Etude des déterminants de l’utilisation des moustiquaires imprégnées d’insecticides à longue durée d’action

Le paludisme demeure encore la plus importante maladie parasitaire affectant l’humanité .En 2015 le nombre de cas de paludisme dans le monde était estimé à 212 millions avec 429000 décès [1]. La plupart de ces décès étaient survenus en Afrique (92%) [1].Le nombre de décès dus au paludisme chez les enfants de moins de 5 ans avait été estimés à 70% du total mondial. Ce nombre serait en baisse de 40% avec une baisse de l’incidence de la maladie de 31,49% entre 2015 et 2016[2].Au Sénégal la mortalité liée au paludisme en 2015 était de 526 décès dont 158 chez les enfants de moins de 5 ans soit 30% du total national [3]. Les enfants de moins de cinq ans représentent plus des deux tiers du total des décès liés au paludisme.

Cependant, entre 2000 et 2014, le taux de mortalité des moins de 5 ans a baissé de 65 %, ce qui représente 5,9 millions de vies d’enfants épargnées, sur 6,2 millions au total [4]. Malgré cette importante baisse notée, il y a une nécessité de renforcer les stratégies de lutte recommandées par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) afin d’atteindre l’objectif d’élimination du paludisme. Il s’agit en l’occurrence de l’utilisation de moustiquaires imprégnées d’insecticide à longue durée d’action (MILDA) et/ou la pulvérisation intra-domiciliaire d’insecticides à effet rémanent dans la lutte anti vectorielle, un accès rapide aux tests de diagnostic (TDR) en cas de suspicion du paludisme et le traitement des cas confirmés par des associations médicamenteuses comportant de l’Artémisinine (CTA). Cependant, l’évolution de l’épidémiologie du paludisme nécessite des stratégies de lutte ciblées sur des populations avec notamment des interventions au niveau communautaire et/ou des endroits et des périodes spécifiques afin d’obtenir un maximum d’efficacité [5;6].

Les écoles coraniques communément appelées Dahra, sont en général caractérisées par l’effectif pléthorique qui contraste avec la médiocrité des moyens .Il s’agit souvent d’enfants amenés par leurs parents démunis, ne pouvant participer au fonctionnement de ces structures (habillement, alimentation, logement …) .Les conséquences en sont une hygiène défectueuse et l’absence quasi-total de mesures préventives par rapport au paludisme et aux maladies du péril fécal. Très peu de travaux se sont intéressés à l’évaluation de la prévalence du paludisme et aux connaissances, attitudes et pratiques par rapport à cette affection dans les Dahra du Sénégal.

GENERALITES

Définition

Le paludisme ou encore malaria est une maladie parasitaire potentiellement mortelle provoquée par des protozoaires du genre Plasmodium (P.) et transmis à l’homme par la piqure d’un insecte femelle infectée appartenant au genre Anophèles [7]. Cinq espèces de Plasmodii sont susceptibles d’infecter l’homme:
❖ P. falciparum, espèce la plus dangereuse et la plus répandue dans les régions chaudes d’Afrique sub-saharienne, d’Asie, d’Océanie, d’Amérique Centrale et du Sud. Elle est responsable de la majorité des cas mortels du paludisme [8] ;
❖ P. vivax responsable de la fièvre tierce bénigne en Asie, en Amérique du Sud et du Centre, est peu représentée en Afrique [9] ;
❖ P. ovale surtout présente en Afrique et de façon sporadique en Amazonie, en Océanie et en Asie. Elle n’est pas mortelle mais peut être quiescente 4 à 5 ans après la première infection [8].Depuis peu on distingue : Plasmodium ovale wallikeri et Plasmodium ovale curtisi dans le même faciès épidémiologique [10];
❖ P. malariae présente en Afrique, n’est pas mortelle mais peut être responsable des cas de rechute de la maladie une vingtaine d’années après la première infection [8] ;
❖ P. knowlesi responsable du paludisme du singe, a été retrouvé chez l’homme et est responsable de la fièvre quarte à Bornéo (Asie du Sud-est). Son évolution est potentiellement grave : elle doit être traitée comme P. falciparum .

Ce pendant une nouvelle espèce, Plasmodium cynomolgi, a été récemment isolé chez l’Homme. Du point de vue morphologique elle est identique à P .ovale ce qui rend très difficile son diagnostic par les méthodes conventionnelles.

La transmission de la maladie à l’homme se fait principalement par la piqure infectante d’un moustique, l’anophèle femelle hématophage [13]. Ce moustique appartient à l’ordre des Diptères, à la famille des Culicidae, à la sous famille des Anophelinae et au genre Anopheles. Au Sénégal, les espèces : Anopheles gambiae SS, Anopheles funestus, Anopheles arabiensis et Anopheles coluzzii jouent un rôle majeur dans la transmission de la maladie. Anopheles nili, Anopheles Pharoensis et Anopheles melas sont des vecteurs secondaires .

Intérêts

Le paludisme est la parasitose la plus répandue dans le monde avec un taux estimé à 212 millions avec 429000 décès en 2015 selon l’OMS [1]. Il s’agit d’une véritable urgence médicale dans les formes graves avec un diagnostic facilité par l’avènement des tests de diagnostic rapides(TDR) .La thérapeutique pose cependant un problème majeur avec la chimio résistance d’où les nouvelles stratégies basées sur les combinaisons thérapeutiques +++ (CTA traitement de choix). D’où l’intérêt d’une prévention efficace (MILDA, TPI…) .

Rappels

Ce parasite a été retrouvé dans le sang humain en 1880 par le français Alphonse Laveran en Algérie. C’est la première fois qu’un protozoaire fût identifié comme étant la cause d’une maladie. L’agent vecteur, l’anophèle a été découvert en 1898 par le britannique Ronald Ross. Les espèces Anopheles Gambie, Anopheles arabiensis et Anopheles funestus, parfaitement adaptés aux biotopes africains, sont les principaux vecteurs du Plasmodium. Il existe cinq espèces plasmodiales capables de contaminer l’homme à savoir P. falciparum, P. vivax, P. malariae et P. ovale auxquelles il faut ajouter P. knowelesi découvert ces dernières années en Asie du sud-est, ce dernier infectait les macaques (Macaca fascicularis) [15]. La forme la plus grave du paludisme est causée par P. falciparum, responsable d’une grande majorité des décès. P. vivax, P. ovale, P. malariae provoquent des formes de paludisme « bénignes » qui ne sont généralement pas mortelles [16].

Epidémiologie

Epidémiologie descriptive

Dans le monde
Le paludisme est pratiquement inexistant à une altitude supérieure à 2000 mètres. Sa répartition géographique théorique va de 60° de latitude Nord, à 40° de latitude Sud. Il recouvre en fait « la ceinture de pauvreté du monde », qui concerne actuellement plus de cent pays, essentiellement les plus pauvres d’Afrique, d’Asie, d’Amérique du Sud et du Centre .

Au Sénégal
Le paludisme est endémique dans la majeure partie du pays avec une recrudescence saisonnière. L’épidémiologie du paludisme au Sénégal est caractérisée par une grande hétérogénéité des niveaux d’endémicité et des  modalités de la transmission. Elle est fonction des conditions écologiques et socioéconomiques locales déterminantes dans les relations étroites qui existent entre l’hôte, le parasite et le vecteur. (Figure 2) En fonction des conditions climatiques et des facteurs écologiques qui imposent un certain niveau de transmission, on distingue au Sénégal, deux principaux faciès épidémiologiques : le faciès tropical et le faciès sahélien. Dans chacun de ces faciès, les niveaux de transmission peuvent varier considérablement d’une région à une autre et dans une même région, d’une zone à une autre suivant les conditions écologiques et d’une année à une autre suivant les particularités climatiques.

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Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : ETAT DES CONNAISSANCES
I. GENERALITES
I.1. Définition
I.2. Interets
I.3. Rappels
II. DETERMINANTS DE L’UTILISATION DES MOUSTIQUAIRES IMPREGNEES
II.1. Facteurs prédisposant
II.2. Facteurs facilitant
II.3. Facteurs de besoins
DEUXIEME PARTIE NOTRE TRAVAIL
I. CADRE D’ETUDE
I.1.Données géographique
I.2.Données démographiques
I.3.Données administratives
I.4.Données économiques
I.5.Education
I.6.Organisation communautaire
I.7.Données sanitaires
II. METHODOLOGIE
II.1. Période d’étude
II.2. Type d’étude
II.3. Définition de la population
II.4. Protocole d’échantillonnage
II.5. Définition opérationnelle des variables
II.6. Méthode de recueil des données
II.7. Saisie
II.8. Analyse des données
III. RESULTATS
III.1. Etude descriptive
III.2. Etude analytique
IV. DISCUSSION
CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

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