ETUDE DES NEMATODES GASTRO-INTESTINAUX DES TORTUES A QUEUE PLATE ( Pyxis planicauda ) EN CAPTIVITE

Définition d’un parasite

                Les parasites sont des organismes qui vivent et croissent sur ou dans un hôte, mais ne s’y multiplient pas, et à partir duquel ils tirent leur subsistance. Le parasitisme est une interaction universelle, ainsi tout être vivant est concerné par le parasitisme, soit en tant qu’hôte, soit en tant que parasite. [33] En effet, Plus de 50% des espèces, et plus de 50% des individus vivant sur la terre sont des parasites [4].

Biologie des nématodes

             Les nématodes mènent une vie libre. A l’état adulte ce sont très souvent des parasites du tube digestif, mais certaines espèces se localisent dans les appareils respiratoire, circulatoire, urinaire etc. Ils se développent suivant un cycle direct, l’œuf ou la larve, libres dans le milieu extérieur, étant ingérés par l’hôte définitif (espèces monoxènes) comme les Oxyuroidea, ou indirect, avec un ou plusieurs hôtes intermédiaires (espèces hétéroxènes), comme les Dracunculoidea et les Filaroidea . Occasionnellement comme chez lesGnathostomatoidea , des hôtes parénétiques ou de transport sont inclus dans le cycle de vie. [39]

Méthode de détection des résistances

           Calcul du test de réduction d’excrétion fécale des œufs Pour détecter la diminution d’efficacité d’un anthelminthique dans une population de nématodes, on effectue le test de réduction d’excrétion fécale des œufs [46,47]. Chez les animaux, le test utilisable pour évaluer l’efficacité de classes d’anthelminthiques est le test de réduction d’excrétion fécale des œufs. La procedure estdictéepar la WAAVP (World Association for the Advancement of Veterinary Parasitology [45].  Les valeurs moyennes T1 et T2 sont des moyennes arithmétiques. D’après les recommandations du WAAVP, on considère qu’une population parasitaire est résistante quand le test de réduction d’excrétion fécale des œufs est inférieur à 90%. [45,48]

Identification et description des œufs des parasites

            La détermination est basée sur les caractéristiques suivantes [47] Les dimensions La forme : ovalaire ou arrondie, symétrique ou asymétrique Le contenu : embryonné ou non, cellules en morula La coque : aspect du contour, couleur, épaisseur, nombre de membranes, éléments particuliers (éperon, ornementations,) Afin de servir d’appui à ces paramètres, des photos ont été prises à partir d’un microscope optique au grossissement 10 x 40 l’aide d’un appareil photo numérique, appliqué directement à l’oculaire, facilitant ainsi l’identification des éléments parasitaires. Le Dr RAKOTONANAHARY Tsanta et le Dr Andrew ROUTH, vétérinaires travaillant au sein de DURRELL, nous a aidés dans l’identification des œufs de parasites.

CONCLUSION

               La présente étude a pour objectif de vérifier que les nématodes gastrointestinaux peuvent effectivement être traités par l’Anthelminthique fenbendazole chez les tortues Pyxisplanicauda , candidats potentiels à la réintroduction. La quasi-totalité des tortues à queue plate dans le centre d’Ampijoroa sont véritablement porteuses de nématodes gastro-intestinaux. Les résultats ont montré que l’infestation parasitaire des tortues à queue plate est dominée par Strongylidasp qui occupe près de 80% viennent ensuite celle de Tachygonetriasp16%.Le reste à savoir Pharyngodonida spet Ascaridasp, Oxyuridaspn’occupe en totalité que 10% de la population de nématodes digestifs. Aucune recherche de trématodes n’a été effectuée. Après le traitement au Fenbendazole, nous avons constaté à maintes reprises que c’est à partir du 21ème jour que l’infestation frôle le niveau 0. Ces résultats sont d’autant plus crédibles chez les chéloniens si l’on considère la bonne tolérance, la faible toxicité du produit sans parler de sa facilité/sécurité d’emploi.Néanmoins, nous ne pouvons affirmer à 100% que cette vermifugation éliminera tout risque de contamination de la population native de la zone de réintroduction. L’analyse factorielle liée à l’infestation parasitaire montre que l’émission d’œuf suit un modèle saisonnier. L’espèce parasitaire n’est présente qu’au mois de mars. Il n’y a pas de différences significatives quant à l’infestation des tortues mâles et des tortues femelles. Pour uniquement Strongylida sp, il y a une différence significative entrel’infestation des adultes et des sub-adultes. Notre étude des nématodes chez les tortues Pyxis planicauda , ne constitue qu’une première étape comparée aux innombrables recherches qui devraient s’en suivre. A ce jour, l’alternance des Anthelminthiques est généralement utilisée pour anticiper et retarder l’émergence de résistance.Pouvons-nous donc envisager une perspective d’efficacité spatio-temporelle de façon à ce que l’Anthelminthique soit capable d’annihiler à lui seul, et cela de manière définitive, toute forme de résistance ?

Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE: RAPPELS
I. RAPPELS SUR LES Pyxis planicauda ET LES PARASITES
I.1. PRESENTATION DE L’ESPECE ETUDIEE
I.1.1. Taxonomie
I.1.2. Description physique
I.1.3. Reproduction
I.1.4. Population
I.1.5.Habitat
I.1.6. Alimentation et Période d’activité
I.1.7. Physiologie
I.1.8. Statut
I.1.9. Menaces
II.RAPPELS SUR LA PARASITOLOGIE DES TORTUES
II.1. Définition d’un parasite
II.2. Les Plathelminthes parasites du tube digestif
II. 3. Cliniques d’une parasitose
II.4. Les némathelminthes parasites du tube digestif des tortues
II.5. Composition des communautés parasitaires de nématodes
II.6. Caractéristique des nématodes
II.7. Biologie des nématodes
II.8. Les nématodes digestif parasite des tortues terrestre à Madagascar
III. RAPPELS SUR LES ANTHELMINTHIQUES
III.1. Présentation
III.2. Sécurité
III.3. Pharmacocinétique
III.4. Mode d’action
III.5. Spectre d’activité
III.6. Contre – indications
III.7 Résistance
IV.LA NOTION DE RESISTANCE
DEUXIEME PARTIE: METHODES ET RESULTATS
I.METHODES
I.1.ETUDE INFESTATION PARASITAIRE AVANT ET APRES TRAITEMENT
I.1.1. Lieu d’étude
I.1.2. Choix d’étude
I.1.3. Objectif
I.1.4. Type d’étude
I.1.5.Période de l’étude
I.1.6. Durée de l’étude
I.1.7. Population d’étude
I.1.7.1 Unité cible
I.1.7.2. Unité d’analyse
I.1.8. Critère d’inclusion et d’exclusion
I.1.8.1. Critère d’inclusion
I.1.8.2. Critère d’exclusion
I.1.9. Protocole opératoire
I.1.9.1. Collecte de fèces
I.1.9.2. Prélèvement de fèces
I.1.9. 3. Traitement anthelminthique
I.1.9.3.1. Statut prophylactique des animaux
I.1.9.3.2. Médicament utilisée
I.1.9.3.3. Vermifugation
I.1.9.3.4.Observation et suivi clinique des tortues
I.1.9.4. Analyse
I.1.9.4.1.Identification et description des œufs des parasites
I.1.9.4.2. Analyse quantitative
I.1.10. Variables étudiés
I.1.11.Traitement et analyse des données
I.1.11.1.Etude descriptive de l’infestation parasitaire avant et après le traitement anthelminthique
I.1.11.2.Analyse factorielle liée a l’infestation parasitaire
I.1.11.2.1.Objectifs
I.1.11.2.2. Lieu d’étude
I.1.11.2.3. Documentation
I.1.11.3.Traitement et analyses des données
. I.1.11.3.1.Variable indépendants
I.1.11.3.2. Variable dépendantes
I.1.12.LIMITE DE L’ETUDE
I.1.13.CONSIDERATION ETHIQUE
II. RESULTATS
II.2.1.Description de l’echantillon
II.2.2.Description de l’infestation parasitaire avant et apres le traitement
II.2.1.1.Avant le traitement
II.2.1.1.1.Les parasites gastro-intestinaux rencontres chez la tortue
II.2.1.1.2.Types d’œufs de nématodes
II.2.1.1.1.3.Prévalence des cinq espèces de parasites
II.2.1.1.4.Infestation parasitaire selon le type de parasite
II.2.1.2.Apres le traitement
II.2.1.2.1.L’évolution du nombre d’œufs de nématodes
II.2.1.2.1.1.Diminution des œufs Ascaridea sp
II.2.1.2.1.2.Diminution des œufs Oxyurida sp
II.2.1.2.1.3.Diminution des œufs Pharyngodonida sp
II.2.1.2.1.4.Diminution des œufs Strongylida sp
II.2.1.2.1.5.Diminution des œufs Tachygonetria sp
II.2.3.Les facteurs de risques liees a l’infestation parasitaires
II.2.3.1.Variation temporelle du nombre d’œufs
II.2.3.2.distributions d’œufs de nématodes en fonction de la classe d’âge
II.2.3.3.Distribution parasitaire en fonction du sexe
II.2.3.4.distribution des parasites en fonction des classes depoids tortue
II.2.3.5.Les individus possédant des parasites digestifs après J35
TROISIEME PARTIE: DISCUSSION
I.1.Etude infestation parasitaire avant traitement anthelminthique
I.2. Etude infestation parasitaire après traitement anthelminthique
I.3. Analyse factorielle lié à l’infestation parasitaire
CONCLUSION
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
ANNEXES

Télécharger le rapport complet