisciculture et de la pêche dans les eaux intérieurs » (1975-1976) qui a porté son effort principal dans la restauration et la finition de deux stations piscicoles principales productrices d’alevins, l’amélioration des techniques de reproduction et d’alevinage, la distribution d’alevins, la réalisation d’installations pilotes rustiques d’élevages associés et l’octroi de deux bourses de formations à l’extérieur. D’autres aides ont suivi, financés par le PNUD/FAO :

Le projet multidisciplinaire MAG/76/002 : « Développement de la pêche continentale et de l’aquaculture » (1977-1988) qui a contribué pour la première fois à la diversification des activités aquacoles à Madagascar : système acadja aux Pangalanes , aquaculture côtière à Antsiranana avec le poisson d’eau douce saumâtre chanos chanos.

Le projet MAG/82/014 : « Vulgarisation de la pisciculture et développement de la pêche continentale » (1985-1988), dans la région duVakinankaratra.

Le projet MAG/88/005 : « Promotion de l’aquaculture et privatisation de la production d’alevins » (1989-1988),dans la région du Vakinankaratra et dans le faritany de Fianarantsoa.(Collar et Rabelahatra,1982) .

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Table des matières

I – INTRODUCTION
I-1- PRESENTATION DE LA ZONE D’ETUDE
I-2- Présentation de la région Sofia
I-2-1– Présentation de la commune rurale d’Ambodimandresy
I-2-2 Généralité sur la pisciculture et problèmes
I-3- Introduction
I-3-1- Problèmes
I-3- 2-COMPILATION BIBLIOGRAPHIQUES
I-4- Historique de l exploitation piscicole à Madagascar
PARTIE II : MATERIELS ET METHODES
II-1- Matériels
II-1-1- Matériels animaux
a) Biologie de Oreochromis ni
b) Exigences écologiques
c) Régime alimentaire
d) Croissance
e) Reproduction
II-1-2- L’ETANG
II-1-3- LES AUTRES MATERIELS
a) Le PH-mètre
b) Thermomètre
c) Oxymètre
d) Epuisette
II-1-4- LES MATERIAUX DES CAGES MIS A L’ESSAI
a)-Cage de grossissement
b)-Cage d’alevin
II-2- METHODES
II-2-1- Elevage en cage
II-2-2- fertilisation
II-2-3- Station pilote
a) Ensemencement des alevins dans la cage
b) Alimentation en cages
c) Soins à donner aux poissons
II-3- CONTEXTE DE TRAVAIL
II-4- Limite de l’étude
PARTIE III : RESULTATS ET DISCUSSION
III – 1 RESULTATS
III – 1 – 1 Caractéristiques physiques de l’étang
III- 1-2- Paramètres environnementaux
III – 1 – 3 Potentiel d’hydrogène
III- 1-4- Température
III-1-5- oxygène dissous
III- 1-6- Pressions
III- 1-7- Aspects socio-économiques
III – 2 DISCUSSION
III- 3- SUGGESTIONS
PARTIE IV : CONCLUSION
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
ANNEXES

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