Etude des parasites gastro-intestinaux des testudines

La région de Tsimanampetsotsa, dans le Sud-Ouest de Madagascar, renferme un écosystème naturel unique et elle est dotée d’une diversité faunique importante avec un taux d’endémicité régional élevé. Son caractère exceptionnel se reflète en particulier dans la composition de l’herpétofaune car une grande partie des espèces du Sud-Ouest malgache s’y trouve, mettant en évidence son importance pour le maintien de la biodiversité de la région. Elle présente en effet une richesse spécifique de 48 taxa pour les Reptiles terrestres dont les Testudinidae. La diversité mammalienne présente trois espèces de carnivores dont les Familles des Herpestitidae et des Canidae (Goodman et al., 2002).

Dans le projet Sustainable Land Management (SuLaMa) qui constitue le cadre général du présent travail, le « Work package 4 » regroupe les recherches sur les écosystèmes naturels et leurs fonctions dans le but de développer un système d’indicateurs standardisés pour la santé des écosystèmes (eau, conditions du sol, animaux, maladies) déterminant ainsi les pressions exercées sur l’environnement afin d’en faire un outil de gestion et de prise de décision (SuLaMa, 2011). Dans ce volet se trouve l’étude de trois vertébrés phares : deux Testudines qui sont Astrochelys radiata (Shaw, 1802) (tortue radiée) et Pyxis arachnoides arachnoides Bell, 1827 (tortue araignée) et un Carnivore sauvage qui est Galidictis grandidieri (Wozencraft, 1987), et d’une espèce domestique : Canis lupus familiaris Linnaeus, 1758.

MILIEU D’ETUDE

Localisation

L’étude s’est déroulée dans le Parc National de Tsimanampetsotsa qui se trouve dans la Région Atsimo-Andrefana, Fivondronana Betioky, Commune Rurale de Beheloka. A approximativement 85 km à vol d’oiseau au sud de la ville de Toliara, entre 24°03′ et 24°12′ latitude Sud, et 43°46′ et 43°50′ longitude Est, il a un gradient altitudinal compris entre 38 et 114 m au-dessus du niveau de la mer, s’étendant à l’origine sur une surface de 43 200 ha. Suivant la « Vision Durban 2003 », le parc a été élargi et a actuellement une superficie de 281 590 ha (Rakotomalala, 2008). L’extension s’est faite d’environ 30 km de large vers le sud sur une longueur de 60 km, par rapport à l’ancienne limite. Il est caractérisé par une végétation de bush épineux (Nicoll & Langrand, 1989 ; Association Reniala, 2010 ; Ratovonamana, 2010).

Climat

Le Parc National de Tsimanampetsotsa présente de faibles précipitations annuelles (environ 350 mm à 500 mm) et il est accusé par une très grande irrégularité inter annuelle. Il est également caractérisé par une forte imprévisibilité intra-annuelle avec une saison sèche bien marquée, de longueur et de rigueur variables (Blanc & Paulian, 1996 ; Dewar & Richard, 2007). Le climat est très influencé par un bioclimat semi- aride dans lequel la pluviométrie joue un rôle majeur (Cornet, 1972). La température moyenne varie entre 17°C et 19°C pendant la saison sèche et entre 30°C et 34°C lors de la saison des pluies. Le vent dominant est le vent du Sud, localement appelé : tsiokatimo qui souffle surtout pendant la période chaude, dans la direction sud – nord (Ratovonamana, 2010).

DESCRIPTION DES SITES D’ÉTUDE

Plusieurs paramètres, à savoir la végétation (annexe I), la catégorie et l’importance des fréquentations (annexes II et III) ont été considérés dans le choix des sites. Trois types de sites ont été choisis pour cette étude : le Littoral, la Rive (S 24°01′- E 43°44′) et le Plateau calcaire (S 24°00′- E 43°44′).

Littoral
Végétation
Fourré littoral à Euphorbia stenoclada sur sol sableux avec une végétation dépassant rarement les 4 m de haut (Razanaka, 1996).
Transects et villages
Deux transects ont été établis dans ce site : Takebato (S 24°03’31 »- E 43°41’34 ») et Marofijery (S 24°02’36 »- E 43°41’31 »). Deux villages ont également été étudiés : Marofijery et Ampasimahanoro (S24°02’22 »- E 43°40’34 »).

Rive
Végétation 
Forêt sèche intacte et/ou dégradée à Didierea madagascariensis, à Salvadora angustifolia et à Cedrelopsis grevei sur sol sableux. C’est une formation, dégradée ou non, se développant sur un substrat sableux. C’est une forêt basse de 6 à 7 m de haut avec une canopée ouverte (Ratovonamana et al., 2011).
Quadrats
Dans le site Rive, deux quadrats : Andranovao rive (S 24°01’36 »- E 43°44’14 ») et Fijona (S 24°00’05 »- E 43°43’38 ») ont été établis.

Plateau calcaire

Végétation
Fourré xérophytique à Alluaudia comosa, à Senna meridionalis et à Cedrelopsis gracilis sur sol calcaire squelettique : localisée sur le plateau calcaire au-dessus de la falaise, c’est une formation basse ne dépassant pas 4 m de hauteur, formée généralement d’espèces arbustives très ramifiées à tendance épineuses (Ratovomanana et al., 2011).

Transects et quadrats
Sur le Plateau Calcaire, deux quadrats qui sont Andranovao plateau (S 24°01’03 »- E 43°44’38 ») et Bevovoka (S 24°00’23 »- E 43°44’24 ») ont été étudiés, ainsi que deux transects : le premier se trouve à Mitoho (S24°02′- E 43°45′) à près de deux kilomètres vers le sud (S24°03’12 »- E 43°45’04 ») et le second au Point de Vue (S24°05′- E 43°45′) également à deux kilomètres vers le sud (S24°06’43 »- E 43°45’22 »).

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Table des matières

INTRODUCTION
I. MILIEU ET SITES D’ETUDE
I.1MILIEU D’ETUDE
I.1.1 Localisation
I.1.2 Climat
I.2DESCRIPTION DES SITES D’ÉTUDE
I.2.1 Littoral
I.2.2 Rive
I.2.3 Plateau calcaire
II. MATERIELS ET METHODES D’ETUDE
II.1 MATERIELS BIOLOGIQUES
II.1.1 Chéloniens hôtes
II.1.1.1Astrochelys radiata (Shaw, 1802)
II.1.1.2Pyxis arachnoides arachnoides Bell, 1827
II.1.2 Carnivores hôtes
II.1.2.1Galidictis grandidieri (Wozencraft, 1987)
II.1.2.2Canis lupus familiaris Linnaeus, 1758
II.2 DONNÉES BIBLIOGRAPHIQUES SUR LES PARASITES GASTRO-INTESTINAUX
II.2.1 Parasites gastro-intestinaux des Chéloniens
II.2.2 Parasites gastro-intestinaux des Carnivores
II.3 METHODE D’ETUDE
II.3.1 Inventaire des animaux hôtes
II.3.1.1 Transects et quadrats
II.3.1.2 Points de piégeage
II.3.1.3 Capture-marquage-recapture
II.3.1.4 Collecte de données
II.3.2 Inventaire des parasites gastro-intestinaux
II.3.2.1Collecte des échantillons de fèces
II.3.2.2Examens des échantillons fécaux
II.3.3 Analyse des données
II.3.3.1 Indices parasitaires
II.3.3.2 Analyses statistiques
III. RÉSULTATS
III.1 RESULTATS DES ECHANTILLONNAGES
III.1.1 Astrochelys radiata
III.1.2 Pyxis arachnoides arachnoides
III.1.3 Galidictis grandidieri
III.1.4 Canis lupus familiaris
III.2 RÉSULTATS DE LA COPROPARASITOLOGIE
III.2.1 Indices parasitaires
III.2.2 Richesse parasitaire globale chez les deux tortues
III.2.3 Astrochelys radiata
III.2.3.1 Richesse parasitaire et Prévalence parasitaire
III.2.3.2 Polyparasitisme
III.2.4 Pyxis arachnoides arachnoides
III.2.4.1 Richesse parasitaire et Prévalence parasitaire
III.2.4.2 Polyparasitisme
III.2.5 Intensité parasitaire individuelle
III.2.6 Espèces parasites communes à Astrochelys radiata et Pyxis arachnoides arachnoides
III.2.7 Galidictis grandidieri
III.2.8 Canis lupus familiaris
III.2.8.1 Richesse parasitaire globale
III.2.8.2 Richesse parasitaire par village
III.2.8.3 Richesse spécifique par sexe
III.2.8.4 Richesse spécifique par catégorie d’âges
IV. DISCUSSION
IV.1 Résultats des échantillonnages
IV.2 Méthode d’analyse parasitaire
IV.3 Cycle de développement des parasites et mode d’infestation des hôtes
Cas de Balantidium
IV.4 Indices parasitaires
IV.5 Parasitisme interspécifique
IV.6 Effet du parasitisme sur la santé des tortues
IV.7 Pathogénicité par Ordre de parasites chez les tortues
IV.8 Impact des parasites sur les tortues du point de vue de la conservation
V. CONCLUSION

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