Etude des observations effectuées en saison des pluies

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Caractères physiques de la race

Le Zébu Malgache est un animal trapu, de taille inférieure à la moyenne. La tête est courte et le chanfrein rectiligne. Les cornes, de section circulaire, sont en forme de lyre ou, plus souvent, de croissant. On rencontre des individus sans cornes ou cornes flottantes. L’encolure est mince et le fanon, plus petit que chez beaucoup de Zébus Indiens, est cependant très développé. La bosse, située dans la région cervico-thoracique, est disposée verticalement; chez les sujets en très bon état, elle contient une grande quantité de tissu adipeux. Le tronc est court et l’arrière-train peu développé. Les membres sont grossiers et les sabots sont assez résistants en terrain mou. La mamelle est réduite et les trayons petits.
Le poil est court et lisse; la peau, souple et fine, est de pigmentation claire. Les robes sont extrêmement variées: on rencontre des noirs, des rouges, des fauves, des froments, des blancs, des pie- noirs, des pie- rouges, et des gris à mouchetures noires. Les muqueuses peuvent être noires (surtout chez les animaux à robe noire ou rouge) ou claires (chez les sujets à robe claire). Le poids des veaux à la naissance est de l’ordre de 12 à 20 kilogrammes.
On trouvera au tableau I des mensurations moyennes relevées au Centre de recherches zootechniques de Kianjasoa, à Madagascar, sur des Zébus Malgaches de différents âges.

Aptitude du Zébu Malgache

Le Zébu Malgache est surtout élevé pour la production de viande.
Le premier vêlage intervient vers l’âge de 3 ou 4 ans. En élevage extensif, l’intervalle entre les vêlages est normalement de deux ans.
La plupart des vaches sont saillies pendant la période Novembre-Mars.
La vie productive moyenne des femelles s’étend sur 4 lactations.
Les taureaux effectuent leur première monte entre 1 an et 1 an 1/2.
Ils sont vifs à la saillie et leur vie sexuelle active dure de 10 à 12 ans.
La production laitière est faible. Le rendement moyen est de 150 à 250 litres de lait au cours d’une lactation de six mois. La proportion de matières grasses est de 4,5 pour cent.
Des laitières exceptionnelles ont donné de 2 à 3 litres de lait par jour tout en nourrissant leur veau et certaines vaches particulièrement bien soignées et alimentées ont donné jusqu’à 5 litres de lait par jour.
Le Zébu Malgache se prête fort bien à l’engraissement au pâturage, méthode habituellement suivie dans l’île; cependant, dans la province de Tananarive, on pratique également l’engraissement en stabulation [11].

BARYMETRIE

Définition et importance

La barymétrie correspond à la détermination du poids des animaux sans les peser, mais en les mesurant et en appliquant des formules et des coefficients. Elle est l’estimation indirecte du poids vif des animaux. Elle permet de suivre leur évolution pondérale [16]. Cette méthode d’estimation n’a pas la rigueur d’une pesée. Elle est cependant utile car elle ne nécessite qu’un matériel léger, un minimum de personnel et une contention réduite [1,2, 17, 18].
Le contrôle du poids des animaux a pris une importance croissante dans le cadre des opérations zootechniques et vétérinaires. Chez le jeune animal, il constitue l’élément de base du contrôle de la vitesse de croissance, indispensable tant pour la sélection que pour l’étude des plans d’alimentation ou des méthodes d’élevage.
Dans les pays en développement où les moyens tant humains que financiers font cruellement défaut, un matériel de mensuration peut s’avérer moins coûteux, d’un emploi et d’un entretien plus aisés qu’un matériel de pesée.
Cependant, même si la barymétrie ne remplace pas de manière satisfaisante la détermination du poids par la pesée si l’on s’adonne à des opérations plus précises telle que la sélection, elle permet toutefois d’assurer raisonnablement les opérations quotidiennes de terrain : dosage de médicaments, rationnement alimentaire, poids de commercialisation [19].

Les mensurations corporelles

Les principales mensurations effectuées sur les bovins sont représentés sur les figures
Hauteur au garrot (HG) : du derrière de la bosse jusqu’au sol ;
Longueur scapulo-ishiale (Lsi) : la pointe de l’épaule jusqu’à la pointe de la fesse ;
Largeur aux épaules (LE) : la distance entre deux pointes de l’épaule ;
Largeur de poitrine (LaPo) : entre les deux pointes de la poitrine ;
Profondeur de poitrine (PrPo) : de la colonne vertébrale jusqu’au passage des sangles ;
Largeur aux hanches (LH) : entre les deux angles de la hanche ; Largeur aux ischions (Li) ;
Longueur de bassin (LoBa) : distance iléo-ischiale, s’étend de la pointe de la hanche à la pointe de la fesse ;
Largeur de culotte (LaCu) ;
Longueur de culotte LoCu ;
Périmètre thoracique (P.T) : le tour de poitrine mésuré immédiatement en arrière des épaules.
[20].

Relation entre poids et mensurations linéaires

Les animaux peuvent être soumis à un grand nombre de mensurations : périmètre thoracique, longueur scapulo-ischiale, hauteur au garrot, hauteur aux sangles, longueur et largeur de la tête, longueur de la croupe et largeur aux hanches.
Cependant, pour l’estimation indirecte du poids vif des animaux, de nombreux auteurs s’accordent à dire que le périmètre thoracique est la mesure la mieux corrélée au poids. [21-24].

Les relations entre le poids vif et le périmètre thoracique

Le tableau II donne un aperçu des corrélations obtenues par différents auteurs et rapportées par Johansson et Hildman. Les coefficients de corrélation cités sont très voisins et supérieurs à 0,9.

Types d’étude

L’étude est de type rétrospectif, prospectif et transversal.

Période et durée d’étude

La période de l’étude s’étend de 1970 à 1985 pour l’étude rétrospective et du mois d’Août au mois de Décembre 2013 pour les nouvelles mensurations effectuées au fokontany de Mangapaika Antahialava.
La durée d’étude s’étale depuis la rédaction du protocole de Novembre 2012 et les résultats sont restitués au mois de Mars 2015.

Population d’étude

La population d’étude est la femelle de race Zébu Malgache. Elle est constituée :
– Du troupeau de femelles d’élite du CRZV de Miadana ;
– Du troupeau de femelles du troupeau de référence du CRZV de Miadana ;
– Des femelles des troupeaux des éleveurs de Mangapaika et Antahialava.
Ces différents troupeaux permettent de prendre en considération successivement :
– Les femelles réputées de grande taille du Sud sédimentaire ;
– Les femelles de taille moyenne des éleveurs du Nord-ouest et de tout Madagascar entre 1970 et 1985 ;
– Les femelles des éleveurs du Nord-Ouest et de tout Madagascar actuellement.

Mode d’échantillonnage

L’échantillonnage se fait de façon exhaustive. Toutes les femelles des troupeaux d’Elite et de Référence du CRZV de Miadana de 1970 à 1985 et celles des éleveurs de Mangapaika et Antahialava de l’année 2013 sont prises en considération.

Taille de l’échantillon

Pour cette étude sur les femelles de race Zébu Malgache 2.710 mensurations ont été prises en considération.
La catégorie et la saison ont été considérées successivement comme facteurs intrinsèque et extrinsèque pour homogénéiser la population. La catégorie se distingue à partir du poids des animaux : jeune pour les animaux de moins de 200 kg et adulte à partir de 200 kg La population d’étude est plus homogène en divisant les animaux par catégorie pour faire l’étude. De même pour la saison qui est divisée en saison de pluie et saison sèche. Pendant la saison de pluie, il y a beaucoup de fourrage contrairement à la saison sèche. L’état corporel des animaux est conditionné par leur état nutritionnel. En effet la précision de la relation qui lie le poids vif à la grandeur d’une mensuration corporelle dépend de ces facteurs.
Un animal peut faire l’objet de plusieurs observations. Le nombre total d’observations s’élevait à 2.736. Les observations aberrantes ont été écartées après analyse du nuage de points du poids avec chaque mesure corporelle grâce au Logiciel IBM Statistic Spss21. Finalement, 2.710 observations sont retenues. Le tableau XIII présente la répartition des observations

Méthodes statistiques

Les moyennes et la déviation standard du poids et de toutes les mesures ont été calculées avec le logiciel Excel 7.0.
L’analyse commence par l’étude descriptive qui consiste à déterminer la distribution des poids, la moyenne et l’écart-type de l’ensemble des observations, des observations par saison et des observations par catégories
L’analyse de corrélation (r) et la régression du poids avec les autres mensurations ont été réalisées avec le logiciel IBM Statistics Spss.21.0.

Corrélation et coefficient de corrélation

La corrélation est un concept issu de la biologie. C’est par le biais des travaux de Francis Galton que la corrélation devient un concept statistique. Toutefois pour Galton, la notion de corrélation n’est pas définie précisément et il l’assimile dans un premier temps à la droite de régression d’un modèle de régression linéaire [34, 35].
C’est ensuite Karl Pearson qui propose en 1896 une formule mathématique pour la notion de corrélation et un estimateur de cette grandeur [34, 35].
La corrélation est introduite en économie avec l’ouvrage de Bowley « Elements of Statistics » en 1902 et l’intervention de George Udny Yule en 1909. Yule introduit notamment la notion de corrélation partielle. [34-37].
L’usage du coefficient de corrélation a suscité de vives controverses. Par exemple Maurice Fréchet s’y est vivement opposé en montrant les difficultés d’interprétation de ce paramètre. [34, 35, 38]. En probabilités et en statistiques, étudier la corrélation entre deux ou plusieurs variables aléatoires ou statistiques numériques, c’est étudier l’intensité de la liaison qui peut exister entre ces variables.
Le type le plus simple de liaison est la relation affine. Dans le cas de deux variables numériques, elle se calcule à travers une régression linéaire. La mesure de la corrélation linéaire entre les deux se fait alors par le calcul du coefficient de corrélation linéaire. Ce coefficient est égal au rapport de leur covariance et du produit non nul de leurs écarts types. Le coefficient de corrélation est compris entre -1 et 1.

Test de signification

Pour que le coefficient de corrélation soit significatif et non dû au hasard, il faut que sa valeur dépasse une limite. Il y a des méthodes qui permettent d’éprouver la signification du coefficient de corrélation.
Par seuil de signification, r est fonction de son degré de liberté correspond à n – 2. Il suffit donc de consulter un tableau de signification de r, donnant les valeurs que r doit atteindre pour être significatif au niveau de 99% en fonction de degré de liberté.
– Si r calculé > 0,05, r est significatif
– Si r calculé < 0,05, r n’est pas significatif
Même raisonnement pour p = 0,01 [4, 39].
Dans notre étude, la corrélation a été validée avec un seuil de significativité 0,01. La variable ayant une valeur de p <0,01 est lié au poids. Quant à la régression, la validité de l’équation a été vérifiée par le test de Fisher et le test de Student t correspond au seuil.

Régression et coefficient de détermination

Si une relation suffisamment importante se confirme entre X et Y, on peut poursuivre l’analyse en effectuant une régression.
Une régression est l’estimation de l’équation de la relation existant entre les variables X et Y. Cette relation peut être linéaire ou non.
Dans le cas du modèle linéaire simple l’équation de la régression est de la forme Y=a+bX. Dans cette équation a est la constante et b le coefficient de régression [40].
La régression linéaire multiple est une généralisation, à p variables explicatives, de la régression linéaire simple.
Le modèle théorique, formulé en termes de variables aléatoires, prend la forme où est l’erreur du modèle qui exprime, ou résume, l’information manquante dans l’explication linéaire des valeurs de à partir des (problème de spécifications, variables non prises en compte, etc.). sont les paramètres à estimer [41]. Pour la régression linéaire multiple, il faut faire le test de colinéarité pour éviter le phénomène de redondance. Le facteur d’inflation de la variance(VIF) est calculé. Si le VIF est supérieur à 10, il y a colinéarité entre les variables. S’il est inférieur à 10, il y n’y a pas de colinéarité. On prend les variables non colinéaires à R multiple le plus élevé.
La régression polynomiale est une analyse statistique qui décrit la variation d’une variable aléatoire expliquée, appelée ici Y, en fonction d’une variable aléatoire explicative, appelée ici X. On cherche, par régression, à lier les variables par un polynôme de degré n.
Si l’on appelle (Xi, Yi) la i-ème réalisation du couple de variables aléatoires, on recherche le polynôme Pn(x) = an×xn + an – 1×xn – 1 + … + a1×x + a0 permettant d’écrire Yi = Pn(Xi) + εi
Le résidu εi, ou perturbation, étant « le plus petit » dans le sens des moindres carrés.
La régression polynomiale est une régression multilinéaire : on peut écrire la relation Yi = an×Xn, i + an – 1×Xn – 1, i + … + a1×X1, i + a0 + εi avec Xj, i = Xij [42].
Lors de l’établissement d’une équation de régression, le coefficient de détermination (R²) détermine à quel point l’équation de régression est adaptée pour décrire la distribution des points.
Si le R² est nul, cela signifie que le modèle mathématique utilisé n’explique absolument pas la distribution des points.
Si le R² vaut 1, cela signifie que l’équation de la droite de régression est capable de déterminer à 100% de la distribution des points. Plus le coefficient de détermination se rapproche de 0, plus le nuage de points est diffus autour de la droite de régression. Au contraire, plus le R² tend vers 1, plus le nuage de points se rapproche de la droite de régression. Quand les points sont exactement alignés sur la droite de régression, R²=1. Donc: 0 R² 1[40].

Le choix de la formule barymétrique

Le coefficient de détermination (R²) est un indicateur qui permet de juger de la qualité de la régression. D’une valeur comprise entre 0 et 1, il mesure l’adéquation entre le modèle et les données observées. Certes, le R² a ses imperfections, mais son utilité n’a d’égale que sa simplicité.
Dans le cadre d’une régression linéaire simple, c’est le carré du coefficient de corrélation. [43]. Dans cette étude, les différentes équations sont comparées sur la base de leur coefficient de détermination (R2), et du pourcentage d’erreur par rapport à la moyenne des poids observés de la valeur absolue du résidu du poids.
La formule barymétrique retenue sera celle qui présente le R2 le plus élevé allié à un pourcentage d’erreur faible.

Limites d’étude

La race Zébu Malgache présente de format différent selon la région d’origine.
Le Zébu Malgache de grand format du Sud est comparable à celui du troupeau d’élite du CRZV de Miadana et le troupeau de référence comparable à celui de la population de Zébu Malgache.
Des erreurs peuvent exister lors de la mensuration :
– erreur physique à cause de l’indocilité des animaux ;
– erreurs statistiques dues à l’ajustement de données individuelles à une équation
de régression, chaque animal ayant une conformation qui lui est propre.

Considération éthique

L’étude a débuté après avis favorable de la Direction Scientifique du FOFIFA. Les fiches de mensuration ont été transcrites et restent la propriété du CRZV de Miadana.

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Table des matières

INTRODUCTION
I. PREMIERE PARTIE : RAPPELS
I.1. LE ZEBU MALGACHE
I.1.1. Origine
I.1.2. Méthodes d’élevage
I.1.3. Caractères physiques de la race
I.1.4. Aptitude du Zébu Malgache
I.2. BARYMETRIE
I.2.1. Définition et importance
I.2.2. Les mensurations corporelles
I.2.3. Relation entre poids et mensurations linéaires
I.2.4. Les relations entre le poids vif et le périmètre thoracique
I.2.5. Les causes de variation du coefficient de régression du poids vif sur le périmètre thoracique
II. DEUXIEME PARTIE : METHODES ET RESULTATS
II.1. METHODES
II.1.1. Cadre d’étude
II.1.2. Types d’étude
II.1.3. Période et durée d’étude
II.1.4. Population d’étude
II.1.5. Mode d’échantillonnage
II.1.6. Taille de l’échantillon
II.1.7. Les variables étudiées
II.1.8. Les modes de collecte de données
II.1.9. Méthodes statistiques
II.1.10. Limites d’étude
II.1.11. Considération éthique
II.2. RESULTATS
II.2.1. Etude de l’ensemble des observations
II.2.2. Etude des observations effectuées en saison des pluies
II.2.3. Etude des observations effectuées en saison sèche
II.2.4. Etude des observations effectuées chez les jeunes
II.2.5. Etude des observations effectuées chez les adultes
II.2.6. Synthèse de l’étude de la régression du poids avec les mensurations
II.2.7. Le choix de la formule barymétrique à appliquer chez la femelle de race Zébu Malgache
III. TROISIEME PARTIE : DISCUSSION
III.1. Pertinence de l’étude
III.2. Milieu d’étude
III.3. Matériel animal
III.4. Pesée des animaux
III.5. Utilisation du ruban-mètre
III.6. Relation entre poids et mensurations
III.6.1 . Les corrélations
III.6.2 . Les régressions
III.6.3 . Le choix de la formule barymétrique à appliquer chez la femelle de race Zébu Malgache
III.7. Points à prendre en considérations dans l’avenir
CONCLUSION
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
ANNEXES

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