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Désinfection de la magnanerie
L’opération consiste à pulvériser avec une solutionde formol à 3% de la salle d’élevage. Une préparation de 10 litres de formol 3% a été suffisante pour désinfecter une salle de 100 m. L’agent traitant effectue une marche arrière, du fond de la salle jusqu’à la porte pour faciliter sa sortie et pour éviter l’inhalation du formol. A la fin de la pulvérisation :
– placer un réchaud à charbon préalablement alluméavant l’opération de désinfection à l’extérieur de la magnanerie pour faciliter l’évaporation du gaz du formol .
– fermer ensuite la salle pendant 48 heures. Après ce délai, la salle ne sera fonctionnelle qu’au moins deux heures après son ouverture.
Elevage de Philosamia ricini
Les larves écloses à une ponte d’une femelle correspondent à un « lot ». Il y a trois lots qui ont été nourris respectivement avec des feuilles detrois variétés deRicinus communis minor :
– lot A : larves nourries avec de R. c. minor var fotsy .
– lot B : larves nourries avec de R. c. minor var mara .
– lot C : larves nourries avec R. c. minor var mena.
Les larves du premier au troisième stade sont appelées jeunes larves. Les larves du quatrième et du cinquième stade sont des larves âgées (RAVELOSAONA, 2008). Les méthodes d’éducation ont variées selon l’âge de la larve :
Pour les larves du premier stade, deux opérations ont été nécessaires :
– Le brossage : c’est le transfert des larves écloses sur un papier de ponte vers la claie d’élevage à l’aide d’une plume d’oiseau .
– Le nourrissage : consiste à nourrir les larves n éonates avec des feuilles tendres (2 feuilles à partir de l’apex de la plante). Ces feu illes sont hachées longitudinalement et finement de façon à avoir des lanières d’une largeu r de 2 mm.
Cinq heures après le nourrissage, les jeunes larves ont été transférées sur un papier paraffiné ou une feuille plastique afin de garder l’humidité relative (80 à 85%) nécessaire à la croissance. Pour les larves du deuxième stade et du troisième stade, la coupe des feuilles est encore nécessaire. La largeur des lanières de feuilles hachées a été proportionnelle à la taille des larves. Les larves n’ont plus été élevées sur un papier paraffiné.
Pour les larves âgées du quatrième stade jusqu’au troisième jour du cinquième stade, l’alimentation est encore assurée par des feuilles coupées. A partir de ces trois premiers jours les feuilles ne sont plus découpées.La larve va s’occuper de la confection de cocon. Ainsi il faut se préparer à l’opération suivante qui est l’encabanage (la montée des larves) sur du matériel végétal tel que la Fougère.
Pour la prévention des maladies et le renforcement de la vigueur au cours de l’élevage, différents procédés ont été utilisés :
– Délitage de la litière, qui consiste à enlever l’ancienne litière. Au milieu du deuxième et troisième stade, un délitage a été effectué. Au quatrième stade, deux délitages ont été effectués selon l’observation de la vigueur deslarves. Au cinquième stade, des délitages : une fois tous les deux jours.
– Utilisation de la poudre de chaux-grasse éparpillée en couche fine sur les claies, qui réduit l’humidité de l’environnement de l’élevage,facilitant ainsi le dégagement de l’exuvie pendant la mue larvaire (ANONYME, 1985).
– Utilisation des feuilles d’eucalyptus déposées aux alentours de la claie et qui semblent fortifier la larve et favoriser son développement (pratiques paysannes).
– Utilisation des feuilles de Solanum sp (seva) qui, déposées aux alentours de la claie, absorbent les mauvaises odeurs qui indisposent les larves.
Etude des effets de l’alimentation sur la croissance larvaire
Il s’agit de réaliser plusieurs élevages suivis d’observations de croissance larvaire, ainsi que la notation de la durée de vie de chaque stade de Philosamia ricini. La croissance larvaire des différentes variations morphologiques (mesure de taille, du poids des individus des différents stades larvaires) a été mesurée.
Les paramètres relatifs à l’élevage cités ci-dessou ont été aussi étudiés comme indicateurs de croissance en fonction .
L’incubation
Pendant l’incubation, les conditions suivantes sont nécessaires pour la protection des cocons et les adultes émergents :
– une pièce bien aérée .
– les cocons sont disposés en une seule couche surdes plateaux .
– une température aux environs de 24°C de la salle d’incubation qui favorise une transformation synchrone et uniforme des chrysalides ainsi qu’une éclosion simultanée des adultes. Une baisse de température entrainera un ralentissement de la transformation. Par contre, une hausse de la température accélérera l’éclosion et produira des adultes faibles souvent malformés (KRISHNA SWAMI & MADHAVARAO, 1974) .
– une humidité relative aux environs de 80%.
L’accouplement
Philosamia ricini conserve son caractère sauvage, les mâles sont de bons voiliers et sont très actifs. La rencontre des deux sexes est assurée par les phéromones sexuelles émises par la femelle.
Dans la pratique, les éleveurs procèdent à l’accouplement des adultes, en les enfermant dans une salle pendant 24 heures.
Une autre méthode aussi utilisée consiste à enferme les chrysalides prêtes à émerger dans une soubique couverte de voilette. La soubique constitue une sorte de case d’accouplement. Après l’émergence et le tannage cuticulaire, les imagos s’accouplent. Les femelles sont ensuite transférées dans un autre soubique pour la ponte (RAHOLINIRINA, 2007).
La ponte
Après 24 heures de pariade, on sépare délicatementles couples de façon à ce que la séparation ne blesse les organes génitaux de la femelle. Les femelles ont été placées individuellement pendant trois jours sur des papiers krafts qui serviront de support pour les œufs. Après la ponte, les femelles sont examinées selon la méthode décrite par Pasteur (cf : annexe 2). Les œufs sont ensuite lavés dans une sol ution de formol à 2 %, séchés, et incubés jusqu’à leur éclosion.
Anatomie
Pour les observations de l’anatomie de Philosamia ricini, les glandes à soie, le tube digestif et l’appareil excréteur dont le nombre de tubes de Malpighi montrent les caractères de l’espèce intéressants à observer.
Les glandes à soie (fig. III.2)
Les glandes à soie sont constituées par deux longs tubes sinueux. La partie apicale synthétise les protéines de soie, les fibroïnes ; la partie médiane, beaucoup plus volumineuse, synthétise les séricines (protéine collante); la partie distale, très fine, forme le tube excréteur (NIRANJANAKUMARI & GOPINATHAN, 1994). Les deux branches de cette glande se réunissent au niveau de la tête dans un canal commun. Deux brinsde soie secrétée par les deux branches de cette glande s’accolent sans se fusionner, pour former un seul fil, qui est la bave*.La bave sort du labium par un organe qui se présente sous la forme d’un mamelon charnu percé d’un trou, que l’on désigne sous le nom de filière.
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Table des matières
I- INTRODUCTION
II- MATERIELS ET METHODES
1. Zone d’études
2. Matériels
2.1 Matériel végétal : Ricinus communis
2.2 Matériel animal : Philosamia ricini
2.3 Matériels de laboratoire et de magnanerie
3. Méthodes
3.1 Observations morphologiques de Philosamia ricini
3.2 Conduites des élevages de Philosamia ricini en magnanerie
3.3 Etude des effets de l’alimentation sur la croissance larvaire
3.4 Etude des effets de l’alimentation sur la production de cocon et la richesse soyeuse
3.5 Etude des effets de l’alimentation sur le taux de fécondité et le taux d’éclosion des oeufs .
3.6 Méthodes biométriques
3.7 Méthodes statistiques
III- RESULTATS ET INTERPRETATIONS
1. Description morphologique de Philosamia ricini
2. Effets de l’alimentation sur la croissance larvaire
3. Effets de l’alimentation sur le cocon et la richesse soyeuse
4. Effets de l’alimentation sur la ponte et l’éclosion
IV- DISCUSSION ET CONCLUSION GENERALE
1. Discussion
2. Conclusion générale
BIBLIOGRAPHIE
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