Etude des critères de performances dans la prise en charge des malnutritions aiguës sévères

La malnutrition est un état pathologique résultant de la carence ou de l’excès relatif ou absolu d’un ou plusieurs nutriments essentiels que cet état se manifeste cliniquement ou ne soit décelable que par des analyses biochimiques, anthropométrique où physiologiques [2]. Le Mali est un pays sahélien enclavé situé en Afrique de l’Ouest. Comme la majorité de ces pays il est caractérisée par une très faible pluviométrie, une population essentiellement agricole d’où l’insécurité alimentaire constante et d’un taux de malnutrition aiguë dépassant largement le seuil international d’alerte (10%) depuis des années. A ceux-ci s’ajoutent d’autres facteurs de risque qui augmente la vulnérabilité des populations :

Haute prévalence de la pauvreté (72% < 1 USD/ J) Mauvais indicateur de santé et de développement (mortalité infantile = – 229/1000, IDH 174/177) Faible accès à la santé Taux de scolarisation faible
– Hausse globale des prix
– Dépendance aux marchés internationaux
– Risque de sécheresse et d’inondation
– Situation sécuritaire dans le nord.

Tous ces facteurs de risque ont un impact sur la situation nutritionnelle [3].
●Depuis mars 2010 la CROIX ROUGE a initiée un projet de prise en charge (communautaire) de malnutrition aigüe dans le cercle de Baroueli, région de Ségou ; en collaboration avec le Csref de Barouéli. Cette intervention fait suite à un certains nombre de besoins.
● sur la base de l’EDS IV l’analyse croisée des données a permis de cibler la région de Ségou comme zone d’intervention pour les raisons suivantes:
– le niveau de malnutrition est un des plus élevé : 14,6 % des enfants de moins de 5 ans souffrent de malnutrition aigue modérée (MAM) et 5% de malnutrition aigue sévère (MAS).
– le taux de mortalité infanto-juvénile est le plus élevé du pays : 262 ‰, très peu de partenaires accompagnement l’Etat (qui reste impuissant) pour la prise en charge de la malnutrition depuis lors (EDS IV de 2006) la situation demeure toute aussi alarmante puisque une enquête conjointe CSA/PAM/UNICEF/HKI menée de juillet 2007 à mars 2009, montrait que 13,3% des enfants de moins de 5 ans souffrent toujours de malnutrition aigüe dont plus de 3% sous la forme sévère.plus récemment une enquête de santenutrition a été menée par l’Unicef et le ministère de la sante de Mars a Mai 2010 sur toute l’étendue du territoire, les résultats sont toujours attendus.

GENERALITES SUR LA MALNUTRITION

Définition

La malnutrition est un ensemble de manifestations cliniques dues à un apport inadéquat en quantité et/ou en qualité dans l’alimentation de substances nutritives nécessaires à la croissance normale et au bon fonctionnement de l’organisme.

Les principales causes de la malnutrition

Apport alimentaire inadéquat et insuffisant
• Maladies
• Insuffisance d’accès aux soins
• Insuffisance d’accès à l’eau potable
• Faible niveau d’éducation de la mère
• Faible niveau de revenu des mères
• Insuffisance de mesures d’hygiène
• Transferts sociaux
• Disponibilité alimentaire
• Accessibilité de réserve alimentaire par les ménages.
• Lutte contre les carences en micronutriments.
• Emergence ou catastrophes .

les différents types de malnutritions

Il existe 3 types de malnutrition:
o la malnutrition aiguë, mesurée par l’indice Poids pour taille (P/T) reflète
o une perte ou gain de poids récent (émaciation), consécutive à une
o alimentation insuffisante durant la période ayant précédé l’observation.
Elle peut aussi être le résultat de maladies aigues provoquant une perte de poids (diarrhée sévère, rougeole, anorexie associée a une maladie par exemple) .un enfant souffrant de cette forme de malnutrition est maigre ou émacié.

o la malnutrition chronique, mesurée par l’indice Taille pour âge (T/A) reflète la croissance linéaire (retard de croissance ou rabougrissement). Donne une idée des problèmes nutritionnels passés, conséquence d’une alimentation inadéquate et/ ou d’ une maladie pendant une période relativement longue ou encore de façon répétée.C’est la manifestation d’un retard statural l’enfant présente une taille trop petite pour un âge donné.

o l’insuffisance pondérale, mesurée par l’indice Poids pour âge (P/A) indice combiné (émaciation et retard de croissance).

les principales Formes de malnutrition

Le Marasme : est caractéristique d’un individu ayant un poids trop faible par rapport à sa taille .Elle est certainement le résultat d’une diminution de l’apport énergétique, combinée à un déséquilibre des apports en glucides, lipides et protéines et des carences en vitamines et minéraux .

Le kwashiorkor : est caractérisé par la présence d’œdèmes bilatéraux. Ce terme a été employé pour la première fois par C.Williams, au Ghana, pour décrire des cas d’œdèmes associés à une malnutrition (Williams, 1933).

La forme mixte : en réalité les formes cliniques du kwashiorkor et du marasme se rencontrent rarement aussi nettement. C’est une forme associant à des degrés variables, les signes du kwashiorkor et marasme.

Modification de la composition corporelle

L’alimentation fournit à l’homme l’énergie nécessaire au fonctionnement des organes vitaux : cerveau, foie, rein, cœur …, à l’activité physique, et à la croissance chez l’enfant. Les muscles et la graisse constituent des réserves d’énergie mobilisées en cas de diminution des apports alimentaires. L’adaptation à une réduction des apports alimentaires se traduit par une diminution de l’activité : activité physique, activité des organes, des tissus, des cellules …parallèlement, les réserves énergétiques (muscle et graisse) sont mobilisées pour faire face aux besoins vitaux.

Il s’ensuit une perte de poids, due essentiellement à une fonte de la masse musculaire et grasse, alors que les organes vitaux sont mieux préservés. Plus la diminution de la masse musculaire et grasse est sévère, plus la chance de survie est compromise. La proportion entre organes vitaux et masse musculaire évolue au cours de la vie. Chez le nouveau-né, la proportion du muscle par rapport à l’ensemble de l’organisme est très faible en comparaison de la proportion des organes vitaux. Les repas du nouveau-né doivent être fréquents car il ne peut pas mobiliser beaucoup d’énergie en dehors des apports alimentaires. La proportion de muscle par rapport à l’ensemble de l’organisme augmente jusqu’à l’âge adulte, alors que la proportion des organes vitaux diminue .En cas de diminution des apports alimentaires, l’adulte a proportionnellement plus de réserves à mobiliser que l’enfant, et l’enfant plus âgé a plus de réserves que l’enfant jeune. Les individus les plus jeunes sont le plus à risque de malnutrition et mortalité.

En cas de fonte musculaire importante, la composition corporelle se rapproche de celle d’un enfant jeune et les anomalies cliniques sont proches du comportement du nourrisson : hypoglycémie, tendance à manifester des épisodes d’hypoglycémie.

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Table des matières

SOMMAIRE
Page
I. Introduction
II. Objectifs
III. Généralités
IV. Méthodologie
V. Résultats
VI. Commentaires et discussions
VII. Conclusion
VIII. Recommandations
IX .Annexes

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