ETUDE DES IRSA DE L’OS SÉSAMOÏDE DISTAL
Discussion des résultats
Dans cette dernière partie, nous présentons pour chaque région du pied, une synthèse des aspects radiographiques de notre étude. Si notre effectif n’est pas représentatif de la population des chevaux français, il est possible de comparer nos données à celles de la littérature et de tirer les conclusions de nos résultats.
L’os sésamoïde distal
A 16 ans, l’os sésamoïde distal est le site présentant le plus d’IRSA, de même que dans l’étude de ROBERT et al. (49) sur les chevaux de 3 et 6 ans de la Garde Républicaine. Ce sont 52% des chevaux qui sont touchés dans notre étude, ce qui est supérieur aux résultats de RIEU (48) sur le même effectif de chevaux à 9 ans. A 3 ans, 34% des chevaux présentent des IRSA de l’os sésamoïde distal contre 39% à 9 ans. Dans une étude de DENOIX (13) sur 1180 chevaux français de 3 ans, 14% des chevaux présentent des IRSA de l’os sésamoïde distal.La prévalence de ces images est haute dans certaines races comme le quarter horse, le pursang (8,50,53,54), surtout chez les hongres (53), et basse dans d’autres comme les chevaux finlandais (50), arabes (50,53), frisons (50) ou poneys (53). Une composante héréditaire est invoquée par certains auteurs (8,25,53). L’héritabilité est moyenne à élevée (12).Dans notre étude, les trois quarts sont des IRSt. Entre 3 et 9 ans, 60% sont stables tandis que 40% subissent une évolution défavorable (apparition ou aggravation des images). Ce sont les IRA qui s’aggravent tandis que les IRSt restent stables, ce qui rejoint les résultats de RIEU (48) qui constate que 30% des IRSt s’aggravent contre 57% des IRA entre 3 et 9 ans, de même que ceux de ROBERT et al. (49) qui constatent que les images les moins graves sont les plus stables. Entre 9 et 16 ans, la quasi-totalité des images est stable et une seule IRA apparaît (irrégularité du bord proximal). A 9 ans, le statut ostéo-articulaire de l’os sésamoïde distal est donc connu.La corrélation entre les signes cliniques de syndrome podo-trochléaire et les images radiographiques est faible (48,50,54). Il existe des chevaux avec un syndrome podo-trochléaire sans signes radiographiques visibles (18,50) et des chevaux cliniquement sains présentant des anomalies radiographiques (18). Dans l’étude de RIEU (48), 56% des chevaux avec une IRA présentent une gêne locomotrice à 9 ans. ROBERT et al. (49) remarquent que les chevaux sans IRSA présentent moins de signes cliniques. L’étude de BOULET et al. (5) sur l’influence des images radiographiques sur les performances de 558 chevaux de CSO montre également que l’absence d’images anormales donne un effet favorable sur les performances par rapport aux chevaux atteints. Irrégularités du bord distal, fossettes synoviales et nodules.La moitié des images de l’os sésamoïde distal sont des fossettes synoviales comme dans l’étude de RIEU (48). Ce sont à 80% des IRSt et plus de 50% sont unilatérales. Entre 3 et 9 ans, 60% des images restent stables tandis que 40% s’aggravent ou apparaissent. Entre 9 et 16 ans, toutes les images sont stables à l’exception de deux aggravations.La corticale distale de l’os sésamoïde distal peut présenter des zones radio-transparentes de formes variables (cônes principalement…) considérées comme physiologiques (6,36,47,58) notamment chez le cheval au travail (7,58). Il n’est pas inquiétant d’en compter jusqu’à sept (6,7,18), parfois plus, mais leur nombre n’est pas corrélé au degré de boiterie (59). Si leur contour est régulier, sans augmentation de la densité périphérique, aucun signe clinique n’y est associé (36,47). En revanche, les images en ballonnets ou en champignons sont considérées comme significatives (11,18,25,54,59) car indicatrices d’un processus dégénératif chronique (47), de même que toute image située sur les angles .Ces images sont des foramens vasculaires et des invaginations de la membrane synoviale de l’articulation inter-phalangienne distale (18,54). L’élargissement des canaux se produit donc quand la pression augmente dans cette articulation (18), ce qui pour KASER-HOTZ et UELTSCHI (26) serait donc plus le signe d’une arthropathie inter-phalangienne distale que d’un syndrome podotrochléaire.Chez certains chevaux, on retrouve d’ailleurs des signes d’arthropathie dégénérative (50).L’étude de GABRIEL et al. (18) sur 95 cadavres de chevaux sains montre que ces images sont plus fréquentes sur les antérieurs, chez les chevaux bien charpentés, chez les mâles (la qualité de l’os sésamoïde distal serait meilleure chez les juments) et entre 7 et 12 ans. La corrélation entre les signes cliniques et radiographiques est modérée (48,58). Dans l’étude de RIEU (48), à 9 ans, 44% des chevaux avec des IRSt et 46% des chevaux avec des IRA présentent des signes cliniques.Les nodules sont à 50% des IRSd et à 50% des IRSt. La moitié s’est aggravée entre 3 et 9 ans et tous sont stables par la suite. Les deux tiers sont unilatéraux. Les signes cliniques sont présents dans 25% des cas (48). ROBERT et al. (49) notent que pour un cas sur deux de nodule détecté à 3 ans, une distension synoviale de l’articulation inter-phalangienne distale avec signes cliniques est présente à 6 ans.Les irrégularités du bord distal correspondent à l’enthèse du ligament sésamoïdien impair distal (11). Elles subissent une évolution défavorable à plus de 80% entre 3 et 9 ans, plus particulièrement entre 3 et 6 ans d’après RIEU (48), mais 100% sont stables par la suite. Ces images étaient mal tolérées car respectivement, 4 chevaux sur 5 puis 3 sur 6 présentaient des signes cliniques à 6 et 9 ans (48). Toutefois, la plupart des auteurs pensent que leur interprétation est difficile (26,54).
Irrégularités du bord proximal
Le bord proximal de l’os sésamoïde distal peut présenter des variations de contour (36).Cependant, on peut également relever sur le cliché de profil des spicules correspondant à la surface d’insertion des ligaments sésamoïdiens collatéraux (6,11), notamment chez les chevaux matures (50). Dans notre étude, ces images sont en général unilatérales et stables de 3 à 16 ans. Une IRAp apparaît entre 9 et 16 ans. Dans l’étude de RIEU (48), ces images sont stables à 70% entre 3 et 9 ans.
RIEU (48) note également qu’à 9 ans, 4 chevaux sur 5 présentent des signes cliniques. De même, KASER-HOTZ et UELTSCHI (26), tout comme WRIGHT (59), montrent que l’incidence de ces images est supérieure chez les chevaux montrant des signes de syndrome podo-trochléaire. A l’inverse, TURNER et al. (54) n’accordent pas beaucoup de signification à cette image radiographique car 3% des chevaux cliniquement sains et 5% des chevaux avec des signes cliniques de leur étude présentent ce type d’image. ROBERT et al. (49), ainsi que ROSS et DYSON (50) pensent également que ces images sont asymptomatiques.
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Table des matières
INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : MATERIEL ET METHODES
-I MATÉRIEL
-A Effectif
-1 Choix des chevaux
-2 Caractéristiques de l’effectif
-B Caractéristiques radiologiques
-1 Générateur
-2 Couple film-écran
-3 Choix des constantes radiographiques
-4 Développement des clichés
-II MÉTHODES
-A Réalisation du bilan radiographique
-1 Préparation et contention des chevaux
-2 Incidences radiographiques
-B Interprétation des clichés radiographiques
-1 Lecture des clichés radiographiques
-2 Classification des images radiographiques
-3 Classification de l’évolution des images radiographiques
DEUXIEME PARTIE : ANALYSE DES RESULTATS, EVOLUTION DES IMAGES RADIOGRAPHIQUES SUSPECTES ET ANORMALES DU PIED
-II ETUDE GÉNÉRALE DES IRSA
-A Etude générale des IRSA à 3, 9 et 16 ans
-B Etude des IRSA du pied à 3, 9 et 16 ans
-C Nouvelles images du pied à 16 ans
-D Conclusion de l’étude générale des IRSA
-III ETUDE DES IRSA DE L’OS SÉSAMOÏDE DISTAL
-A IRSA observées à 16 ans
-B Evolution des IRSA de l’os sésamoïde distal
-1 Evolution générale des IRSA de l’os sésamoïde distal
-2 Evolution des IRSA de l’os sésamoïde distal par type d’image
-C Conclusion de l’étude des IRSA de l’os sésamoïde distal
-IV ETUDE DES IRSA DE LA PHALANGE DISTALE
-A IRSA observées à 16 ans
-B Evolution des IRSA de la phalange distale
-1 Evolution générale des IRSA de la phalange distale
-2 Evolution des IRSA de la phalange distale par type d’image
-C Conclusion de l’étude des IRSA de la phalange distale
-V ETUDE DES IRSA DE L’ARTICULATION INTER-PHALANGIENNE DISTALE
-A IRSA observées à 16 ans
-B Evolution des IRSA de l’articulation inter-phalangienne distale
-1 Evolution générale des IRSA de l’articulation inter-phalangienne distale
-2 Evolution des IRSA de l’articulation inter-phalangienne distale par type d’image
-C Conclusion de l’étude des IRSA l’articulation inter-phalangienne distale
-VI ETUDE DES IRSA DE L’ARTICULATION INTER-PHALANGIENNE PROXIMALE ANTÉRIEURE
-A IRSA observées à 16 ans
-B Evolution des IRSA de l’articulation inter-phalangienne proximale antérieure
-1 Evolution générale des IRSA de l’articulation inter-phalangienne proximale antérieure
-2 Evolution des IRSA de l’articulation inter-phalangienne proximale antérieure par type d’image
-C Conclusion de l’étude des IRSA de l’articulation inter-phalangienne proximale antérieure
-VII ETUDE DES IRSA DES ARTICULATIONS INTER-PHALANGIENNES DISTALE ET PROXIMALE ANTÉRIEURES
-A Ordre d’apparition des IRSA des articulations inter-phalangiennes distale et proximale antérieures
-B Classification des IRSA des articulations inter-phalangiennes distale et proximale antérieures
-C Conclusion de l’étude des IRSA des articulations inter-phalangiennes distale et
proximale antérieures
-VIII ETUDE DES AUTRES IRSA DU PIED
-A IRSA observées à 16 ans
-B Evolution des autres IRSA du pied
-1 Evolution générale des autres IRSA du pied
-2 Evolution des autres IRSA du pied par type d’image
-C Conclusion de l’étude des autres IRSA du pied
-IX ETUDE DES IRSA DE L’ARTICULATION INTER-PHALANGIENNE PROXIMALE POSTÉRIEURE
-A IRSA observées à 16 ans
-B Evolution des IRSA de l’articulation inter-phalangienne proximale postérieure
-1 Evolution générale des IRSA de l’articulation inter-phalangienne proximale postérieure
-2 Evolution des IRSA de l’articulation inter-phalangienne proximale postérieure par type d’image
-C Conclusion de l’étude des IRSA de l’articulation inter-phalangienne proximale
postérieure
TROISIEME PARTIE : DISCUSSION
-II DISCUSSION DU PROTOCOLE EXPÉRIMENTAL
-A Effectif
-1 Age des chevaux
-2 Représentativité de l’échantillon
-3 Limites dans la connaissance de l’effectif
-B Obtention des images radiographiques
-1 Méthode
-2 Choix des incidences
-3 Limites
-C Classification des IRSA
-1 Intérêts
-2 Limites
-III DISCUSSION DES RÉSULTATS
-A L’os sésamoïde distal
-1 Irrégularités du bord distal, fossettes synoviales et nodules
-2 Irrégularités du bord proximal
-3 Kyste
-4 Angles proéminents
-B La phalange distale
-1 Ossification des processus palmaires ou des cartilages ungulaires
-2 Irrégularité du bord solaire et crenamarginis
-3 Kyste sagittal
-C L’articulation inter-phalangienne distale
-1 Maladie articulaire dégénérative
-2 Remodelages dorsaux
-3 Distension synoviale
-D L’articulation inter-phalangienne proximale antérieure
-1 Maladie articulaire dégénérative
-2 Subluxation
-E Les autres images du pied
-1 Pied plat et sole mince
-2 Pince longue et talons bas
-3 Talons hauts
-4 Fourmilière
-F L’articulation inter-phalangienne proximale postérieure
-IV L’EXAMEN RADIOGRAPHIQUE LORS D’UNE VISITE D’ACHAT
CONCLUSION
ANNEXES
BIBLIOGRAPHIE
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