ETUDE DES LESIONS PULMONAIRES DES PETITS RUMINANTS

Les moutons guinéens ou Djallonké

            Ils sont rectilignes, médiolignes, ellipométriques. Leur taille est petite (0,40 à 0,60m.). Le poids vif ne dépasse pas 30kg. Le pelage est ras, parfois blanc, le plus souvent pie-noir ou pie-rouge, la couleur foncée couvrant généralement le train antérieur. Le mâle porte la crinière et le camail (Figure 2), et souvent une manchette de poils de la gorge au poitrail et sur les cotés de la poitrine. Les cornes du bélier sont moyennement développées, prismatiques, larges à la base, dirigées en arrière, puis en avant, formant une spirale et demie, par contre, chez la femelle, elles sont fines et courtes ou le plus souvent absentes. L’œil est gros, les oreilles sont minces, étroites, tombantes. Ces moutons fournissent une viande d’assez bonne qualité. Le rendement n’excède pas 48p.100. C’est une race rustique, remarquable parce qu’elle vit bien dans les zones intertropicales humides qui sont peu favorables à l’élevage des ovins. Les poils de la crinière et du camail du bélier peuvent être tissés (LARRAT, PAGOT et VANDENBUSSCHE, 1971).

ROLES SOCIO-ECONOMIQUES

              L’importance des ovins, des caprins et des espèces à cycle court s’est accrue depuis les bouleversements climatiques qu’a connus le sahel dans les années 1970 et leurs conséquences sur les gros ruminants (BOYE, GUEYE, MISSOHOU et al., 2005). Au Sénégal, le mouton joue un rôle socio-économique très important. Le mouton fournit la viande et le lait destinés à l’alimentation humaine et la peau, destinée à l’artisanat. Le mouton permet à l’éleveur d’assurer un revenu qui est parfois l’unique source de capitalisation familiale. Le capital accumulé contribue à la réalisation des projets comme la construction des maisons, l’accès aux soins de santé, la scolarisation, le mariage et les funérailles. Le mouton joue aussi un rôle socioreligieux historique. En effet, des milliers de mouton sont abattus pendant les fêtes religieuses. A l’approche de l’Aïd El Kebir (Tabaski ou Fête de mouton), la quasi totalité des familles s’en achète un et le soumette à l’embouche pour un engraissement rapide en attendant de le sacrifier le jour de cette fête. Sur le plan national, l’élevage du mouton constitue une source importante de protéines et des productions annexes. En 2006, la production locale était estimée à 18675 tonnes de viandes et 2801 tonnes d’abats, soit un croît de 9% par rapport à l’année 2005 où celle-ci était estimée à 19632 tonnes de viande et d’abats (DIREL, 2006). L’élevage caprin joue aussi un rôle socio-économique très important au Sénégal tant il est vrai que cette espèce est appréciée pour son adaptation écologique et de nombreuses autres raisons qui justifient ce type d’élevage. Pour le petit paysan, la chèvre constitue l’un des moyens de capitalisation du gros bétail. La chèvre est aussi une source des produits carnés pour les marchés urbains surtout en fin de saison sèche, au moment où la viande des autres espèces se fait rare et de moindre qualité (BOYE, GUEYE, MISSOHOU et al., 2005). Les chèvres sont aussi utilisées dans les fêtes religieuses et cérémonies rituelles (mariage, fête de Ramadan et funérailles). Parfois, elles sont utilisées comme cadeau pour consolider les relations amicales. La production locale en viande de chèvre était estimée en 2006 à 11298 tonnes (DIREL, 2006). Après avoir étudié les caractéristiques de l’élevage des petits ruminants au Sénégal, il convient de connaître les particularités de leurs poumons.

Lobation des poumons

          Les poumons sont découpés en lobes par des fissures ou scissures inter lobulaires. Chaque lobe est organisé autour d’une bronche lobaire propre. Il y a donc fondamentalement deux lobes, l’un crânial (lobus cranialis) et l’autre caudal (lobus caudalis). Cette lobation primitive peut être plus poussée dans le poumon droit. Le lobe crânial du poumon gauche est divisé en une partie crâniale (le culmen) et une partie caudale (le lingula); le lobe crânial du poumon gauche peut être divisé en lobe crânial et en lobe moyen crânial. Le lobe caudal du poumon droit se divise en lobe moyen ou lobe moyen caudal, en lobe accessoire (lobe azygos) et en lobe caudal. Chez la chèvre dont les mouvements du rachis thoracique sont limités, les scissures entre les lobes sont peu profondes. La lobulation est indiscernable en surface chez les moutons et à peine visible sur les lobes crâniaux et moyens chez les chèvres. Des deux côtés et dans ces deux espèces, le lobe caudal est un peu plus allongé que chez le bœuf. Dans le poumon droit, le lobe crânial n’est, chez le mouton, séparé du lobe moyen crânial que par une scissure peu profonde (Figure 8) ; celle-ci manque et les deux lobes sont complètement confondus chez la chèvre. Par contre, le lobe moyen caudal est plus profondément isolé ; il est même comme pédiculé chez le mouton. Dans le poumon gauche, la scissure qui fait démarcation entre les deux parties du lobe crânial est plus profonde que chez le bœuf, surtout chez le mouton, nettement plus étroit chez la chèvre (Figure 8). L’incisure cardiaque du poumon droit est plus grande que chez le bœuf. De forme triangulaire, elle est située en regard des extrémités ventrales des quatrième et cinquième côtes. Parmi les caractères structuraux, on notera la moindre abondance du conjonctif et des réseaux lymphatiques dans les cloisons interlobulaires chez les petits ruminants. Le tronc commun des artères bronchiques provient toujours de l’artère broncho-oesophagienne. Chez le mouton, enfin les veines segmentaires restent à distance des bronches (BARONE, 1976).

Les vaisseaux

          Les poumons sont très riches en vaisseaux et ceux-ci se distinguent en deux catégories. Les vaisseaux de la grande circulation, de gros calibre, qui sont aussi qualifiés de vaisseaux de l’hématose et jouant un rôle fonctionnel : ce sont les artères et veines pulmonaires. La deuxième catégorie de vaisseaux appartient à la petite circulation. Elle est formée des artères et veines bronchiques qui jouent un rôle nourricier. Les veines pulmonaires et les veines bronchiques sont riches en fibres de réticuline, collagènes et élastiques ; tandis que les artères pulmonaires et bronchiques sont constituées de fibres élastiques. A côté de ces deux catégories de vaisseaux, on trouve les vaisseaux lymphatiques avec deux sous unités (les lymphatiques superficiels et les lymphatiques profonds). Ils assurent le drainage lymphatique des poumons.

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Table des matières

INTRODUCTION
PARTIE I : ETUDE BIBLIOGRAPHIQUE
CHAPITRE I : CARACTERISTIQUES DE L’ELEVAGE DES PETITS RUMINANTS AU SENEGAL
I-1. SYSTEMES D’EXPLOITATION
I.1.1. Le système pastoral
I.1.1.1. Chez les ovins
I.1.1.2. Chez les caprins
I.1.2. Le système agropastoral
I.1.2.1. Chez les ovins
I.1.2.2. Chez les caprins
I.1.3. Le Système amélioré
I.2. EFFECTIFS ET RACES EXPLOITEES
I.2.1. Effectifs
I.2.2. Races exploitées
I.2.2.1. Races de mouton
I.2.2.1.1. Le mouton du Sahel
I.2.2.1.2. Les moutons guinéens ou Djallonké
I.2.2.1.3. Les moutons waralé
I.2.2.2. Races de chèvres
I.2.2.2.1. La chèvre du Sahel
I.2.2.2.2. La chèvre Djallonké
I.3. ROLES SOCIO-ECONOMIQUES
CHAPITRE II : PARTICULARITES DES POUMONS DES PETITS RUMINANTS
II.1. ANATOMIE
II.1.1. Caractères physiques
II.1.1.1. La couleur
II.1.1.2. La consistance
II.1.1.3. Le poids
II.1.1.4. La densité
II.1.2. Conformation
II.1.3. Lobation des poumons
II.1.4. Moyens de fixité et Topographie
II.2. HISTOLOGIE
II.2.1. Séreuse
II.2.2. Charpente conjonctivo-élastique
II.2.3. Lobule pulmonaire
II.2.4. Formations sublobulaires
II.2.5. Structure des alvéoles pulmonaires
II.2.5.1. L’épithélium respiratoire
II.2.5.2. Les septums interalvéolaires (septa interalveolaria)
II.2.5.3. Le réseau de l’hématose
II.2.6. Vaisseaux et nerfs
II.2.6.1.Les vaisseaux
II.2.6.2. Les nerfs
II.2.7.Le système lymphoïde
II.2.8.Le système APUD
II.3. FONCTIONS
II.3.1. Fonction respiratoire
II.3.2. Fonction métabolique
II.3.3. Fonction endocrine
II.3.4. Fonction de défense
CHAPITRE III : PATHOLOGIES MAJEURES DES POUMONS DES PETITS RUMINANTS
III.1. GENERALITES
III.1.1. MALADIES VIRALES
III.1.1.1. La peste des petits ruminants (PPR)
III.1.1.2. La Maedi-Visna
III.1.1.3. L’Infection par le virus para influenza type 3
III.1.2. MALADIES BACTERIENNES
III.1.2.1. Les pasteurelloses
III.1.2.2. Les pneumopathies
III.1.2.3. Les mycoplasmoses
III.1.2.3.1. La pleuropneumonie contagieuse caprine (PPCC)
III. 1.2.3.2. L’Infection à Mycoplasma ovipneumoniae
III.1.2.4. La lymphadénite caséeuse
III.1.2.5. La cowdriose
III.1.2.6. La tuberculose
III.1.3. MALADIES PARASITAIRES
III.1.3.1. Les helminthoses
III.1.3.1.1. Les strongyloses respiratoires ou Broncho-pneumonies vermineuses des petits ruminants
III.1.3.1.1.1. La dictyocaulose des petits ruminants
III.1.3.1.1.2. Les protostrongylidoses des petits ruminants
III.1.3.1.1.3. Les Syngamidés
III.1.3.2. Les cestodoses
III.1.4. TUMEURS
III.1.5. LES AUTRES AFFECTIONS
III.1.5.1. La fièvre catarrhale ou Blue Tongue
III.1.5.2. La clavelée
III.1.5.3. Les salmonelloses
III.1.5.4. L’agalactie contagieuse des petits ruminants
III.2. LES PRINCIPALES AFFECTIONS PULMONAIRES DIAGNOSTIQUEES AU SENEGAL
III.2.1. Les pasteurelloses.
III.2.2. Les pneumopathies
III.2.3. La peste des petits ruminants (PPR)
III.2.4. La lymphadénite caséeuse
PARTIE II : ETUDE EXPERIMENTALE
CHAPITRE I : ZONE ET PERIODE D’ETUDE
I.1. REGION DE DAKAR
I.2. ABATTOIRS DE DAKAR
I.3. PERIODE D’ETUDE
CHAPITRE II : MATERIEL ET METHODES
II.1. MATERIEL
II.1.1. Animaux
II.1.2. Fiches d’enquête
II.1.3. Matériel de prélèvements
II.1.4. Matériel et produits de laboratoire d’histopathologie
II.2. METHODES
II.2.1. Recueil des données
II.2.2. Examen post-mortem
II.2.3. Prélèvements et conservation (fixation)
II.2.4. Techniques histologiques
II.2.4.1. Recoupe des prélèvements
II.2.4.2. Déshydratation et inclusion en paraffine
II.2.4.3. L’enrobage en paraffine
II.2.4.4. Préparation et séchage des coupes histologiques
II.2.4.5. Coloration et montage des lamelles couvre-objets
II.2.4.6. Observation des coupes histologiques
CHAPITRE III : RESULTATS ET DISCUSSION
III.1. RESULTATS
III.1.1. Données générales
III.1.2. Lésions macroscopiques
III.1.2.1. Description et types
III.1.2.2. Prévalences moyennes globales des lésions pulmonaires macroscopiques
III.1.2.3. Prévalences des lésions pulmonaires selon l’espèce et le sexe
III.1.2.4. Prévalences des lésions en fonction des poumons droit et gauche
III.1.2.5. Autres lésions macroscopiques
III.1.3. Lésions microscopiques
III.1.3.1. Nature et prévalences moyennes des lésions histologiques
III.1.3.2. Prévalences des lésions histologiques selon le stade d’évolution
III.1.3.3. Fréquences des lésions histologiques selon l’intensité
III.2. DISCUSSION
III.2.1. Etude sur le terrain
III.2.1.1. Matériel et méthodes
III.2.1.2. Les lésions macroscopiques
III.2.2. Examen de laboratoire
III.2.2.1. Préparation des échantillons et techniques histologiques
III.2.2.2. Les lésions microscopiques
RECOMMANDATIONS
CONCLUSION GENERA
ANNEXES

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