LE CERF ELAPHE (CERVUS ELAPHUS)
Climat
L’alsace appartient au domaine climatique de l’Europe occidentale et présente un climat de transition, où les influences océaniques et continentales se combinent en permanence.
L’éloignement de l’océan et l’effet d’abri du massif vosgien contribue à une accentuation assez nette de la continentalité. Elle se manifeste par une stagnation de masses d’air froides en hiver sur la plaine, tandis qu’en été, les épisodes de fortes chaleurs lourdes sont souvent accompagnés de fortes pluies orageuses… La diversité des conditions topographiques engendre une grande variété de climats locaux, liés surtout aux variations d’altitude et d’exposition des versants, à l’influence des reliefs environnants et, dans une moindre mesure, à l’occupation de l’espace.Le visage de l’été varie beaucoup d’une année à l’autre. Le beau temps anticyclonique s’installe parfois quelques jours. L’air se réchauffe progressivement d’un jour à l’autre en se continentalisant. Si un flux du sud s’organise en fin de période, une vague de chaleur survient avec des maxima oscillant fréquemment autour de 30°-35°C en plaine, 25 à 28°C sur les sommets vosgiens. Le temps est lourd car il y a très peu de vent en plaine et la teneur en vapeur d’eau de la masse d’air est élevée, d’autant plus que l’évapotranspiration de la végétation en pleine croissance rejette beaucoup d’eau dans l’air. Des orages locaux dits de chaleur, peuvent se produire, d’abord sur le relief. Cette activité orageuse sporadique épargne généralement à l’Alsace les sécheresses sévères.
Administration et gestion
L’Inventaire Forestier National définit 12 régions naturelles dites « régions forestières » qui servent de cadre aux comptages et observations de ce service pour l’ensemble des forêts d’alsace, publiques ou privées.La forêt privée représente 18% de la surface boisée appartenant et gérée par quelques 100 000 propriétaires.Les autres forêts (communales ou domaniales) sont gérées par l’ONF6.
Essences forestières
Mi feuillue, mi résineuse la forêt d’Alsace est particulièrement riche en essences variées.
Les peuplements sont rarement purs ou mono spécifiques. Cinq essences, que l’homme a privilégiées au cours du dernier millénaire parce qu’elles lui étaient le plus utiles, dominent largement. Il s’agit du chêne (Quercus), du hêtre (Fagus sylvatica), du pin sylvestre (Pinus sylvestris), du sapin (Abies alba) et de l’épicéa (Picea picea). Elles sont accompagnées d’une foule d’autres essences de première grandeur. Parmi ces essences secondaires souvent de grande valeur, citons pour les feuillus, le frêne (Fraxinus excelsior), les grands érables (Acer sp.), les tilleuls (Tilia sp.), les ormes(Ulmus sp.), le merisier, les noyers, les peupliers noirs et blancs (Populus sp.), les grands saules, auxquels il faudrait ajouter toute la cohorte des arbres de deuxième grandeur et des arbrisseaux: charmes (Carpinus sp.), bouleaux (Betula sp.), fruitiers divers, aulnes (Alnus sp.), alisiers, sorbiers (Sorbus sp.), aubépines, cornouillers, fusains, sureaux et autres noisetiers.Pour les résineux, la variété est moins grande dans les essences indigènes, où à côté du genévrier conquérant naturel des chaumes et des friches ont été introduits au cours des siècles derniers le pin noir d’Autriche (Pinus nigra), le pin à crochets (Pinus uncinata), le mélèze (Larix decidua) et le douglas vert (Pseudotsuga menziesii).
Le hêtre
Le hêtre est pratiquement présent partout en Alsace, sauf dans la plaine proprement dite où il a cependant été introduit dans certaines stations (la Robertsau). Il constitue les splendides futaies du Sundgau (arbres de 45m de haut) et du plateau lorrain.Il règne en maître avec le pin sylvestre, dans les Vosges du Nord. Il constitue, quasi pur, les forêts de protection des hautes Vosges (la « hêtraie d’altitude ») et se retrouve partout dans l’étage montagnard, en mélange avec le sapin ou l’épicéa. Enfin, dans le massif de Haguenau, il est associé aussi bien au chêne qu’au pin sylvestre, en sous-étage ou même passant parfois dans l’étage dominant, comme dans les terrasses d’Outre forêt où il arrive à constituer des hêtraies pures.Il est utilisé non seulement en menuiserie ou comme bois de chauffage, mais également en médecine humaine. Les utilisations de son bois sont très variées : pâte à papier, panneaux de fibres de particules, sciages pour la menuiserie et l’ébénisterie, parquets et lambris, objets ménagers, brosses, manches d’outils, instruments de musique, contre-plaqués, bois mobilier, traverse de chemin de fer, rames, aviron, pelles, charronnage, instruments agricoles. C’est un excellent bois de chauffage et un charbon très estimé.
En outre, de son bois on extrait par combustion incomplète la créosote, goudron utilisé comme antiseptique, expectorant et analgésique. La principale indication thérapeutique est la bronchite.
Il est utilisé également en gemmothérapie. Elle se base sur l’utilisation des tissus embryonnaires végétaux en croissance tels que les jeunes pousses, les bourgeons frais ou encore les radicelles. Elle présente un intérêt majeur chaque fois qu’il y a un drainage à effectuer, notamment au niveau du foie (insuffisance hépatique), des articulations, du cristallin, de la peau… C’est un outil complémentaire intéressant en médecine vétérinaire dans les traitements gériatriques des animaux de compagnie. En médecine humaine, Fagus sylvatica possède diverses indications thérapeutiques : hypogammaglobulinémie post lésionnelle liée à une fibrosclérose, fibrosclérose respiratoire, athéromatose, néphrangiosclérose.
On peut trouver sur les vieux hêtres, en montagne le Lichen pulmonaire (Sticta pulmonaria) qui possèdent lui des vertus thérapeutiques puisqu’il est indiqué dans le traitement entre autres des rhinopharyngites.
LE CERF ELAPHE (Cervus elaphus)
On ne détaillera que les caractéristiques inhérentes à l’espèce cerf nécessaires à la compréhension de notre étude et de nos choix.
Eléments de biologie:
– la denture:
Le cerf possède deux dentitions. La dentition de lait compte 22 dents : 8 en haut (1 canine, 3 prémolaires par côté), 14 en bas (4 incisives, 3 prémolaires par côté). L’adulte possède 34 dents définitives : 14 en haut (1 canine, 3 prémolaires, 3 molaires par côté), 20 en bas (4 incisives, 3 prémolaires, 3 molaires par côté).
Comme tous les ruminants, le cerf ne possède pas d’incisives à sa mâchoire supérieure.
Comme tous mammifères, le cerf possède trois types de dents.
Pour la préhension des aliments, les incisives de la mâchoire inférieure pressent les végétaux à prélever contre le bourrelet corné de la mâchoire supérieure et les arrachent suite à un mouvement de la tête7,3. La coupure n’est pas nette mais donne un aspect mâchonné.
A l’aide des aspérités des molaires, l’animal mastique ces aliments lors de la rumination et les réduit en éléments fins ultérieurement dégradés par la microflore et la microfaune du rumen.
Les canines de la mâchoire inférieure, contiguës aux incisives, participent au prélèvement de la nourriture. Les canines supérieures, appelées crochets, sont rudimentaires, n’ont aucun rôle fonctionnel et peuvent être absentes chez la biche.
L’analyse de la dentition procure des indices, notamment l’usure, sur l’âge de l’animal.
Guide du mémoire de fin d’études avec la catégorie médecine vétérinaire |
Étudiant en université, dans une école supérieur ou d’ingénieur, et que vous cherchez des ressources pédagogiques entièrement gratuites, il est jamais trop tard pour commencer à apprendre et consulter une liste des projets proposées cette année, vous trouverez ici des centaines de rapports pfe spécialement conçu pour vous aider à rédiger votre rapport de stage, vous prouvez les télécharger librement en divers formats (DOC, RAR, PDF).. Tout ce que vous devez faire est de télécharger le pfe et ouvrir le fichier PDF ou DOC. Ce rapport complet, pour aider les autres étudiants dans leurs propres travaux, est classé dans la catégorie L’ÉCORÇAGE où vous pouvez trouver aussi quelques autres mémoires de fin d’études similaires.
|
Table des matières
ETUDE BIBLIOGRAPHIQUE
I. LE CERF ELAPHE EN ALSACE
1. PRESENTATION SOMMAIRE DES VOSGES ALSACIENNES
1.1 Couverture
1.2 Géologie
1.3 Climat
1.4 Administration et gestion
1.5 Essences forestières
1.6 Le hêtre
2. LE CERF ELAPHE (CERVUS ELAPHUS)
2.1 Eléments de biologie
2.1.1. la denture
2.1.2 Anatomie interne
2.2 Vie et moeurs
2.2.1. L’habitat
2.2.2 Le domaine vital
2.2.3 Les biotopes fréquentés
2.2.4 Les périodes d’activités
2.3 Alimentation
2.3.1 Physiologie de la rumination
2.3.2 Variation saisonnière des secteurs d’alimentation
2.3.3 Besoins alimentaires
2.3.4 Couverture des besoins
2.3.5 Régimes alimentaires observés
2.3.6 Examen des causes de choix alimentaire
2.4 Indices de présence
2.4.1 Les coulées
2.4.2 Les empreintes
2.4.3 Les odeurs
2.4.4 Les crottes ou fumées
2.4.5 Les couchettes
2.4.6 Les touffes de poils
2.4.7 L’impact sur la flore
II. L’ECORCAGE
1. DESCRIPTION DE L’ECORCAGE
1.1 Définition
1.2 Les acteurs
1.3 Types d’écorçages (récent / ancien)
1.4 Saisonnalité de l’écorçage
1.4.1 L’écorçage d’hiver ou hors sève
1.4.2 L’écorçage d’été ou en sève
1.5 Localisation des dégâts sur la tige
1.6 Sensibilité des essences à l’écorçage
1.6.1 Fonction de l’essence même
1.6.2 Fonction de l’âge
1.6.3 Fonction du diamètre des tiges
1.7 Caractérisation des plaies d’écorçage
1.7.1 Dimension des blessures
1.7.2 Hauteur de la mi-blessure par rapport au sol
1.7.3 Proportion de circonférence écorcée
1.7.4 Nombre de blessures constatées par tige
1.7.5 Largeur réelle de la blessure
1.8 Intensité de l’écorçage
1.8.1 Fonction de la densité de tiges et de la superficie de la parcelle
1.8.2 Fonction de la densité animale
1.9 Conséquences de l’écorçage
1.9.1 Faculté de cicatrisation et conséquence sanitaires
1.9.2 Pertes économiques liées à l’effet sur la qualité du bois
2. DETERMINISME DE L’ECORCAGE
2.1 Densité de cerfs
2.2 Le refuge
2.3 L’écorce, régulateur de digestion
2.3.1 Ecorce et processus de salivation : un régulateur du pH ruminal
2.3.2 L’écorce : un ralentisseur de la digestion
2.4 L’écorçage : une conséquence de l’affouragement ?
2.4.1 Affouragement et comportement alimentaire=
2.4.2 Affouragement et comportement social
2.4.3 Nouvelle réglementation française de la pratique de l’affouragement
2.5 La saisonnalité de l’écorçage : fonction de la valeur alimentaire de l’écorce et/ou de la variation d’adhérence de l’écorce au cambium?
2.5.1 Valeur alimentaire des écorces
2.5.2 Adhérence de l’écorce
2.6 Recherche de tanins
2.6.2 Mécanismes présumés d’action des tanins
2.6.3 Peut-on prêter au cerf cette notion de recherche active de substances ?
III. PARASITISME INTERNE DU CERF ELAPHE
1. CLASSIFICATION TOPOGRAPHIQUE DES NEMATODES DU CERF ELAPHE
1.1 Nématodes parasites de l’appareil respiratoire
1.2 Nématodes parasites de la caillette
1.3 Nématodes parasites de l’intestin grêle
1.4 Nématodes parasites du gros intestin
1.5 Nématodes parasites du tissu conjonctif et des vaisseaux sanguins
2. ETUDE DES PARASITOSES DU CERF ELAPHE EN FONCTION DES ORGANES ATTEINTS
2.1 Parasitoses respiratoires
2.1.1 Les strongyloses respiratoires du cerf
2.1.2 Parasitose due à un cestode larvaire : l’hydatidose
2.2 Parasitoses digestives du cerf
2.2.1 Parasitose du rumen et du réseau
2.2.2 Strongyloses de la caillette
2.2.3 Parasitoses de l’intestin grêle
2.2.4 Parasitoses du gros intestin
2.2.5 P arasitoses du cæcum
2.2.6 Diagnostic des stongyloses digestives
2.2.7 Echanges parasitaires : strongles parasites des ruminants rencontrés chez le cerf élaphe
2.3 Parasitoses du foie
2.3.1 Affections dues à des cestodes
2.3.2 Affections dues à des trématodes, les douves
2.4 Parasitoses de la cavité abdominale
2.4.1 Affection due à un cestode larvaire : la cysticercose hépatopéritonéale
3 RELATIONS ENTRE BIOTOPE ET PARASITISME
3.1 Le sol
3.2 Le climat
MATERIELS ET METHODES
I. ECHANTILLONNAGE
1. TECHNIQUE D’ECHANTILLONNAGE
2. CADRE D’ETUDE
3. INDICATEURS DE L’ETUDE
4. RECOLTE DES PRELEVEMENTS
4.1 Nombre de prélèvements de tas de crottes par zone
4.2 Fréquence des prélèvements
4.3 Récolte des prélèvements
4.4 Conditionnement et quantité prélevée
II APPROCHE DU STATUT PARASITAIRE
1. APPROCHE COPROSCOPIQUE
1.1 Qualité du prélèvement
1.1.1 Influence des conditions de la récolte
1.1.2 Examen à distance
1.1.3 Conservation du prélèvement
1.2 Parasites visibles en coproscopie
1.3 Analyse quantitative
1.3.1 Principe
1.3.2 Présentation de la lame de Master
1.3.3 Calcul du nombre d’oeufs par gramme de fèces (OPG)
2. ANALYSE NECROPSIQUE : AUTOPSIE
2.1 Prélèvements
2.2 Analyse quantitative
2.2.1 Tube digestif
2.2.2 Autres viscères abdominales
2.2.3 Appareil respiratoire
3. ANALYSE STATISTIQUE
III. QUANTIFICATION DE L’INGESTION D’ECORCE PAR MICROGRAPHIE
1. QUELQUES RAPPELS SUR L’ANATOMIE DE L’ECORCE
1.1 La croissance en épaisseur des plantes vasculaires
1.2 Le liber secondaire
2. MODE OPERATOIRE
2.1 Obtention des fragments d’écorce de référence et création d’une clé de détermination
2.2 Recherche de fragments d’écorces dans les matières fécales et les contenus digestifs : méthode semi-quantitative
RESULATS
1. RESULTATS DE LA MICROGRAPHIE : PRESENTATION DES ESSENCES ECORCEES
2 RESULTATS DE LA CINETIQUE D’EXCRETION PARASITAIRE
2.1 Résultats à l’échelle individuelle
2.2 Résultats à l’échelle du groupe
2.2.1 Cinétique de l’excrétion parasitaire et de l’écorçage par mois
2.2.2 Evolution de l’excrétion parasitaire en fonction des périodes d’écorçage
3. RESULTATS D’AUTOPSIE
3.1 Profils parasitaires des quatre cerfs
3.2 Comparaison de l’infestation par Dictyocaulus sp. et Haemonchus contortus
DISCUSSION
CONCLUSION
LEXIQUE
ANNEXES
BIBLIOGRAPHIE
Télécharger le rapport complet