Etude des déterminants de la malnutrition chez les enfants de 6-59 mois

La malnutrition est un ensemble de manifestations cliniques dues à un apport inadéquat en quantité et/ou en qualité dans l’alimentation de substances nutritives nécessaires à la croissance normale et au bon fonctionnement de l’organisme. Ces manifestations peuvent être cliniques ou alors décelables par des analyses biochimiques, anthropométriques ou physiologiques.

Elle constitue un important problème de santé publique dans le monde avec une lente diminution de sa prévalence mondiale, et elle est à l’origine de 60 % des 10,9 millions de décès annuels d’enfants de moins de cinq ans dans les pays en développement; près de 30% des enfants de moins de cinq ans des pays en développement souffrent encore d’un retard de croissance et plus de 70% de ces enfants vivent en Asie, plus de 25% en Afrique et 4% environ en Amérique latine et dans les Caraïbes. En 2009, l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO) chiffrait le nombre de personnes souffrant de la sous-nutrition sévère à plus d’un milliard dans le monde, qui est en partie le résultat d’une augmentation lente mais constante du nombre de personnes souffrant de la malnutrition au cours de la dernière décennie et la crise financière de 2009 a entraîné, selon les estimations 100 millions de personnes supplémentaires dans la malnutrition. Le fardeau de la malnutrition tombe presque entièrement au monde en développement, avec l’Asie du Sud et l’Afrique sub-saharienne parmi les régions les plus touchées.

La malnutrition est à la base de la mort de plus de la moitié des enfants dans le monde, elle agit lentement, de façon persistante et échappe souvent au diagnostic, elle présente de sérieuses conséquences sanitaires et économiques au niveau de l’individu, de la communauté et de la nation toute entière et encore plus particulièrement graves pour les nourrissons, les jeunes enfants et les jeunes femmes en âge de procréer, les femmes enceintes et celles qui allaitent. Outre la mort, la malnutrition crée un état morbide insidieux chez les enfants sur une grande échelle et d’après l’organisation mondiale de la santé, même un enfant avec une légère insuffisance de poids court un risque accru de mourir . La malnutrition aigue et chronique et les carences en micronutriments touchent principalement les pauvres qui n’ont pas accès à une nourriture suffisante, vivant dans des environnements insalubres sans accès à l’eau potable et aux services de base, et n’ont pas accès à l’éducation, surtout en Afrique de l’Ouest, les taux de mortalité maternelle et infantile sont les plus élevés dans le monde, notamment au Burkina Faso, au Mali et au Niger où la prévalence de la malnutrition aigue chez les enfants de moins de 5 ans est entre 11 – 19% , de même des millions de personnes souffrent de carences en micronutriments, plus particulièrement en fer, vitamine A, iode etzinc.

Près d’un tiers de tous les enfants dans les pays en développement sont sous-alimentés, et plus de 30% de la population mondiale souffrent de déficiences en micronutriments. Au Mali, la malnutrition constitue de nos jours encore un problème de santé publique. Selon l’EDS IV(2006), la prévalence de la malnutrition aigue globale (MAG) était à 15% pour un niveau d’alerte internationale fixé à 10%, 38% souffrent de MC, 34% d’IP et 81% des enfants de 6-59 mois contre 67% des femmes sont anémiées ou souffrent de carence en fer, des pourcentages qui sont parmi les plus élevés au monde [7]. Cependant, de 2001 à 2006, on note une baisse de la prévalence de l’anémie dans les régions de Koulikoro (de 91 % à 85 %), Sikasso (de 89 % à 86 %), Mopti (de 90 % à 82 %), contrairement à ces régions où la prévalence de l’anémie a baissé , on peut noter que la proportion d’enfants anémiques a augmenté dans les régions de Kayes (de 71 % à 81 %) et Ségou (de 78 % à 90 %) de 2001à 2006. Les populations des zones Projet Villages du Millénaire (PVM) souffrent d’une part d’insuffisance de nourriture due à la mauvaise pluviométrie et/ou aux changements climatiques affectant les zones agricoles de la région de Ségou, et de déficiences aigues en micronutriments, d’autre part cette situation compromet la croissance des enfants et des femmes vivant dans les zones des PVM du Mali, affectant ainsi leur capacité à apprendre et à travailler, et entravant du coup la croissance économique des communautés entières.

Généralités sur la malnutrition

Définition :
La malnutrition est un ensemble de manifestations cliniques dues à un apport inadéquat en quantité et /ou en qualité dans l’alimentation de substances nutritives nécessaires à la croissance normale et au bon fonctionnement de l’organisme.

Causes :
Les causes sont multisectorielles et sont classées en causes immédiates (niveau de l’individu), sous –jacentes (niveau du foyer) et fondamentales (niveau de la société).

Les causes immédiates

L’interaction entre les deux principales causes immédiates de la malnutrition, une ration diététique inadéquate et la maladie, tend à créer un cercle vicieux. La malnutrition amoindrit la capacité du corps de résister aux infections en minant le fonctionnement des principaux mécanismes de la réaction immunitaire. Cela conduit à des épisodes plus longs, plus graves et plus fréquents de la maladie. Quant aux infections, elles provoquent la perte de l’appétit, une malabsorption des nutriments ainsi que des troubles de métabolisme et du comportement. Ces derniers à leur tour, accroissent les besoins du corps en nutriments, ce qui influence les modes d’alimentation des jeunes enfants et la manière dont ils sont soignés.

Les causes sous –jacentes 

Trois groupes de causes sous-jacentes aboutissent à l’inadéquation des apports alimentaires et aux maladies infectieuses : un accès insuffisant du ménage aux produits alimentaires ; l’inadéquation des services de santé et l’insalubrité de l’environnement ; enfin, la mauvaise qualité des soins pour les enfants et les femmes.

– La sécurité alimentaire des ménages: Elle est définie comme un accès durable à une nourriture saine, en quantité et en qualité suffisantes pour garantir une ration adéquate et une vie saine à tous les membres de la famille, dépend de l’accès aux vives à distinguer de la disponibilité. Pour les ménages pauvres, la sécurité alimentaire est donc souvent précaire
– Les services de santé, eau potable et assainissement : Un élément essentiel de la bonne santé est l’accès à des services de santé curatifs et préventifs d’un cout abordable et de bonne qualité. Les familles devraient disposer d’un centre de santé à distance raisonnable, avec du personnel qualifié et équipé pour donner les conseils et les soins requis. En ce qui concerne l’hygiène du milieu, le manque d’accès facile à un approvisionnement en eau potable et à des systèmes d’assainissement efficaces, la manipulation des aliments dans des conditions peu hygiéniques ainsi que l’insalubrité à l’intérieur et autour des maisons, sont à l’origine de la plupart des cas de diarrhée infantile, et de parasitoses intestinales
– Les pratiques de soins : Du point de vue nutritionnel, les soins englobent toutes les mesures et les comportements qui transforment les ressources alimentaires et sanitaires disponibles en une bonne croissance et un bon développement de l’enfant. Parmi l’éventail des soins aux enfants qui influencent la nutrition et la santé infantiles les plus essentiels sont :
✦ L’alimentation par l’allaitement maternel exclusif pendant six mois environ puis complété par l’introduction des produits sains et de bonne qualité jusqu’à la deuxième année de vie, protège les enfants de l’infection,
✦ La protection de la santé des enfants par des connaissances et des informations correctes pour veiller à ce que les enfants reçoivent les soins de santé essentiels au bon moment,
✦ Le soutien et la stimulation cognitive pour se développer au mieux, les enfants ont besoin d’un soutien émotionnel et d’une stimulation cognitive ; les parents et autres personnes qui s’en occupent ont par conséquent un rôle crucial à jouer pour connaitre les actions et les besoins des nourrissons et y répondre.

Les soins et le soutien pour les mères, aussi longtemps que l’inégalité dans la division du travail et des ressources au sein de la famille et des communautés continuera de favoriser les hommes, et aussi longtemps qu’il y aura discrimination à l’encontre des jeunes filles et des femmes en matière d’éducation et d’emploi, les pratiques de soins vitales pour le bien nutritionnel des enfants en ressentiront des conséquences funestes.

Les causes fondamentales

Beaucoup de familles pauvres ont en fait une nutrition adéquate, et la malnutrition s’observe dans bien des familles plus aisées. Il est donc nécessaire de comprendre les différents types de ressources pour une bonne nutrition, et les facteurs qui conditionnent la capacité d’une famille d’accéder à ces ressources et de les maitriser.

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Table des matières

1. INTRODUCTION
2. OBJECTIFS
3. GENERALITES
4. CADRE MEDOTHOLOGIQUE
5. RESULTATS
6. COMMENTAIRES ET DISCUSSIONS
7. CONCLUSION ET RECOMMENDATIONS
8. ANNEXES ET RESUME
9. REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

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