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Le secteur touristique et culturel
La quasi inexistence d’ infrastructure hôtelière adéquate, et l’état critique des routes handicapent encore la filière tourisme, bien qu’il y a des sites naturels, et des circuits touristiques intéressants, entre autres la zone « ZAFIMANIRY »(Antoetra) qui est reconnue dans le monde par ses oeuvres matériels et immatériels, les sources thermales d’Ankazoambo, Ambatofinandrahana, Manandriana, Mahazina Ambohipierenana , les forêts primaires du versant Est avec leurs biodiversités spécifiques, la cascade d’Itazonana, le massif d’Itremo.
V-e . L’entreprenariat: Les activités d’entreprenariat sont largement dominées par le commerce et le transport. Les branches d’activités commerciales de gros et de détails ainsi que le transport représentent 85 % des créations d’entreprises. Elles sont suivies par les bâtiments et travaux publics (6%) et par l’hôtellerie et la restauration (moins de 4%).
Les entreprises individuelles dominent largement le secteur avec 92% des établissements existants. La performance des natifs de la région en commerce national et international est reconnue dans la plupart des grandes villes du pays.
V-f. L’industrie: On a observé en général un faible développement du secteur de l’industrie et de la transformation artisanale. Il s’intègre difficilement dans le monde rural et se limite aux quelques implantations suivantes :
· une industrie d’extraction de marbre (MAGRAMA) : extraction et exportation de blocs de marbre, qui s’étend actuellement à l’exploitation du labradorite .
· une industrie d’allumettes (AFOMA) : fabrication d’allumettes et de bougies domestiques .
· de petites unités de transformation agro-alimentaire réduites à une dizaine de décortiqueries et quelques scieries à Ambositra ville.
En somme, la situation économique de la population régionale est encore assez précaire. Les revenus familiaux des habitants restent encore relativement bas.
Cas d’une personne physique ou d’un groupement d’exploitants
Connaître les différents types de travaux de valorisation et d’exploitation des ressources minérales.
Connaître la place de l’activité minière dans leur vie (activité primaire ou secondaire).
Connaître le niveau de vie des personnes ou des familles qui pratiquent l’activité minière comme activité primaire, les comparer à celui des habitants qui pratiquent d’autres activités (culture, élevage, autres).
Connaître les différents problèmes rencontrés par les exploitants.
Avoir des renseignements à propos du marché.
Connaître leurs avis sur une éventuelle amélioration de leur condition de travail ou de leur niveau de connaissance en matière de gestion des ressources naturelles
Connaître l’influence de l’existence d’une société qui pratique l’activité minière dans la Région.
Etude des effets socio-économiques de l’exploitation des pierres industrielles à Miarinavaratra
D’après les renseignements au sein de la commune, un détenteur de permis de recherche et d’exploitation de tourmaline est déjà passé au bureau de la Commune, pour régler ses différents engagements. Il occupe 8 carreaux à Lakandrano.
Pour les exploitants et les ouvriers, les impacts socio-économiques de ces activités dans leur vie quotidienne sont semblables à ceux des orpailleurs. Quelque fois, ces personnes pratiquent aussi l’orpaillage.
Ces travaux d’exploitation sont périodiques et ne durent qu’environ 5 à 10 jours par mois, pour les exploitants individuels.
En bref, les exploitants des pierres industrielles ont les mêmes situations de vie que les orpailleurs. La seule différence est qu’il est très rare de trouver des exploitants permanents, et qu’on consacre peu de temps à cette activité.
Méthode d’exploitation
Malgré les sensibilisations effectuées dans la Commune de Miarinavaratra, pendant la journée de l’or (26 -27-28 Mars 2007), pour l’utilisation des sluices, l’exploitation traditionnelle en utilisant l’angady ou la bèche et la batée (surtout en bois) est la seule méthode d’exploitation de l’or dans la Commune de Miarinavaratra, faute de moyen financier pour acheter les matériels plus performants. Si on exploite un gisement primaire (comme le cas à Sarandrana et Anjahana), on transporte le minerai vers la rivière ou cours d’eau la plus proche pour qu’on puisse faire la séparation par batée. Pendant la saison de pluie, on peut utiliser l’eau de ruissellement en l’accumulant proche du lieu d’exploitation.
Réglementation et professionnalisation de la filière or
La réglementation et la professionnalisation de cette filière peut apporter beaucoup de revenu à la commune et aux personnes impliquées dans cette activité. Il est préférable qu’on installe un comptoir de l’or dans la commune et qu’on augmente la distribution de carte d’orpailleurs et de collecteurs.
L’un des moyens le plus efficace pour faciliter cette réglementation est la formation des orpailleurs. Le principal objectif d’une telle formation est de :
– faire savoir aux orpailleurs qu’ils n’atteignent pas encore une production optimale ; car on peut encore utiliser d’autres méthodes qui permettent d’améliorer la production .
– informer les exploitants sur les lois, les réglementations, les codes et les décrets régissant la filière or.
– aider les exploitants à s’octroyer leurs cartes d’orpailleurs et de collecteurs.
Il est fortement probable que le prix proposé par les collecteurs sera inférieur au prix proposé par un comptoir au cas où il en sera installé, d’où l’intérêt de la mise en place d’un comptoir.
Sensibilisation de la population sur la filière or.
Cette mesure est prise surtout pour lutter contre la migration qui se passe à Sarandrana et ses environs. Les populations de la Région du Vakinankaratra migrent vers la région pour exploiter l’or. Les espaces cultivables et la qualité du sol sont plus favorables à la culture pour la Région de Vakinankaratra que pour la Région d’Amoron’i Mania. Or les habitants de la Région de Vakinankaratra vivant à proximité de Sarandrana préfèrent exploiter l’or que de cultiver. De plus, l’éloignement du site d’exploitation du lieu d’habitation est considérable. Malgré ces facteurs, 75 % des exploitants sont des immigrants. On peut en déduire alors que l’orpaillage est rentable à Sarandrana.
Le changement suivant est donc envisageable : les 75% des exploitants qui sont de Vakinankaratra seront remplacés en partie par la population qui vit autour du lieu d’exploitation.
On cible surtout la population qui vit autour du site d’exploitation. Dans ce cas, il est possible que les exploitants n’abandonnent plus l’agriculture. L’extension de ce rayon cible est envisageable, par exemple, on pourra s’intéresser aux familles qui ont un revenu plus bas mais vivant un peu plus loin de Sarandrana.
La gestion du temps
La notion de gestion du temps est aussi importante pour la population qui vit autour de Sarandrana et les autres lieux d’exploitation. Il fallait harmoniser le temps consacré à la production agricole et le temps pour pratiquer l’orpaillage.
Au niveau de la Commune de Miarinavaratra, il y a 747 ha de rizières et 1 773 ha de tanety cultivés. On a observé que l’autosuffisance en riz n’est pas atteinte au niveau de la commune, et de même au niveau du District et de la Région.
Il est ainsi impératif qu’on s’occupe en premier lieu de la rizière, en plus le rendement moyen pour la production de riz est de 2,75 tonnes par hectare.
Vu l’étroitesse de la vallée et la qualité du sol dans cette commune, on a constaté que 80% des vallées sont des rizières, les 20 % restantes sont des champs de cultures vivrières. La population consacre 50% du temps pour s’occuper de la rizière et des cultures dans les vallées, le reste pour s’occuper des cultures sur tanety.
De plus 20 % des tanety sont des terres fertiles favorables aux cultures vivrières.
Compte tenu des observations que nous avions faites, la répartition des jours de travail durant une semaine peut être schématisée ainsi :
– 3 jours pour travailler dans la rizière et dans les tanety fertiles .
– 2 jours pour l’orpaillage.
La notion de gestion de temps est donc importante pour améliorer la situation de la population vivant autour de la zone aurifère.
Types d’exploitation
Actuellement, l’exploitation à Nandihizana est une exploitation artisanale. Le périmètre où tout avait commencé est géré par une personne, et les ouvriers y travaillent journalièrement. On fait des trous inter-communicants et l’expérience du maître d’oeuvre détermine la direction et le sens de l’exploitation, ainsi que l’endroit où on creuse. Le gisement de Nandihizana est un gisement secondaire, recouvert par des alluvions plus ou moins épaisses. Géologiquement, le gisement provient de l’érosion et du transport des tourmalines qui se sont formées à la même époque que l’événement géologique relative à la formation du massif d’Itremo qui affleure juste à l’ouest du site, à environ quelques dizaines de mètres. La profondeur du gisement et la puissance du recouvrement, d’environ 2m à 10m nous prouvent aussi cette hypothèse. Les terrains aménagés en rizières actuellement font partie d’anciens lits de rivière.
Les matériels utilisés pour l’exploitation sont l’angady, la barre à mine et les seaux pour le transport. Selon les autorités locales, il y avait utilisation d’excavateur vers le mois de Décembre 2005 mais le règlement les a obligés d’arrêter.
L’une des préoccupations, et qui oblige les exploitants d’abandonner quelques forages, c’est le problème d’exhaure. Le niveau de la nappe phréatique est très élevé. On fait souvent recours à l’utilisation des motopompes. La figure ci-dessous, qui nous donne la première excavation où on a trouvé la majorité des produits, nous montre que l’inondation du site est une des préoccupations majeures des exploitants.
Sur le milieu environnant
La destruction des végétations pour la construction des cabanes était très intense. Des terrains cultivables font l’objet de l’implantation d’habitations. Des fois, on exploite même à ces endroits. Les déblais issus de l’exploitation recouvrent les rizières et les champs de culture sur des étendues considérables. On a abandonné une bonne partie des terrains cultivables au profit de l’exploitation de tourmaline.
Actuellement, ces effets persistent encore. Les propriétaires ne parviennent pas à remettre le lieu dans son état initial, vu le coût de cette oeuvre. Quelque fois, ils décident de continuer le travail d’exploitation, même si la production n’est pas bonne.
En plus, pendant la saison pluviale, l’érosion traîne la latérite et une épaisse couche de sédiment recouvre les rizières.
En bref le problème de destruction des terrains cultivables était et est encore inquiétant à Nandihizana. La photo ci-dessous nous LS����