Etude des facteurs de la variation de la production agricole dans le joobaas

Située dans la région de THIES plus précisément dans la communauté Rurale de Notto entre 14° 30’ et 15° de latitude Nord et aussi entre 16° 30’ et 17° de longitude Ouest, Joobaas est une localité traditionnelle. Elle est traversée par un cours d’eau du nom de « marigot de Joobass ». Le cours d’eau intermittent est alimenté par les eaux fluviales plus particulièrement les eaux de ruissellement qui descendent de l’est du plateau de Thiès donnant ainsi naissance au cours d’eau de Joobass dont le bassin versant polarise 48 villages.

Notre zone d’étude est le résultat d’une superposition de plusieurs espaces, de plusieurs limites également. D’abord ceux du bassin versant du Joobass qui occupent la partie Sud. Ensuite la Communauté Rurale de Notto limitée au Nord par la Communauté Rurale de Fandène, à l’est par l’Arrondissement de Thiénéba, au Sud par la Communauté Rurale de Tassète et à l’Ouest par les forêts classées de Thiès et de Bandia. Cette localité que nous proposons d’étudier est la partie qui se trouve aussi bien dans l’arrondissement que le bassin. C’est une portion de terroir qui est sous l’influence de plusieurs dynamiques.

Le Joobaas est un terroir où l’agriculture est la principale activité. Au Sénégal, les terres représentent 3,8 millions d’hectares, soit environ 20% de la superficie du pays. Ces terres sont inégalement réparties dans les zones agro géographiques. 57% dans le bassin arachidier, 20% en Casamance, 10% au Sénégal oriental, 8% au fleuve Sénégal, 4% dans la zone sylvo pastorale (Ferlo) et 1% dans les Niayes. La superficie annuelle cultivée est de 2,5 millions d’hectares. Le Sénégal, à l’instar de tous les pays du Sahel, est confronté à une baisse sensible des quantités pluviométriques. Cette situation influe sur la production agricole dont les rendements dépendent dans une large mesure de la pluviométrie.

Notre zone d’étude est loin d’être épargnée par ce phénomène. Le secteur agricole Joobassois s’est montré tributaire d’un ensemble de problèmes qui se sont posés dès le début des années 70. Des décennies de sécheresse ont fortement bouleversé l’écosystème : dégradation des sols, disparition des nappes et des eaux de surface, diminution de la diversité spécifique tant animale que végétale. Ces modifications environnementales ont obligé les paysans à changer leurs pratiques afin de s’adapter aux nouvelles conditions.

MILIEU PHYSIQUE ET HUMAIN DU JOOBAAS 

La zone d’étude que nous appelons de façon générique le Joobaas fait partie du bassin sédimentaire sénégalo-mauritanien d’âge secondaire et tertiaire. Elle est implantée entre les paysages du Sénégal occidental et l’Erg Cayorien. C’est une aire géographique qui présente des caractéristiques spécifiques et est constituée par quelques dizaines de villages dont l’implantation est fonction des points d’eau. Elle s’intègre avec le nouveau découpage administratif dans le département de Thiès qui, avec Mbour et Tivaouane forment la région du même nom. Nonobstant la difficulté d’établir avec précision les limites de cette province, du fait de la non fixité des frontières, cette localité épouse dans l’ensemble les limites de l’arrondissement de Notto dont la superficie est estimée à 478 km2 sur les 6601 km2 de la région. D’après le recensement de 2002 la population de la Communauté Rurale de Notto est estimée à 33853 habitants répartis entre les différentes localités qui la composent dont les plus importantes sont Sanghé, Baback, Tatène et Pout Diack. Son relief est dans son ensemble plat à l’exception de l’éperon de Kissane où son point culminant atteint 146m. Un cours d’eau plus connu sous le nom de marigot de Joobaas le traverse. Il se trouve au plan climatique dans la zone soudano sahélienne. Ce climat est soumis à la fois à des facteurs géographiques et à des facteurs atmosphériques, avec les effets de l’harmattan, de l’alizé maritime et de la mousson. C’est ainsi qu’elle se caractérise par ses terres aptes à la production céréalière (mil, sorgho, maïs…) et aux cultures de rente (arachide, bissap). Le Joobaas regorge d’importantes potentialités. Toutefois, il est aujourd’hui confronté à une dégradation inquiétante de ses potentialités naturelles et fait face à d’énormes difficultés dont on ne saurait tout détailler dans cet exposé sommaire. Cette situation relève des bouleversements écologiques notamment de la péjoration climatique accentuée par les actions anthropiques.

L’agriculture qui occupe une place de choix dans son économie est de plus en plus paralysée par les aléas climatiques. La localité est considérée comme une zone à vocation d’élevage et elle bénéficie de potentialités divers tant sur le plan physique, technique, qu’humain capable d’offrir des possibilités réelles de développement du secteur. Par ailleurs, le phénomène majeur auquel est confrontée la population joobassoise est la pauvreté. Les revenus monétaires sont faibles et il y a d’énormes difficultés concernant la couverture des services sociaux de base et d’accès au crédit. L’hydraulique est très insuffisante et se traduit par une mauvaise répartition des infrastructures (forages souvent tombés en panne). La population du Joobaas à l’instar de celle des autres localités du Sénégal, est caractérisée par sa forte croissance. Cette population est extrêmement jeune et inégalement répartie.

LE MILIEU PHYSIQUE DU JOOBAAS

Le Relief

Se situant entre 14° 30’ et 15° de latitude Nord et 16° 30’ et 17° de longitude Ouest, le Joobaas est ceinturé par des éminences qui résultent des mouvements épirogéniques du tertiaire, mettant ainsi en évidence une configuration topographique originale. Trois unités de relief s’y dégagent :

– Le plateau :
C’est un bout de plateau constitué par le prolongement du plateau de Thiès. Cette portion de plateau du Joobaas a une orientation Nord-ouest et Sud-est. Son altitude culmine à 121 mètres à l’extrême Nord-ouest du bassin dans la forêt de Thiès. C’est dans celle-ci que l’on rencontre une profonde brèche plus connue sous le nom de « Ravin des voleurs » ou en wolof Alup kaagne. La plus faible altitude est de 50 mètres et est constituée par l’axe Keur Matouré Gning – Ngollar sérère. Au Sud du plateau, se trouvent d’énormes dalles de cuirasses ferrugineuses provenant des parties inférieures les plus élevées du plateau. L’éperon de Kissane se détache et atteint 146 mètres d’altitude.

-La plaine :
Elle a une altitude moyenne de 20 mètres et diminue du Nord au Sud. Les pentes sont faibles et son altitude maximale est de 38 mètres à Ndioukhane Peulh. Cette plaine est recouverte de sable de l’Ogolien probablement des dunes rouges. Dans cette plaine se trouve la vallée du Joobaas.

-La vallée du Joobaas :
Elle est drainée par le marigot de Joobaas qui collecte toutes les eaux qui descendent du plateau de Thiès et de Pout Diack. Le marigot a sa trajectoire constituée par : Sanghé, Dioungane, Tatène, Notto, Ndioukhane, et Mbousnakh…. Son embranchement est Baback, Keur Matar Daro, Keur Diatta… La vallée est peu profonde et reçoit le sable issu de l’érosion éolienne et hydrique des parties hautes. Cette vallée de Joobaas est un sous ensemble du Tararé.

La Géologie

Le Joobaas fait partie du vaste bassin sédimentaire sénégalo mauritanien occupé par les formations du Secondaire. Les roches sédimentaires d’origine marine comprennent les marnes, les calcaires, des argiles et des grès. La région a été occupée par la mer pendant le Maestrichtien. Les étapes marines suivantes peuvent être distinguées :

Le Maestrichtien

Il affleure dans le Nord de Ndiass. Il est constitué par une série sablo argileuse avec des interactions de carbone de calcium à la base. Une épaisse couche détritique le couvre. Cette couche constitue la nappe captive et se situe à 100 mètres de profondeur dans l’arrondissement de Notto à Joobaas. Le potentiel en eau est très important ; c’est pourquoi les populations de la zone visent essentiellement cette nappe. Elle est constamment rechargée surtout dans la zone de Notto.

Le Paléocène

Il est marqué par une transgression qui secoue la série Cape rouge, Cape de Maze. Il se dépose en discordance sur la Maestrichtienne, des sédiments riches en carbonates et en attapulgites. La sédimentation est d’une mer calme et profonde comme l’atteste les calcaires argileux de l’horizon de Popenguine. La partie marneuse fortement entaillée donne des vallées comme celle de Joobaas. Elle constitue l’une des trois vallées du grand bassin du Tararé.

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Table des matières

INTRODUCTION GENERALE
PREMIERE PARTIE : MILIEU PHYSIQUE ET HUMAIN DU JOOBAAS
CHAPITRE 1 : LE MILIEU PHYSIQUE DU JOOBAAS
CHAPITRE 2 : DYNAMIQUE DU PEUPLEMENT ET ACTIVITES SOCIO-
ECONOMIQUES
DEUXIEME PARTIE : ANALYSE DES FATEURS DE LA VARIATION DE LA PRODUCTION AGRICOLE
CHAPITRE 1 : ANALYSE DES FACTEURS LIES A LA PLUVIOMETRIE EN 2007 ET EN 2008
CHAPITRE 2 : ANALYSE DES FACTEURS NON LIES A LA PLUVIOMETRIE
TROISIEME PARTIE : VARIATION DE LA PRODUCTION AGRICOLE EN 2007 ET 2008 : CONSEQUENCES ET SOLUTIONS DE RELANCE DU SECTEUR AGRICOLE
CHAPITRE 1 : VARIATION DE LA PRODUCTION AGRICOLE ET SES CONSEQUENCES
CHAPITRE 2 : SOLUTIONS DE RELANCE DU SECTEUR AGRICOLE JOOBASSOIS
CONCLUSION GENERALE
LISTE DES PHOTOS

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